
éle&rifé pendant plufieurs heures de fuite , en forte
que .le degré d'électricité étoit connu & invariable
; l'autre fut placé à côté de la machine électrique
, & le troifième fut plongé dans l'eau, entretenue
par une lampe au trente-deuxième degré
de chaleur. En comparant la différence qui
fe trouva à la fin de l'opération entre l'évaporation
du cube éleétrifé & celui qui avoit été
placé à côté de la machine électrique, avec celle
-qui fe trouva entre l'évaporation .de l'eau contenue
dans ce dernier cube,, & celle qui avoit
;été expofée pendant le même temps au troifième
degré de chaleur j je fus en état de déterminer
iaraifon entre l'évaporation qu’occafionne chaque
degré d’éleCtricité, & celle que produit un degré
de chaleur donné.
Après avoir déterminé de cette manière le
degré d'eleCtricité, q u i, .à ce qu'il me fembloit ,
devoit être le plus propre à développer le germe
des oeufs , je fufpendis une afliette d'étain au
conducteur d'une machine é l é é t r i q u é , y .ayant
mis fëize oeufs , je commençai à éleétrifer , &
entretins tout cet appareil pendant huit jours &
autant de nuits, dans un degré d'éleCtnçi,téLle
plus approchant qu'il me fut poffible de ‘celui
qui correspond , fi je puis m’exprimer airifi ,
au troifième degré'de ‘chaleur.
Le fuccès de cette expérience futdes^hlushèu-
reux., v&; vérifia toutes .. mes.. conjectures:.
(S uf. Maniéré de le faire tenir droit fur la partie la ,
plus pointue.
Pour faire qu'un oeufv.fe tienne droit füf. fa -
pointe, fans tombée, fur. un plan aufli uni que la
glace d'un miroir, il faut que ce plan foit bie’p j
horizontal ,v&'-ne panchépas plus.d'un .coté que
. de l'autre >- puis on agité l'oe u f afiez. long-temps , |
de manière que.-lé; blanc-fe le jaune foient-bien;
• mêlés enfetnble.. Si, dans; pet état on -met l’eçuf-
fur le plan horizontal l’_y élevant.fur:fa :pointe, ;
il demeurera, dans cette fitnation fans tomber , là
caufe de l'équilibre) qui fe ^trouve de t-ousjCQtés
par les parties du jaune d'oeuf également mêlées?
avec Te blanc j ce qui fait que le centre de gra--
vité de l'oe u f demeuré-dans la lignede direCtion,
& qu'ainfi l'oe u f demeure . droit •, & i fe im e , fans,
tomber.
Maniéré.-de faire une gravure, en Mlief far ifa; co-^
quille d-un. .-peuf frais.
Vous choifirez un oe u f dont Ja;jGoquâllerfoh
un peu épaiffe ; vous le laverez bien dans l'eau
fraîche 3 & vous l'-êfiuierezr- enfuite-bien--exactement
avec un linge: cette opération:faite» vous,
mettrez un peu .de fuif ou.de gra-ftTe.dans une
cuiller d'argent ; vous la préfenterez.enfiMte furjlë
feu. La graifiefondue & bien chaude vous fervixaau
lieu d'encre pour tracer avec une plume taillée,
mais qui n'ait point encore Servi, tel defiîn qu il
vous plaira. Votre deflîn fini, vous prendrez l'oeuf
par les deux extrémités entre deux doigts, &
•le poferez doucement dans un gobelet rempli de
bon vinaigre blanc > vous l'y laifierez pendant trois
heures & demie de temps : durant cet intervalle,
l'acide du vinaigre rongera fuffifamment une partië
de l’épaiffeur de la coquille de l'oe u f, & ne pouvant
produire le même effet fur lés endroits def-
finés avec de la graiffe, tous les traits recouverts
çonferveront leur épaifleur, & formeront le re-
; lie f déliré.
On peut, par ce moyen , defliner fur un oeuf
tel defiin que l'on voudra. -^Pj^etti ),
(Eiuf dfirfqnt. .
■ ' On a p p o r te t r o i s , oe.ufs; fu r le th é â t r e , on en
, m e t d e u x fu r u n e ; t a b le , ,&:Je t ro ifièm e dans un
c h a p e a u > on p r ie q u e lq u 'u n d e p r ê te r .une, petite
cann e o u un e b ad in e >, o n : fa it .jvqir q u 'il n 'y a
fu r c e t t e .canne, au cu n e .« p rép a ra tio n s ;o n jla , pofe
. ien tr a v e r s fu r le ;ichapeau j dans j moment Je
c h a p e a u .tom b e ipar]jte.rre , l 'oe u f .t ie n t . à;-}a çajipe
, comme...s'il .é to i t a t t a c h é a v e c d e la g lu . Lor-
..cheftre , , a lo r s , c om m en ce ; à jo u e r .quelques pjèçes
d e. m u fiq u e , & l 'oe u f , c om m e s ,i l é toit.fen fib le
; à l ’ h a rm o n ie , .g lilfe e n to u rn o y a n t d 'u n bout: à
l'a u t r e d e la c a n n e , & n e c e l le des mouvemens
q u e lo.rfque la mu fiqu e fin it . ,
; v ■ Explication.
L ’oe uf eft attaché à, un fil par :une.,petite,cheville
' qu'oii.y . a fait entrer.ên,long, I.&: qufife
.trouve appuyée tranSverfàlemeht. fur ,1a furface
•intérieure:-de -la oeoque. Le., trou .qu'on à fait
•pour introduire;la cheville eil bouché par..un peu
•:de.»cire blapche. v
* ■ '‘L'autrèj.bqut de fil tient à l'habit de celui qui
fait le tour, |à: l°aidé! d’une; épingle ploÿëé ‘ en
forme de c rq ch e tjla c an n e paffant par-dçffous
le filV tout prèé de l'oeuf, juf Sert de point 'd’appui.
Aufîi-tot que la.mufique commence, le tai-
feur de tours, poulie la canné , de gauche à droite,
ou dè, droite à gauche s alors il femblè^, au premier
abord, que Foeuf parcourt fa panne ''vans
Sa longueurs mais?il n'en eft rien, cpmme ifeft
çonfhmmenb attaché à fpn;'fif,,’fofi centre'de
gravité :refte toujours à la même ;diftanceau çro-
‘ çhet. qui le retient 5 c'elF la canné , qui ,.s en
.griffant, préfente fuccèfTive,ment fés divers points
1 à la furface de l’oeuf.
__ flota, Pour, produire lUHufion, en faifant accroire
à la co.mpagnie quç c'eft l'oe u f qui fe p.ôrte
Jui-même/vers fes.rdivers points .d e la canne,
celui-qui.&it l’expérience , tourne un petnfar
(âc taîôns} par ce moyen, l’oeuf, en même temps
nu il pirouette ; reçoit effeélivement un mouve-,
nient de tranflation aux yeux du fpe&ateur, quoi-
ou’ii refte toujours à la même diftance du point
dà il accroché. ( Décremps ); ■
L'oifedii mort & rejfufcité.
Celui dès trois oeufs qu’on vient de fairedàn-
fer le long d’une canne, ayant été caffé pour faire
voir qu’ il n'y avôit aucune préparation, on prend
les deux autres, qu'ôn avoit laifle fur la tables
on en fait choifir Un à la compagnie, & on le
cilfè pour en faire, fortir un ferin vivaut. On
invite une dame de la compagnie à .prendre ; cet
oifeau entre fes mains, & bientôt après il elt
mort. On le reprend enfurte podr le mettre un
inftant fur une table Tous uu verre. Au bqut
de quèlqUes minutes, ôn'ôte le verte, 'Scf oife'au
s’ehvole.
Explication.
Il faut, vüider deux oeufs , ; prendre! la
moitié de la coque de chacun, & rajufter.- icés
deux moitiés enfcmbley à - l'aide d’une petite
bande de papier qu’ il faut y coller en forme: .de |
zone ou d’ équateur. Etant ainsi arrangées, elles !
reptélèntent un oe u f, & peuvent contenir - un
petit ferin vivant, pourvu qu’on ait eu foind.y
faire lin petit trou’ avec une épinlgle-,f-pdur ife
pas gêner fil -refp i-râtion.
Dans 1!infant ou ’ l’ ôii ;met c e f bifèau ^èbïr’e
fes' màius de la perforine, qui véùr .l^cceptér y qni
l’étouffe én’ le 'ferrant fortement enbré l ’ iridex;
& le pouce. Erifuite il faut le niettre fous uni
verre, fur une trappe , afin que le’ compère puifie;
en fubftituer un“ yiVant.', j :
oifeau ? M'en cher le£teur, fi après ce que nous
avons d it , vous craignez encore de manquer ce-
tour, fi votre génie ne vous fournit aucun moyen,
fervez vous de celui-ci : faites femblant .de ne
pas faire attention à ceua qui préfèrent le petit
quadrupède, adreffez-vous a une des petfonnes
qui veulent un ferin ; demandez s'il le faut mort
où vivants. & pour être sûr de votre fa it, tenez-
vous jprêt à l'étouffer en cas de befoin..
Nota. Pour ne pas manquer ce tour., lôrfqu'.dnj
■ do'nfie'à choifir un des oe u fs ; i l !fau t,‘S-il;iT|yf
a pas uïi ’ ferin dans chacun:; mettre-celui :quij
contient l’oifeau du côté de la perfonne qui va|
•faite'le choix; Cette perfonne ehoifira riaturèlle-j
• nient' le plus proche, parce qrie ir'àyant encorej
aucune idée' du tour qu'on va faire , elle rf’a,
' aucun-intérêt, aucune iraifon de prendre l e plusj
éloigné : toutefois', fi elle! choifit cerdërniér,j
le tour ne fera pas’ manqué j én cafiera cet oeuf,j
en difânt : ' V - d u s ' v a y e ^ , M a d a m e , q u e c e
oe u f f r a i s : & ' n a t u r e l p i i e q f e r o w d e l m ê m e d e ■ M a û ï r à
' f i V o u s T à V i e i e h o i f i i V o ü l e ^ - v à u s ’q u * i l ÿ . l a i v d a t t s d è
■ fécond ufié foürïs oit un ferin ? Elle fe décidera natu-j
Tellement'pour Toifeau > Cependant ,'- fi' elle dM
mandoic la fouiis, il lemblè d’abord qü otifferdii
- attrapé y mais on pourra1 s’emotilfer çpar -ifûe"'fe:
tonde fufe. Ôri- ferb la 1 mêmeequèftirincàj -d'autreà
• ' dames :o n fecueillëra les? fuffrageh % rla majonté
' ; fe' trouvera Vf àifeniblablemerit pour le. fêFiîpfhïài^
enfin fila, pluralité'îdes voibe étaitpou-r lasfoutts j
que feroit-on, puifqu’oa-nelpel«;:mpnfteiriqri%ii
( D é c r e m p s ) .
OE U F q u i r e n fe rm e u n e c a r te . ( Voyc^ E s c a -
mota'o ï ),
'(EXJF ' lum in e u x . X :Voyti E l e c t r i c i t é ) ,
; .'OISEAU ARTIFICIEL. J-a-y* A u tom a t e ..
•OMBRES, (les) FVysj DioptRique.
OMELETTE cuite daus.. un chapeau. V o y t
E s c a m o t a g e .
| -QNpULA'riON? ‘SINGULIÈRES. Prenez
tro is ‘partids'-d'eau, que vous- mettrez' dans -un
Verre, Ver fez par-dénus une -partie-d'huilèy &:
lailfez le refte du verre vuide, afin que les bords
irtettent leffuide -à l’abri du vent. Dans L'agitation
la furface de l’huile tranquille;_c,onferve fon. ni7
veauû tandis que* l’eau .auodaffquf -de :ce,tte,huile
-éprouve une grande agitation , s’.éîève & retombe
en vagbes -irrégulières. Si dans le verre il n-y-a
^quélfeaiibèlle fèra âulfi tranquille que l'étoit la
furface de l’huile, qui la furnageoit auparavant.
Voici le procédé de cptte-expérience. Entourez-
circulairement un gobelet avec une ficelle j .atta-
'chëz deux -cordons de là même ficelle, l’ un d’u.n
‘’c ô t ë .'ik T ’siuttéhJe l’autre c ô té , relevezdes &
' a r iê te zE fé s 'e ttfé lu b |e par un n oe u d , e n v i r o n à un
| jiré ï à e ’ d ïftk n c é .âu -d e ffu s du. g o b e le t ; a lo r s v é r f é z
d e 'l- e a i i à -p e u -p r è s ' ju fq u ’ au- t ie r s du g o b e le t ; :
- balâiVcëz cë vérre en l’a ir , & Peau fera aufli fixe
' d ih ÿ îe ’gobêlët ,;que fi elle étoit-glacée ; verféz
î1 é'iVihite douçêmèut fur l’eau unèquantité d’huile
g égale au tiers du volume d’eau ; ou à-peu-près
' à- fa' moitié ; balancez en Pair ie-gobelet çà- &
‘ là • ’éommê' V o u s avéz- f a i t -la p rem iè r e f o i s , la
fu r fa c e d e l ’ h u i le fe ra t r a n q u ille ’ ;'8 e 1 -e àu -plà c é e
riaùèdeffus fe r a 'v iv em ê n t - | ig i té e . |
J’âi fiiif voir, ditM. Franklin, cette, expérience
t à.-quaiitité de gens d-efpric. Ceux à qui les prin-
. ripes -dèul’diydi-ôftatique -font peu familiers, ne
manquent pas d’ imaginer.'diabord.qui-s lenten-
. d eu tj.S f. effayent de l’expliquer tout de fuite,
.... lis l-.iu-. - li'Miiv" - different les unes - des
Ouïtes'’;'^nè'më'pafoîffent pas-fort' intelligibles.
D’autres, profondément imbus_de ces principes,
paroiffent étonnes air’phènoiïiënfe, 8c promettent
•nd'ylïgfléshih-Ié crois ; continue-t-il, qu i l mpiite