
connoitre l’âge de la lune ; ce qu’ on peut toujours
Lavoir au moyen d’un almanach des plus
communs , ou au moyen de quelqu’une des pratiques
dont nous avons parlé en traitant de l’agronomie.
Afin donc de décrire un cadran lunaire fur
quelque plan que ce fo it , par exemple un plan
horifontal , tracez fur ce plan un cadran horifon-
tal folairè pour le lieu où vous êtes j tirez à volonté'les
deux lignes 5 7 , 3 9 parallèles à l’équinoxiale
3 dont la première étant prife pour le p u r
de la pleine lune , la fécondé repréfentera le jour
de la nouvellç ,p ù les heures lunaires conviennent
avec les folait^si: ce qui fait que les points horaires
, marqués fiir ces deux parallèles par les lignes
qui partent du centre du cadran A , font coin-
muns au foleil & à-la lune. ( Voye^fig. y. pl. 7 ) .
Cette préparation étant faite , divifez l’efpace
terminé par les, deux lignes parallèles 3 9 .» ƒ 7.3
en douze paftiés égalesj menez à ces deux mêmes
lignes 3 parles points dé divifion , autant de-lignes
parallèles, qui repréfenterontles jours de la lune,
auxquèls elle s’éloigne fucteflivement d’une heure,
par l'on mouvement propre vers Torient, 8ç aux- 1
quels par conféquemt elle paffe au méridien- d’une ^
heure plus tard chaque jour : ainli la première pa- -
rallèle 4 ; 10 ,'étant le jour auquel la lune paffe 1
au méridien une heure plus tard que le foleil , le !
point :B , de n-heures à la luné ,• Tara le point de
midi aU‘foleil 5 la fûivante y , 11., rêpréfentant le ''
jou-r auquél la lune paffe aïkùrnéridien 2 heures
a jk è s ie foleil , 1e point C |W e 10 heures! à la
lune ,. fera le point de midi au foleil 3 8c ainli des
a.ütres. •
Il eft évident que fi l’on joint les points 12 ,,
B , C , 8c fouis les' autres qui appartiendront à
midi , Sçqiie l’ori peut trouver par un raifon-
nëmertt fêmblable au précédent, par une ligne
courbe : cette, ligne, courbe fera la ligne méridienne
lunaire. C ’eft de la même façon qu’ on
tracera les autres lignes horaires à la lune } 8c i f
ne faut que regarder la figure pour le comprendre.
Parce que la lune emploie environ quinze jours
dépuis fa-iconjon&ion avec'>le foleil-jufqu’à fon
opporfition, c’eft-à-dire depuis qu’elle eft nouvelle.
jufqu’â, ce qu’elle foit pleine , ou diamétralement
oppofée au fole il, enforte qu’elle Le lève quand
le foleil fe çouche ; on effacera toutes les parallèles1
précédentes, excepté les deux premières ,
y’ 8 , ‘3 9‘i 8£ au'lièu de.divifer. leur intervalle en
douze parties égales , on le divifera en quinze,
polir ■ tirër par les points de divifion d’autres parallèles
'3 qui rèpréfénteront les j ours de la lune ,
auxquels par confequent on ajoutera les chiffres;
convenables, comme no us a vdns ici fait je long
de la ligne méridienne, par le moyen defquels on y
connoîtra de nuit l’heure du /okil aux rayons de
Ja lune, eh cette forté.
Appliquez au centre du cadran Auti ax e, c’eft.
à-dire une verge qui faffe à ce centre A , avec la
méridienne A 12 , un angle égal à l’élévation du
pôle fur le plan du cadran , que nous Cuppofons
horifontal : cet axe montrera, par fon ombre fur
le jour courant de la luné , l’heure qu’on cherche.
Décrire les arcs des fignes fur un cadran, folaire.
Pairai les acceffoires qu’on a imaginé d’ajouter
aux cadrans folaires, les arcs des fignes ne
font pas un des moins agréables > car on voit
avec plàifir , par leur moyen , dans quel ligne eft
le fole il, 8c l’on fu it , pour ainfi d ire , fa marche
dans le zodiaque : c ’eft pourquoi nous croyons ne
pas devoir omettre dans cet ouvrage la manière
de tracer ces arcs.
Nous fuppofons j pour abréger , que le plan
eft horifontal. On commencera donc par y décrire
; ün cadran tel que l’exige la pofition de ce plan,
c’eft-à-dire horifontal : on y placera de la manière
j convenable un ftyle d ro it, & terminé ou par un
bouton fphérique, ou par une plaque circulaire,
ayant à fon centre un trou d’une ligne ou deux de
1 diamètre, fuivant là grandeur du cadran. Cela
fait , vous opérerez ainfi :
; Qu’il s’agiffe, par exemple, de décrire l’arc cjui
! répond au commencement du ligne du Scorpion
| ou des Poiffons. Vous trouverez d’abord ainli le
; point de là* méridiénne où cet arc la coupe , en
; cherchant dans la table des hauteurs du foleil à
chaque heiiire du jour (pour la latitude de Paris,
où nous fuppofons le cadran décrit ) , en cherchant
, dis-je, dans cette table la hauteur méri-
diènne du foleil. Lorfqu’ il entre dans le Scorpion
ou les^ Poiffons > elle eft dç 29° 40'., Faites donc
le triangle STE (fig. 3. pl. 7V Amufemens de Gno~,
’ moniquè j , dans lequel ST eft la hauteur du ftyle,
tel que l’angle SET foit de 290 40' : le point E
■ fera ie premier point de Tare de ces deux fignes.
Cherchez enfuite dans la même table la hauteur
du foleil a une heure après midi, le même jour 3
vous la trouverez de £o° 14’ •. ainfi faites le trian-
igle STF , tel que l’angle F foit de 28° 14' j puis
du pied du ftyle1 S , comme centre , tracez avec le
'rayon' SF , l’arc dé'cercle qui coüpe les lignes de
I 8c XI heures dans lés deux points G & H : ce
feront les points de l’arc de ces figues fur les ligues
de XI & I heure.
. Si vous faites la même opération pour toutes
les autres,heures , vous, aurez aut^nt{dë points par
jîéfquels vous mènerez, au moyen d’une règle bien
flexible, une ligne, courbe : çe fera l’arc; dès,.figues
du Scorpion 8c dés* Poiffons.. ",-,
La .même eonftru&ion , pour les autres lignes»
vous donnera le» autres arcs, qui leur conviennent.
A m
G N O
Autre maniéré.
Cette fécondé manière n’exige point le fecôurs
de la tablé* des ‘ hautéurs du foleil aux diverfes
heures du jour ; une Ample opération graphique ■ j
éft fuffifante;, 8c l ’on ÿ emploie une figure qu’on ;|
appelle le triangle des. fignes ,8 c qu’ il faut d’aoord |
enféigner à décrire. j
Soit une iigrie A B , d’une grandeur indétèrmï- !
mée(fig. 1. pl. 8 . ) j 8c du point A pris comme j
centre, au rayon arbitraire A B , tracez un arc de "
cercle indéfini| prenez de B en E 8c en y,des arcs
de ï i a 30/,.j qui font les déclinaiforis des fignes du
Taureau 8c de la Vierge, <iu Scorpion 3c desFoi-f-
fons, l’une boréale, Yautre méridionale > & tirez -
les lignés A E , A e , dont la première conviendra-1
aux deux premiers fignes, & la féconde aux deux
pitres.
Faites de même BF , V * de 20° r2' , & tirez j
AF, A ƒ , dont la première répondra aux fignes.
-des Gemeaux & du Lion , & la. fécondé à' céux.
du Sagittaire & dtt Verfeau.
Que B G , B g , foient enfin de 23° 36' 3 .les li- j
gnes A G , Â g , répondront, la première au Can- j
cer, & la féconde au Capricorne. . I
Cela fa it , nous fuppofons qu on veuille décrire-
les arcs des lignes fur un cadran horifontal.. Après
avoir, comme ci-deffus, fixé dans la place con-<
venablé un ftyle droit ST ( fig.- 4.. pL 8. ) , tiré;
l’équinoxiale & les. lignes horaires , élevez fur
' AA une perpendiculaire AD , égale à la diftance
TP / fommet du ftyle , au centre du cadran P.
Maintenant voulez-vous avoir fur la méridienne
les fept points de divifion des arcs des fignes,•
faites fur la fig. 1 , A C égale à la diftance R T du
fommet du ftyle àTéquinoxiale, & tirez la ligne
D C , qui coupera les lignes des fignes dans les
- points 6 j 4 , 1 , C 5 1 , 3 , y j transférez ces
points fur la méridienne dans le même '-ordre ,
en faifant R- 6 égale à C 6 j R4égale à C 4 , R 2 ,
égale à C 2 , R 1 égale à C 1 , <kc. j vous aurez
les points par lefquels paffe le foleil à midi, les
jours de fon entrée dans les lignes.
Qu’il s’agiffe à préfent de trouver les mêmes
points fur une des lignes horaires , c e lle , par
exemple , de 3 heures ou-9 heures. Du pied du !
ftyle droit S , abaiffez fur cette ligne horaire PM
une perpendiculaire SV que vous prolongerez juf- ;
■ qu’à la- rencontre î f du demi-cercle décrit fur PM,
comme diamètre y faites enfuite AH égale à PN,
( fig. 1 , pl. 8 , ) & AI égale à PM , & tirez HI
' a travers le triangle des fignesrélle fera coupée par j
les fept lignes des fignes , en fept points , lefquels
étant tranfportés dans le même ordre fur
1 horaire propofée, y donneront ceux où elle
fera rencontrée par l’ombre du fommet du ftyle ,
Amufemens des Sciences»
à Feutrée de cet apre dans chaèün des fgocs du
zodiaque* . . .
Vous joindrez enfin, tous les points répondons
au même figtte fur les lignes horaires, en y, fai-
faut paffer une ligne courbe : ce fera le paraU
lèle de ce figue: . .
Des diverfes efpeces d'heures.
Dans tout ce qu’on a dit jufqu’à préfent, i!
n’ a été queftion què des; heures, équinoxiales &
égales , . telles que nous les comptons eu France,
le jour étant c.ènfé commencer à minuit, d’où on
les compte au nombre de 24 ou deux fois 12 ,
jufqu’au minuit fuivant. C ’eft aufii la manière la
plus commune de compter les heures en Europe.
Les heures aftronomique.s n’en different qu’en ce
qu’ on les compte au nombre de 24 , du midi d’un
jour au midi du jour fuivant.
Mais il y a quelques autres„efpèces d’heures
qu’ il convient de faire connoître , parce qu’on les
trace quelquefois fur les cadrans folaires 5 telles
font les heures naturelles ou judaïques, les baby-
loniques , les italiques modernes , celles de Nu-
remberg.
Les heures naturelles ou judaïques commencent
au lever du fo le il, & on en compte 12 depuis ce
lever jufqu’au coucher de cet aftre 5 d’où l ’on
voit qu’elles né font égalés en durée-que le jour
I de l’équinoxe : dans' tout autre temps elles font
inégales. Celles dp jour font,les plus grandes de-1-
; puis l’équinQxe-/du printemps jufqu’ à celui d’ au-
: tomne (dans notre hémifphère) celles de îa nuit
font au contraire les, plus grandes , pendant que
; le foleil parcourt l ’autre moitié du zodiaque.
Celles de Babylone étqient égales , & com-
mençoient au lever du foleil : on en comptoit 24
jufqu’ au lever du jour fuivant.
Les italiques modernes ( car les Romains comp-
toïent à-peu-près comme nous de minuit à min
u it) fe comptent du coucher du foleil au coucher
du jour fuivant, au nombre de 24 ; enforte
que , les. jours des équinoxes , le midi tombe à
îa 18e heure, 8c qu’enfui te , a mefure que les
jours s’allongent, le midi aftronpmique arrive à
17 h. | , 1 7 h . , Sec 3. & au contraire. Cette manière
, affez bizarre 8c incommode , n’a paslaiffé
d’avoir des dëfenfeurs, 8c même dans des François
, qui ont trouvé qu’on pouvoit fort bien,
avec un crayon 8c un petit calcul aftronomique ,
fi-xer tous les jours l ’heure de fon dîner , 8c que
cela n’étoit pas trop embarraffant.
Quoi qu’il en fo i t , comme ces heures font encore
en ufage dans prefque toute l’ Italie , nous
croyons dévoir donner la manière de les tracer
comme une curiofité gnomonique pour ces pays-ci»
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