
gnës par des vents réfléchis ou autres qui
les difperfent dans les plaines voilines.
Voyeç la notice fur Hutton.
Les montagnes contribuent tellement à
cette diflribution des eaux, qu’une feule
chaîne de montagnes décide de l’été & de
l’hiver entre deux parties d’une prefqu’île
qu’elle traverfe. On conçoit aufli que le
fol du terrein contribuant à l’état de l’at-
mofphère , il y aura des pays où il ne
tombera aucune p lu ie , parce que les
nuages s’élèveront au-deffus de ces contrées
en fe- dilatant.
Enfin nous concevons maintenant pourquoi
nous avons trouvé certains points
de partage pour la diltribution des eaux
qui circulent fur la furface des continens :
ces points de partages font des endroits
hériffés de montagnes & de pics qui racro-
chent , condenfent , fixent & réfolvent
les nuages en pluies, & c.
Lorfque des vents contraires fouflîent
contre une certaine malle de nuages con-
denfés & pies à fe réfoudre en pluie ,
ils produifent des efpèces de cylindres
d’eau continués depuis les nuages d’où ils
tombent jufques fur la mer ou la terre :
ces vents donnent à l’eau la. forme cylindrique
en la refferrant & la comprimant
par des aétions contraires. On nomme ces
cylindres d’eau trombes , qu’il ne faut
pas confondre avec le typhon ou la trombe
de mer. On peut rapporter à ces effets
ceux que des vents violents & contraires
produifent lorfqu’ils élèvent destourbillons
de fable & de terre , & qu’ils enveloppent
dans ces tourbillons, les maifons , les
arbres , les animaux de certaines contrées
de l’Afrique.
Telle efl l ’idée générale des objets dont
s’occupe la géographie-phylique , & qui
feront développés dans les différens articles
du diâionnaire & de l’Atlas. Il ell aifé de
voir , par cet expofé, qu’ un fyflême de
géographie-phylique n’eft autre chofe qu’un
plan méthodique où l ’on préfente des faits
avérés & conftans, & où l’on les rapproche
pour tirer de leur combinaifon des réfultats
généraux , opérations auxquelles prélide
cette fageffe , cette bonne foi qui iaifle
entrevoir les intervalles où la continuation
de l’enchaînement elt interrompue ; qui ne
fe contente pas tellement des ôbfervations
déjà faites , qu’elle ne montre le befoin
de nouveaux faits. Dans les théories de
la terre , on fuit d’autres vues. Tous les
faits , toutes les obfervations font rap-
pellées à de certains agens principaux,
pour remonter & s’élever de l’état prêtent
& bien difcuté à l’état qui a précédé
, en un m o t, des effets aux caufes.
L ’objet des théories de la terre eft grand ,
élevé & pique davantage la curiofité ; mais
elles ne doivent être que les conféquences
générales d’un plan de géographie-phylique
bien complet : aufli nous fortunes encore
.bien éloignés de l’époque où les théories
de la terre pourront fe montrer avec avantage
aux, yeux des gens inftruits.
Ce feroit ici l’occalîon de parler dé la
géologie comme d’une fcience nouvelle :
mais ne connoiffant pas les principes de
cette fçience, ni les obfervations qu’elle
a pu diriger, je ne puis en faire mention
de manière à comparer fa marche & fes
moyens avec ceux de la géographie-
phylique. Quoi qu’il en fo i t , la géologie
; ne peut offrir tout au plus qu’un plan
d’obfervations & d’analyfe différent de
celui que la géographie-phylique adopte;
& cette concurrence, fi elle efl: raifonnée ,
ne pourroit qu’accélérer les progrès de
l’hiftoire de la terre. Mais il ell bien important
, en tous cas , que la géologie ne
foit livrée ni à la difpute ni aux aliénions
i vagues & fyftématiques,
Fin du Tome premier.
# » * # * # * * § ’* * • # *
T A B L E
D e s notices des ouvrages qui ont trait à la Géographie-Phyfique , avec les
articles des différents fu jets traités dans chacune de ces notices.
L A N général du travail. pag. I
A R D U I N O .
C o n s t i t u t i o n phyfique des montagnes
du Padouan ? du Vicentin- & du Véronois.
. , . ■ - . 2
M o n t a g n e s pr imitiv es. 4
M o n t a g n e s fecondaires, Ibid.
M o n t a g n e s tertiaires ou collines, j
M o n t a g n e s volcaniques, 6
B O U L A N G E R .
E x t r a i t de fa defcription du cours de la
Marne y en 'X V articles. 8
A r t i c l e I } fur la forme des terreins d'où |
fortent les four ces de la Marne, Ibid.
A r t i c l e I I , fur la compofition des
bancs et des couches que les eaux torrentielles
ont mis à découvert, 10
A r t i c l e I I I y ou Von prouve que toutes
les pierres des bancs horifontaux y entre
Joinville & Saint-Di fie r , doivent leur
fubflance aux coquillages produits & détruits
dans le bajfin de la mer, 11
A r t i c l e IV , Toutes ces pierres échanfi
fées fous le marteauÿ répandent une odeur
Géographie-P hyfique. Tome I .
Jactide & défagréable y qui annonce la
fubflance animale dont elles font for-
mées y & la caufe des mauvaifes eaux
qui y circulent, ' 12
A r t i c l e F*. Mélange des débris des végétaux
y & des dépouilles d'animaux
t rrefires & marins y au milieu des
couches fuperficielles ou profondes qui
renferment les fubflances pierreufes dont
il a été queflion ci-devant, 1 j
A r t i c l e V I , Compofition du fo l des
environs de Langres y & de tout le plateau
jufqiVà une certai ne difiance, 14
A r t i c l e V ÎT . Les bancs des pierres au-
defjus de Chaumont font compofés de
grains ronds ? tendres y & collés enfemble
les uns. les autres, 16
A r t i c l e V I I I . Compofition des bancs ,
& forme de la vallée depuis Chaumont ,
jufqu*au confluent du Pognon, 17
A r t i c l e IX . Sur la conflïtutïon phyfique
des fonds de la vallée de la Marne-
oit font les bonnes prairies. 18
A r t i c l e X. Confidérations fur les déluges
& furies fuites de ces inondations, jp
A r t i c l e X I . Sur les fonds Jabloneux
des plaines de la Marne y depuis Mary
& Lujançy jufqu 'à Paris. . 10
A r t i c l e X I I . Coquillages des environs
O o o o o