
Sectjet pour blanchir Us ejlampest
On prend une table ou des planches * on attache
des'Délits doux, des deux côtés ; on 'y
pafle des ms en travers"^ afin d'ëmpâchér que
Je vent n’enlève les eftampes ; on étend enfuite
du papier, de crainte que les pores du bois venant
à s’ouvrir , ne communiquent à l ’ eftampe la ro u f- '
feur de l’eau qui s’ y attacheroit, 8 c qui feroit
plus difficile à ôter que les taches d’huile. Il
n’g-lfc fpa;s néqeflàq^,. qu’ il y ait plufteurs feuilles
^ p a p ie r Fes unes fur lés autres » il fuffit que'la
table (8 ç lès planches1 en foient entièrertiélit £$1*
vertes. On y placera les eftampes für. lefquelles on
veut faîré ropérafioh & ôn vêrfera deffus de
l ’eau bouillante. Il faut avoir l’attention d’en veilbr
par-tout?} comme il y? ai dés endroits &uTes êf-
campes fe récoquiilent 8 c que les . plus élevées
fe -fèchent plus »vite , on .aura une éponge fine ,
& on fe fervira de l’eau qui eft dans les. troux
dès eftampes , pour en môuüler Les endroits qui fe
fèchent. Après avoir verfé trois , ou quatre fois
de Fléau bouillante , on s’apperçevr^ que le roux
ou le i jaune; de Teftampe s'attachera deffus} il
ne faut point s’en inquiéter ; .plusdes «eftampes
blanchiront, plus cette , efpèce de rouille augmenterai'
Quand les. eftampes i feront' blanchies i,'
on les mettra dans un : vaiffeait quarré. de cuivre
ou de bois ; de la: capacité de la plus grande -
eftampé. On. verfera deffus de l’eau bouillante ,
8 c on couvrira le vaiffeau avec du linge ou de
quelqu’étoffe , pour bién- conferver la chaleur.
Au ?bout de. cinq ou fix heures} cette rouille
fe détache 8 c s’évapore dans l’eau. Il faut obferver
avant de -verfer cette dernière i d’étendre fur
les eftampes déjà mouillées y une feuille de fort
papier blanc de crainte que l’ea^ bouillante né
tes déchire. Cela f a i t o n les étendra fur dés
cordes pour en exprimer l’eau ; •& quand elles,
feront àN moitié fèches ^ on lés mettra dans des^
feuilles dé papier , on entré des cartons , qu’on j
chargera de quelque chôfedè péfafity pour qu elles '
ne fe recoquillent point. Il faut que les eftampes
foient bieh rouflès ôu bien jaunes , pour être-deux
jours à blanchi.r } car élit s bjanchinent ordinairement
dans un jour. La meme opération ôte tô'ûtes
fortes de taches d’huile j mais il faut y employer
plus ■ dé temps'. Çes. opérations fe fônt à la chaleur
du foleil i plus il eft chaud , pins elles font promptes.
Ainfî lfes mois dë‘juin , de juille t 8 c d’août
font les plusfiavoraéles. Qùtfnd^il v !a deè tachés
d'huile-,- il fatjr’qùëlquefois M it jMirs pour lès
ô te ? , fuf-tou^qfiand’ëîfësfont invétérée sil'faut
avoir la précaution de ne point expôfer au foleil
le côté de la gravure'} on retourfié*aü confrajrè
jleftampe, de crainte que l’arçfeur du fôleil- n'en
éhlèvë la fleur.
Idardere d'ôter les viteux,tableaux de deffus leur vieille :
toile s & de les rpmeûre. fur une fleuve.
Détache* Je tableau de fou cadre 8ç fixez-le
fur une table extrêmement u nie, le côté de J*
peinture en deffus , en prenant bien garde qu’H
Toit-bien tendu & ne fatfe aucun pli ; donnez
enfuite fur vôtre tableau unecouche de colle-forte,
fur laquelle vous appliquerez à mefure des feuillet
de grand papier blanc , le plus fort que vous
pourrez trouver > étendez le papier bien également
par toute la peinture. Laiflez fécher le tout,
après quoi vous déclouerez le tableau , & . l e
t r.e^?ur^ re,Zjla p^inçuye endtlTus, faps l’attacher j
i prenez alors une eponge que vous mouillerez
dans i eau tiède , avec laquelle vous imbiberez
• peu-à-peu toute la toile J eft ayant de terr.s en te ml
| lur les bords , li elle ne commence pas à s’en-,
leÿer & à qd'itter fla peinture , alors vous la dëta-
! cherez1 â v e c .fqili tout l e long d'un des côtés
| du tableau , & :'teplierèz ce qui fera détaché y
| cômme pour le rouler, parce qu enfuite.en pouf-
; fant doucement avec les tkux mains , toute la
: toilé fe détache enroulant. Cela fait, vous laverez
biefi lé derrière de la peinture avec i'épongè 8 c de
! l’eau , jufqu’à ce que toute l’ancienne colle ,
ôu à-peu-près , en foit enlevée. \ out cela fait
I avep' wfii^ vous donnerez une couche de c o lle ,
ôü de l ’apprêt ordinaire dont on fe 1ère pour les
i toiles fur leiquelles on peint , fur 1\ nvus de
s votre peinture aiuii nettoyee,, & fur-le-champ
vous y étendrêz iihe toile neuve', que vous aurez
foin de laifler plus grande qu’ il ne faut , afin de
pouvoir la clouer par les-bords , pour i étendre
de façon qu’elle ne laïïe a’iicun pli. Après q uoi,
I avec une mollette , vous poUruz Je g yem^i it tn
.frottant pour taire prendre (la tollé également
par-tout , te ' Vous la lailftréz fechér } ^niuite
! vous donnerez par deffus la toile une fucoiide cou-
iche de colle pai partie 6c petitrà--petit, ayant foin à
‘mefure..que .yôjjs.’ cp,ijchèrez une partie , de la
frotter ôc étendre avec la ntoictee , pour, faire
(entrer la . cdüei’dan.s la toile , .&• même, dans ia
! peinture , & ; pour applatir les. fi.ls.de la to ile ;
11^. tableau étant fcc; , vous le d .tacherez de dc. fr
i fus la table & le re clouere z fur fon cadre } apr s
l.qu,ojl l ayêc une 'éponge^ & de l’eau tiède vous
dmbîpè'rez: bic-n vos papiers, pour les ôter } vous
le laverez pour bien enlever t.oiite la colle & bien
hèttoyer là peinturé. ; enfuité vous donnerez fur
le tableau une couche d’huile de noix pure, 8c
le laiïïerez;. fécher pour y palier du blanc d’çeuf
battu.
Faire quuné perforine ne puijfe changer de place un
verre ^rempli d’eau fans la renve fer en fon entier,
, Propofez à une perfonne de parier contre elle ,
■ qu’avant rem'pli d’eau un verre ", & payant polè
fur. l a .table., elle no pourra le. changer de place
| fans renverfer entièrement l’eau qui-y fera con-
! tenue. EmphflTez alors un very.e d’eau,*& ayant
appliqué pàf deliuS un itiôrceau de papier qui
couvre Teau & les bords du verre ij pofez Ta:
paume de la main fur ce; papier y 8 c prenant de^
verre de l ’autre main, renverfez-le très-promptement
8 c placez-le fur une table dans un endroit
qui foit allez u n i} retirez doucement le papier ;
l ’eau contenue dans* le verre y reliera fufpendue ,
attendu que l’air n3y pourra entrer ainfi ; de quelque
manière que celui contre lequel vous aurez parié;
s.’y prenne , il ne pourra 1 oter de fa place-fans
que l’ air y , entre 8 c que l’eàu fe répande entièrement.
: C*eft fur ce même principe , qu’une bouteille’’
bien bouchée & dont le fond eft percé de plufieurs
petits trous’, ne? laiffe pas couler l’eau» quity e ft!:
contenue, 8 c qu’au ■ contraire elle s’échappe aüfli-
tôt qu’on la débouche. .
Confiruire deux petites figures > dont Vune foufie la
chandelle & Vautre lé ralume aujfi-tôt.
Ayez deux petites figures' quelconques
8 c mettez-leur dans la bouche un tuyau de la
grolfeur d’une petite plume } mettez dans l’un
d’eux un petit morceau de phofphore d’Angle- ;■
terre > 8 c dans l ’autre quelques grains de poudré-
à tirer , que vous boucherèz- d’ un petit fétus
de papier pour l’empêcher de tomber. Préfentez
cette dernière figure à la flamme d’une bougie,
8 c la poudre venant à s’enflammer , produira
une petite exploïïon qui l’éteindra } approchez
aulïi-tpt l’autre figure , & le phofphore qui eft
à l’extrémité de fon petit tuyau, rallumera aufli-
lô t cette bougie.
Rallumer une chandelle avec la pointes d'un couteau.
Mettez au bout de la pointe d’un couteau un
petit morceau de pholpnore d’Angleterre , de
la groflfeur tout au plus d’ un petit grain d’ avoiné,
& ayant mouché une chandelle J éteignez la à
deffein-, prenez à l’inftant votre couteau, pofei
fa pointe- fur le lumignon de cette chandelle
en écartant un peu la mèche, 8 c vous la verrez
aufli-tôt fe rallumer ; obfervez de ne la pas moucher
de trop près,, afin qu’il y refte allez de chaleur pour
ranimer plus promptement les parties du phofphore
»
Nota, Il ne faut pas toucher ce phofphpre avec,
k s doigts } pour prévenir tout accident, il faut ,
avoir foin de les mouiller avant : on conferve ce
phofphore en le mettant dans une petite phiole ’
remplie d’eàu , on en coupe une petite parcelle
lorfqu’ on en a befoin , 8 c on le remet fur le
chajyip dans l ’eau , fans quoi il pourroit s'enflammer.
SERPENTS ARTIFICIELS. La vérité de l’imitation
plait toujours, quel qu’en foitLobjet : Voilà
la caufe du plaifit, mêlé de furprife , qu’ont
éprouvé tous eeuif qui onf v,u les ferpents artificiels
dont nous parions ï' Us font immobiles
par eux-mêmè's j mais pour' exciter le principe
de mouvement qui réfide en eux , il në s’agit'
. quë d’en enlever un , en J'emppignant-à^péu-pjes
par le milieu du corps ; on'le fenriauffi-têt/s’aJ
nimer-entré les dôigts ;; ôn fent.les efforts -yqi^I
fa itj il s’agite en réplis ondoyants ; & par les,
j contours tortueux fcj’ué prennent fa,tête 8f/a quëuep
oui'fdnt dans:ûrt,mouvement continuel, on dirait
Vfu.i! cherche à s’échapper 'dès mains , &c même 1
a s eiancer fur lés perfonnes qui l’environnent.
| Cette machine fi .aétive ■ examinée de’ plus1'
près, fe réduit à.une enfilade de petites lames dé ’
jbois, un peu.renflées dans leur milieu , arrondies
i& adoucies par lès bords E attache'es les’unes aux
(autres par trois rangs de fils parallèles’; & qui
vont en diminuant infenfiblement de hauteur du
les extrémités ; à l’un des bouts eft
une pièce de bois fculptée & peinte., pour représenter
la tête d’un ferpent armée de dents & d’un
aiguillon; à l’autre bout1 eft unepareilie'pièce d»
Jiois-, pour repréfenter.la pointe de la queue.
En examinant celui qui a pafle entre nos mains , *
& qui avoit environ deux pieds de longu^ur^
nous avons reconnu aifément que le mobile eft
dans ces deux pièces de bois. Quand on faille
ce ferpent par les-lames du milieu, & qu'on le ’
tient horizontalement, ces deux pièces'placées 3
aux extrémités > &- beaucoup plus pefantes que
tout le refte’, cherchent un point d'appui ; mais
ne le trouvant pas:,! à caufe défla.mobilité'"des
lames fqui' fe replient à droite & à gauchè, elles ;
font forcées de fuivré cette impreffiori, & toute
la machine prend un mouvement vermiculaire.
Aurefte,'laparfaiteimîtatioisdontnousparl6ns, '
; fie doit s’entendre que pour le mouvement en
queftion ; car la figure du ferpent eft mal rendue :
; mais cette machine tellq quelle eft, fuffit pour éton^
ner, fur-tout aux lumières.
On en fait encore en ivoire , qui font de petits
chefs-d’oeuvre du tour ; on les enferme dans des
etuis : quand on les ouvre , ils s’élancent au dehors
par 1 elafticité des lames comprimées , qui
en font te reffort. Ces ferpents artificiels ont ’
lavantage, par leur forme ronde , deTeffiembler I
lus parfaitement aux ferpents, fans ën imiter auffi
iea les mouvèments.
SIGNAUX DE COMMUNICATION. Tout
le monde, fait que deux amis peuvent entretenir
une corrèfpondance fans envoyer aucun émif-
faire,.lorfque les lieux qu’il habitent font en vue
l’ un de l’autre.
Poiii celas il fuffit d’avoir quelques fignaux,