
a 8 o B O U
3°. Qu’il y a plufieurs autres moyens de faire
ce tour ; mais nous croyons qu’ il fuffit de donner
ici le plus fimple, le plus certain, le plus frappant.
(D ecremps.)
B O U T E I L L E É L E C T R I Q U E .
Électricité.
b o u
BOUTEILLE LUMINEUSE.
Voye[ Électricité.
BOUTEILLE MERVEILLEUSE , dais la.
quelle l’eau fe change en vin. Voyei à l’article
A ik .
2 S i
c.
C a b in e t s s e c r e t s ou i n d i s c r e t s . Le
ion qui frappe nos oreilles, nous met en relation
avec les-êtres qui nous environnent. Il nous eft
communiqué par les vibrations de l’air agité , par
la voix de celui qui parle, par le mouvement des
corps environnans, par le frémiffement des cordes
des inftrumens, fuivant la conftruétion & l'a dif-
pofition du lieu > les fons paroiffent plus ou moins
fonores. On conftruit des cabinets qui font tels
que la voix de celui qui parle à un bout de la
voûte, eft entendu à l’autre bout.
Les endroits fameux par cette propriété, étoient
la prifon de Denvs, a Syracufe, qui cfiangeoit,
en un bruit conliaérable, un fimple chuchotement ;
les plaintes timides ou les aveux faits^à l’oreille
par les infortunés, étoient portés à l’oreille du
tyran avec une. voix de tonnerre.
A Londres, le plus léger chuchotement au bas
dé la Voûte de l’églife , femble faire le tour du
dôme : le battement d’une montre s’y fait, dit-on,
entendre d’un côté à l’autre; Un banc qiionlaiffé
tomber à terre, au bas de ce dôme ,-y fait' un-bruit
horrible qui-retentit jufques dans la hauteur 4u
dôme.
A Glocefter eft une galerie au-deffus do l’extrémité
orientale du choeur, & qui va d’un bout à
l’autre de l’églife ; deux perfonnes qui parlent bas,
peuvent s’entendre à la diftance de vingt-cinq
toifes. A Tobfervatoire*royal de Paris , eft une
chambre dont la conftruétion eft telle que la voix
de celui qui parle , au bout de la voûte, quoiqu’à
voix baffe, eft entendue à l’autre b ou t, fans que
ceux qui font dans la falle puiffent rien entendre..
L’ artifice de ces fortes de chambres, confîfte
en ce que la muraille, auprès de laquelle eft placée
la perfonne qui parle bas, eft unie & ceintrée en
éilipfe.
L’arc circulaire peut aufîi convenir, mais il eft
moins favorable.
Voyei A coustique.
CADRANS. De toutes les fciences auxquelles
on. s’ applique , les plus eftimables font celles qui
tendent a procurer quelque utilité aux hommes.
L’aftronomie qui entraîne, notre admiration , en
nous faifant cpnnoître la fituation, l’ordre & les
mouvemens des différentes parties de l’univers,
joint à cette fublime fp é c u la t io n l’avantage de
fèrvir à perfectionner la géographie & la navigation
, à nous indiquer la durée de la révolution
annuelle du -foleil, & à nous empêcher
■ Amvfemens des Sciences,
de tomber dans la confufion & dans l’erreur. La
gnonomique ou l ’arc de faire des cadrans, dérive
de cette fcience ; elle nous fait connoître l’égalité
ou l’inégalité, & même le rapport des parties
du jour, & nous fert par-là de règle pour
faire chaque chofe dans le temps convenable. Il
eft vrai qu’ ôn emploie plus communément à cet
ufage, des. machines que l’ induftrie des hommes
à fu perfectionner, à un point qu’on n’aur.oit ofé
efpérer ; je veux dire les horloges, les pendules
& les montres ; mais ces inftrumens, quelques
dignes qu’ils foient d’ admiration , ne fuffifent
pas j on a befoin de cadrans ou de méridiennes
pour les régler, & pour les remettre à l’heure
quand ils s’en font écartés, ou du moins pou.r
s affurer qu’ils ne fe font pas dérangés. Le phi-
lofophe conftruit avec plaifir dans fa chambre
une méridienne qui lui indique l’inftant jufte où
le foleil paffe au méridien, & qui lui défigne
chaque jour , chaque mois, de combien la terre
s’avance du fôle il, de .combien enfüite elle s’ en
éloigne, ainfi que les bornes qu’elle ne franchit
jamais, foit lorfqu’elle s’en approche, foit lorf-
u’elle s’en éloigne; il en conftruit dans Tes jar-
ins, fur les murailles .de fa maifon ; ils deviennent
l’horloge exaét de l’habitant de la campagne,
dont l’oe il mefure en général la marche du
foleil, & reconnoît à-peu-près l’heure à la hauteur
de l’ombre de fon corps.
Cet art de la gnomonique confifte à favoir tirer
fur toutes furfaces, toutes fortes de lignes horaires,
par la.conformité qu’elles doivent avoir fur
ces plans , aux cercles celeftes décrits for la fphère.
Tracer une ligne méridienne fur un plan horizontal*
Prenez une pierre bien plane & bien unie, de
deux ou trois pieds de longueur ( car plus la ligne '
que vous tracerez fera longue , & le fiyle ou in dex
élevé, & plus la méridienne fera jufte ; c’ eft
par cette raifon qu’une ligne tracée for un plancher,
ou celle qui eft tracée for un mur eft préférable
à cette première).; faites caler la pierre,
exa&ement de niveau , à l’ aide d’une équerre avec
fon fil d’ à-plomb; placez à l’extrémité de cette
p ie r re , du côté où le foleil paroît a midi, le fty ie .
ou index, dont la plaque foit percée à fon centre
d’ un trou qui ait environ une ligne, & foit propre
à laiffer paffer la lumière.du foleil; faites
’paffer par le milieu de ce trou un fil d’à-plomb
qui vienne tomber for la pierre ; marquez ce
point ; & de ce point comme centre , tracez avec
un compas, un Cercle qui n’embrafle pas tout-à-
fait la pierre jufqu’à Ton extrémité. Obfervefc
N iv