
de 4a plaque D 3 il femble qu il tombe continuellement
dans l'intérieur de ce tube une pluie
lumineufe : elle paroît dans tout fôn éclat lorf-
qu’on exécute cet amufement dans l’ obfcurité
& par un terris favorable à Y électricité.
Cette pluie lumineufe difparoit à l ’inftant où
l’on celle d’éleCtrifer le conducteur.
Soleil lumineux.
On aflemble plufieurs petits tubes de Verte
privés d’air 3 que l’on monte fur une efpèce de
roue de métal j on embrafle l ’extrémité extérieure
des tubes avec un fil de fer 5 on fait
tourner fur elle-même cette roue ainfi montée ;
on en approche alors un conducteur chargé d’ é-
leCtricité , & l’on jouit du fpeCtacie brillant d'un
foleil lumineux.
On voit qu’il eft poflible de varier ces formes,
de former des ferpentaux 3 & de préfenter ainfi
des fpeClacles très-variés & très-brillants.
■ Danfe électrique.
Faites faire deux plaques A & B , ( fig 8 pl. 13 )
de même forme que celles décrites à la précédente
récréation ; „obfervez feulement qu elles
doivent avoir cinq à fix pouces de diamètre.
Ayez plufieurs petites figures de deux pouces
de hauteur 3 peintes en tranfparent fur les deux
côtés d’un papier fuffifamment m k c e , afin qu’elles
foient plus légères 5 faites-les deflinerde manière
que le haut de la tête 3 ainfi que l’un des pieds 3
forme une pointe 3 { voye^ fig 10 ) j pofez le pied
C de la fig 8 & fa plaque B fur la table, & fufpen-
dez au conducteur la plaque A , deforte qu’elle
fe trouve directement & parallèlement au-deffus
& environ trois pouces de diftance* de la plaque
B î éleCtrifez enfuite le conducteur.
Suivant l’explication donnée à la précédente
récréation 3 ces petites figures feront continuellement
attirées & repouffées entre les deux plaques
pendant tout le tems qu’ on éleCtrifera le
conducteur ; ce qui formera une efpèce de danfe
électrique qui fera fort récréative.
Nota. Si l’on -voulait faire danfer plufieurs
petites figures enfemble 3 il faudroit alors que
Jes plaques fuflent plus grandes, & au lieu de les
faire rondes, on pourrait leur donner la figure
d’un ovale fort alongé.
Carillon électrique.
A y ez trois petits timbres A B & G {fig 13 3
pf. i j . ) d’environ un pouce & demi de dia-r
hiêtrç j fufpendez-Jes à une petit? règle de cuivre
de fix pouces de longueur 3 en obfervant que
ceux A & C doivent l’être avec une chaîne J
& celui B avec un cordon de foie & qu’en outre
le timbre B doit communiquer par une chaîne
G à la table fur laquelle elt placée la machine
é.leCtrique ; fufpendez encore avec un cordon de
foie,, dans les deux intervalles qui fe trouvent
entre ces timbres 3. deux petits boutons qu globules
de cuivre pour leur fervir réciproquement
de battans ; faites communiquer le tout au conducteur
3 au moyen de l’anneau H.
Lorfque l’on éleCtrifera le conduCteur , les
deux 'timbres A & C qui lui communiquant
feront également éleCtrifés , & ils attireront par
conféquent les petits battans j ces battans qui
font ifolés fur. des cordons de foie s’éleCtrife-
ront & feront aufii-tôt rqpouffés vers le timbre
B qui n’eft point ifolé & fur lequel fe déchargeant
par conféquent aafli-tôt de leur feu 5 ils
feront de nouveau attirés par les timbres A & C ,
& frapperontalternativemerit ces timbres &: celui
B y Ce qui produira un petit carillon qui durera
pendant tout le tems qu’on éleCtrifera le conducteur
î & fi l’on fait cet amufement dans l’obf-
cunté on appercevra un trait de lumière qui
fe fuccédera continuellement entre ces timbres
& leurs battans.
Nota. Si Y électricité eft forte 3 ces traits de
lumière pafferont d’un timbre à l ’autre , farts
même que les battans les frappent 3 leur mouvement
ne pouvant acquérir alors autant de vitefle
que le fluide.
Autre defeription <£un carillon & d'un clavejfiit
éleCtrîques,
Sufpendez au conducteur .de Y électricité 3 trois
timbres à diftances égales 3 d’enyiron un pouce,
mais enforte que les deux latéraux le foient par
un cordon ou fil de matière qui tranfmet Yé-
leClrecité 3 & que celui du milieu le foit par un
cordon de foie ou àut. e =».matière eleCtrique. Ce
timbre du milieu doit en même temps, communiquer
au pavé par une petite chaîne ou ni
métallique. '
A. diftances égales entre ces trois timbres >
foient encore fufpendus par des filets de foie,
deux petits globes de métal 3 de manière quen
s’écartant à droite ou à gauche 3 ils puiflent
choquer les timbres.
continu* car , par la conftruCtion de cette petite
machine 3 les deux timbres latéraux font éleCtri-
fés aufli-tôt que le globe éleCtrique eft mis en
mouvement. Les petites boules pendantes entr’eux ;
& celui du milieu 3 feront donc attirées par
ces timbres 3 qu’elles n’auront pas plutôt touchés 3
qu’elles en feront repouffées 3 étant éleCtrifées
comme eux : alors elles feront portées contre le
timbre du milieu 3 q u i, communiquant -au pavé 3
les privera fur le champ de leur électricité. Elles
devront donc retomber yers les timbres éleCtrifés 3
qui les attireront de nouveau j & ce jeu fe perpétuera
tant qu’on continuera à faire agir la machine
électrique.
Remarque,
D’après ce principe 3 on a imaginé ce qu’on
appelle un çlavejfi.i électrique. Voici une idée de
cette machine ingénieufe , dont l’invention eft
due au P. fie la Borde , jéfuite>3 qui en donna
la defeription en 17^9 3 dans un petit ouvrage parti-,
culier.
Qu’on conçoive une barre de fer portée fur
des cordons de foie 3 & garnie de deux rangs de-
timbrés,5 qui deux à deux- font propres à rendre
le même fon 5 car il en faut deux pour chaque
tcn. ,L’un de ces timbres eft fufpendu à la barre
par un. fi] d’.archal 3 enforte que quand elle eft
électrifée 3 ce timbre l’eft aufïi. L’autre n’eft
fufpendu que par un cordon de foie. Entre chaque
paire de timbres pend une petite boule d’acier y
îufpendue de cette première,barre par un filet
de. foie,, .
Le timbre fufpendu de la barre d’en haut par
le cordon de foie 3 porte un fil d’ar-chal qui def-
cçndu, & eft.arrêté par jm autre cordon de foie.'
S,on extrémité inférieure porte un petit levier 3
qui 3 dans fa pofition ordinaire 3 repofe fur une
autre;barre ifolée j & communique 3 ainfi que
la première 3 au conduCteur de la machine.
Enfin j au defïous de cette fécondé barre eft
«■ a clavier tellement difpofé 3 que quand on enfonce
une de fes touches 3 elle fait lever par
fpn autre extrémité le petit levier cotrefpon-
dant 5 ce qui intercepte la communication du
timbre avec le conducteur éleCtrifè, & en établit
une avec la maffe générale des corps ter-
reftres. . r
D apres cette defeription 3 on concevra que 3
1 on enfonce une touche pendant que la ma-
enme^ électrique eft en mouvement 3 un des timbres
étant de'féleCtrifé 3 la balle d’acier fe portera
.llr ®c,“ arnP vers l’autre 3 en fera éleCtrifée |
tlefc^ ■ ■? co.ntre. Ie premier qui abforbe fon
e- neue ; ainfi elle reviendra contre l’autre.
e mouvement s’exécute en effet avec beaucoup
Vlteùe 3 & il en réfulte un fon ondulé 3 &:
reffemblant au tremblement de l’orgue. Le levier
retombe-t-il 3 les deux timbres fe trouvent également
éleCtrifés 3 & dans un inftant la balle d’acier
s’arrête.
Le P. de la Borde ayant exécuté cette mécanique
j étoit venu à bout de jouer avec allez
de propreté des airs fimples > mais tout cela
valoit-if bien la peine d’en faire l’objet d’un
ouvrage à part 3 puifque ni la mufique 3 ni la
théorie de Yélectricité 3 n’e n , recevoient aucun
avancement ?
Courfe de chevaux électrique.
Ajuftez fur une chape A 3 ( fig. 16 » pl. 13. )
femblable à celles dont on fe fert pour les aiguillas
de bouflole 3 quatre petits fils de laiton pointus ,
& courbés par leurs extrémités dans des directions
contraires j donnez-leur à chacun deux à
trois pouces de longueur > couvrez ces fils d’un
cercle de carton légers fur lequel vous pofere;z
quatre petites figures .peintes & découpées fur
du carton fort mince 3 repréfentant des chevaux
courans 3 & difpofez-les ae manière que ce cercle
venant à tourner ils paroiffent fe pourfuivre fuc-,
ceffivement les uns les autres.
Sufpendez ce cercle fur un pivot A , ( fig.
meme planche. ) que vous ifolerez fur le petit tube
de verre B 3 foutenu par le piédeftal C 5 faites
communiquer. ce pivot au condu&eur de la machine
électrique 3 au moyen d’une petite chaînette
3 ou Amplement un fil de fer qui n’en gêne pas
le mouvement.
Lorfqu’on éleétrifera le conducteur 3 ce cercle
tournera avec une vitefle proportionnée à la force
de Y é l e c t r i c i t é 3 & à la réfiltance que l ’air op-
pofe vraifemblablement au paflage du fluide électrique
j qui pendant tout le tems de réleCtri-
fation s’échappera par les pointes de ces fils de
laiton ; ce qui formera une efpèce de courfe de
chevaux fort amufante.
Enfiammer Vefprit-de-viri avec l'étincelle éleCtrique,
Ayez une petite cuiller de cuivre A j ( fig. 1 1 3
pl 13 ) dont le manche puifle .entrer dans un
tro.u fait au conducteur 5 verfez-y de bon efprit-
. de-vin que vous aurez fait un peu chauffer :
éleCtrifez enfuite le condu<$teur.
Si vous plongez brufquement & perpendiculairement
le doigt dans cette cuiller jufqu’à une
petite- diftance de la liqueur , & que le tems
foit favorable à Y électricité (1) j l’étincelle que
(1) Comme il eft né ce flaire d’avoir une foi te étincelle
, il Faut faire comnniniquer lepremier conduireur au
giand conducteur de fer blanc.