
à la f yi fie une prérogative fur les autres
mines. Les fubflances qui entrent dans
fa compofirion, fur-tout les partjes fer-'
rugineufes & fulphureufes font de ces
fortes de terres qui tirent leur origine
le plus immédiatement de la terre fimple,
& avec lefquelles elle a par conféquent
le plus d’analogie. Le foufre ell déjà
tellement contenu dans la terre brute ,
fur-tout dans celle qui ell limoneufe &
bitumineufe que, pour entrer dans lacom-
pofition de la pyrite ,. il a moins befoin
d’une transformation que d’une extraction
: & quoiqu’il faille mettre de la différence
entre le bitume & le foufre minéral
commun, il n’en faudra pasynoins convenir
en premier lieu qu’il y a beaucoup
d’analogie entre eux : en fécond lieu que
ce n’eft pas le foufre , mais le . fer qui
conflitue la partie principale, .ou plutôt
la bâfé de la pyrite. Quant à la terre
métallique, nous ne trouvons rien; dans
aucune mine ou mét^l qui mette entre
elle & une terre brute , une affinité
auffi grande que celle que l’on remarqua
entre cette terre & ia terre métallique
de la pyrite, & de, la mine de fe.
C ’eft pour cette raifon qu’en ajoutait
du .phlogifiiqiie qui opère ta" méd-
lilàtion , on tire ailement & prom.te-
ment du fer des terres;grafles, limonfifes
& argillëufés. La terre : pyriteuf &
ferrugineufe que l’on nomme o,clin ref-
femble tellement à une terre commune,;
& fur-tout à une terre limoneux par:
fon tifiii &, par fon poids , ou plutôt!
par fa légèreté naturelle, qu’on petregar-
der la prémièrë comme tirant fon origine
d é jà dernière : il n’y apoint f a
métal au monde qui puiffe foeproduire'
auffi aifément d’une terre b,4te -que le
fe r , & il n’y en a point ci fe change
Suffi aifément que lui en irre- Or Je
1er eft la bafe de la pyr-e 1 on peut
donc en conclure que cffininéral , ainfi
que la mine de fer .qqi n-ff pénétrée
ce foufre, font les min/ métalliques qui
dans . le corumencenv't ont pu eue
produites les premières d’une terre no»
élaborée & non métallique. -
; Dans l’examen des terres calcaires ,
! des sigillés , des ochres, &c . qui fuin-
tent à travers les fentes dansdes fouter-
tiins des mines, & qui quelquefois fe
montrent même à la furiace de la terre,
il faut obferver fi ce qu’elles contiennent
; de métaux, vient de leur combinaifon
ou ch Içur mixtion intime , ou fi les métaux
n’y font que fuperficiellcment atta^-
ché; ; en effet il faudra bien diftinguer
ente là mixtion ou Faggrégation. On
fait que les eJthalaifons ,. Faétioh de l’air
& de le à ü ,J e tems & les différentes
portions font fouvent perdre aux mines
& même aux métauxnatifë leurs formes,
<c lés mettent dans l ’état d’une véritable
erre.
Au refte la terre franche ordinaire eft
tellement appropriée' à -la formation du
fe r , que lès parties terreufes qui paffent
dans les’ plantes ne pefdent point cette
propriété , & : fuivant l’expérience de
Lérnery.-, elles' fè reduifent en un
fer - véritable , - comme on peut 'J e voir
parce qu’éllés font aftirables à l’aimant.
;En renverfant les ch.ofes ,. on trouve
auffi. que.,tous les métaux peuvent, être
changés enuterre , mais il n’y en a pas
un feul qui fubiffe , ce. changement avec
autant de .facilité que le fer. L ’humidké
de l’air fuffit pour Je changer en rouille,,
en ochre. •& en terres au lieu que les
autres métaux-exigent beaucoup plus de
tems pour, fe décompofef. La terre
ferrugineufe &fl la première de. toutes., les
-terres métalliques qui ait été'formée de
la terre brute.-par.-une élaboration particulière.
i oÇeùfpt le fécond jour de la création
que la fubftance .tçrreufe ou, folide .fut
fépar^e du chaos , & prit une forme à
ébe*, Çy -fut donc depuis -ce tems que
la te rre , par un ordre exprès du créateur ,
fut difpofée à la production des plantes.
Cette élaboration multiplia & varia-les
particules terreufes ; les plus déliées
furent difpofées par le moyen dep- l’eau
à palier dans- le règne végétal 3 les autres
particules terreufes devinrent compaâes ,
pefantes, & propres à la formation des
mines & des métaux. Les chofes n’en-
relièrent pas là : des circonflances &
de nouvelles caufes fe préfenterent, & les
efpèces de pierres & de mines fe multiplièrent
; & fi nousfaifons attention aux
leur fervent, pour ainfi dire, de levain ,
Scieur font éprouver une fermentation
qui les rend analogues à leur nature t
les minéraux au contraire s’accroiffent
par une aélion extérieure,par une fimple
juxta-pofition ; vu que les matières qui
font prWpres à en augmenter le volume
ne, s’y attachent, pour ainfi dire, que,
par couche. De plus lorfqu’un minéral
a été une fois formé, fes parties ne fe
mettent plus en mouvement & ne peuvent
autres révolutions arrivées après coup , ’
nous découvrons aifément les raifons
pourquoi, les bornes du règne minéral^ •
fe trouvent fouvent déplacées, & que
les corps qui en dépendent, fe rencontrent
ailleurs que dans les endroits où
ils devroient naturellement êtrefitués; &
nous voyons pourquoi nous y trouvons
aujourd’hui tant d’irrégularités , de défor-
dres , de deilruétions.
Rien ne nous oblige à croire que le
règne minéral ait été formé en un-jour,
.comme le règne végétal & le règne
animal. L ’écriture ne nous a- rien appris
fur le- règne .-.minéral. En cohfidéran't le
règne minéral en jui-même , on voit aifément
qu’il ne petit .aller de pair avec
des deux autres, & que fon. affinité avec
eu x , n’ell point auffi grande qué la divi-
fion - généralement reçue des trois règnes
de la nature fembleroit lefaire entendre.
Les minéraux font compofés , fi-11011 entièrement,
du moins en grande partie , de
: particules folides : les végétaux font
-principalement compofés de -paticules
-fluides ; les. animaux relîémblent allez
aux végétaux, à ceft-égard- cependant des
os & les coquillages prouvent que la
partie terreule efl plus abondante dans
les animaux que dans .les végétaux. Les
animaux & lés végétaux ont en eux-mêmes
le: principe, de leur, accrbiflément qui
réfulte de la mixtion la plus intime-Les
fubftar ices que fournifTent les alimens ,
font reçues dans les fucs animaux, qui
y être remifes fans qu’il' fe dé-
truife.
Outre cela , la multiplication fe fait
d’une manière, toute différente dans les
trois règnes. Celle des végétaux & des
animaux fe fait ordinairement par des
oejifs & des femences qui ne font autre
chofe que des principes réunis qui repro -
duifent. des individus femblablcs à ceux
dont iis font fortis, & qui croiffent
comme eux. Nous ne voyons rien de
femblable dan» les minéraux ; nous ne
pourrions concevoir comment une pyrite,
par exemple, pourrait fans fe détruire
en produire une autre; -car p,our qu’une
pyrite fe produife, il faut nëceflàirement
.qu’elle-fe forme, ou des mêmes élénfens
dont a été formée la première pyrite dans le
tems de la création , ou d’mié autre
pyrite décômpoféed, c’e fl-à-d ire 'd’une
pyrite où d’une mine réduite à fes premiers
principes.
I I.
Confédérations fu r les effets du déluge,
jb it dans les couches de ' la terre , dans
les mines à couches ou de tranfport,
■ ■ Joit dans.: les 'combinaifans des terrés &
des pierres pour la formation de -la
pyrite , &c.
Rappelions nous ici que pour répondre
à la première, queftion propofée ci-devant
fur l’époque de la formation de la pyrite ,
il faut porter nos yues fur le déluge,
événement qui a produit fur notre globe