
à la io* année . . .
i i * .......................
30' . . . . . . . . - 9344
34' ....................... . . . 8770
40e • • • • • • • 7 9 *9
4 4 ' .......................
30**. . . • ■ . 6 . 6197
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7 ° ' :- • • srefft? • • • * 4 4 4
7 5 ' ....................... . . . 1307
S O * ....................... . . . 807
8 4 ' ....................... . . . 2 9 1
9° ' ............... • • . . . . 103
9 1' .............. • • . . . 71
9 2e ........... . . . 63
93' • • i i • . . . 47
9 4e • • • • • . . . 40
9 4 ' ......................... . . . 33
96s , . . .
,97' . . . . . . . .
■ 98' ^ . . J . 99' 1 .. . . ' . . . 8
IOOe .......................
Telle eft donc la condition de Pefpèce humaine
, que de 24000 enfans qui naiffent , à peine
une moitié atteint fa neuvième année ; les deux
tiers font au tombeau avant 40 ans 5 il n’en refte
-qu’un lîxième après 62 ans, un dixième après 70
ans , un centième après 86 ans j un millième environ
arrive à 96 ans , & fix ou fept à 100 ans.
Nous devons cependant obferver qu’il y a à cet
égard des différences entre les auteurs qui ont traité
ces matières, & nous devons en obferver la
caufe. Suivant la table de M. de Parcieux , par
exemple , la moitié des enfans nés ne périt pas
avant 31 ans accomplis 3 tandis que , fuivant celle
de M. Dupré de Saint-Maur, elle eft moiflonnée
avant le commencement de la neuvième année.
Cela vient de ce que la table de M. de Parcieux
a été formée d’après des liftes de rentiers , qui
font toujours des fujets choifis. En effet, un père
ne s’avife pas de mettre en rente viagère fur la
tête d’un enfant mal conftitué ou cacochyme. La
lo i de la mortalité eft donc, dans ce cas , différente
i & fi l’une eft la loi générale & commune ,
l ’autre eft celle que les adminiftrateurs qui créent
des rentes viagerés doivent confulter avec attention
, pour ne pas faire des emprunts -trop
onéreux.
§. I I I .
De la vitalité de Vefpéce humaine félon les dijfêrens
âges 3 ou de la vie moyenne.
Un enfant vient de naître 5 à quel âge peut-on
parier au pair qu’il arrivera ? Ou bien3 cet enfant
eftdéjà arrivé à un certain âge; combien d’années
eft-il probable qu’il a encore à vivre? Voilà deux
queftions dont la folution eft non-feulement eu-
neufe , mais encore importante.
Nous accouplerons ici les deux tables, l’une de
M. Dupré de Saint-Maur, l’autre de M. de Parcieux.
Nous ferons enfuitè quelques obfervations
générales fur ce fujet.
T E M P S A r i F R E. |
Age.
M. D. de S. Ma u r . M. de Parcieux. |
Années. Mois. Années. . Mois.
0 8 . .
1 33 | 41 .
2 3° • • 4* • >■ .. 8
3 4° • • H 43 * 6
4 41 . . 44 ■ * . 2
5 41 . . 1 .6 . 44 • • H 4
6 41 . . . . 44 • ;• '.-,3
H . 42 . . • 3 . • 4 4 •
8 41; . 1 . 6 H S •„-,7 -9
? 4D . . 10 43 • • 3
10. 40 H . . 2 42 . . . 8
20 33 • • • • 4 36 . • 3
28 . . ■ 3=..‘. jI H 6
40 22 . . . 1 2 5 • .. 6
, 4° . 1 l6 . . . • 7 *9 B uxu.-. 4
60 I I . — H | H ■ - . . . ï 1 I
7 ° 6 ; . 2 .• 9 • | . 2
74 4 • • . 6 6 . . . .10
86 3 . • . 7 4 • . . . j
84 3 • • 3 • . . 4
90 2 . . -2- • . . 2
94 ■ 4 . . 6
96 ■ 4 • ■ 4
• • 4
98 . 2 H 5
99 . 1 . . 2
IOO ü i '.-'■ •-i'" I
Deux obfervations fe préfentent à faire à h
fuite de cette double table. La première concerne
la différence qu’ il .y a dans l’ une & dans
l’autre. On voit en effet celle de M. de Parcieux
préfenter toujours , pour chaque âge , un
temps plus confidérable. Nous en avons dit plus
haut la raifon. Nous avons même fupprimé de la
table de M. de Parcieux la première aijnée, comme
préfentant une différence trop énorme ; ,ce qui
vient, je pènfe, de ce que i 9 l’on ne s’avife de
conftituer uné rente viagère fur un enfant qui eft
dans fa première année-, qu’après s’être parfaitement
afluré de la bonté de fa conftitution, & 28
que ce n’eft pas. au moment de la naiffance d’un
enfant, mais dans le courant, comme vers le milieu
ou 1a fin de la première année * que: l on ha-
S l p pareiUe conftitution ; car, les rentes viagères
reliant quelquefois plufieurs mois & meme
? r __à rpmnlir . on a d ordinaire le
ecouler quelques mois, & s etre affure d® la^ ° ^
titution du fujet. Ainfi je penfe que les 34 ans de
vitalité , donnés par M. de Parcieux a un fujet qui
S vient de naître . doivent être regardes comme-
’ ceux d’un enfant qui a 6 , o u ,9 mois 8ç .plus : or
c’eft dans les premiers mois de la première année
■ que la vie d’un enfant eft la plus frêle, & qu il en
[ meurt davantage.
La fécondé obfervation eft celle-ci, & elle eft
\ commune aux deux tables : c’eft que la vitalité,
1 qui eft fort foible au moment de la naiflance , va
f en augmentant paffé ce terme, jufqu a un autre
où elle eft la plus grande;.car il y a moins de 3
[ contre 1 à parier que l’enfant qui vient de naître
[ atteindra la fin de fa première année (1 ) ; 8 c , a pa-
| rier au pair, il n’a que 8 ans à vivre : mais , le com-
I mencement de la fécondé une fois atteint, il y a
[ 6 contré 1 à parier qu’il arrivera à latroifieme > oc
i l ’on peut parier au pair qu’ il vivra 33 ans. Enfin
- l ’on voit que, fuivant la table de M. Dupre de
I Saint-Maur, c’eft vers l’âge de 10 ans accomplis 3
[ & entre 10 & 1 5 ans, que la vie eft plus afluree.
I A cette époque on peut parieur au pair que le fujet
K vivra encore 43 ans ; 8 c il y a 125 contre 1 a pa-
I rier qu’il vivra encore un an , ou 25 contre 1
i qu’ il en vivra cinq. Paffé cë terme , la probabilité
I de vivre encore un an diminue. Il n’y a , par exem-
I p ie , à 20 ans 5 qu’un peu moins de 16 contre 1
I a parier qu’ on ne mourra pas dans les cinq années
| fuivantes. Lorfqu’on a atteint fa foixantieme an-,
i née, il n’y a plus que 3 j à parier contré 1 qu’on
I atteindra le • commencement de la foixante-cin-
I quième.
§. I V .
I Du nombre d'hommes de chaque âge , fur une
quantité donneé.
On peut déduire des obfervations précédentes, *3
f (D Suivant les principes des probabilités, celle qu’il
v a qu’un enfant qui vient de naître fera en vie au
bouc de l’année , eft à celle'qu’il fera mort, comme
le nombre des enfans reftans au bout de cette année
a celui des enfans morts, c’ eft-à-dire comme 17540
à 6$60 5 ce qui eft un peu moins que le rapport de
3 à 1. Le calcul eft femblàble pour les autres cas.
Prenez le nombre des fujets morts dans*le courant de
l’année, divifez par ce nombre celui#des fujets reftans
; ce fera l’expreflion de ce qu’on peut parier contre
1 » que le fujet qui a aewint cette année atteindra la
iuiYante.
que fui* un million d’habitans d'
de b an à 1
U
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complis
5 ac
10
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30
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7°
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W B m m au-clefius de 100. ans
un pays, il y en a
3S740 -
I I946O
9923°
9453°
88675:
82580.
7764«
. 7166;
64103
47130 :
30603
43940
.37110
18690
Z I3.°f
13193
7063
28S0
1013 mm 3 ou 4
Ainfi, dans un pays peuplé d’un million d’habitans
, il s’en trouve entre l ’âge de 15 ans accomplis
& de 66, environ 5725'Od, dont un peut
moins de la moitié font des hommes. C ’eft pourquoi
cette quantité d’habitans pourroit fournir, à
la rigueur ,2 5 0 mille hommes en état de porter
les armes , en ayant même égard aux malades *
perclus, 8 cc. qu’on peut fuppofer fur cette quantité
d’hommes.
5 . V .
Sur le rapport des naijfances & des morts au nombre
total des habitans d'un pays : Conféquences de
ces obfervations.
Comme il ferojt bien difficile de faire rénumération
des habitans d’un pays , fur-tout s’ il falloit
la’réitérer autant de fois que dès intérêts politiques
peuvent exiger qu’ on connoiffefapopulation, on
a tâché d’y fuppléer , en déterminant le rapport
des naiflancès ou des morts avec le nombre total
des habitans de ce pays : ca r , comme dans tous
les pays de l’Europe civilifée on tient des regiftres
des naiffances 8 c des morts’, on p eu t, en les com-
pulfant, juger de la population , voir fi elle augmente
ou diminue ; ou examiner, dans le derniet
cas , les caufes qui produifent cette dimifiution.
On déduit, par exemple, des tables de M.Hàl-
ley , qui préfentent l’état de la population de Bref-
law vers l ’année 1690, que fur 34000 habitans
il y arrivoit annuellement, calcul moyen, 1238
naiffances ; ce qui donne le rapport des premiers
aux féconds , de 2 7 - à 1 .Pour des villes telles
que Breflaw, où il n’y a pas un grand abord d’é -
A a 2