
beau poli, & ne..font pas plus fufceptibles d'être
rayés que les véritables agates. -
CANIFS ( Tour des trois ) . Voyez Escamotage.
.
■ CAN NES A V E N T . Voye£ a l'article A ir .
CAR IL LON É LE C TR IQ U E . Voye^ É l e c t
r i c i t é .
C AR TE S (T o u r s d e ) .
Principes particuliers pour les.tours de Cartes.
Faire fauter la coupe des deux mains. .
i Q. Pour faire fauter la coupe des deux mains,il
faut d'abord tenir le jeu dans la main gauche , &
le divifer en deux parties égales , en mettant le
petit doigt entré deux , fig. 2.3, pl. 4 , de Magie
blanche , tome V I I I , des gravures.
i ° . Pofez la main droite fur le jeu de cartes ,
■ in ferrant le paquet inférieur entre le pouce & le
•doigt du milieu de cette main, Voye^ la fig. 1 ,
pl. 5 , de Magie blanche , tpme. V I I I des gravures.. ■
Dans cette pofition, le ' paquet fupërieur fe
trouve ferré entre te petit doigt de la main gauche
& les deux doigts annulaire & du. milieu de
la même main,
3°. En tenant toujours le paquet inférieur avec
la main droite, fans ferrer le paquet fupérieur
ayec cette main , tâchez dé tirer .ce dernier avec
la main gauche pour le faire, palier par-deffous
leftement & fans bruit. Vous trouverez de la
difficulté en commençants mais une heure d'exercice
par joui pendant une femaine vous donnera
à cet egard la plus grande facilité. Remarquez
qu immédiatement après la coupe, les paquets,
peuvent & doivent avoir des;pofîtions differentes
félon le .be,foin. i ° . Ils peuvent être
réunis St n'en faire qu'un, comme .dans la fig. 1 ,
TTiême planche,
20. Ils peuvent être croifés & pofés de biais
l'un fur l'autre, comme dans la fig. 3 , ibid.
30. Ils peuvent être réparés,. & un dans chaque
îpain , comme dans la fig. 4 , ibid,:
4°. Ils peuvent être {épatés par l'index -de la
main droite, & fe trouver-tous deux dans cette
rnain , fig. j , ibid.
50. Les deux paquets peuvent être réunis dans
If* main gauche .de manière que les figures des
cartes du paque.t inférieur foient tournées vers
le .ciel. Voye? la figure, 6 , ibid. En fuppofan^que
le paquet A foit entièrement couvert par le paquet
B , & qnils foient .tous deux -dans la main,
gauche çonanie dans la figure 2.
Il faut s'exercer à toutes ces polirions pouf
en faire ,1'ufage dont nous prierons ci-après.
.Faire fauter la coupe d‘une feule main.
Les -détails où nous allons entrer dans cet
article pourront ne pas plaire à tous les leéteurs ;
mais nous chercherons ici à remplir le voeu de
ceux qui défirent des tours de .cartes qui n'aient
été décrits par aucun auteur, & les plus, mer-
yeillenx* Or , pour ces tours , il faut réunit
a 1 adreffe de la main les autres moyens de fuper-
chefie : il faut donc commencer par peindre cette
adreffe & en exprimer tous les traits.
1 Pour faire fauter la coupe d'une feule main,
il faut d'abord tenir les cartes dans la main gauche
comme dans la fig. i 3pl. 5 5 2°. divifer les
cartes en-deux paquets ; ce qu'on fait en ferrant
le paquet fupérieur entre la jointure du pouce
& la partie du métacarpe , qui répond à la naif-
fance de l'index & en tenant le paquet inférieur
également ferré entre le même point du métacarpe
& la première jointure du doigt du milieu
& du doigt annulaire. Dans cette fécondé- pofition
, l'index & le petit doigt font lès feuls
parfaitement libres. Voyer pour plus de clarté U
\ fig. y 3 ibid.
2°. Pafîez l'index & le petit doigt fous le paquet
inférieur. pour tenir ce. paquet fortement
ferre entre ces deux derniers doigts d'une, part,
& le doigt du milieu avec l'annulaire .de. l'autre
~Sté 3-fig. -8 , ibid,
.$9. En confervant le pouce dans la même pofition
, déployez les quatre autres doigts pour donner
au paquet inférieur l'a pofition repréfentée
par la fig. 9.
Dans cette quatrième pofition, les cartes du
paquet inférieur font renvëÉfées ,. c’efi-à-dire
que les figures .font tournées, vers le ciel, j mais
elles font toujours fortement ferrées entre l'in-
dyÇX & le périt doigt d'une part , ’ & les deux
doigts du milieu qui font deffous. j 9. Déployez
un peu le pouce pour lâche,r le paquet fupérieur ,
en l'appuyant fur l'index. & le p e tit. d oig t, &
portez en même-rems fur le pouce le paquet inférieur.
Voye£ la figure J O.
^ Dans' cette cinquième pofition , le paquet inférieur
a déjà pris le déffus , & lés figures des.
cartes , dans les deux paquets, font tournées
vers la terré. 6°. Otez le pouce d’entre les deux
paquets pour le faire paffer deffus , en pouffant
! les deux paquets vers la nailfance du pouce, de
! maniéré qu’ils fe .trouvent parfaitement l'un fur
' l'autre-pour n’en faire qu'un , fig. 11.
; Dans cette fixième pofition , 1 s deux, paquets
j font encore féparés par l'index & .le petit doigt.
J If çe rpfte donc qu'à ôtpr ces deux doigts .dedeur
place , en les- déployant, pour donner à la main
& aux cartes la pofition de la fig. 2.
Nota. Ces détails m'ont paru néceffaires pour
bien faire entendre mon idée fur un point qui n'a
jamais été expliqué par perfônne ornais ce feroit
une grande erreur de croire qu'il faut employer
autant dé tems à exécuter ce principe qu'a l'expliquer.
Il faut s'y exercer , & le réduire en -pratique
j jufqu'à ce qu'ori ait donné aux doigts,
en un fëul inftant & avec rapidité., les fix polirions
que je viens de. décrirë, de maniéré' qu’on
puiffe taire fauter la coupe d'une feule main au
moins vingt fois par minute.
39. Les faux-mélanges
Ôn peut en diftinguer-'de quatre efpèces". La
première confifte à mêler réellement toutes les
cartes, excepté une qu'on ne perd jamais de vue :
pour cela , il faut d'abord la mettre fur le jè u ,
éiifuite la prendre de la main droite en retenant
le refte du jeu dans la main gauche ; & dû pouce
de cette dernière main; faire glifïer dans la main
droite , fur la carte de réferve, cinq à fix autres
cartes, & fur ces dernières , encore cinq à fix ,
& ainïi de fuite jufqu'à ce que toutes les cartes
fê trouvent dans la main droite. Par ce moyen ,
là carte réfervée fe trouvera dëlfous ; & fi dans
cet inftant on remét tout le jeu dans la main
g uche , : en- retenant feulement dans -la -maih'
droite la carte fupérieure, on .pourra faire ré-
paffer fuccefïivement toutes les cartes de -la main
gauche dans la main droite, en pofant alternativement
-les cartes àu-deffus & au-deffous de la-,
dite carte ftipérisurè retenue dans'la main droite >
jûfqifà ce qu’on foit parvenu à la carte de réferve
qu on mettra deffus ou deffous félon le befoin &
roecafion.
. Le fécond faux mélange confifte à prendre de
là maih droit!- la moitié fupérieure du jeu qu’ on
tenoit dans la main gauche pour la faire paffer
fous l’autre moitié , en remuant adroitement
l’annulaire de la main droite pour faire glifïer les
car 'cesfans' en déranger l'ordre. Voyesfla fig.-11 3 ■
; & remarquez, iQ. qu'après avoir remué les cartes
dun-paquet avec l'annulaire de la main droite,
| comme nous venons dé le dire , il faut porter
5-fous le jeu la carte B , & deux ou trois de celles
1 qui la fuivent immédiatement, pour faire fem-
blant d'en laiffer quelques unés. tout-à-fait par-
defious, • & cependant lès, reporter à leur place
! fous- je paquet A l 2°. Que le paquet A , qui étoit
d’abord déifous, & qui eft actuellement deffus ,
[dcàt être pris de la main droite pour- être remis
tellement à fa première place.”
' Le” troifième faux mélange confifte à mettre fuir
l^-jeu la carte de deffous, & à prendre lés cartes \
comme le repréfente la main droite de la fig'. 4 ,
^ si-a lo r s on -laiffe tomber fur-la:table les cinq
à fix cartes inférieures vers le point  , figure 12 5
on laiffe tomber un autre petit paquet au point B ,
à droite ; un troifième au point C , & enfin vers
- le point D toutes les autres cartes, excepté la
fupérieure qu'on porte feule au point E. Dans cet
inftant, oij met fur la carte E le paquet A , &
enfuite les paquets B , G , D , en employant al-
! ternativement la main gauche & la main droite,
'pour plus' de rapidité. Par ce moyen les cartes
, femblent être mêlées, quoiqu’elles ne changent
point de place*
Le quatrième faux' mélange confifte à faire;
fauter la coupe pour retenir les cartes avec la
maih droite , comme le répréfentè la fig. 5 , ibid.
& à divifer la moitié inférieure en trois autres
petits paquets , dont le premier tombe fur la table
vers'le point F , fig. 12 , le fécond à droite
au point G , & le troifième au point H. La moitié'
fupérieure étant alors pofée au point I y fi on-
tranfporte fur cette moitié les paquets F-,- G , H ,
en fuivant.le même, ordre que nous fuivons en les
dëfignaiït, & en employant alternativement la.
main gauche & la main droite pour plus de v i- '
te ffe , & pour faire croire qu’ on mêle au hafarcï
& - fans réflexion > les cartes , fans changer de
place, fembleront fe mêler comme dans le cas',
précédènt.-
sif. Filer la carte* /
Pour filer la carte , il faut la tenir entre l’ index
& l e doigt'du milieu* dé' la main droite , & tenir
le refte du-jeu dans la main gauche entre l’ index *
& le pouce de cette main. La carte fupérieure- '
que l’on veut'fubftituer doit être un peu avancée-
vers la main droite. Voye% la figure 13 -, pl. j . •
Dans cette pofition , le-doigt du milieu , l’annulaire
& le petit doigt de la maih gauche font
parfaitement libres',. & c’ eft avec ces doigts»’,
qu’il faut-prendre la carte qui eft dans la main
droite, lorfque celle-ci s'approche en un clin-
d’oeil de la main gauche pour y prendre la carte
fupérieure que l'oit veut fubftituer. -
Auffi-tôt' après cétté fübftitution , lés/mains &
les cartes" font comme dans la .figure 1 4 , ibid. 3 ■
mais l'index de la main (gauche qiii fepa're des-
autres cartes celle qu’ on vient d’apporter, doit •
auffi-tat quitter fa place pour que la main Seules
cartes prennent la pofition de - la 'figure 2
ibid.
f ° Glïjfer la 'cartel • ■
Poür; gliffér ia , cârtë , il faitt , 1?'. tenir le
jeu dans là main droite, & faire voir au fpec-
tatëùr "la carte de - deffous , que'je fuppofe être'
l’as de càtreau. 2°. Benverfer l‘e jeil fens deffiîs
deffous pour faire femblant de prendre cèt as de
carreau avec un doigt de la main gauche , fig. 15 y--
îbidi 30. Prendre, au lieu de- Pas-'de carreau > •