
L e vuidé qui relie entre deux fert à cacher le vin
jufqu'â ce que pour le faire couler , ou lui donne
de l'air par le petit trou A ,e n ceffant d'y appuyer
le pouce, (.fg- lC .p l . de Magie-blanche.)
L’alêne enfoncée dans le front.
Cette alêne é:ft compofée d'un manche creux &
d’ un fil d'archal bien droit dans fa partie extérieure
AB , mais tourné en vis dans la partie qui
eil cachée dans le manche, {fig. \ \ ,p l.< ) ie Magie
blanche, tome V III des-gravures.■ )_
Lorfque la. pointe A B eft appùyée contre le
front du faifeur de tours, elle entre dans le manche
, ( fig. I J , pl. 9 , de la Magie blanche.) Le
f'peétateur ne conrroiffant point ce mécanilme ,
s imagine qu’elle eft entrée dans le front ; lorf-
qu'enfuite on celle de la pouffer contre la tête ,
1 élafticité du fil d'archal lui fait reprendre fa premiers
pofition eh la répondant au dehors.
Les petits piliers.
Faites tourner deux petits piliers À & B,(j%. i },
pl. i , ’l'ours de Gibecière. ) qui forent perces dans
toute leur longueur,,c\eft-à-dire, depuis A juf-
qu en B ; percer-les encore à leur extrémité, afin
ae pouvoir y introduite un cordon qui communique
de l'un à l'autre par fes deux trous. Introduirez
vers E & E un petit bout ,de ce même
cordon, enforte qu'il femble que le cordon ci-.
deffus (que vous fuppofez pàlfer a l'extrémité, foit
coupé. _
Cés deux petits piliers: étant appliqués ..l'un
auprès de l'autre, on les joint par les côtés B.,
Sc'tirant le cordon vers F , & le ramenant vers
G , on donne à preïumer qu'il palfe au travers les
endroits A & A ; on feint enfuite de le couper
entre ces, deux endroits , 8c on fait voir les deux
petits bouts de cordons E 8e E : on applique de
nouveau, ces deux piliers l'un contre l'autre , &
on fugpofe que le cordon s’eft repris à l'endroit
qui a été coupé.
Pièce de deux liards changée en pièce-de vingt-quatre
' fo ls, & vice verfà.
On fa it , avéc une pièce de deux liards„ un
tour d’adreffe très-amufant,quand il eft bien exécuté.
On montre la pièce de deux liards dans la
main , on ne fait enfuite que fermer & ouvrir
la main, 8c c'eft une pièce de vingt-quatre fols.
On n'a befoin que de fermer 8c ouvrir la main
une fécondé fois pour la rechanger en pièce de
deux liards ; à la troifièmefois elle n'y eft plus , 8c
q la quatrième elle y eft encore. Ces quatre tours
doivent fe faire en moins d'une demi-minute.
Pour cela, il faut avoir une pièce de deux liards
Jjiqée ôtapptarie de moitié, à laquelle onfoudeupe
pièce de vingt-quatre fols également limée 8c ap.
platie ; ces deux pièces jointes enfemble de cette
manière n’en font qu’une qui paroîtêtre de cuivre
ou d’argent, félon le côté qu’on fait voir. On com*
mence par montrer la pièce de deux liards fur le
bout des doigts , comme dans la fig. 2 7 , pl. y j de
Magie blanche , tome V I I I des gravures. )
En fermant la main, on renverfe naturellement
la pièce fens-deffus-deffous pour la faire paroître
en pièce de vingt-quatre fols vers le milieu de la
main, comme dans la fig. 18, ibid.
~ Alors , fi on la fait gliffer de nouveau fur le
bout des doigts ^ il eft clair qu’on n’aurk qu’i
fermer & ouvrir une fécondé Fois la main poùr la
faire reparoître en pièce de deux liards.
Pour la faire difparoître , il faut faire femblant
de la mettre dans la main gauche en la retenant
dans la main droite. Si on ouvre la main gauche
un inftant après , en. priant le fpeélateur de foulBer
deffus, la pièce femblejra s’être évanouie, {fig. ||g
ibid. )
Dans cet inftant on paffe la main droite fur la
main gauche , comme pour mieux indiquer au
fpeéfateur l’endroit où on le prie de foufner une
fécondé fois. C ’eft un prétexte pour avoir l’oc-
cafion de laifTer tomber la pièce dans la main
gauche-qu’on ferme auffi-tôt ; & quand on ouvre
f cette main pour la dernière fois., le fpeélateur eft
tout furpris d’y retrouver la pièce.
Boîtes magiques. -
Faites tourner fept à huit boîtes de buis., de
la forme d’une tabatière, 8c de différentes grandeurs,
enforte qu’elles puiffent fe renfermer &.
entrer fucceflivement les unes dans les, autres:
que la plus petite de toutes, ces boîtes foit feulement
de grandeur à pouvoir contenir une petite
pièce .de m.onnoie ou une bague. Gbfervez quil
eft néceffaire qu’elles ferment toutes affez aifé-
ment, & que tous leurs fonds puiffent s’inférer
fucceffrvement dans celui de la plus grande, de
même que tous leurs couvercles dans le plus grand
d’entr’eux.
Les fondas & les couvercles de toutes ces boîtes'
ayant été inférés les- uns. dans les filtres'-, fi on
prend tous les couvercles en les foutenanf avec lé
doigt, Bc qu’on les pofe fur- les fonds ainfi aüiem--
blés, on fermera par ce moye-n toutes ces boites
auffi facilement que s’il n’y en a voit quAune feule.
Ayant mis dans fa poche , ou dans une gibecière
, ces fonds & leurs couvercles aipfi difpo-'
le s , & de manière qu’ils ne puiffent pas fe de-
ranger de leur fîtuation on demandera a uW
perfonne un anneau ou une pièce de monnoie.
dont on aura par devers foi une fëmbldble,
l’on tiendra cachée dans fa main & qu’on fu
' " ....................................>• 1 uieia
triera adroitement à celle qui aura été donnée ;
fouillant enfuite dans fa poche fous prétexte d ’en
tirer cettë tabatière,on placera promptement cette
bague ou cette pièce dans la petite boîte, & on
refermera ,aufli-tôt le tout; & tirant.à l’inftant
cette boîte de la poche, on propofera d’y faire
pafler la bague ou la pièce femblable que l ’on fup-
pofera tenir dans les doigts de l’autre main ; on
fera femblant de la. faire paffer au travers d elà
boîte, & on l’efcamdtera fubtilement ; on dira
enfuite à la perfonne qui l’a donnée,d’ouvrir elle-
même cette boîte pour y prendre cette p iè c e ,
ce qui lui caufera d'autant plus de furprife, que
ne pouvant alors les ouvrir que les unes après
les autres, elle-' ne concevra pas, quand même,
elle ftïppoferoit que ce tour n’eft qu’adreffe, comment
on aura p u , en fi peu de temps, .ouvrir &
fermer toutes ces différentes boîtes.
Les boites au millet.
Faites tourner une petite b o îte , (jîg. 14ypl. 1.
Tours'de Gibecière.*) ae deux pouces de hauteur ,
compofée des trois parties féparées AB & C , en
telle forte que vous puiffiez l’ouvrir en levant le
couvercle A , ou avec lui le deuxième couvercle
B (1) qui doit avoir un petit rebord vers fa partie
fupérieure, afin d’y pouvoir mettre une petite
couche de millet, & qu’il femble alors que toute
la boîte en eft remplie : qu’au contraire elle pa-
roiffe n’en plus contenir lorfqu’on lèye enfemble
les deux couvercles A & B.
Ayez une autre boîte d’environ trois pouces
de hauteur, {fig. 1$ 3 pl. 1. ibid.) compofée des
trois parties AB & C : qu’ au couvercle A foit
ajuftée une efpèce de petite trappe D qui puiffe
s’abaiffer en appuyant fur le bouton E , & laiffe
échapper par ce moyen, dans le premier fond G
de cette-boîte, le millet renfermé dans l’ihter-
valje vuide F de ce couvercle ; que la partie B
en s élevant un peu puiffe laiffer couler ce même
millet dans l’intervalle H , (-voyez la coupe des
trois parties féparées de cetce boîte 3 fig. 16 ) en
f o r t e i l paroiffe alors qu’il n’y en a plus dans
la boite. Ayez encore un petit fac dans lequel
vous mettrez du millet.
*ju w convenable, de faites voir qu elle eft pleine
de millet , prenez-en même encore un peu dan;
6 ac 3 c°hùue fi vous vouliez l’emplir entièrement
; fermez-la avec fori couvercle, & pofez-
a 5 | : !a table ; ouvrez enfuite l’autre boîte, (fis.
^ ^a^tes voir qu’elle n’en contient point ;
retermez-la, & en la pofant fur la table , abaiffea
lentement le bouton E , afin d’y faire tomber le
si’inn ^C<:.te boite doit être faite de manière,
■ tpperçoive pas ces différentes ^ouvertures.
Smjemens des Sciences. "
qu'on
millet qui a dû être renfermé d’avance dans fon couvercle
: annoncez’ alors que vous allez faire paffèr
dans cette deuxième boîte le millet dont vous
avez rempli la première boîte. Ouvrez 'cette première
b oîte, & faites remarquer qu’il n’y eft déjà
plus, & levant le couvercle de la deuxième boîte ,
faites voir qu'il y a paffé. Propofèz enfuite de le
faire, retourner;dans la première : à cet e ffe t,
co.uyrez-la en levant un peu la partie B ; ouvrez
enfuite la première boite pour y faire voir le
millet 8e la deuxième en faifant obferver qu’il
n’y eft plus. -
Autre explication du t'oiir de pajje-pajfe , avec du
millet. '
On préfente à la compagnie un petit fac rempli
de millet avec un petit bôiffeau de fer-blanc,
d’environ deux pouces de haut fur un pouce de
la rg e ; on remplit le bôiffeau de mihet ; & ,
après l’avoir-pofé, fur la table , on le couvre d’ un
chapeau ; enfuite , on ordonne que le millet .
forte du . bôiffeau , pour aller Tous un gobelet
qui refte fur la table , après quoi on lève le
chapeau & le gobelet , pour • faire ' voir que
le millet a quitté le premier pour paffer au
fécond. ‘
Pour cet effet , il faut avoir un bôiffeau &
un gobelet deftinés à cet ufagei Voye^ la fig. 13
1 pl. 9 , de la magie blanche. Tom V l l l des
gravures.
Le gobelet doit contenir intérieurement un
double fond A , B , C , D , foudé au g ob elet,
aux points A , B , C ; mais la partie A , D , C ,
eft mobile fur fa charnière A C . Le point D
ferré contre la parois du g o b e le t, foutient ,
par cette prefîîon , la petite porte mobile A ,
D , C , mais cette porte s’ouvre d’èlle-même ,
quand on frappe fortement le- gobelet contre '
la table. ‘
Le petit bôiffeau de fer-blanc doit avoir du
millet collé avec de l’empoix , fur la fur face ,
extérieure du fond ; par ce moyen , quoiqu’il
foit vu id é , il peut paroître, plein lorfqu’on le
place fur la table, le fond en haut, & l’ouverture .
en bas.
. On le remplit réellement de millet -, à d if férentes
reprifes , en le plongeant dans le fac ,
& on le vuidé en l’inclinant peu-à-peü fous les •
yeux du fpeélateur 5 mais , lorfqü’on' le plonge
pou^-la dernière fois dans le fac , on le tourne
fens-deffusdeffous, par ce moyen,il femble ,
quand il fort qu’il fait rempli de grains 3 quoir
qu’îl n’y ait alors quelle millet collé au ffoud , t .
quelques autres - grains qui forment fur celui*
là une efpèce de petite pyramide.
On le ' poÇe vajnfi fur la t a b l e &: on paffe la
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