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tagnes primitives. Il, eft fort éloigné de |
croire que les veines métalliques aient pour
origine les fentes & les -gerïures que Bec fer
6 Bourguet attribuent à la deffincatio n &
à l’induration des malles qui en ont rapproché
les différentes parties. Wallérius
croit pouvoir contredire toutes ces afîer-
tions par les obfervations fuivantes : 1 . Les
veines qui occupent des malles montueufes
entières fur une grande largeur & une épaif-
feur confidër'able, ne peuvent être confi-
dérées comme ayant rempli de fimples
fentes ou dès gerfures fort étroites. On en
peut dire autant des veines parallèles d’une
même montagne ; 2°. comme il croit
que les veines datôient du temps où les
montagnes n’avoient pris encore aucune
conliffance, il -lui a femblé néceffaire que
ces veines aient exillé avant la defliccation
qui a produit les fentes ; y°. les fentes
Sc les gerfures feretrecillent inienfiblement
à melure qu’on defcend plus profondément
dans le fein de la terre; & au contraire
elles s’élargi fient vers la furface.cn raifon
de lai convexité des montagnes ; mais les
s métalliques fe comportent bien
tremeni car elles font fou vent plus
giàricfèssSt plus larges à la partie inférieure
la partie fùpérreuté. En cela il paroit
du même avis que Henckel habile miné-’
MiBgiSe ; nous renvoyons donc à fon
article.. - ■
I- x.
Wallérius toujours occupé de la fuper-
ficie du g!obe décrit avec grand foin dans
ce paragraphe , ce que les fouilles les plus
profondes ont fait connoître fur les diffé- ‘
rents lyftêmes de couches , tant fablon-
neufes, argilieufes. marneufes, crétacées,
que de gravier qui peuvent régner à cette '
fuperficie : il s’occupe auffi de leur diftri-
butionrelative; mais il s’en faut bien qu’il
s’attache à fairé.yoir ce que les ■ différens
maffifs du globe renferment & montrent,
dans le travail des fouilles. D’ailleurs, il
ne nous indique .ici que ce qui fe rencontre
dans les environs ct’Upfal fans s’inquiéter
fi la même dijïribtmon de matériaux
peut fe retrouver dans les autres
contrées, & fur-tout dans celles qu’on a
étudiées le plus foigneufement en France,
§. x i .
On voit dans ce paragraphe l’expofi-
tion de toutes- les, hypothèfes qui Ont été
imaginées & difcutées en différens teins
par les auteurs qui ont écrit fur la. conf-
titution phyfiqu'e de l’intérieur du globe.
On fent bien-que ces hypothèfes jie- font
;fondées- fur aucune obfervation pré-
ci fe ni même'fur aucune probabilité.
Oeil-là que Wallérius parcourt ce qu’on-
a dit des cavernes fouterraines où les eaux
du déluge fe font retirées, fuivant lui,
fur la fuppofition d’un aimant (8c fur celle
du feu central , pour fe borner à n’admettre
avec Leibnitz qu’une maffe fo-lide
& uniformément" pelante dans toutes fes
parties. ■ •
§, X I I.
Enfin, j’ai terminé cet extrait par un
paragraphe où il eft queftion des effets du
déluge à la furface du globe, & même
dans les couches qui fe trouvent à'une
certaine pro-fondeür : on ÿ voit la diflinc-
tion des veftiges de cette cataftrophe & des
réfultats de toutes les opérations de la
nature qui font dues aux agens ordinaires
& connus.
Il y a une confidération importante
ifur le déluge , & qui ne peut avoir été
recueillie que par ceux qui ont parcouru
lies différens auteurs qui l’ont fait intervenir
comme une cauie fécondé générale
;de l’organifation de la face moderne de
;la terre. Par cette-confidération, on a
:pu fe convaincre aifément que l’intervention
de cette . cataftrophe a. fort retarde.
: les progrès de l’hiftoire naturelle du- globe»
Car ceux qui ont cru à fes effets , ou
qui ont pris ceux qu’ils lui ont attribué
pour bâfe de leurs méditation? & de leurs
jÿilêines ont donné aux effets naturels
l’empreinte d’autant d’opérations mira-
culéufes, au moyen delquelfes il? ont cru
pouvoir réfpudre les problèmes les plus
difficiles.
On voit que Wallérius a rapporté toutes
fes obfervations à cet évènement, comme
ayant lailîé partout la trace de fon paflk’ge
& même de fes ravages. Ce. qu’il nous
dit eff 'modifié par des fuppofitions cof-
niogoniques qu’il tire delà Bible. D’ailleurs
les obfervations qu’il a empruntées des
plus habiles naturalifles, paffent par cette
filière. Je ne crois pas qu’ily ait un afferviffe-
m’ent pareil : le règne pr.efque tyrannique
d’Ariflote n’a pas fait autant de mal à* la
phyfique que cette fervitude à i’hiftoire
naturelle,-C’eft pour montrer ce mai que
dans les notices qui précèdent comme dans
.celle-ci, j’ai mis tous ces incônyéniens
en évidence.-Jê, ne doute pas que; par la
; fuite, à mefure qu’on fera plus détrompé
fur l’influence du déluge.," on ne fe détermine
à confîdérer les faits avec plus de
> loin & plus d’attention , & de manière à
! les rapprocher des'agensnatùrels.CQnnus, &
; meme.de ceux dont nouspouvons eontem- ;
ple.r'l’aéfivité journalière: qu’on ne s’at-
; "'•‘CiH: à décompôfer les réfultats des opé-
ratrons de la nature à tel point que les
|.fojces partielles fuffifent , furt out en y
! joignant la circonilanee d’une longue durée;
c efi alors que le reins pourra nous fervir
1 beaucoup, -
§. I» »
Que les minéraux du globe ont été formés
dans un état de fluidité, O tirent leur
origine des eaux.
_ Pour ce qui regarde notre petit globe '
“ les minéraux qu’il renferme, Wallériuspenfe
qu’ils ont été dans un état de fiuidité'.
8c qu’ils tirent. leur origi.ne.de l’eau. En
effet, ajoute-t-il, fi comme nous l’avons:
dit, les'végétaux & les. animaux doivent
leur naiffance & leur accroiflement à une
matière fluide , aqueufe, on peut en con-
jclure par analogie , qui êfl d’un grand
poids en l’hiftoire naturelle, & par l’har- ■
monie qui règne dans les ouvrages du créateur
,. que les minéraux ne reconnoiffent
pas d’autre origine : c’eft ce. qu’il croit
pouvoir confirmer par les. obfervation»
fuivantes.
La figure de notre globe , fon élévation
fous l’Equateur & fon applattiiTement par
les. pôles, donnent lieu de conclure qu’il
ia été fluide dans fon origine. La terre n’au-
fioit pu prendre'cette figuré a’ëilê-même,
pu-ifque des parties folides immobiles ne-
fauroient être mifes*'en mouvement par
la force centrifugé, ou recevoir une certaine
élévation dans leur mafle & leur co.m-
pofition. C’eft -d'ailleurs; ce qu’indique la
génération àcfuel'fè de tous' les corps, qui
peut être confîdérée comme la loi univer-
ifeilë de là nàtùre. Nous voyons' que tous
les fofides font engendrés par les fluides ;
en effet on ne trouve pas un feul corps
folid'e qui foit produit par un autre fo'lide ,
& Leibnitz avôit raifon de dire dans fa
Prorogée que les folides naiflent & fe fortifient
par les fluides. Le. globe terreffre
& tous lès corps qu’il renferme'ont donc
été fluides dans le commencement. Cette
conclufion regarde non feulement le globe
en général, mais chaque partie du globe
en particulier ; les pluspëtites pierres , les
plus petitesparticulés terreftrès comme les
■ plus hautes montagne?.
Ç’eft ce dont W allérius croit qu’il eff
facile de nous convaincre, en obfervant attentivement
les veftigesi de -fluidité que
nous offrent tous les folides. Les plus
grandes montagnes font Compofées.de différentes
maffes plus petites comme on le
i.voit dans Je granit & le poxphire. oui fe