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place , en lui facilitant le moyen d'écrire en le
pofant fur fes- genoux*;
Faire repondre la Sirène a une quefiion écrite-
fecretement.
Gette récréation fe fait de même que la précédente
, c’eft-à-dire, en' fé fërvant du porte-feuille
ci-deffus. On propofe à une per-fonne d’écrrrè
fecrétement & à fa volonté fur-un papier-, & de
garder enfuite par devers elle, une queftion quelconque
; & l’ayant reconnue , on y fait indiquer
la réponfe en conduifant fucceffivement la Sirène
fur chacune des lettres néeefïaires pour la former.
Nota. On peut fe fervir encore de. différentes
q u e f t i o n s , . faire indiquer par laSirene la ré-,
ponfe à celle qui aura été çhoifîe.
Plufieurs lettres de Valphabet tranferites fur dés. cartes
ayant été .mettes , _ en.laijfer çhoifir plufieurs,a volonté
y & faire défigner par la Sirène quel eft le
.mot qui peut en être formé.
Tranfcrivefc les trente-cinq lettres qui fuivent
fur autant de cartes blanches ,■ & confer-yez^les
dans l’ordre indiqué ci-deffoiis. r
Ordre des Cartes, , |
1 " . . T io . b . A 19. . > R xS. ,. . T
Z. . . P \ iu .-.- F 20. . . K xç). . ■: E
r - • • B .12. . È 21. . . Ç 30.. O
4 . . . . R . 1 3 . . U ; m . • • T •••il- ■ ■ f i
s - • , 1 4 . . L . 0 ‘ 32. . . ‘N
6 . , . . N 1 .5 .. 0 2.4. . . N 33. . . R
7 - ’ • c !<?. . p x$. . .. A , H- ■ I
8. . . I EÜKI s B B . . R ■ n a
5 . , . . T 18. . A x j . . . i Large,. . .
N .C .ü T .A Catin, nom de fille,
c . i . t . a . F Actif > adjeétif.
i . t . a . f . e Faite, terme de charpente..
T . A . F. E. u Faute y méprife. •
A . f . e . u . l Fléau y infiniment , ou malheur gé?
nèral..’
f . e . u . l . o I Foule y quantité de perfonnes.
e . u . l . o . p Poule y Loupe , forte de lunette,
u . l . o . p . s Pouls y terme de médecine. .
L .o ; p . s i a Salop ÿ adjéétif mafculin.
o . p . s . A . R ’Paros 3 ifle , Sapor, nom d’hommç,’
p . S . A . r e Après y adverbe | Afpre > forte ' de
monnoie. ;
s . A . r . e . c Céfar y nom d’homme.
A . r . e . e . t Carte :3 terme de jeu & de géographie.
R . E. g .:£ . o Crote, Corte , capitale de la Corfe,
E. c .t j OvN " Conte y hiftoirê fabuleufe. :
ç .;t . o . n . a Caton y■ nom d’homme. !
T .b .N .A '.R Raïon, petit- rat,cm nom d’ un çhât*
0 . r . A . R , i Raïon, terme de phyfique.
n . A <r . i . t Tir an y Train ,‘ terme de manège»
A . R .1 , T , E- Taire , verbe. •
R .1. t . e . o Ortie J planté j Rôtie, terme de
çuifine.
1 . T .E » o . B Boitey Qbjety Tobie x nom d’homme«
t . e . o . B. N Bonté y Bonet , forte -de coiffure.
e . o . b . n. R Borne x terme d’archite&ure.
o . b ; N . R . i • Robin 3 Biron , nom d’hommë,
b . n . R . i , A Rabin ? doéteur juif.
Ces trente-cinq cartes étant arrangées dans
l ’ordre ci-deffus^ en qyêlqu’endroit du jeu qu’ on
en prenne cinq de fuite, on pourra former un
mot François avec les cinq Jettrçs qui s’y trouveront
infectes; , comme on le voit par la table
qui fuits
t a b l e .
T.P.E.R.O
P . E . R . O . N
E .R .Ô ,N,C
R .O .N .e .I
C>,N,C,I,T
Porte » P rote , terme d?imprimerie.
Prône, Péron, , terme d’architeç-.
tare.
Ronce, Corne, Créon, nom d’homme,
Ciron , infeéle.
Conti y nom d’hommç,
N .R .i .A , t Tarin , forte d’oifeau.
R . i . A . t , p Parti, petite troupe de guerre,
i . A . t . P . E Japet y nom d’homme.
A. t . P. E * R; Pâtre 3 T râpe » Pater, coofeffeur»
t . p ; e . r . o Trope, terme de rhétorique,,
Divifez un cercle de carton en trente-cinq
parties , & tranferivèz-y dans le meme ordre ch
deffus j les trente-cinq mots que peuvent produire'
l’ ordre dé^ces' différentes combinarfo'ns (r).
Lorfqu’pn faura à quel nombre eft dans le jeu la
N ( i) On ne doit mettre qu’un fcul des mots , quoique
lçs cinq lettres en puifTenç produire plufieurs.p
remière
première des cinq cartes qu’on aura- tiree de
fuite y on pourra connoïtre le mot qui peut en
être forme , én fe fouvenant feulement que le
mot porte eft le premier par lequel il faut compter
fur ce cercle.
Récréation.
Vous ferez d’abord voir les lettres qui font
tranferites fur les cartes, & vous annoncerez que
les mots qui font autour du cercle 3 font tous ceux
de cinq lettres qui.peuvent en être formés 3 en
ajoutant qu’afin qu’on n’imagine pas qu’on leur a
donné quelqu’arrangement préparé d’avance 3 vous
allez les mêler ( i) : dites à une perfonne de prendre
cinq cartes à l’endroit ou ellë voudra (2) ;
remarquez à quel nombre ( à compter de la première
carte ) commence la première de celles
u’elle choifit ; & annoncez-lui que la Sirène va
éfigner fur le cercle quel eft le mot qui peut être
formé avec lès lettres qui y font tranferites > ce
qu’il vous fera facile d’exécuter , au moyen de ce
nombre qui vous indiquera 3 à compter du mot
portey celui en face duquel vous devez conduire
la Sirène. '
Nota. Pour remarquer plus facilement le numéro
de cette première carte , ! vous pouvez lever au-
deffus du jeu dix à douze cartes & donner à
prendre les cinq cartes dans cette petite quantité 3
& prenant une autre partie du jeu 3 y donner à
choifir cinq autres cartes 3 & ainfi avec le reftant
du jeu,en le préfentant à une troifième perfonne j
de cette manière il vous fera aifé de faire indiquer
les trois différens mots qui peuvent en être formés
, ce qui paroîtra encore plus extraordinaire.
Faire indiquer par la Sirène quelle eft la carte d'un
jeu quune perfonne a touché du bout du doigt.
Ayez un jeu de cartes, dont toutes les cartes
foient femblables, (par exemple ) qu’elles f oient
toutes des valets de pique ; mêlez-les, & les ayant
mis fur la table , & couvertes d’un mouchoir,
dites a une perfonne d’en tirer une avec le doigt,
& de la mettre hors du jeu , fans la retourner ?
levez le mouchoir., & prenez en main le refte du
jeu y conduirez enfuite la Sirène fur le valet de
pique (3), & faites voir que c’eft effectivement la
carte qui a été tirée. 1 2
(1) Il faut faire femblant de les mêler , ou faire
couper feulement tant de fois qu’on voudra , pourvu
qu a la dernière coupe la trente-cinquième carte A
qui doit être plus large fe trouve fous le jeu.
(2) Il ne faut la prévenir de.les prendre de fuite que
lorlqu’on s’apperçoic qu'elle va les prendre de côte &
d autre.
(?) Il faut avoir un cercle de carton fur lequel on
aura collé trente-deux petites cartes formant celles
a un jeu de piquet.
Amufemens des Sciences,
Nota. Il faut, pendant que la Sirène va chercher
la carte , fubftituer adroitement un jeu de piquet
ordinaire à celui dont on s’eft fe rv i, afin de pouvoir
faire voir ce nouveau jeu, fi on le demanùoit;
il feroit même à propos de recommencer cette-
récréation avec ce nouveau je u , en faifant tirer
à une perfonne une carte forcée (4).
Balance magnétique.
Faites faire une petite balance ordinaire, bien
fenfible, & dont les baflins foient de fer blanc ;
qu’elle foit fufpendue à une tringle de fer courbée
vers le haut & foutenu fur un pied : difpofez-
la de manière qu’étant dans fon équilibre, les
baffins ne foient qu’ à un demi-pouce de diftance
de la table magnétique, fur laquelle elle doit être
pofée.
Lorfque l’une ou l’autre extrémité du barreau
($■ ), ou les deux pôles du cercle renfermé
dans l’une ou l’autre des tables c i-d e flu s , fe
trouvera au-deffous d’un des baffins de cette
balance,.fi elle eft en équilibre, ce baffin fera
attiré , & elle reprendra ce même équilibre aufli-
tôt qu’on retirera le barreau.
Récréation.
Après avoir pofé cette balance fur la tab le, dé
manière que les baffins fe trouvent placés au-
deffus du paffage de l’extrémité du barreau qui
y eft renfermé, on demandera deux pièces de
monnoye femblables , & on en mettra une dans
chacun dés baffins, en faifant obferver qu’elles
font toutes deux de même poids ? on propofera
enfuite d’augmenter, à la volonté d’une perlonne,
le poids d’une de ces deux pièces j ce qu’on exécutera
comme il a été ci-deffus expliqué.
Les fept cadrans magiques.
C o n s t r u c t i o n .
Faites faire une boîte de figure deptagone,
( figure 14 j pL 11 , Amufemens de phyfique ) d’environ
huit à neuf pouces de diamètre & de quatre
lignes au plus de profondeur, dont le fond foit
fort mince, que fon couvercle ne foit pas à charnière
: collez un papier fur fon fond intérieur &
(4) On appelle carte forcée , celle qu’on connoîr &
qu’on préfente de ptéférence en étalant le jeu. On doit
tenir bien ferme dans les doigts celles qui font auprès,
de manière qu’on foit en quelque forte forcé de ne
pouvoir pas en prendre une autre : voyez les tours
de cartes.
.(5) Cette récréation^ réuffit mieux avec le barreau
qu’avec le cercle , particulièrement pour maintenir la
balance en équilibre.
K