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portent à croire que cette génération s’eft
laite de deux manières.
i°. Parla coagulation- i Wallcrius penfe
qu’une grande quantité- d’eau a été coagulée
ou par un acide produit dans les
eaux, ou par un autre intermede quelconque
qui nous eil inconnu. La génération
analogue des folides dans des animaux
, & nombre d’expériences chimiques,
nous expliquent comment ces effets,-ont
pu s’opérer. La terre calcaire dilloute
par les acides, produit un mixte gélatineux
, qui le defîeche & s endurcit avec
le tems ,■ & acquiert, à la..dureté .près.,
le caraélère de la terre liliceufe ; vopeç les
actes dè Stpcïholm. Ceci efl d’ailleurs confirmé
par des expériences-rapportées dans
les mémoires de l’academie des iciences
de Paris, 174.5. On voit .auftî dans ■ les
aétes de Stockholm que l’acide phofpho--
rique mêlé par le feu aux vapeurs aqueufes,
donne une terre, analogue au quartz t une
folütibn crétacée faite par ïentremiie d’un
acide bien faturé le coagulé ; promptement
par une forte leffive alkaiiijé; il en
eft demême de la leffive des cailloux avec
l’acide yitriuliqùe. En c. nféquence Wal-
lérius: qui'adopté.tous ces réfuita(Sj imagine
que les quartz;, ' les cailloux, les
petro-filex & tou tés les' pierres qui leur
font analogues ont été produites par coagulation:
deqi eoaroît d’ailleurs jiousindiqüer
leurextérieur vitreux & brillant. Delà rient,
félon lui, que dans'„tout, le globe on ne
trouvé de terre fniceufe ou quartzeufe
exlflante à part, que le fable. On doit
regarder le fable comme une matière
quartzeufe1 coagulée en petits grains, ou
comme ayant fait partie d’une ma (Te coagulée
d’où toutes ces parties, élémentaires
le. font détachées; Cette reffemblance des,
pierres liiiceufes, p.etro filiceufes & quart-
zeufés, foit quant à la matière, foit quant
à l’origine , eft établie par les expériences
chimiques 5 elles cpnftatent qu’il eft impof-
fible d’obier ver entre ces corps“ aucune
différence, foit qu’on les éffaye par l’ana-
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lyfe , Toit qu’on emploie le feu ou les
autres menftfues, La terre vitriftable,
appellée liliceufe par quelques-uns, que
l’eau produit naturellement ou artificiellement,
celle qu’on obtient des argilles
ou dès. autres corps folides par le
moyen des diffolutions., eft probablement
produite par la terre calcaire ou par 1 ar-
gille ou .par l’eau , & par la tranfpolition
des. parties. Comme cette terre vitrifîable
info lubie dans l’eau de dans les menftrues
; quel conques , ne petit jamais etre conli-
. dérce comme dîfibute par 1 eau , il s enfuit
qu’on ne doit confiiérer aucune terre .
liliceufe comme primitive ; &. il eft tres-
douteux que .cette . terre primitive .foit
entrée .comme -partie conftituants dans la
compofition d'es.térrés êc des pierres. Les
fortes d’opérations analytiques', nous donnent
à .chaque inftant -lieu de, douter fi
les réfültats qu’on, obtient font, des pro-
duits ou des extraits,: Tels font les .principes
que s’eft fait Wallerius fui les telles
primitives & leur emploie nous en allons
fuiyre les applications.
La figure cryftajlihe de'quelques pierres
montre allez que lors de cette coagulation,
plu (leursparticules ont pris une figure
déterminée, n.rnpar une oryftttilifation proprement
dite, mais par l’att-ràâion mutuelle
& le rapprochement des plus petites particules.
Pour que des molécules léparees
affeâent une figure déterminée , il n’efi
pas toujours néceffaire dè fuppofer une
di Ablution & une cryftallifation ; les eaux
qui fe changent en glace :, les vapeurs qui
deviennent de la' neige du dé la galcc
blanche indiquent clairement que des particules
fluides quelconques prennent uns
figure déterminée fans que leurs cryftaux
ayent une bâfe ; dès quelles font fo.umife*
à l’aftion d’une matière condenfante &
coagulante , alors ces cryftaux font pl°'
duits & nagent dans le liquide.
C’eft fans doute par une attrpâion &
par un rapprochement femblables des plus
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petites particules qu’ont été Formés dans
Peau .primitive les petits grains pierreux
du feld-fpath & du fpath. calcaire dont les
plans & les côtés offrent des formes cryftal-
lines. La caiife des autres cryftaux pierreux
que l’on trouve dans les veines &
les .cavités deS montagnes eft bien différente,
ils font inconteftablement d’un âge
poltérieur. Le mouvement des eaux ou
le refferrament occafîonné par lé dedèche-
uient, les ont produits dans les cavités ,
. les fentes & les ouvertures plus grandes
ou plus petites. Ainfî ces cavités ont nécef-
fiirement exifté avant la formation de c es
; cryftaux que l’on rencontre attachés à des
pierres de différens .genres, quelquefois
aux minés : ce qui prouve .encore que
la bâfe de la cryftallifation a exifté avant
: la cryftallifation, & conféquemment que
| leur origine eft telle qu’on l’a annoncée ;
• c’eft Cè qui fait que ces fortes de cryftaux
font plus réguliers, plus purs & plus homo-
j gènes, quciqu’avecquelque diflérencepour
ie degré de tranfpàfence, différence encore
plus remarquable au fommet qu’à la bâfe.
Tous ces phénomènes nous apprennent
[ qu’une cryftallifation femblabie n’a pu
| avoir lieu lors de la formation des pier-
! res & des montagnes ; mais qu’elle a été
facilement prbüuite par la nature, lorfque
la maffe pierreufe était encore molle & j commençoir à fe deffécher.
La génération des, folides compofés s’eft
[ faite auffi par concrétion, lorfque les particules
terreftr.es, plus ou moins,compolëes
ou de très-petites pierres fe font réunies
pour former un compofé ou un furcom-
pofé. Wallerius déduit cette concrétion de
lattraélion mutuelle des particules, & il
la déduit avec d’autant .plus d’aflurance que
l’expérience démontre que la même forcé
1 s exerce en raifort, de. l’affinité & du con-
tadi il ne nie pas'pour cela quequelques
particules ou petits grains , fur-tout ceux
i dont la furface eft brillante, 11’aient "été
1 combinés plus, étroitement par une matière
iQépgraphie-Pkyfique. Tome I.
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conglutiüante , ou fimultanéitient, en fe
répandant & en fè'mêlant dans toute la
maffe, ou fucceffivement en réunifiant
les particules, les unes aux autres. Les
mortiers de plâtre & la compofition des
briques nous prouvent que l’eau a fuffi
pour opérer cette conglutination, Wallerius
y rapporte auffi les pierres calcaires
formées de molécules calcaires congluti-
néeS, les pierres de fables , les pierres
argilleufes, marnêufe;, fehifteufes , ainfi
que certaines pierres meulières, & enfin
les granits.
Que lors de cette concrétion quelques
pierres aient pris une figure déterminée ,
c’eft ce dont nous convainquent les pierres
Apathiques, bafaitiques, micacées & beau*
couo de pierres, a- yres dont les différentes
figures paroiffent dépendre du caraâère
& de la forme de leurs particules.
Non-feulement les pierres dans lefquelles
on -ne remarque aucune Solution de continuité,
c'eft-à-dire les pierres entièrement
folides doivent leur origine à la coagulation
& à la concrétion , mais les pierres
lameileufes ou feuilletées en proviennent
auffi, du moins en;partie. Pour expliquer
comment cette ftruéture lamelleufe peut
reconnqître la même caufe , il ne faut ,
fuivaht Wallerius, que fuppofer une coagulation
ou une concrétion fucceffive ,
s’étendant de plus en plus profondément,
ou bien l’accumulation fouvént répétée
d’une maffe concrète ou coagulée fur une
autre maffe de même; nature. En effet,
la reffemblance; de la nature , du caractère
& de la dureté de ces pierres .en
couches lamèlleufes , indique que leur
origine, eft limukanée , & qu’elles font
du même âge. Il ne faut pas conclure
i cependant que quelques-unes n’aient pas
acquis cette ftruâura lors de l’exficcatiôk
.& du ; refferremênt général des rnaffes’.
L’exemple , de quelques lits terreux qui ,
en fe defféchant , fe féparent en lames ,
1 nous. démontre cette exception.
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