
avant neuf heurés ou neuf heures & demie , Je
moment auquel la lumière qui pafTe par le trou
^.V’|e j _ viendra couper cette circonférence
( c eft-i-dire fe trouvera dans le point d’inter-
feâion que forme ce cercle fur cette furface
plane) : marquez ce point bien exactement5
obftxvez après midi l'endroit oppofé. où la lu-
miere viendra couper la même circonférence j
divifez cet arc en deux parties égales} & du
point pris par 1 à-plomb au-deffous du trou du
liy le , tirez une ligne jafqu’ à Textrémité .de la
pierre qui pâlie jufte par le milieu de cet arc ,
oont le point lumineux vous a donné à neuf
heures & après midi , les deux côtés , vous avez
la mendie une• cherchée.
La hauteur du ftyle doit être proportionnée à
la longueur de la ligne méridienne : la longueur
c. 5 v l i g n e fe compte depuis- le point donné
P a r^ -p lom h d u fil qui pafTe au milieu du trou
du ftyle, jufqu’ au bout de la pierre. Si la longueur
de la ligne méridienne, tracée fur,la pierre ho-
rii 0f t3^e <lue. nou5 ^onn<>ns ici pour exemple,
eft de deux pieds, le ftyle doit avoir 7 pouces 7
lignes de longueur} en donnant au ftyle cette
longueur , à ^ compter depuis la furfàce de la
pierre, jufqu au trou qui pafTe au milieu de la
pxaque, on eft fur que, même lorfque le foleil ëft
le moins elevé fur l’ horizon, l’ombre de la plaque
ne portera ni trop en dehors du plan, ni
trop en dedans, mais jufte à Textrémité.
Voila donc la manière la plus fîmple de tracer j
une méridienne fur un plan horizontal} ce premier
pas fa it, fert a tracer une méridienne fui
12 parquet ou fur le carreau d’une chambre.
Tracer une méridienne fur U parquet eu carreau
d’ur.e chambre. .
On fixera à 1 embrafure de la fenêtre de la
chambre ou on veut tracer la méridienne, un
Ryle ou index, dont le trou qui eft au centre ait
environ trois lignes de diamètre-, pour ne pas
donner trop ou trop peu de hauteur à ce ftyle
au-dellus du plancher avant d e le fc e lle r , il faut
melurer a 1 heure de midi, la diftance qu’il v a
d^pms 1 embrafure de la fenêtre jufqu’ à l’extré-
p}ite de la chambre, en fuivant pour cela la direction
indiquée par l’ombre que fait le côté de
. tcnet,re ,furT.ce plancher} cela donnera la longueur
de la ligne méridienne , laquelle je fus
pofe de dix pieds. On ficellera à Æmbrafure Se
H fe,netreJ u2 %Je a dont le milieu du trou foit
elevé au-deflus du plancher de trois pieds deux
pouces un quart. On faifira le lendemain le moment
ou le cadran horizontal drefle dans le jar-
dm ) marquera jufte midi : ou fi ce cadran eft
trop éloigné de la chambre, on en pratiquera un
petit fur la fenetre, en s'y prenant de la manière
q»e nous avons indiquée plus haut j à ï ’inftaat
précis où ce cadran horizontal marquera midi '
on marquera fur le plancher le centre de lumiè
qui paffe a travers le trou du ftyle fixé à la fenetre
; ce point en fera un de la méridienne. Pour
trouver le fécond nécelïaire pour tracer la li?n,
méridienne dans fa vraie diîeétion, il faut tertre
un fil qui forme un plan incliné depuis le
milieu du trou du ftyle , jufqu'au point de midi
marqué fur le plancher j on fufpendra à ce fil p).
plomb allez en dedans de la chambre pour éviter
feulement l ’appui de la fenêtre, ôu tel autre
obftacle qui peut fe trouver fous le ftyle : où marquera
fur le plancher, un point qui foit exaéfe.
ment fous la pointe de l’à-plomb j car dans ces
circonftances, il eft plus avantageux de faire
ufage d un a-plomb, dont le bout qui touche à
terre foit pointu ; de ce point. & de celui déjà
trouvé, on trace une ligne, qui fera la méridienne
cherchée.
Moyen facile de tracer une méridienne fur un plan
horizontal.
Sur un plan pofé horizontalement & bien a-
plomb, on élève Un ftyle qui foit ou -une aiguille
perpendiculaire au plan, ou une lame for-
. mant un_triangle reâangle, que l’on pofe fur un
de fies côcés ; du centre de l’aiguille ou du point
où l’angle droit du triangle touche le plan , décrivez
piufieurs cercles de différens diamètres,
mais tous concentriques ; oblèrvez avant midi
le moment où l’ombre du ftyle fe racceurciffant,
touchera un cercle peur rentrer dans fa circonférence
, & le moment où elle reviendra après
midi pour en fortir ; de ces deux points, que dans
leur temps • vous aurez foîgneufemenf marqués,
tirez une ligne droite qui aille de l’un à
1 autre ; partagez cette ligne en deux également,
& par le point de feétion & celui du centre de
vos cercles , tirez une ligne droite qui vous don-
• nera dans la précifion. poflible la ligne méridienne.
Le foleil eft également élevé fur l’horizon
a huit heures du matin & à quatre heures
du foir , à neuf & à trois, à dix & a deux ; î’ef-
pate compris entre ces heures coupé en deux
parties égalés, le point de leur divifion eft infailliblement
le point du midi.
Manière de tracer un cadran lunaire portatif, fur
un plan qui peut être dijpofé félon l'élévation de
V équateur.
Il faut décrire un cercle, diviïer fa circonférence
en vingt-neuf parties égales. Du même centre
, décrire un cercle mobile, qu’on divifera en
vingt-quatre parues,ou vingt-quatre heures égales.
Au centre l’on mettra un index.
Si l’ on place ce cadran, comme il faut, dans
un plan parallèle à l ’équateur j & que l’on porte
C A D
| ligne des douze heures au jour dp 1 âge de la
lune, Tombre du ftyle donnera l’heure.
C a d r a n s o l a i r e & l u n a i r e .
Manière d'en faire ufage pouf connoître l'heure de la
' nuit, par la lumière de la lune,
I Pour fe fervir d’un eadrati folâtre , comme fi
I c’étoit un cadran lunaire , c’eft - à - dire trouver I Thsure de la nuit par Tombre du ftyle d’un cadran
I folaire à la lumière de la lune , il faut favoir que
I les jours de la nouvelle & de la pleine lune ieule-
( mpnt, cet aftre palTe au méridien en même temps
[ que: le foleil ; ainfî JorfqueJa lune eft nouvelle ,
K l’heure de la lune eft la meme que l’heure du fo-
[ leil, & le jour de la pleine lune, Ton ombre marque
I précifément la même heure , que marquerait le
Ifoleil, puifqüe la lune fe trouve dans le même '
I point où s’eft trouvé le foleil douze heures auparavant
} mais à l’exception de ces deux jours la
. lune, par fon mouvement propre, s’éloigne du
I foleil à chaque jour, environ trois quarts d’heures
[ vers l’Orient; ce qui fait qu’ à chaque jour elle fe
[ leve trois quarts a heures, plus tard que le jour
précédent : il eft évident qu’en fachant l’âge de
[ la lune, on peut, par le moyen d’un fimple ca-
I dran folaire , connoître l’heure de la^nuit aux
g rayons de là lune , en ajoutant à l’heure que
I l’onibre du ftyle marquera fur ce cadran,,autant de
I fois trois quarts-d’hèures que la lune aura de jours,
l On trouvera l’âge de la lune dans le calendrier.
[ Exemple : fi le quatrième jour de la lune, le
ftyle du cadran folaire marque aux rayons de la
I lune fix heures*, multipliez les trois jours entiers
I de l’âge de la lune ( on ne comptera pas le pre-
I «lier jour, parce que la lune pane au méridien en
I même temps que le foleil ) par trois quarts} il
j viendra au quotient deux & un quart, que vous
I ajouterez à fix , qui eft le nombre des heures du
cadran ; 8c vous connoîtrez qu’ il eft huit heures
& un quart du foir. Au feizième jour de la lune,
temps où elle eft pleine, cet aftre repafte, comme
nous l’avons di t , au méridien eft rffême temps
que le foleil. Depuis ce temps, lorfqu’on vient à
I multiplier par trois-quarts le nombre des jours de
| la lune, & qu’on ajoute le quotient au nombre
| des heures indiquées par Tombre du ftyle , le
| produit excède toujours douze } & Ton ne peut
| avoir l’heure exaéfce , qu’en ôtant ce nombre
éojizé} ou pour abréger, il faut recommencer à
Icompter pour le fécond, au dix-huitième, comme
K on a compté pour lé troifièrae, & ainfi de fuite
jufqu’à la fin.
I Nous avons recommandé plus haut 'de multiplier
par trois-quarts le nombre des jours de la
| lune ; mais comme véritablement la lune retarde
I u environ quarante huit minutes par jour, & que
| quarante-huit font les quatre-cinquièmes.de 60,
CAD '283
■ Si Ton vouloit avoir plus précifément l’heure du
fo le il, ayant obfervé l'heure marquée par les
rayons de la lune, comptez le nombre des jours
entiers écoulés, foit depuis la nouvelle lune, foit
' depuis la pleine lune/.ajoutez autant de fois quatre
cinquièmes d’heures à l’heure obfervéeà la lune,
le total fera l’heure du foleil.
Exemple : ayant trouvé que Tombre ~du ftyle
marque fix heures du fo ir ,.le fixièmejour de la
lune} ajoutez à fix heures du’ foir cinq fois quatre
cinquièmes, qui valent quatre -heures; la fomme
dix fait connoître qu’il eft dix heures du foir félon
le foleil.
Pour faciliter ces recherches numériques, nous
joignons ici une table qui marque la différence
des heures lunaires & des heures folaires dans
les différens âges de la lune. Cette table, à double-
colonnes , marque d’un côté les jours de l’ âge
de la lune, 8 c de l’ autre les heures & les minutes
dont elle eft en retard chaque jour fur le foleil :
il eft fenfible d’après tout ce que nous avons dit
çi-deffus, qu’ il ne doit y avoir aucune différence
entre le premier & le feizième, entre le fécond
& le dix-feptième, entre le troiûème & le dix-huitième,
&ç. AufTi dans notre tableau les jours à
compter de la nouvelle lune , & ceux à compter
de la pleine lune, font-ils fur la même ligne }
puifque les retards de la lune fur le foleil ns font
fenfibles qu’à partir de ces deux époques.
Enfin pour fe fervir de cette table, il fuffira
d’ ajouter. pour chacun des jours de l’âge de la
lune les heures marquées vis-à-vis, aux heures
marquées fur le cadran par Tombre du ftyle.
Exemple. Le cinquième & le vingtième jour
de la lime, on ajoutera trois heures douze minutes
aux heures marquées ces jours - là fur le
cadran folaire par Tombre du ftyle aux rayons de
la lune.
Jours de l’ age
de la Lune. heures. minut.j
i 16 0 - 0 1
2 i l . 0 1 48 j
3 18 i
4 m 2 H j
5 . 20. 3 6 IZ 21 1 4 0
7 . 22 4 48
8 ü 5 }6 . : :
9 24 6 H
10 ' 7 IZ
i l l6 8 . o ’
12 27 8 48
M 28 • 9 3S ;
I I 29 10 H
11 11
i L J