
T R.
on potirroit .oppofer à
plus i:luiourd hui 1.011S
Tortes de pétrifications
tèmblable qu’elle:s ne
ainli autrefois. JMais
'il eft vrai-
pas faires
manque à rîôs cominens abandonnés par la
mer le principal ingrédient de la pétrification
, ; l’eau de la mer. En conféquence,
il y a tout lieu de conjeéturer que la pétrification'
ne s’exécute & ne fe continue que
dans le baffin de la mer. Les fleuves y
portent continuellement des matériaux.,
d’où réfuitent, ainfi que de ceux qui y font
depuis plufieurs fiècles, des malles quife
pétrifient'par le méchanifme de l’attraction,
dont il a cté queftion c i - devant.
Qu’on examine l’eau des fburçes. bouillantes
de Rapolano, on aura peine à croire
que cette eau contienne tant de principes
H f rreiix. Qu’on y i 1 feulement quelqm;
s“gounes d’hüile de tartre r ou bien
Td oïi y; plonge pendanî: quelque temps
un briiuae paill< ? U ;h- fe ra forcé de' çonverîir
qu’éllés fon rgées d’une fubûance
pieirreùfe fort abonda.n te. L eau de la mer
ïd e ; - ina:is il eft probable
qu:eiie’ tient enl dll Ioiutron des .parties
picirreufes ik coaaulantes 5 qui mêlées avec
jâ.-1 es qui leun?- eft analogue ?
Toi•oient uil foiode pie* reux à-peu-près
£èvnblabie aux il ions. de pierres que nous
trouvons dans les .montagnes primitives.
On ne p.eut -nier que l’eau de la mer ne
contienne Icsprincipes des pierres, puifque
c’eft dans la mer que les tellâççes prennent
la lubftance muqueufe dont, ils forment
leurs coquilles , c’eft à dire un os pierreux
plus dur que ceux de tous les animaux ter-
reftres , & ] lus -dur encore, que beaucoup
de pierres que nous trouvons dans les
montagnes & qui font les débris de ces, os.
'Marfigli en différens endroits de fon.hif-
toire de la mer ,. & TCitaLïaho Donàti dans
fon effai fur l’hilloirèlnatùifeUe dej^a* nier
Adriatique, nous donn.-nt; mie ,idëe dé la
quantité de tartre que .contient l’eau de la
mer, & de la multitude de' concrétions
pierreufes qu’elle forme tous ,les jours
T A. R
parmi, lesquelles il iuffjt d’indiquer les habitations
despolipiers, des coraux , des madrépores
branchus, &c.
1
Il faut néeeffairement fuppofer que
les lues lapidifiqiTes, étoient des liquides
aqueux , & non des fluides mis en
fulîon par l’aétion du feu ; prefque
toutes les pierres du globe font leur ouvrage
, & il eft vraifemblable que l’opération
de ces fucs efl finie depuis plufieurs
fiècles à la réferve du tartre qui continue
d’agir; niais à le bien cpnfidérer , on voit
qu’il n’eft qu’un lue lapidifique du fécond
rang ; le règne de tous les autres ne pouvant
plus avoir lieu; & comme nous ne les
voyons pas agir fous nos y eu x , nous ne
pouvons comprendre comment ils ont
opéré. On a cependant de puhTans motifs
pour croire qu’ils ont agi en raifon de
I’attraâiôn réciproque de leurs parties ; il
devroit même y avoir entre les fucs de
grandes diffé,reaçes , fi- l’on confidcre. la
grande variété de pétrifications & de cryf--
tallifations qu’on rencontre tous les jours
dans les différens maffifs du globe. Certainej
nient le fucqùi a formé le diamant eft dilié-
1 rent de celui-du rubis,'du grenat; Scc. celui
| qui a formé l’opale , diffère du quartz,
j Le.i fpaths avec des cryftaux pyramidaux
| à trois faces, diffèrent auffi des' cubiques,
des rhomboïdes , des lenticulaires. Tar-
gioni va plus loin encore , ilpenfé que les
métaux & les minéraux ont été dans l’or
rigine des fluides aqlùeux , fans excepter
les fulphureux, & le font, unis - avec des
fucs lapidifiques, formant àinfi la niaffe
de. leurs veines métalliques. De-là vient que
celles d’un même métal ou minéral fe
trouvent fous tant de formes diverfes qui
exigent beaucoup d’étude & dé pratique
peut: les diftingùér. & les fondre. Si ess
différentes natures de fucs lapidifiques généraux
Si fondamentaux étoient bien con-
1 mies & bien détermiriéesjpd-’liiftoire naru-
j relie feroit de grands progrès , & les arts
j en retireroient un avantage côhfidérable.
j La rëfolutiv n chimique des pétrifications
ne fullit ptas: pour en entendre la compofi»
T A i
don. Cette importante découverte eft strai-
femblablement réfervée aux fièples. futurs.
■ Qui la it.fi avec le temps on ne découvrira
pas d’autres,.métaux ou minéraux que^lqn
pe coJincîît.pas encore & dont les hommes
pourront finie .ufage ? ■
I l ferûitjutile de ftvôi'r pourquoi dans
les ffiontaghés certains fucs fe trouvent, en
plus grande , abondance que dans d’autres.
Par exemple, pourquoi l ’on trouve àbonf
damméiit la pierre à chaux , la .pierre dé
fable , pendant que le niarbre & lejalpe fe
rencontrent en plus petite quantité; pourquoi
parmi les cfyftallifations il y a beaucoup
de fpath & de cryftal de roche , 5c
quion découvre très-rarement des opales,
plus rarement des grenats, & plus rarement
encore des' émeraudes , des rubis & des
diamans; enfin pourquoi parmi jles minéraux
le foufre,Te trouvë-t-il fi fou vent;
& pourquoi le fer eft-il le plus commun
de t»us les métaux ? Cependant, fi l’on
obferve bien, on verra que le fpath a dû
tout autant coûter à la nature que le quartz,,
le fer que l’o r , & que l’ufsge qu’en font
les hommes , leur a feul affignë le rang
qu’ils tiennent. Targioni avoue qu’il n’a
pas conjeâuré le premier que lespétrifi-
cations.ies plus communes & les plus générales
aient été formées par l’eau d’une manière
analogue à la .concrétion des fèis
fixes ; mais que les oblèrvations mufti—
pliées lui en ont feulement démontré L
vraifemblancc qui fe, change tous les jours,
en certitude. Bern'haftJ Varenius a dit :
Co-fijfenna Urroe & cokcsrentia eft à fa le.
Claude' B regarda, s’exprime ainfi : fof/iüa.
v metalia concrejcert videntur in jujs.fndio
tis ferè io modo quo dixi jalèm 1 L ’iflqftrçj,
Boy té, ucnon ré cjâii.enjtntj ctpcèi
théorie dans foni beau.','traité '^de grpfrui-
rufoyrigme Cf vue ‘tiios. Ôff lit uansTinfi
tOirt de J’acadcnnç. dès1 fçiençesjde E.'o,-;
année r y j | a s ' T , que routes,
f-t; j iciies Uns''exception ont .été fluides,
2U fécl-ice
affur.er, d’a-
Oii vil lujjg foule pierre qïïr contienne
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quelque corps étranger qui n’auroit jamais
pu y entrer, fi eile eut toujours eu la même
confiftance. Cette feule pierre prouveroit
pour toutes les autres ; niais on en voit
toujours une multitude qui renferment de
ces corps étrangers. Outre cela, on trouve
une infinité de ces pierres qui ont reçu
avec beaucoup de délicatelTe l’empreinte
de différens coquillages , ce qui démontre
que la pâte dont elles ont été formées
qeyoit. être extrêmement molle &. fine.
Geoffroy penfe que la terre fans aucun
mélange de fels ou de foufre fuffit pour
cette formation : cela veut dire que ces
deux fubftances ne s’y oppoferoient pas,
mais qu’elle peut bien s’opérer fans elles ;
car il y a beaucoup de pierres qui ne contiennent
pas du tout de fels ou de foufre
ou très-peu. Bellini admettoit la théorie
des pétrifications analogue à la cryftalli-
fation^des fels fixes & provenant de la
force de contraction inhérente à la matière ,
que Je grand Newton a depuis appellée
force d'attradïon. Bellini nous en a donné
une idée fuffifante dans fa belle differtation
de contraâione natwali.
Targioni cite plufieurs obfervations, par
lefquelles il prétend prouver que le quartz
n’eft pas toujours une pierre parafîte &
lecondaire , mais qu’il peut s’en trouver
des filons dans les pierres des montagnes
primitives» Charles Linné fuédois a prétendu
par plufieurs raifons que le quartz
& le fpath font des pierres parafites qui
fe., forment dans -les cavités des autres
j. i erres.-L’illuftre Buffon eft auffi du même
'■ avis ; mais. fans blefler le relpeâ dû à
' d’auffi .grands hommes , Targioni s’feft per-
' rais :,de ^marquer des particularités qui
.{font des, exceptions à leurs règles. Ilpofe
:pqur. principe ,de Ion côté que le quartz
a été dans fon origine uiie matière liquide
• raffembiée en grande quantité & en une
jgran.de é. aifléur, Ce limon quartzeux ,
aiulî difpofé par lit s , s’eft depuis confo-
; lidé, 5< a formé une couche de pierre
jldure:, liante, & renfermant au - dedans
[d’elle toutes les fubftances hétérogènes qui