
Le détail qu’on a donné ci-deflfus eft fuffifàu*
,»our exécuter cette récréation, foit qu’on donne
a L’advei faire les cartes par deux ou par trois ,
•n les gagnera forcément, quand même- croyant
faire manquer la combinaifon de ce coup ,il s aviië-
roit d’en laiffer trois.
Remarque.
Il n’eft point du tout à craindre [que ceux qui
peuvent faire adroitement les divers coups de
piquet dont on abonné la defcription, puiffent
abufer de leur dextérité en jouant férieufement
a ce je u , attendu que les cartes étant une fois
mêlées, il leur eft abfojument impoflible de les
difpofer dans aucun des ordres indiqués ci-dévant
fans qu’on s’en apperçoive très-facilement.
Autre coup de piquet oh Cou donne le choix des deux
jeux.
Pour faire ce coup de piquet', il fuit que les
cartes foient difpofées dans l’ordre qui fuit,.
1 Dame de coeur. !
2 Sept de coeur.
3 Roi de coeur.
4 Valet de coeur.
5 Dix de coeur.
6 As de coeur.
Dame de carreau.
As d'ê'câfreau."'
9 Neuf,de pique,
jo Roi de carreau3 carte
large.
11 As de pique.
12 Huit dé pique.'
13 Sept de carreau.
14 Vafet de piqué.
15 Valet de trefie.
16 Dix de trefie.
17 As de trefie.
18 Valet de carreau.
19 Sept de pique.
20 Neuf de coeur. ;
21 Huit de trefie. ■
22' Neuf de carreau.
23 Roi de pique. ■
14 Dame dé piqué.
25- Dame de treffc.
26r Huit de carreau.
27 Se pu de trefie.
125 N e u f de trefie.
29 Roi de trefie.
30 Dix de carreau.
31 Dix de pique.
32 Huit de coeur.
Les cartes étant airifi difpofées , battues &
données , comme dans les coups précédents , il
en réfultera les jeux fuivants.
Jeu du premier en cartes.
Jeu du fécond en cartes.
As de pique.
As de carreau.
Roi de pique.
Valet de carreau.
Dame de pique.
Dix de carreau.
Valet de-pique.
Neuf de carreau.
Dix de pique.
Roi de trefie.
Huit de pique.
Valet de trefie.
As de trefie.
Huit de trefie.
Dame de trefie.
Sept de trefie.
N e u f de coeur.
Neuf de trefie.
Huit de coeur.
Dix de trefie.
Huit de carreau.
Neuf de pique.
Sept de carreau.
Sept de pique.
Rentrée.
Roi de coeur.
Dame de coeur.
Valet de-coeur.
Dix de coeur.
Sept de coeur.
Rentréei
As de coeur.
Roi de carreau.
Dame de carreau.
L,es cartes ayant été diftribuées , on donnera
à l’adverfaire le choix des deux jeux , fans lui
laiffer cependant la liberté de les regarder, Si
celui contre lequel on joue §arde le jeu du premier
en cartes, on écartera alors le roi de trefie ,
le neuf de pique & le fept de pique, & on aura,
par laxréntrée , une fix-ieme en carreau , & le
point, qui valent vingt-deux j ce qui joint a la
quinte en trefie produira quatre-vingt-dix-fept
ppints : on gagnera donc forcément avec ce jeu ,
attendu'que l’adverfaire ne manquera pas d ecarter
fes deux bas coeurs.
Si , au contraire , celui contre lequel on joue
prend le jeu du dernier en cartes , on écartera
le valet, le dix & le huit de pique , & le huit
& le fept de carreau ; alors par la rentrée de la
quinte au roi en coeur.,.on aura une feptième de
coeur, qui vaudra vingt-quatre points , une tierce
majeure en pique 8 c trois dames , qui ferout
quatre-vingt-dix, 8c on fera repic, quand même
l’adverfâireauroit écarté à for? plus grand avantage.'..,.
; , ; ; i ., '
Coup de pique tou ton donne lion-feulement le choix
de la couleur dans laquelle on choifit d ecre repiç,.a
mais encore celui des deux jeux , & ou l on ia if
fe la liberté de recevoir les cartes par deux ou par
trois.
U doit y avoir dans le jeu quatre cartes larges.
Voici la manière dont les- cartes doivent être difpofées.
1 As de picjue.
Z Roi de pique.
3 Huit de coeur. , j-
4- Sept de coeur , carte
large.
, j Valet dé piqué..
6 Dix de pique. -,
I Dame dq pique. . ,
8 Dame de coeur.
9 Neuf de coeur.
10 Neuf de pique.
II Huit de pique.
11 Sept de pique , carte
■ large.
15 Valet de coeur.
14 Dix de coeur.
i j As de carreau. 1
16 Roi de carneau.
17 Valet de carreau.
18 As de coeur.
19 Roi- de coeur.
10 Dix de carreau.
11 Dame de cap-eau.
I l Neuf de carreau;
13 Huit de trefie.
14 Sept de trefie j cart?
large.
i j Huit de carreau,
zé Sept de carreau 4
carte largei
27 As de trefie.
18 Daméde trefie. 1
29 Neuf de trefie.
30 Roi de trefie.
31 -Valet de trefie.
31. Dix de trefie.
P I, Q
Lerfqu’on a mêlé les1 Partes dans l’ordre indiqué
pour, les précédents \ lés cartes larges font
diftribüées de façon qu’elles-font les dernières
de chacune des quatre couleurs , qui fe trouvent
toutes réunies enfemble , excepté une feule qui
eft divifée en deux parties égales , moitié deuils
& moitié derfous le jeu ( c’ eft par une pareille
combinaifon qu’on peut réunir les’ couleurs d’un
jeu qui paroiflent difperfées Si donc on coupe
le jeu à une des quatre cartes larges , fl y aura
toujours au talon huit cartes-d’une même couleur
: fi celui contre lequel on joue a demandé à
.être repîc en trefie : en coupant foi-même à la
première carte large, qui eft le fept de trefie ,
on placera alors de néceflité les huit trefles fous
Je jeu , & l’on aura pour rentrée la quinte majeure
en trefie j il en fera de même de tontes lps autres
couleurs , en coupant au fept de chacune
d’elles.
: Comme il eft néceffaire , dans cette partie ,
qus l’adverfaire foit le dernier en carrés f ‘lorf-
qu’on aura devant lui mêlé .les .cartes , comme
nous l’avons indiqué , on les lui préfentera pour
les diltribuer , ayant attention'à ne le pas laiffer
mêler , & on lui demandera dans quelle couleur
il veut être repic ; Iorfqu’il aura nommé II couleur
qu’on fuppofe ici trefie , 'on coupera' au fept
de cette Couleur & on lui dira qu’il a' là liberté
de donner les cartes par deux ou trois j
les cartes ayant été : données, d’une ou d’autre
façon , on lui dira qü’ il peut encore choifir, fans
cependant les regarder, celui des deux jeux qu’ il
defirera , à condition qu’ ii'férâ toujours dernier
en cartes. S’il a donné les cartes par deux , &
qu’il ait gardé fon je u , on écartera le neuf de
coeur y Celui- de piqué- 8c dé carreau , &• deux
dames quelconques , & la rentrée, produira une
quinte majeure en trefie , quatorze d’ as 8 c quatorze
de rois , avec lefquels on fera repic. Si ,
au contraire , l ’adverfaire a choïfî le jeu du premier
en cartes , on écartera les fept de coeur ,
de pique & de carreau , & deux nuit quelconques
j & o.ix.aura, par. la rentrée ., la même quinte
en trefie , quatorze de darnes, 8 c quatorze de valets
j qui produiront également le..repic...SiXad-
verfaire , au lieu de donner les cartes par deux ,
préfère à.les donner par trois , 8 c q iu l gardeabn
jeu , on écartera le huit 8 c le fept de coeur ,
le neuf & le huit de pique, afin-d’av'oir.^par la rentrée
, la quinte majeure en trefie , une tièrce à
la dame-en carreau trois as „ trois dames & trois
valets j avec lefquels on fera repic. Si au contraire,
il choifit le .jeu-du premier ..en partes., on écartera
la dame & le neuf de coeur , le valet & le fept
de pi q u e .& L’as de c a r r e a u 8 c... on aura. par. la
rentrée , cette même quinte majeure' en trefie ,
une tierce au neuf en carreau , trois rois & trois
dix , qui feront 29 points3 8 ç en jouant, on fera
feulement le 60.
P J Q 8,3
Indépendamment des coups de piquer dont oh
vient de parler , i! en eft placeurs autres de cê
genre , que l’ on peut imaginer f >i-mémé à .l’aida
de la tablé des permutations de nombres , doue
nous avons parlé.
On petit fe fervir des mêmes combinaifons
pour jouer au beiian, 8 c exécuter nombre d'autres
tours de cartes.
Piquet À cheval. Deux cavaliers qui voya*
gent enfemble , ennuyés du chemin qui leur relie
encore à. faire s, peuvent, pour paffer plus agréa-;
blement le temps , faire un cent de piquet fans
cartes , ©n convenant que celui qui arrivera a»
nombre cent aura gagné, & qu'en comptant l*un
après l’autre , on pourra ajouter le nombre que
l ’on voudra, pourvu cependant qu[il foit moindre
que onze.
D'abord il faut connaître la propriétë.4u nombre
onze qui J multiplié par les termes de la pr«-
greffion arithmétique 1 , £ , 3^ 4 > 3 , ^ , 7 ,
8 c 9 ,. donne toujours pour produit deux figure«
fembiables.
Exemple.
11 i l 11 : .11 11 ' U i l r i i f
. 1 : Z 3 4 S 6 '7 . .. 8 9 .
i i -2-1 33 4 4 . i f : $ -7 7 ,. 99..
Afin donc que le premiers qui nomme le nom^
b.re;puiife arriver à cent & que fpn adyerfaire
n’y ; puifte pas p a r v e n ir i l doit fe. fouvenir-, d»
tous les produits , 8 c compter dé façon qu’ils
fe trouvent, toujours .d une unité .au defllis de
ces^mêmes .produits , .ay^nt eu attention 4 e nom?
mer d’abord un , attendu que fon adverfajre ,
ne pouvant prendre un nombre plus grand que
d ix , ne pourra arriver au nombre-douze. , qu’il
prendra alors lubmêrne -, 8 c ç^féquemment en»
fuite les nombres 23 , 3 4 , 4> , 56 , 6 7 ,7 8 8 ç
8 9 lorfqn’il fera arrivé à ce dernier, quelaus
nombre que -puiiTe choifir fon adverfaire , il ne
peut l’empêcher:de;parvenir le c.otip fuivant au
nombrejCent. Oaobfervera ici que fi.celui contre
fe-quèl on-joue. ne. connoît pas l’artificel . de, çe
coup, le premier peut , poi^r mieux déguiler çette
réçréatiph ,, prendre îndiltinâernent routes fortes
dej-nombres dans les premiers coups , pourvu
que vers là.fin de la partie , il s’ cnipare des deux
ou trois derniers nombres qu’il faut avoir pour
gagner : au refte cette récréation ne fe fait qu’avec
ceux qui n’en connoifient pas le calcul, autrement
elle n’ a rien' d’agréable-, attendu que celui
qui nomme le premier a toujours gagné. Elle peut
le faire anfli avec tous autres nombres i & alorj
fi le ptemier veut gagner, U »e faut pas qu$