
H.
I I à RMONIGA ( inftrument dé' mtifique y.
y'oyei A coustique dans ce di&ionnaire. •
HÉMISPHÈRES DE MAGDEBOURG. Nam
donné à deux moitiés de boule que Ton ajufte
à la machine pneumatique. Ces deux calottes fe
joignent en forme de globe.. On fait le vuide
dans cette boule creufe,- & l'on ferme le robinet
pour la tenir en cet état. Lorfqu’ elle eft
détachée de la machine pneumatique on joint
au robinet un crochet de métal capable de porter
un poids plus ou moins fort , & Ton attache
Panneau à quelque point fixe. Quand ces deux
hémifphères font ainfi fufpendus , 1e poids- n’eft
pas capable de les féparer Tua de l'autre ; &
quand on ouvre le robinet pour lailfer-^rentrer
Pair, la moindre force les- défunit. Les deux
hémifphères ne s’attachent .point enfemble, tant
que l’air qui s’y trouve renfermé demeuré dans
fon état naturel, c’eft-à-dire r^ufli denfê que
celui d u . dehors parce que dhacune d’elles fe
trouve en équilibre entre deux pùifiances .de
même valeur } mais , quand cet air intérieur fe
trouve raréfié par l’a&ion de la pompe, la forée
de foa reflbrt en eft d’autant affoiblie, l’équilibre
eft rom p u ,.& l’ adhérence des deux hémifphères
eft proportionnelle à la différence qu’il
y a entre la denfité de l’air qui preffë extérieurement
& celle de. l’air qui réfifte en dedans 5 de
forte que fi celui-ci pou voit être réduit à zéro,
il faudroit employer pour féparer ces deux pièces
un effort un peu plus grand que le poids d’une
cplonne entière dé l’atmofphère dont la bafe
auroit fiat pouces-; de diamètre, .ce qui feroit
plus de quatre cents livres , en fuppofant feulement
-, fuivant l’évaluation commune , qu’une
colonne de l’atmofphèire fait une preffion de
douze livres fur une efpace circulaire d’ un pouce
de diamètre. Lorfqu’on place la boule vuide fous
un récipient qui lui ôte toute communication
avec l’atmofphere., ce n’ eft pliis à la vérité le
poids de cet atmosphère qui retient le s . deux
•hemifplières' l’une contre l’autre mais c’eft la
réaélion d’une maffe d’ air comprimé précédemment
par ce poids., & qui eft capable des mêmes
effets. C ’eft pourquoi ces-deux pièces ne. fe fé-
parent facilement. que quand on a détendu le ■
rejfï&rt de l’air environnant, en diminuant fa denfité
par plüfieurs coups de pifton jufqu’à ce qu’i l
fait autant raréfié que celui qui refte dans la
bpule , que l’équilibre fe rétabliffe, S i l’ air
ep.rentrant da.'is le récipient, trouve les deux hé- ,
inifphères rejoints, & qu’il ne puiffe pas s'y introduire
s’y-étendre comme dans le refte du
vaiffeau, il les preffe de nouveau l’un contre
l’autre par la même raifon qu’ ils avoient été
d’abord attachés , & avec autant de force s’il
y a la même différence entre les deux air», celui
du dehors & celui du dedans..
Sans machine pneumatique il eft poffiblé de
faire à-peu-près la même expérience : faites faire
une petite cloche de cuivre d’environ trois à
quatre pouces de hauteur & de diamètre, &
furmontée d’ un anneau. Ayez en outre un cercle
de bois d’un pouce d’épaifieur & de cinq à fix.
pouces ‘ de diamètre^ qui foit couvert eu. deffus.
d’un double"morceau -de peau de mouton, cloué
Air les côtés du cercle^ que ce cercle ait en def-
fous un croéHet de' fer. Lorfque vous aurez fait
-chauffer cette cloche ,p u que vous aurez brûlé un
morceau de papier dans fon intérieur ; fi vous-
. l’appliquez fur-le-Champ dü côté de fon ouver
ture. fur cette pëâu de mouton que vous aurez,
mouiljée auparavant, vous pourrez , . auffi - tôt;
que^cetté'*’cIoche fera refroidie, fôulever un-
•poids affez confidérable attaché au crochet qui.
Ifë trouve fous ce cercle. Cét effet extraordinaire
provient de ce que la chaleur a beaucoup
dilaté & conféquemment diminué le volume d^ir
contenu dans la cloche j & que ne pouvant y
, en entrer de nouveau, le peu qu’ il y en eft relié
n’a pas affezde force Sc de reffort .pour faire équilibre
avec, celui qui eft extérieur.. Si on a fait un
trou bien; grand & bien uni au centre: de. ce
cercle de bois; & qu’on y ait enfermé un bouchon
qui lë ferme bien exactement y il en fort
fouvent avec violence étant pouffé par l’air extérieur.'
C ’ eft encore à caufe dé là preffion d’àir extérieur
qu’il eft fi difficile de féparer deux marbres
bien polis que l’on a appliqués l’un contre
l’autre, après avoir mouille leurifurface. Alors
il n’y a point d’ air , entre les deux marbres qui
fécondé leur réparation .perpendiculaire, mais
en les faiftmt gliffer l’un fur l’autre-, l'air, polie-
rieur fécondé l’effort autant à-.peu-près q u e l’air
antérieur y réfifte ; de là peu d’obftacle à la réoperation
horizontale..
HORLOGE MAGNÉTIQUE. {Vdyei à t ’article
A im an t ). .
HYDRAULIQUES. (P ièces) .
propriétés de Peau eonjtdérées, eu égard aux récréations
légère que lui » il ]g feulé v e , & fe met en f»
placé i une force fupérieure en liberté d'agir
devant, de nécelfité, l ’emporter fur une plus
! foible.
qui fuivent, 1
Un corps folide plongé & fufpendu dans l’eau
ou dans toute autre liqueur , pèfe moins par
j rapport à celui qui le , foutiènt $ fon poids dans--
j l ’air étant fuppofê de fix livres , il ne raut qu’une
force de quatre livres pour le foutenir dans,
l ’eau, fi un-égal volume d’eau pèfe deux livres j
attendu que l’eau foutient la valeur de ces deux
livres.
I L’eau a encore la propriété, .de fe raréfier ex*
traordinairement, la chaleur pouvant la divifer
ea une infinité de petites particules- ( 3) 3 le froid
au contraire la condenfe jufqu’au point d’en former
L’eau eft un corps fluide dont toutes les parties,
font dans une agitation continuelle (1) & cèdent I
fans une réfiftance fort fenfible aux différents
efforts qu’on peut faire pour les féparer.
Çette extrême fluidité de l’eau vient de la
matière du feu qui la pénétre, &c qu’elle contient, |
laquelle venant à émouvoir & à agiter les petits !
globules imperceptibles dont il paroît au’eue eft \
eompofée, les met -dgs-lors en état de rouler
çn tous fens les uns fur Jes autres, & de céder
par conféquent à toutes fortes d’ impreflions^ : il
en réfulte encore que toutes les parties de l’eau
étant homogènes & de même pefanteur, elles
fe mettent toujours en équilibre dans l’étendue
où elles fe trouvent renfermées. C et équilibre
occafionné par l’ égalité des parties de l’ eau ,
a néceffairement lieu lorfque deux ou plufieurs
vafes fe communiquent par un conduit placé plus
bas que l’eau 5 il en réfulte encore que l’eau
d’un réfervoir élevé., defeendant le long d’un
tuyau ouvert vérs le bas & courbe de façon
à rejetter l’eau dans une fituation verticale , en
fort avec rapidité, & s’ élève à peu de chofe près
à la même hauteur que ce réfervoir (2) , c’en-à-
[ dire, jûfqu’ à ce qu’elle foit à fon tour en équilibre
avec le poids de l’air,
•Si on plonge dans l’eau un corps quelconque;,
| qui, à égal volume, foit plus leger que Fêau*
t. -tel que le liège , certains bois & c , ils furnagent
fur 1 eau 5 s’ il eft de même pefanteur, il y refte
en équilibre, & entièrement plongé 3 s’i l eft plus
pefaht , il defeend au fond de l’eau. Les corps
légers furnagent, parce que l ’eau qui eft" plus
pefante , ne peut defeendre fans qu’ ils lui fanent
place , & qu’une force moindre d o i t , félon
lésToix du mouvement, céder à une plus grande.
Celui qui eft d’égale pefanteur relie fufpepdu
dans l’eau à l’endroit où "on le p la ce, fans
defeendre" ni monter, attendu que ni l’un ni
l’autre ne peut céder à caufe de l’égalité des
forces oppofées. Le plus pefant defeend, parce
que pouvant s’ infimier dans l’e a u , qui'eft plus
de la glace :. elle n’eft pas fufceptible d’être
comprimée de même que l’air, & elle n’a coa-
féquemment point de reffort.
Les propriétés de l’eau ci-defïus fuffifent pour
l'intelligence des récréations qui fuiyent y on
ajoutera feulement que l’eau-.qui fort d’un tuyau
s’élève verticalement s’ il eft perpendiculaire à l'ho-
rifon, & qu’elle décrit une ligne parabolique^
fi le tuyau eft incliné à l’horifon.
( 0 Le mélange , de l’eau avec l.c viii qui font, des
corps liquides-dont la pefanteur diffère crys-pèu , fe
fait avec tant1 de célérité, qu’il femble qu'eu un feul
inftant l’eâu s’eft changée .en vin.
(z) La réfiftance dé l’air êft~caufe que’ îeaii ne peut
o^ns cette circonftance s’élever précifément à une hau-
teur égale à celle du réfervoir ; la différence de grofleur
d}i tuyau par qù elle defeendiy peut -aufli contribuer ,
•înfi que les goutce.s.^d’eau qui- tombent continuellement
fur celles qui s’élèvent.
Horloge & eau.
Ayez un bocal de v érre, ou feulement un
vafe cylindrique de fayence ABGD (fig. 1 , f l . 1.
Pièces Hydrauliques ) d’environ un pied de hauteu
r , fur quatre pouces de diamètre y percez ce
vafe vers le b as , & maftiquez.-y un petit tuyau
de verre E de quatre à cinq lignes de diamètre ,
& dont le bout ait été diminué de groffeur à la
lampe d’un émailleur, de manière qu’il ne laiffé
échapper l’eau çontenue dans le vafe que goutte
à goutte & trèsdentement.
Couvrez ce vafe d’un eercle^ de bois F , au
centre duquel vous ménagerez une ouverture
circulaire de cinq à fix lignes de diamètre.
Ayez un tube de verre H , d’ un pied de hauteur
& de trois lignes de diamètre, ayant b
une de fes extrémités un petit globe de même
matière, au-deflous duquel vous mettrez un petit
poids L qui-le-tienne e'n équilibre fur l’e au ;
ou bien inférez-y par l’ouverture fupérieure du
tu b e , un peu de vif-argent 3 remplifféz le vafe
d’eau, mettez-y ce tub e, & couvrez-le de fon
(î) Là .chaleur du folcil enlève continuellement de
deflus là futface des mets & des^rivières une quantité
iitimenfe de pétites' particules d’eau dont font formés
les nuages , & qui venant à fe raffembler, occafion-
nent les pluies & les orages.
K k k k 2