*8» jyi E:G
ayant lieu à l’égird de .toutes les .autres lignes
qu’on pourroit,tirer de A à la ligne BC , ils enfuir
que AF eft'-la ligne le long de laquelle’ le corps
arrivera dans le moindre temps à cette ligne
BC.
Si la ligne BC étoit- verticale , alors AE feroitr
horizontale ainli que DG ;ëndti AD.8c DG feroient
' toutes deux infinies 8c égalés é 'ce qui 'donneroit
l’angle FÀD de 45° : d’où il fuit que, dans ce cas,
ce fêroit par le plan incliné de 4 1 ° que je corps ,
livré à lui-même , arriveroit a la verticale dans le
moindre temps poüible.
Les points A & B étant donnés dans là 'tftêhe horizontale
3 on demande; l'a pofition des deux plans
’ AC CB , tels qui un £orpsJro:dàni d'unmoïlvè-
ment accéléré de' A en C , puis remontant'afec fd
vitejfe acquife le long de. CH > cela fefajfe dans le
moindre temps pojjiblét
Il eft évident qu’un corps placé en A fur la ligne
horizontale A B , (figé 9. pl: ,f- ) ^ f e r a i t efer- '
nellement fans Te mouvoir du cote' de B. i l ràut
donc, pour qu’il, ai lie par un effet de fon poids de
A en B , qu'il y ait une1 chute le long d’un plan
incliné ou d’une courbe, én forte qu’après avoir
plus ou moins defeendn, il remonte le long d’un
fécond plan ou du reliant de la courbe jufcju’en B.
Mais nous fiippoferons ici que cela s execute au
moyen de deiix plans. On doit ènedre fentir que
le temps employé à défeendré 8c a renionter doit
être plis ou moins long , fuivant 1 indinaifon &
la longueur de cés plans. Il s agît dé déterminer
quelle eft leur’ pofition là ptus avantageufe pour
que ce temps foit le moindre.
Or on trouve que la pofition cherchée eft telle
que les deux plans, doivent être égaux 8c inclines
à l’horizon de 450, c’eft-a-dire que le triangle
ÂÇB-doit être-ifocèle Sr- rêélangle en C .
Cette folution fe déduit de celte du problème
précédent ; car fi l'on conçoit menée par le' point
C une verticale, on a fait voir que le plan A C ,
incliné de 45° degrés, étoit le plus fàverablement
difpofé pour que le corps , roulant le long de'ce
plan , arrivât à la verticale dans le moindre têtus!; :
mais le temps de la montée par C B , eft égal a
celui de la défeentè : d’où il fuit que leur fommè ,
ou le double du premier, eft auffi le plus co.urt
poffible. ’
Lorfquon a un puits extrêmement profond , avà
une chaîne garnie de deux féaux , faire enforte
que , dans toutes les portions des féaux, le.poids
de la chaîne foit nul , de manière 'qu'on n'ait ja mais
h élever que de poids dont le feau montant
e f rempli. < Vo yez fig. 8. pl. 6 Amufemeus de
Méchanique. )
Loxfqu’on a deux féaux fufpendus aux deux
M E G
bouts ITtine cordé ou d’ une chaîne , qui montent}
& defcendent .alternativement, pendant que 1»
corde s’enroule autour de l’eflieu du tour qui ferc
à les enlever , il eft évident que quand un lèau eft
au plus bas, & qu’on commence à l’élever, on a
non-Teulement le'poids du feau à enlever., maisi]
encore celui de toute la chaîne depuis l’ouverture
jufrfuaii fond du puitSs: & il eft dés cas, comme|
dans des mines de trois à quatre cents pieds de
profondeur , où l’on aura a foule ver plufieurs
quintaux poitr n’ élevcr qu’ un poids de cent où de I
deux cents livre s, à la bouche du puits. Telles
étoient celles d©> Pontpean j avant que M. Loriot I
eût fuggéré le remede'à cet inconvénient.
Ce remède eft fort (impie, & fi fimple, qu’il eft
, étonnant qu’on ne l’ ait pas imagine plutôt. Il n y
; a êrf effetqu?à faire,faire à la ebrdeou à là chaîne
un anneau entier , dont un des-bouts défcende juf-1
qu’ à la profondeur où l’ on doit pulfer l’eau ou'
charger les matières, & attacher les féaux a deux |
points de cette corde , tels que iorfqu’un des féaux
fera au plus haut, l’autre Toit au plus bas > car il
eft vifible qu’y ayant toujours autant de chaîne en I
defcônte qu’en montée, ; ,ces deux -parties fe con-i
trebalanceront .; il n ty. aüra-.,:Jdans fa réalité,
que le poids- afcèndant, à, élever. le puits ■ èût-il
plufîèurs centaines detoifes de profondeur.
Il en feroît évidemment de même , s’ il n’y avoft
qu’un feau , on n’ auroit,dans toutes les polirions,
que le poids du feau & des matières raifes dedans
à élever : mais | dans ce cas, eeferoitperdrela
moitié de l’avantage de cette machine , qùe de ne
pas mettre deux féaux, puifqu’ il y auroitde temps
perdu tout celui que le feau qu on viéndroit dô |
décharger emploieroit à defeendre.
M. le Camus a donné dans les Mémoires de |
l’Académie ,, année 17 5 1 , une. autre manière de
remédier à l’ inconvénient tci-deflus. Il connue ^
lorfqu’ ii n’,y a qu’un feau, à f?tire enrouler la corde I
fur un axe à peu près de forme conique tronques,
en forte que jorfque le feau eft au plus bas, la eoi'os |
s’enroule fur la partie du moindre diamètre, &
fur celle du plus grand, diamètre lorfque .ee feau
eft au plus haut. Par cé moyen, on emploie toujours
la mêmèTbfce.'Mms ile ft évident que, dans
tous les cas , on eft obligé d’en employer plus
rie feroit néceffaire.
Lorfqu’ il y a deux féaux, M. le Camus faittfj* !
rouler une moitié deda corde fur une moitié e
l’a x e , qu’ ildiyife en deuxparties egales, enforte
que Tüne eft toute couverte de la corde dont 1«
feau eft en h au t, pendant que l ’autre moitié J»
découverte, le feau qui lui répond étant au plus |
bas. P a rce moyen, les deux efforts fe combinent
de maniéré qu’ il fai& toujours ;à peu près la meme
force pour le furroonter. Mais.ces inventions,
•^uoiqu’ingénièufes , ne valent pas celle de
f16»**- * C o n f i é
M Ë C
Çonftrutlion d’an tournebrocke qui marche au moyen
même du feu de la cheminée ( fig. 'L, pl. 0 y
Amusemens de Mécanique.,
Cette efpèce de tournebroche eft alfez commune
en Languedoc, & eft aflez ingénieufe. Au
milieu du foyer, & environ à un pied du contrecoeur
de la cheminée, eft fixée folidement une
barre de fer qui fert de fupport à un elfieu perpendiculaire
, dont la pointe tourne dans^ une
cavité en forme de crapaudine : l’autre extrémité j
porte dans un anneau délié qui lui fert de collet ; !
cet axe eft garni tout à l ’entour d'une hélice I
en tôle ou en fer-blanc , qui fait une couple de
révolutions, & qui à environ un pied de faillie ;
il fuffit même de plufieurs plaques de tô le , taillées
en fe&eur de cerclé, & implantées à cet axe,
enforte que leur plan fafle avec lui un angle
d’environ 6o° : on Jes mettra en plufieurs étages
les unes fur les autres, enforte que les fupé-
rieures foient au-defîus du vuide laiffé par les
inférieures. Cet axe enfin porte vers fon fommet
une roue d e . champ horizontale, qui engrène
avec un pignon dont l'efiîeu eft horizontal, &
porte à fon extrémité la poulie à l’entour de
'laquelle s’enroule la chaîne fans fin qui fert à
faire tourner la broche. Telle eft la conftruc-
tion de la machine, dont voici le jeu. Lorf-
qu’on allume le feu à la cheminée, l’air q u i, par
fa raréfaction, tend aufli-tôt à monter, rencontre
cette furface hélicoïde, ou ces efpèces d’aubes
inclinées ; il fait tourner par conféquent l’axe
auquel elle eft attachée , & enfin la broche où
eft enfilée la pièce de viande à rôtir. Plus le
feu s’anime, plus la machine va vîte ", parce
que l’air monte avec plus de rapidité.
On peut, fi l’on v eut, démonter la machine,
lorfquon ne doit pas s’ en fervir, en foulevant
un peu l’ axe vertical, & retirant fa pointe de
deffus fon appui, ce qui permet de dégager lè
fommet de fon effieu du collet qui l’embrafîe.
On la peut remonter avec la même facilité ,
quand on en a befoin.
Autres inventions amufantes 6* utiles.
1. Voici un petit jeu mécanique, fondé fur
le même principe. Coupez dans une carte un
cercle de la largeur de la carte; puis tracez
& coupez dans ce cerclé une fpirale qui fafle
trois ou quatre révolutions, & qui aboutifle à
un petit cercle réfêrvé autour au centre, &
d’une ligne ou deux de diamètre ; étendez cette
fpirale en élevant le centre au-deffus de la première
révolution, comme fi elle étoit coupée
dans une furface conique ou paraboloïde; ayez
enfuite une petite broche de fer terminée en
Pointe & portée fur un fupport; vous appliquerez
le centre ou le fommet de votre hélice fur cette
pointe ; mettez enfin le tout fur la table d’un
poêle un peu chaud : vous verrez votre machine
Amufemcn* des Sciences*
M E C £ 8 1
fe mettre peu à peu en mouvement, & tourner
avec rapidité , fans aucun ageat apparent.
Cet agent eft néanmoins l’air qui eft raréfié par
le contaél d*un corps chaud, & qui en montant
forme un courant.
2. Il n’y a nul doute qu’on ne pût appliquer
une pareille invention à des ouvrages utiles : on
pourroit, par exemple, s’en fervir à former des
roues qui feroient toujours plongées fous l’eau,
leur axe étant placé parallèlement au courant : on
pourroit même, pour donner à l’eau plus d’activ
ité , renfermer cette roue hélicoïde dans un
cylindre creux, où l’eau une fois entrée, &
pouffée par le courant fupérieur, agiroit, je
crois., avec beaucoup de force.
Si l’on redreffoit ce cylindre, enforte qu’il reçû
t, par fon ouverture fupérieure, une chût©
d’eau, cette eau feroit tourner la roue & l’axe
auquel elle feroit attachée, &- pourroit mener
une roue de moulin ou quelqu’autre machine.
Te l eft le principe du mouvement des roues du
Bafacle, fameux moulin de Touloufe^
Quelle eft la pofition la plus avantageufe des pieds
pour fe foutenir folidement debout ? ;
C ’eft un ufage parmi les perfonnes bien élevées,
de porter les pieds en dehors, c’eft-à-dire
enforte que la ligne du milieu de la plante de«
pieds (oit plus ou moins oblique à la direélion
vers laquelle on eft tourné : cela m’a donné lieu
de rechercher s’il y a quelque raifon phyfique
oul mécanique qui vienne à l’appui de cet ufage,
auquel on attache une idée ae grâce. Voyons
donc, examinons c e c i, fuivant les principes de
la mécanique.
Un corps quelconque eft d’autant plus folidement
porté fur fa bafe, que , par la pefirion du
centre de gravité & la grandeur de cette bafe,
ce centre eft m'oins expôfé à en fortir par l’effet
des chocs extérieurs. Cette confidération fort
fimple réduit donc le problème à déterminer fi ,
félon la pofition des pieds, la bafe dans l’intérieur
ae laquelle doit tomber la perpendiculaire
à l’horizon, abaiffée du centre de gravité
du corps humain , eft fufceptible d’augmentation
& de diminution, & quelle eft la pofition des
pieds où cette bafe a la plus grande étendue.
Or ceci devient un problème de pure géométrie ,
dont l’énoncé feroit celui-ci. ( Voyeç fig. 1 9
pl. 6 t Amufemens de Mécanique'). Deux lignes A
D , B C , égales & mobiles furies points A & B comme
centres , étant données , déterminer leur pofition
lorfque le quadrilatère ou trape^e AB CD fera le
plus grand poffible. Ce problème fe réfoud avec
la plus grande facilité, par les méthodes connues
des géomètres pour les problèmes de ce
genre, & l’on déduit dç cette folution la conf-
tru&ion fuiyante.
U c t «