
dernier.'.voyageurs nous difent de la plaine J
du N il,n e nous met en état ni de con-
teller les prédirons de Varénius fur le
N i l , ni cl> les adopter.
La feconce rivière qui fe trouve placée
dans la claffe de celles qui 'couvrent de
leurs eaux lei plaines voifines dans une
certaine faifon de l ’année, eft le Niger ,
rivière' d’Afrique, g1 ont le cours eft aufti
long que celui eu N il fans que ce fleuve
foit aufti célèbre. U déb.ordedajislè même
tems que le Nil. Léoi's l ’Africain : dit
que ce fleuve conmence à croître vers
le i y juin, qu’il monte pendant 40 jours,
& baiffie pendant 40 autres jours. Quand
fa crue eft à-Ton plushaut p o in t, les peuples
voyagent en bateaux dans toute la
Nigritie.
La troifîeme rivière qui eft fujette à
de pareils, débordemens, eft le Zaire duf,
C o n g o , & les autres rivières du même
royaume.
L a quatrième eft Rio de la Plata , au
Bréfil. Maffei obferve qu’il fubmerge les
campagnes voifines dans le même tems
que le Nil.
La cinquième eft le Gange dont les
débordemens font fi étendus.
La fixième eft le fleuve Indus.
Ces deux rivières débordent dans la
faifen pluvieufe , c’eft-à dire en ju in , juillet
& août, tems où les habitans tachent
de conferver leurs eaux dans des étangs ,
pour fervir au befoin dans les faifons. de
l’année où il ne,pleut que rarement. Ces
inondations d’ailleurs rendent les terres
allez fertiles.
La feptième eft lar rivière qui traverfe
la prefqu’ifle de Siam & qui déborde en
fèptembre, oétobre & novembre ; alors
les campagnes & les rues de la ville d(
Siam font tellement couvertes d’eau gue
les habitans font obligés de fe fervir de '03.
teaux pour aller d’une maifon à une autry
ce débordement fert aufti aux rivières.
La huitième eft le Paraguay, qui fe
jette dans Rio de la Plata, & qui éprouve
les débordemens en même-tems que ce
dernier fleuve & le Nil.
Les neuvièmes font les rivières du paye
de Coromandel dans l’Inde, qui débordent
dans la faifon des pluies , & font fur-tout
groflies par les pluies que foumiffent lei
monts Gates.
La dixième eft l’Euphrate qui fubmerge
la Mefopotamie dans certains temps de
l’année.
Beaucoup d’autres rivières font fujettei
à des débordemens fans les éprouver dans
des tems réglés ; il y en a peu de grande!
qui ne débordent foit dans une faifon,
foit dans ung^aùtre , comme l ’E lb e , le
Rhin , le W e fe r ; & d’aillçurs fans la lat.
geur St la profondeur de leurs lits toute)
les rivières un peu confidérables éprou-
veroient annuellement des débordemens,
car la plupart ont des crues dans le prin-
tems.
A u relie, la' caulè de ces inondation)
& de'ces débordemens, eft la quantité
d’eau produite dans certaines parties üj
cours des fleuves par la fonte des neigesi
& dans d’autres par des pluies fréquente)
& abondantes.,
Il y a des rivières célébrés, par leur long
cours & par la largeur de leur lit.
Varénius en cite feize qu’il compte)!“
dans celles qui ont un long cours, favori
le N il, l’Oby , le Jénifea, ,1e Maragnon,
Rio de la Plata, l’Orénoque, l’Oroarar»!
l e Gange, le Danube, le fleuve Saint-
Laurent, le Niger en Afrique, laNu bia ,
|e Wolga , la rivière Bleue & la rivière
Baune à la Chine.
I Celles qui font fameufes par leur largeur
, fans avoir un long cours , font au
(nombre, de vingt, favoir : le Za ire , l’In-
i j us; le Cuama, l’Euphrate, le Tanaïs,
lia Petzora, le Majà , le Tobolsk & l’ir
Itifch en Sibérie, le fleuve du Saint-Efprit
|en Afrique, Amana dans la Caftiile Américaine,
le fleuve de la Magdelaine , la
Buliane à Chica , la rivière de Saint-Jacques
■ au Pérou , le Rhin, -lEibe , le Danube,
■ e BoryAliène, & Totontêac dans la nou-
velle Albion.
I Nous terminerons cette énumération
Ides rivières par les détails que nous donne
■ Varénius fur les dix plus confidérables, .
■ tel qu’il les avoir de fon tems. Nous tâche-
■ rons de reâifier par la fuite ces deferip-
■ tions dans les articles du dictionnaire.
I Le N il, le Niger & le Gange ont un
■ cours prefque en droite ligne , les autres
■ ont beaucoup de détours fort grands.
ï i" . L e Nil prend fa fource dans le lac
■ Zaire, vers les ftx degrés de latitude-Sud,
& fon embouchure eft à 31 degrés de
■ latitude-Nord ; il coule du Sud au Nord,
■ & abeaucoup de largeur en certains endroits;
■ mais dans d’autres fon lit eft étroit. I l a
■ deux cataraétes, fon cours eft. d’environ
■ 630 milles d’Allemagne : il déborde régu-
■ lièrement tous les ans.
I 2°. Le N ig e r, riviere d’A frique, qui
■ prend aufti le nom de Sénégal, vient d un
■ lac qui eft au cinquième degré de latitude
Bfeptentrionale. On a cru autrefois qu il
■ communiquoit avec le N il, "parce qu il
■ fe déborde en même tems que le N i l , il
; i a une de. fes embouchures au onzième
|| degré de latitude ; mais la plus éloignée
eft à X ƒ degrés de diftance de l’Eqüateur.
Il coule de l’Eft a l’Oueft , il fe^ perd
fous terre en un endroit, & reparoit en-
fuite. Tout fon cours eft d’environ 60O
milles d’Allemagne.
30. Le Gange eft un fleuve d’Afie dont
la Tource remonte fort .près du défert de
la Tartarie. Quelques-uns la placent fous
le trente-cinquième dégré de latitude fep-
tentrionaie, & d’autres encore plus au
Nord. Son embouchure efl à vingt-deux
dégrés de latitude-Nord , fon cours qui
eft dirigé du Nord au Sud eft d environ
300 milles d’Allemagne : il déborde aufti
tous les ans.
4 0. Le Jeniféa eft une autre rivière
d’A fie ; elle a un cours plus étendu que
celui de l’Oby dont elle eft éloignée à
l’Eft vers la Tartarie. Il y a une chaîne
: de montagnes qui,s’étend fort loin le long
de fa rive orientale , ôc fa rive occidentale
eft. habitée par les Tongufains. Tous
les ans au printems ce fleuve fe déborde
& couvre 700 milles d’Allemagne fur fa
rive occidentale. Alors les habitans font
obligés de fe retirer, avec, leurs troupeaux
& i^urs tentes fur les montagnes de fa
rive orientale. Le Jenifca a environ 3000
milles rafles de cour§; Vers fon origine, on
compte une trentaine de rivières qui fe
réunifient à la première tige qui le forme.
Qn rencontre dans fon cours deux lacs
qui font parfemés d’ifles , lefquels fé
trouvent au-deffus de fa confluence de deux
rivières affez confidérables, tant par la
longueur de leur lit que par 1 étendue du
baffin dont elles .raffemblent les eaux ; fur
la fin de fon cours , on trouve un golfe
affez long dont la première partie eft femée
d’ifles, & dont l’autre qui fuit eft libre,
& fe réunit à la mer Glaciale, au bout
de 1,200 milles rüffes. L a riviere de Tan-
guska ou Angara, qui traverfe le grand
lac de Baikal, fe jette dans le Jeniféa :
J cette rivière latérale a un cours fort etendu
1 St occupe un grand baffin outre celui du lac
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