
dour & la Garonne, dont la principale
efl Leyre qui coule dans les landes de
Bordeaux.
De même c’eft aux Pyrennées que la
Garonne prend fon origine ainli que les
terreins inclinés qui forment les parties-
fupérieures de fon baffin ; c’efl là que fe
raffemblent les rivières de Gafcogne , ainfî
que le Tarn, le Lot & la Dordogne ; ces
trois dernières rivières prennent leurs
fources dans les montagnes d’Auvergne ;
on voit enfuite les petits baffins des rivières
côtières qui fe déchargent dans la mer,
entre la Garonne & la Loire, & dont les
principales font la Charente & les deux
Sèvres.
Les Cévennes nous offrent de même
la fource de la Loire & l’origine des tër-
reins inclinés de ce, vafte baffin réuni à
celui de l’Ailier, qui coule parallèlement
à la Loire; enfuite viennent les principales
rivières qui s’y jettent, le Cher,
l’Indre, la Vienne & la Creufe, qui ont
leurs fources dans les montagnes du Li-
moufin, pendant que la Mayenne & la
Sarthe, qui fuivent des pentes oppofées en
fens contraire y portent des eaux fort
abondantes. Les terreins des rivières
côtières compris depuis la Loire jufqu’à
la Seine, font ceux de la Vilaine, de la
Vire, de l’Orne & de la Rille.
Les montagnes de Bourgogne nous
offrent enfuite l’origine du badin de la
Seine qui comprend ceux de l’Tonne, de
l’Aube & de la Marne, qui coulent des
mêmes hauteurs^ pendant que l’Oife & fes
confluentes viennent de terreins peu élevés
de la Champagne & de la Picardie, &
l’Eure des environs de Chartres.
Buache donne pour exemple de ces
grandes chaînes de montagnes, celle qui
va de Langres en limitant le baffin de la
Meufe , par la Picardie & l’Artois , juf-
qu’au Pas-de-Calais ; cette même chaîne
circonfcrit auflî les baffins de la Somme
& de la Cançhe.
Je trouve de même l’Efcaut, la Meule,
IaMofelle, qui prennent leurs fources dans
différens terreins élevés, que Buache
conlidère comme des montagnes de
revers; ce font cependant les montagnes
de Bourgogne & des Vôges.
Il ne nous relie plus qu’à parler du
baffin du Rhône & des terreins des rivières
côtières compris entre les Pyrennées
&le Rhône : d’abord le terrein du Rhône
s’étend jufqu’au plateau de la Suiffe ,
\ comme celui de la Saône qui s’y joint,
s’étend jufqu’aux Vôges, & eelui du Doubs
jufqu’au Jura, puis viennent les rivières
- du Dauphiné , l’Ilère & la Durance, qui
prennent leur origine dans , les terreins
inclinés des Alpes.
Les terreins des rivières côtières com-
pris 'entre les Pyrennées 8c le Rhône ,
dont les principales font, le Tet, l’Aude
, l’Orbe & l’Héraut , appartiennent
d’abord à la chainedes Pyrennées , en-
fuite ceux des deux autres à celle des Cévennes.
Enfin les terreins des rivières côtières
entre le Rhône & les Alpes, qui Ipnt,
l’Arc, l’Argent & leVar, appartiennent
aux moyennes & aux grandes Alpes,
& s’étendent jufqu’à la Méditerranée.
Ces détails renferment une première vue
fur la carte phyfîque de là France , où l’on
ne conlidère que les terreins des fleuves
& quelques chaînes de montagnes. Dans
la quatrième table de ce recueil, Buache
donne de tous les objets que renferme
cett» carte un développement plus raifon-
né 8c plus étendu, que nous croyons devoir
fuirre avec d’autant plus d’attention
qu il fait mieux connoitre les idées de ce
favant géographe.
On voit d’abord au milieu de cette table
les différentes chaînes de montagnes diflribuées
en trois colonnes ; elles forment
proprement l’enceinte de plufieurs baffins
terreflres ou terreins inclinés , arrofés par
les fleuves & les rivières qui s’y jettent.
Ces fleuves & ces rivières font diflribués
de même en quatre colonnes, dont deux
de chaque côté des premières; enfin on
trouve fur les deux extrémités & en bordures,
les différentes parties de mer où
fe rendent les fleuves. La colonne des
grandes chaînes offre d’abord les Alpes
& le Jura, puis les Vôges qui font entre
les baffins des eaüx du Rhin., du Rhône
par la Saône, de la. Meufe & de la Seine ;
enfuite les montagnes de Bourgogne, fi-
tuées entre les baffins des eaux de la Seine,
du Rhône & de la Lo ire; puis les Ce-
vennes lituées entre les baffins des eaux du
Rhône, de la Loire. & de la Garonne;
enfin les Pyrennées qui féparent les eaux
du baffin de l’Ebre , de ceux de l’Adour
& de la Garonne. Buache n’a placé
dans les colonnes voifines comme chaînes
de revers au Sud & à l’Eft , que les
moyennes Alpes qui occupent l’intervalle
entre le baffin du Rhône & celui du.IJô ;
elles forment suffi la tête de l’Apennin.
Dans la colonne à gauche., font les
chaînes de revers qui s’étendent au Nord
& à l’Ocsidént.. On y trouve les hauteurs
de Picardie en Thiérache, que'Büache regarde
en même temps comme la branche
occidentale des Vôges , qui fepare le baffin
des eaux de la Seine, de ceux de l’Efcaut
& de la Meufe, & comme la tête des montagnes
côtières de Picardie & de la Haute-
Normandie, & enfin comme la chaîne
de liaifon de l’Angleterre avec la France
par l’Ifihme marin du Pas-de Calais au
Nord-Ell.de la Manche.
2°. Les hauteurs du Nivernois dans la
Puyfaie.;
•30. Les hauteurs du Maine & du Perche ,
qu’on conlidère. i°. Comme une branche
des montagnes dé Bourgogne, prolongées
par le Nivernois, entre les baffins de
tête des montagnes côtières de la Normandie
& "de la Bretagne.
4°. Les montagnes d’Auvergne & du
Limoufin qui font: t°. une branche des
Cévennes , entre le baffin de la Loire 8c
- celui de la Garonne : 2°. la tête des montagnes
la Seine & de la Loire} 2°. comme la t
côtières de la Saintonge 8c du
Poitou.
y°. Les hauteurs de l’Armagnac, que
Buache conlidère: i° . comme une branche
des Pyrennées : 2°. comme la tête des
montagnes côtières de Guyenne 8c de Gafi-
! cogne , & comme féparant les baffins de
la Garonne & de l’Adour.
Si nous paffons maintenant aux colonnes
des baffins terreflres, nous trouvons
d’abord à droite, le Rhône qui vient
des A lp e s, & qui fe décharge dans la Méditerranée,
après -.avoir reçu fix rivières
principales, i®. La rivière d’A in , qui fort
du Jura, 2°. la Saône qui fort des V ô g e s
& qui efl groffie par le Doubs, dont la,
fource efl dans le Jura. 1 Isere qui
prend fa fource dans les moyennes Alpes
ainfî que la Durance. 4°- enfin i Ardeche
& le Gardon, qui ont leur origine dans
les Cévennes ; enfin le long des cotes de
la Méditerranée, & venant des^ mêmes
hauteurs & des Pyrennées; font l’Héraut,
l ’Orbe, l’A u d e , le T e t & le Tech.
Dans les colonnes des baffins terreflres
à gauche , on trouve : i ° . le Rhin qui vient
de la Suiffe & qui reçoit la Mofelle groffie.
de la Saare , dont les fources font dans les
V ôges;' enfuite la Meufe qui prend fa
fource dans les montagnes de Bourgogne ,
puis l’Efcaut; ces trois fleuves fe jettent
dans la mer d’Allemagne .2 ° . la Seine qui
prend fa fource dans les montagnes de
Bourgogne , & qui reçoit la Marne,
l’Aube , l’ Tonne , venant des mêmes
hauteurs & de celtes du Nivernois, puis
l’Oife qui vient de la Thierache , le Loin
des hauteurs de l’Orleanois , l’Eure & la
Rille qu’abreuvent les hauteurs du Perche