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•trois de largeur , avec laquelle vous puifllezj
*u moyeu des deux vis & de leurs écrous A
& B , l'errer allez fortement les deux plaques
C & D dont elle eft compofée.
Coupez dans une feuille d’or battu une bande
de quatre pouces de lo n g , fur cinq à fîx lignes
de large, j 5 c rayant inférée entre deux cartes ,
de manière qu’ elle les déborde de part & d’autre:,
placez les cartes entre vos deux plaques, &
preffëz-les allez fortement.
• Si après avoir placé cette prefle fur la table ,
de manière qu’un des côtés .de la feuille d’o r ,
qui déborde cette carte, touche la garniture
d’une jarre (o u d’ une batterie) bien chargée j
on pofe l’excitateur fur l’autre extrémité de la
feuille d’or & qu’on décharge la jarre* cette feuille
d’or fe trouvera fondue par la force de l’explo-
fion , & on n’appercevra plus que l’or qui fe
fera incrufté entre les deux cartes , & dont la
couleur pourpre fera juger qu’il a été réduit en
chaux.
Donner an verre une teinte métallique par une ex-
plofion électrique.
Au lieu de placer entre deux cartes une bande
d’ or, en feuille , comme il a été expliqué ci-def-
fus , mettez-la entre deux morceaux de . verre ,
5 c liez-les enfemble le plus qu’ il fera poffible.
Si vous faites paffer I’explofion éle&rique au
travers de cette feuille d’or, ellefe trouvera, après
cette opération, tellement adhérente &. même
incruftée dans le verre , que l’eau régale ne pourra
la diffoudre & l’en féparer.
Nota. On p eu t, par un fenablable moyen, in-
crufterun chiffre fur la furface d’un cachet de
yerre ou de criftal, en découpant une lame d’or
fort mince ( c ’eft-à-dire de l’épaiflèur d’une
feuille de papier tout au plus ) fuivant la figure
du chiffre , ou de tout autre fujet qu’on voudra
repréfenter. Il fuffira d’appliquer cette découpure
fur le cachet, & de la ferrer fortement
avec un morceau de verre épais, afin qu’elle foit
en contaét immédiat avec le v e r re , pour y
faire paffer enfui te une' forte explofion électrique
, produite par la charge de plufieurs
jarres.
Enflammer la poudre a canon par une .explofion
électrique.
Ayez un petit tuyau cylindrique de carton ,.
(fig. 18. pl. ly ) dont l’ouverture ait environ trois
lignes de diamètre ; faites entrer par chacune de
fes extrémités deux fils de cuivre A 5 c B arrondis
par les bouts & entre lefquels vous laiflerez
un intervalle d’ un quart de pouce pour y mettre
un peu de poudre à tirer : faites paffer au
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travers ce tuyau une forte explofion, & fi
poudre a été bien féchée au feu , elle pourra
s’enflammer.
Nota. Il eft rare de réuffir dans cette expérience
qui a été fouvent tentée fans fuccès j je n’en au-
roispas même fait mention i c i , fi une perfonne
nè m’avoit affuré qu’elle lui 3. réufli j . ce qui
me paroît d’autant plus difficile, qu’ unfe partie
des matières dont la poudre eft compofée & le
tuyau de carton même étant conducteur de l’éléc?
tricité, l ’explofîon ne doit pas naturellement fe
faire à cet endroit. En employant un tube de
verre , au lieu du petit tuyau de carton . fj
y aùroit peut-être plus d’efpérance d*y réuffir.
Différentes .manières de donner la. commotion à
plufieurs perfonnes enfemble»
Chargez une bouteille femblable à celle défî-
gnéepar la jî^. 13. pl, 14 5 pofez-la fur un fup-
port eleêtrique ( 1 ) ,...& ayant fait difpofer en
rond un nombre de perfonnes quelconques, de
manière qu’elles fe tiennent toutes parla main,
excepté feulement la première 5 c la dernière,
donnez à la première perfonne la bouteille,
en forte qu’ elle la tienne par fa garniture exté*
rieure, 5 c dites à la dernière d’en toucher 1e
bouton.
Ayant préparé par cette difpofîtion une communication
, non interrompue , entre, l ’intérieur
de la bouteille chargée & fon extérieur $ fi h
dernière iperfonne qui termine la chaîne touche
avec le doigt le bouton ou le crochet de cette
bouteille, le fluide éle&rique paffera aufli-tôt au
traversées bras & la poitrine de toutes celles
qui forment cette chaîne , pour fe rendre à l’extérieur
de cette bouteille que tient la première
perforine , 8 c la commotion fe fera fentir avec
une même force à chacune d’elles- (2) , attendu
u’elles. fe trouvent toutes dans le paffage de cé
uide éle&rique.
Autre manière.
Il faut avoir plufieurs tubes de vqrre d’environ
fix pouces de longueur} bouchez leurs
deux extrémités avec du liè g e , au travers duquel
paffe un fil de fer qui touche l’eau dont ils doivent
être remplis , & q ue chaque perfonne tienne
en main un des bouts de ces tubes.
[1] On la pofe ainfi afin qu’elle conferve fa charge
pendant le temps qu’on difpofe les perfonnes pont
leur donner la commotion.
[2] Si quelques-unes d’eritr’elles en paroiflcnt moins
affedtées, cela vient dé ce qu’elles y font1naturellement
moins fenfibles, le coup étant néceffairement égal
pour iouws»
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L’esu contenue dans ces tubes, & le fil de
fer qui y vplonge étant des corps -capables de
tranfmettre l’éleàricité ÿ lorfque la-dernière-per-
fonne touchera la bouteille , toutes iteflentiront
la commotion. Tout ce qii’i l y aura de plus dans
cet atnufement, c’eft qu'on appercevra au même
inftant une lumière fe répandre dans l’intérieur
4e ces tubes ; ce qui feryira à le diverfifier. {
Autre maniéré.
Difpofez autour d’une table plufieurs gobelets
remplis d’eau , & formez la chaîne, en faifant
mettre à toutes les perfonnes > qui la compofent
Hn doigt de chaque main dans deux de ces go-
belëts. :y
L’eau étant conducteur d’éleCtricité , la commotion
aura égalemeut lieu lors du contaêt^ 5 c
pour peu qu’ elle fôit fo r te , là fecouffè ,' qu’elle
fera éprouver à chacun > fera immanquablement
renverfer les verres fur la table.
Autre manière<
On.peut donner encore la commotion, fans qu’il
foit-néceffaire que les perfonnes fe tiennent par
la main, ilfufnt qu’elles pofent réciproquement
leurspieds les unes auprès des autres ( 1 ) ; mais
il eft bon de prévenir que s’il fe trouve de l’hu-
miditëfur le plancher , il arrivera alors qu’elles
ne la reffentiront pas ,-atteqdu que. le fluide électrique
qui fe. rend toujours à l ’extérieur de la
bouteille par le chemin le plus court qu’il trouve
à parcourir, pafiTeroit alors fur le plancher > c’ej|
par .cette raifon que fi. ( la chaîné étant fermée:)
une perfonne qui 11’en dépend pas tient avec fes
deux mains les. bras de deux des différentes perfonnes
qui la compofent elle ne reffenr pas la
commotion.
Nota. Le nombre des perfonnes qui compofent
cette chaîne eft, indifférent-v cent -perfonnes la
reffentejit de même, que s’il n’y ren a^oit que trois
pu quatre, & s’ il arrive (particulièrement lor,f-
qu on fe tient par la main, que l’éleCtricité ne fe
tranfmette pas d’ un bout à l’autre , ‘ cela vient
de ce qu’ au moment du conta#, il y en a quelques
unes d’entre elles qui cedant de fe. tenir par
la mainen in'tërronlpéntla cohtinüité.:;
Changer positivement & négativement le même coté
■ - ‘ 'd1 2un!platè’au de verre. r 1
Ayez un carreau de verre d’ un pied 5 c demi
long; fer neuf poiicës de large ' ; garnifïëz-le
de chaque ..côté avec deux feuilles d’étain de fix
^ H ^ c ^ m o n o n fe fait -fentir alors aux chevilles
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pduces- quarrés , fuivant la méthode ordinaire ,
excepté qu’ils doivent être féparés l’un de raa-
tïé par un efpaeë- d’environ trois pouces- > en
forte qu’ ils forment dêüx' carreaux fur un feu! 8c
même carreau de verre. '
Si vous chargez pofitivement les deux côtés
différehs -8 c oppofés de ces carreaux, chacune
des deux furfaces. de ce. verre1 fera alors éleélrifée
pofitivement & négativémefit; c e qu’il eft facile
de connoître en. faifant l’expérience de Leyde ,
& tirant 'alternativement l ’ëtincele fur chacune
dé' cës dëuîé Furfàcés } d’pù il fembîe , qu’on peut
conclure quê la matière éleélrique ne peut entrer
dans le verre , ou s’accumuler fur la furface a
d’autres endroits qu’à ceux qui font garnis ou
couverts de métal ( i) ':, ou de toute autre matière
capable 4e tranfmettre l’éle<ftrici,té,.
• Nota: Sf, fur la même furfaçe de ce- yerre on
pofe un des côtés de l’ excitateur fur le quarré
d’étain qui eft chargé, négativement, Æ qu^oa
approche l’autre côté de celui qui eft éleèhife
pofitivement , il n’y aura ni explofion ni étincelé
, à moins qu’on n’établiffe une communication
entre les .deux quarrés d’étain qui ont été
appliqués fur la furface. oppoféé.
Si au lieu d^appliquér deux quarrés ou feuilles
dfétaiii fépàrëe's fùr chacune des deux furfaces de
:ee:;-carfëau!dé vérre , oh n’en mettoit que fur
l’une d’elles , 5 c que fur l’autre on en appliquât
une feule, feuille j ayant chargé cette dernièreiur-
ia ce , fa décharge .ne fe, pourra faire qu’ en deux
fçis , ravoir , en pofant l’excitateur fur chacun
d,es -.deux quaiT,és d’étain pour tirer l’étincele fur
la feuille entière à deux differentes reprifesj ces
étinceîes feront dq même force files deux quarrés
féparés font-égaux, & de différente force s’ils font
inégaux.
Faire perdre a une perfonne une partie de L’électricité
qui lui eft propre.
Ayez une boutéille garnie, propre pour l ’expérience
de < Leyde ; chargez-la, & ayant fait
•monter une perfonne fur le tabouret, afin de
l’ifoler , remettez-lui en main cette bouteille,
enforte qu’elle la tienne par fa garniture extérieure
j approchez enfuite le doigt à différentes
reprifes" au crochet de, cette bouteille.
A chaque fois qu’une perfonne non ifolée
touchera; le bouton de, cette bouteille, elle
en tirera une étincele 5 & . comme cetre bouteille
ne. peut perdre une partie de l’éleétricité qui s’eft
accumulée dans fon intérieur à moins que fa fur-
face extérieure n’en piiiffe recevoir une égale
quantité , & que d?un autre côté elle ne peut lui
êtrè fournie qu’aux dépens ,de celle qui eft pro-
'. (Il s d, ea etoiç autrement., les deux garnimre^ap
plrquées fut la meme furface fe feroient éfi-ébiiee
pôfitivemcnt.