
cartes quelconques ,,8c la dame d£ trefle, demandez
fi cnacun y voit Ta carte ; on répondra qu'ozzz,,
attendu qué chacun voit la dame de trefle >i
retournez vos cartes , retirez-en enfuite la dame j
de trefle, & approchant de la première perfonne,
montrez-lui cette carte fans que.les.autres puif-
fent la voir , 8c lui demandez fi c'eft-là fa carte ,
elle dira que c'eft e:lle.;,fourflez deftus.ou y donnez
un coup de doigt & la montrez à la fécondé perfonne,
& ainfi de fuite.,
Faire tirer des cartes a plufieurs perfonnès , qui les
mettront elles-mê,mes, danj. le jeu y & retrouver les
canes qu elLes. aurqnt tirées.
Il faut avoir un jeu de cartes préparé comme
le modèle (fig. \ , pl.% 3 fuite des nombres magiques\
& cartes. ) c'eft-q-dire, qui] faut que- du opté A U ,'
il foit coupé plus étroit d'une-rigne, que de l'autre!
côté CD. Vous ferez, tirer ;à. une première-per-j
.Tonne, une carte dans, ce; jeu,;Sc>yous; obferverezj
attentivement fi elle ne la-retourne pas dans . fai
main 5 fi elle la, remet .comme. elle l'a: tirée , vous !
retournerez le jeu, afin que la carte tirée fe trouve:
en fens contraire, fi elle la retourne dans, la main,S
vous rie retournerez pas lé: jeu ; la carte ayant'été?
xemifé, vous donnerez à mêler-, âpres'quoi vous?
ferez tirer ’ une' fécondé & mêmé line, tfô'ifiëmei
carte, en ôbférvaritles mêmes précautions; après.'
quoi prenant lè jeu dû :côté le plus large entre1
les deux doigts de la main gâucnê;, vous tirerez
avec ceux delà droite,’& fucceffivèment les cartes
qui ont été choifies par trois différentes’ per-
fonnes.
. Nota.; Cette» récréation ne demande pas. à être;;
exécutée devant ceux-qui.font au fait de ces fortes*
de tours, 8c il ne’faut pas la répéter une fécondé
fo is , attendu,qu'on pourroit sfappercevoir faci-i
lement què tqut confifte à.retouiner le jeu.
Changer Vas de pique en trois .de coeur, & en as de
coeuriLr :
Ori prépare urië carfe ( comme le défighëla’/g.
C fl- 2 -, fuite dés-nombres magiques & cariés. )
fur le point de coeur jdu tfiilieu, on y croie'-avec
un peu de favon, Un point dépiqué AV ô n pofe,
le:doigt du côté B ; 8c couvrant lé point dé coeur,
on fait voir l’as de piqUé.; on baiffe-enfuite la
ca r te , on retire avédTe doigt le point de pique,.
-& couvrant du doigt"Tendrôit C , on fait voir ie;
trois de coeur ; on baiffe- de nouveau la carte, 8cl
couvrant dè nouveau avec le ‘doigt '^endroit;B ,' on'
‘fait voir Tas de coeur.
On-peut ehan-ger-de même-Tas- de-pique-en?
cinq de coeur y{poyez,lq figarç 7 , ipitn^plancfe ).|
Nota.- Il né faut’ pas fe fêfvir dé éâftës ou Ton!
ait effacé ces points, attendu que là1 carte perd'à’
cet endroit fon poli ; il vaut mieux faire faire ces
fortes de cartes exprès par les cartiers, autrement
on s’appercevroit facilement de cette fubtilité.
Faire changer le trois de pique en as de pique, &
en as de coeur.
Il faut préparer un as de coe u r ,. en y collant
avec du favon trois points, dé pique que Ton découpe
le plus mince qu'il eft’ pofiible , en fe fer-
van t pour cet effet d'une ‘carte dédoublée, Si
dont on forme un trois de pique; (voyeç fig.
pl. 'z. ibid. ). '
Cette préparation fa ite , on montre cette carte
à la compagnie ; on reprend la carte 8c on fait
griffer ayeçiledoigt, le?point de pique D , 8ç.couvrant
avec le doigt le ppint.de pique A , i fig. 9.)
on fait voir Tas de pique; on met enfuite le doigt
' àT'eridroit À , (figi tq. ) 'Si on à k 3:voilà le trois
de pique revenu ; on fait'griffer avec1 le doigt l'autre
pique, 8c on fait voir que Tas de pique eft revenu
; ( wye-ç fig. . i l . ) enfin on fait griffer le pique
qui couvre Tas de coeur, 8c on le fait changer en
as. de coeur ; ( voye^fig. 12. ) on met enfuite cette-
carte fur la table , afin qu'on puiffe l'examiner.
■ Nota. Il faut faire t;ous; ,ces , changemens avec
beaucoup de , fubtilité , fi l'on veut que ces
fortes ,de-ï ,-récréations, parpiflent agréables , & il
yajit ;mieux. s'abftenir de les faire, que de biffer
appereevoir aux autres le moyen dont on fe fert
pour y parvenir.
Les quinze, mille livres.
Il faut avoir deux cartes pareilles à celle repré-
ferttée pat hfig:, 13, mi 2, ( fuite des.nombres magiques
& cartes. ) avec un cinq & un as de carreau à
l’ordinaire.
Difpofez votre cinq de carreau 8e vos deux
cartes préparées, ..comme le défigfie la figure 14»
-les faites voir en les tenant dans la main; mettez
_ enfuite l'as., fur la table 8c dites : cc-Voici un pere
de famille qui. a trois ; enfans, il-leur laiffe. en
mourant 15000 liy. (c e que repréferitent ces trois
cinq ). -Les .deux.plus jeunes confentent- dç laiffor
à leur aîné les, yoQO\ livres qui leur reviennent,
afin qu’il les iaffe yaloir y. Pendant que vous
comptez cettë hiftoire, vous mettez le cinq fur
la table, 8c l ’as en place du cinq, & vous difpofez
çes trois jcartes de façon qu'elles fe présentent
comme.-le déftgne la figure 1 6 , & vous-ajoutez’
« l'aîné, au lieu de. faire valoir cet argent ; a prel-
que tout perdu au je u , 8c il ne lui rèfte que
yoocrj'iv.^ce ' que défrgnent ces ’trois as: ) *- W s
remettez .enfuite l'as fur la table 8c reprenez e
cinq, &? continuant cette-hiftoire; vous dites que,
c<rcet aîné1 fâché d’avoir diffipé cet argent, va au
indes avec ces 3000 ;liy. qu’il fait un profit cow
Nota. On peut faire une autre récréation de cé.
genre avec des cinq 8c des trois; ( voye^fig. 1 7
&18.) [
;cârte tiréée j fi on répond 3 dalns celui du milieu ; A
‘on la fera voir auffiAqt, érila retournant; fi au contraire
on la derirânde darisTun efes deüx autres tas,
pour lors on.prendra lé jeu dans la^ main,& on mettra
le tas dans lequel oü Ta demandée',fur les deux autres,
en obfervant de pofer le petit doigt entre ce
tas & celui du milieu ( au-deflus duquel eft la carte
demandée:), afin de pouvoir faire fauter la coupe.
. à cet endrpit ;,, on demandera de nouveau à quel
nombre on la veut dans le tas. qu’on a: clioifî , &
fi on répond la fixiême, on comptera 8c on ôtera
cinq carres 'de.,fteflus le jeu -, & faifant aufli-tôt
fauter la coupe, on montrera la carte qui a été
tirée, laquelle fe trouvera être la^dixième.
Deviner plufieurs canes que deux perfonnes ont prifes
dans un jeu.
On difpofe les cartes en deux parties qu'on
fépare Tune de l’autre, par une carte longue. La
première contient la quinte du roi de trefle &.
celle de piqué, les quatre huit, le dix de carreau,
& celui de coeur.
| La fécondé contient les deux quatrièmes majeures
en carreau & coeur, les quatre fept & les
quatre neuf ( ï) .
On bat le jeu, ayant attention à ne pas mêler
celles du premier tas, dont la dernière ;eft la carte
longue, avec celles du fécond tas ; on coupe
enfuite à cette carte, & on fait deux tas. On préfente
le premier tas à une perfonne, en lui difant
d’en prendre deux ou trois cartes, & on remet
ce tas fur la table; on préfente de même le fécond
tas à une autre perfonne, & on remet ( fans qu'on
s'en apperçoive) les cartes tirées du premier tas,
dans le fécond, & celles tirées du fécond dans le
premier: on bat les cartes, en ne mêlant pas
celles du tas de deffus avec celles de celui de def-
fous, & regardant le je u , on nomme, les' cartes
que ces,deux,différentes perfonnes ont tirées, ce
qui eft très-facile de reconnoître , en examinant
quelles font celles qui fe trouvent alors changées
dans chaque tas.
Apres avoir fait trois tas d’un jeu dans lequel on a.
fait tirer une carte , la faire trouver dans celui
dentreux quon voudra choifir.
Il faut donner à tirer la carte longue, la faire
remettre dans le jeu , & fautant la coupe, la
mettre par ce moyen la première au deffus au jeu ; -
on fera enfuite trois tas, en obfervant de mettre
celui où eft la carte tirée au milieu des deux autres,
attendu que c'eft ordinairement pour celui - là
quon fe détermine: on demandera alors dans lequel
de ces trois tas on defire que fe trouve la
,1 W i p peut les partager de toute autre maniçre
û uc on puiffe fe fouyenir.
La carte penfée au nombre.
Mettez la carte longue la feizième dans un jeu
de.piquet, étendez enfuite.fur la table dix à douze
cartes du defîus, &> proppfez à une. perfonne d'en
penfer une, & de retenir le nombre où elle fe
trouve placée, 5 remettez ces cartes fur le jeu ,
faites fauter la coupe à la carte longue,, oui fe
trpuvèra alors placée deffus ; demandez enfuite
à cette; perfonne 4; quel npmbre eft la carte qu'elle
a penfée,fcomptez fecrettement d’après ce nombre
jufqu'à fe iz e , en jettant les . cartes l'une- après
l'autre fur la,table, & en les tirant du deffous,
arrêtez,-à ce nombjre,, la dix-feptième . étant la
carte penfée,; demandez enfuite à la perfonne fi
elle a vu paffer fa carte, eLe répondra que./zojz,
vous lui demanderez^ alors à quel nombre elle
defire qu'elle fe trouve ; 8c reculant avec le doigt-
la carte penfée, vous retirerëz celles qui fui-
vent jufqu'à ce que yous^ foy.ez; arrivé au nombre
demandé.,
Les canes changeantes fous les mains.
Il faut avoir dans votre jeu une carte qui foit
double ( par exemple, un roi de pique ) que vous
placerez deffous le jeu ; vous mettrez au-deffous
de ce roi , une carte quelconque 4 comme un fept
de coeur, & deffus le jeu, votre fécond roi de
pique ; vous mêlerez le jeu( fans déranger ces trois
cartes, & montrant le deffous du jeu , vous faites
voir à une perfonne le fept de; coe u r , vous, le
retirez avec le doigt que vous avez eu le foin de
mouiller, 8c feignant alors d'éter ce fept de coeur
vous ôtez le roi de pique, 8c le pofant fur la
table, vous dites à,cette même perfonne de couvrir
avec fa main ce prétendu fept de coeur; vous
| mêlez une fécondé fois Je je u , fans déranger la
première 8c dernière carte ,"'f|c Payant fait paffer
fous le jeu, le fécond roi de pique, vous le mon-,
trerez a une autre perfonne, en lui demandant
qu’elle eft cette carte-, voué là Retirez avec le
d oigt, 8c vous ôtez, le fept de cçeur que vous lui
faites couvrir de la main ; vous commandez au fept
de coeur ( qu’on croit être fous la main de la pre«