
province ont plus cta trois mille'toifes
de hauteur perpendiculaire au deflus. de
ce niveau ; quelques-unes de ces montagnes
font des volcans qui vomiflent de la fuynée
& des, flammes,, ce qui eft ;ça,ufé, que ce
pays eft fi fouvent .ébranle, par des trptn-
blèmens de terre,
Après avoir fait coiinoître les.lignes. qui-
peuvent caradérifer les montagnes que l’ohj j
a confidérées comme primitives , il .faut,
maintenant examiner celles qui font dues
à une formation plnsiré.çeqte. Il n’eftjjàs
douteux "que les réyplutiçns,:que. la terre
a éprouvées & qu’elle éprouve-.tous les
jours, ne produlfçnt dq nouvelles émi-,
pences, Ce font furrto.ut les inppdatjon£,& (
les éruptions de feuxjEoutey ams qui font les ;
plus propres,a opérçç.ces.çhangêmqijs à la ,
furface de la terre,. Un grand, nombre,
d’exemples nous prouvent que les ; feux
fpntèrrains ont.fouvent formé des montagnes
dans les endroits où il n’y, eiiayoït i
point. auparavant, C’eû ainfii qu’il ,3’eft ;
formé des ifles par les matières :qüe ces
feux ont Soulevées & fait fortir dufond de
la mer. Le? mpntagney jornipesainfi , font
aifées à reconnpître., ,_,ce, font,des, apias de
rnatières cuites ou vitrifiées , de fcories
de pierres ponces, de cendres <&c. , &
il eft Facile de les diftinguer des montagnes
primitives , par tous les caractères que
nous venons d’expofer.
Quant aux autres montagnes qui çnt été
formées par des inondations, elles diffèrent
des montagnes primitives par la forme.
Nous avons déjà fait remarquer que ces
dernières font en pyramides , au lieu; que
c elles dont il eft ici queftion , font arrondie?
par le fommet pu même applaties
j5ç couvertes de terres ; on y trouve aufli,
foit du fable , foit des fragmens de pierres,
foit des amas de cailloux arrondis , & qui
pareiffent. avoir été rqulés par les,,‘eaux.
Enfin , leiir maflb eft un affemblage dé
couches de pierres caleairesou eoquilüères,
dq terres ou même de fable de différente
épajffeur,,-,rou.s ces phénomènes fenrblent
prouver. :queic’eft,piipcipalement au féjour
«a jtnef.lur certainçsparties descontinens,
que les .gaux ont enfuite,abandonnées ou.laif-
fées à.)ec,que toutes ces montagnes doivent
ieuj. origine.. En effet , nous voyons,
coripme on fia;déjà dit, quà l’intérieur ces
Rl°ntagnes,font compolëes d’un affemblage
de.1 jts p_n ;de couches horifontales, ou du
moins .foiblemeht, inclinée®.;ià l’hofifcm
comme doivent, être to us-lé® dépôts formés
dans.le baftin de lemer. Çes, couches Accès
'lits font d’ailleurs remplis d’une prodigieufe
quantité de coquilles.,, .de corps marins ,
d pheinens.dêjppifipnsjpn.y.rencontre outre
' pçlaadqs fragmehside boisi, des.einpreintes
ale plantes., des, matière? réfin.eufes, qui
vifiblenteiit, tirent leiir opiginq,. du..règne,
végétal. Au relie les couches depe® mou-.
tagnës 'varient à l’infini. Elles font corn-
pofées , tantôt de fable .fin , tantôt de graviers
, tantôt de glaife qt» de marne,, tantôt,
de différens . lits .de. pierres qui fo foccèdent
les uns. H t autres. Les, pjgrres que l’on remarque,
dans ces equehe?j font d’qpe nature
très-differentq de celles qui forment le noyau
des montagnes primitives : ce font des, marbres
qui font fouvent remplis de corps
marins , . des grès,formés par un amas
de grainsdefable, {les-pierres à chaux ;quL
paroiffent uniquement, Iqs réfoltat?. de la.,
décompofition des coquilles ; de3;fchifte*
ou pierres feuilletées çompofées d’un argile
durcie Sc pétrifiée', & quelquefois':
chargées d’empreintes de plantes : de la
pierre à plâtre &c, A l’égard des fubftancés
métalliques ou des mines que l’on trouve
dans ces fortes de montagnes, elles ne font
jamais par filons fuivis : elles font par,
couches qui ne font compoféës que des
débris 8ç des fragmens de filons que les
eaux ont arrachés des montagnes primitives
pour le® porter dans celles qu’elles ont.
formées de nouveau, C’eft ainfi qué l’on
trouve un grand nombre de mipes de fer ,
qui font dans un état de décompofition 8c
qui forment des çopches entières cTochre,
pu dç çe que l’on appelle mine de fer lii
môneufe. On trouve 'àiiffi dâiis 'éet état des
mines, de cuivre qui • onts-étsé"1 vifiblerrieni
entraînées;par les eaux pfoUS.vune forme
vitriplique •& dépofées dans les lits de certaines
montagnes , ' Voyez mines. ;! C’eft
dans les tnôntagnes dont'noùS'parloiisf,tqüe
l’on rencontre aufli la .calamine , les mine's
de charbon de terre formées .par des forets
entières j qui ont été enfeveliéS’le long
des bords de la mer par les eaux, |
Le fc-1 gemme , l’alun , .iés.bitumes, &c.
fe trouvent atjffi au miliett des couchés'hôri-
fontales & jamais o ifh ’a rencontré ces di-
verfes'EibftanCes darisles montagries primitives.
Cependant il eft à propos défaire attention
que ces allèmbiagesde couches vont
fouvênt s’appuyer "Contre lesr. montagnes
primitives qui en forment les limités, pour
fors elles femblen't rte fair.q qu’une feulé &
rnêine rnaftè yvéc eües. C ’eft d’ellq® qu’elles
reçoivent les parties méfa 11iques, que l ’on
rfertcontre par Hàizàfd dans leurs couchés.
Gettë remarque^ eft treb-imponarifè pour
lés ôbferyatêurS^’qué’ée. vôifinàge piôtirroit.
iiidtareen êrreur , s’ils ne favoieilt pas- distinguer
la diffëfêncé de cés itfâtrices & de
ces gîtes rdés- m'ètîtix:. Lesi.niontagnés
récêntéi en s’àppùyànt’, ' coxiime il'àrrrvè
d’ordinaire, fi.tr les côtés des montagr.es
primitives1 qu’elles entourent, finiffentqjar',
aller fe perdre ', iriféiifibl'emrint dans" les
plaines. lie pirallelifme qu’obfeTvent'les
couches ,-dontl’eslmontàgnes récentés font
côlnpafêés , n’eft paspôujowrs parfaitement
exaéï. Ces couches 'depuis leur formation
Ont èprôüvé des révolutions & des chartge-
mens tpi-leur o:n.îài; faire des coudes, des
faùts. Des roches & dés matières étrangères
font venues les. couper en de certains endroits.
Ces irrégularités ont été Vraifèrobla-
blcment produites par des.affaiffemens dé'
pô'riibtis'dë‘inOritagnesq: par des fentes’ qui
fe‘ font "éfifuitè remplies de" nouvel,les
roches. 1
Lès, montagnes récentes', diffèrent ■ ■ aufli
entr’elles par le nombre; ’NTépaiffeur des i
couches, ou dés lits dont elles font com-
poféés.' Dans qUeiques-unes on a rencontré
jufqu’à 30 ouqo lits qui fefuccédoientj dans
[ d’autres on n’en à vu que quatre à cinq.
.Mais Pofci'une obfervation générale que
: Lehmann , après des remarques confiantes
, & multipliées, affûte n’avoir jamais trouvé
■ démentie , c’eftv que dans les montagnes
récentes Sricompofées de bancs, : da couché
la plu® profonde eft toujours celle des
: charbons de terre •: q:ii eft [portée fur un
gravier ou fable groftier 8c ferrugineux ;
au - de ffus du charbon on rencontre les
couches d’ardôifé-;, de fehifte ou de pierre
; feuilletée, & enfin ia p’artie fupérieure dé ce
j fyft'ême de couches . eft conftamment oc-
■ cupée par les bancs de> pieri'ejs à chaux &
par les' fontaines falées. Voyez'ci-après
l’article Lekrmmn.
On fépt de quelle utilité peut être une;
pareille obfervation lorfqu’jl ,s’agit d établir
■ des travaux pour réxpfôïtation.des mines j
& eji . fàiiànt attention à. la dllündion des
.montagnes, que nous,venons d’établir, on
fçatirà d’avance quelle éft la nature & la
' difpolition relative des fubftancés que l'on
, pourvoit efpércr d’y trouver fi l’on tentoit-
d’y faire, dés fouilles. Ce, b’eft pas feulement
'eh Allemagne , comme, nous fia indiqué
Lêhmann , que fe trouve ce lyftême
de couches on le voit aufli dans d’autres
contrées de lî terre, oU.l'bn a eu occafioii
d’entreprendre ces fortes d’expioitatioirs:; :
On a déjà fait remarquer que toutes Tes
montagnes » de quelque nature qu’elles
foient, font fujettes à éprouver de grand®
chàngemens, Les eaux pluviales,, les torrens
en arràclient fouvent des parties confi-.
dérablés & des quartiers de rochers qui
font entraînés dans les plaines , quelquefois'
à des diftances étonnantes ou .ces mêmes-
eaux ciieufent de profondes vallées. Enfin,
lès eaux intérieures ÿ creufent des, grotte®
& des galçrïes Souterraines qui occafionnenE
quelquefois de grands.affaiflèmens