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l’encre verte ordinaire ( 1 ' 8c les changemens T
qu’on y peut faire avec l’encre fympathique. On I
v o i t , par exemple , qu’ayant formé un o avec
Tencro ordinaire , on peut en faire un g avec
l’encre fympathiqüe. La fécondé table fait voit
comment , d’un mot formé avec cette encre
ordinaire ^ on peut de la même manière en former
(i) Cette encre n’eft autre choie que le verd-J eau
qui Cî trouve chez tous les marchands, & dont la
couleur eft comme on l'a dit, parfaitement femblabié
à celle que produit l’encre fympatbiqiie verte.
e e r
un autre mot ; d'après cela, il eft aifé de MEu
voir que fi l’on a écrit fur deux papiers différent
& avec l’encre ordinaire le mot roi, & qu’enfuité
on ait' employé l’encre fympathique pour en corr.
jjofer la mot amour, il arrivera que le papier
étant fec , on n*aj>percevra que le mot roi y &r que
celui amour paroîtra lorfqu on l’ aura chauffé ; S
qu’ au contraire, fi le papier avant été chauffé
on diftingue le mot amour, il ne paroîtra plus
que le mot roi lorfqu’ il aura été refroidi. Il en
fera de même pour les différens mots portés dans
la table ci-après.
; J e t t r e s
A l ph a b e t
Cliaugemens dont Elles
sont sncceptibles
a . _________ ___ c t q . q .
l ........ .
C._________ . . . . ___oe .e . à . ç . 0 . a.
& .____ _ ........æ .
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Les Lettres djq. m'-p. 0. ee-y. et oC.ne'peuvent ciui/ujer.
Récréation qui Je fa it avec ces A u x vafes.
Ayant préparé d’avance ( par exemple ) deux
papiers, fur lefquels le mot roi foit tranferit avec
l ’encre verte ordinaire, & ce qu’il faut pour en
former le mot amour avec l’encre fympathique $
T a b l e
Des différents m ots g ne-1on v e u t fo rm e r avec tà i m êm e m ot ai
cJuuigenn/et afo iitan t des le ttre s .*
ivecUmocOl\ twee le mot\ pQ j * m n lrM V tir
on peut i on,petit on,petit
P r> n e r(l/iC m Jb rm e rn O iæ - | j ’- ^ a r g m t
fo lle . fà n a l vemuri
roike càfiot . agonir
caloV \nomorv gradirp^
'arg en t.am iral denù'Sô'
gnui/n df/war àfjfêri
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cicerom fob\ o/rcr
vinae roriip dTYfiroe
L es L ettresp lacées l'u n e so u s / 'autr& so n t/les LeH res changées-
L es au tres s o n t celles substituées- L e m e t en tète J e Lu Colonne est
cêUri g u i Souffre. buts cet c/umaemens,
on fera fecrètement chauffer un de ces papiers,
& on le donnera à v oir , en obfervant que le mot
amour s’y trouve écrit j on fera également von
l’autre papier en faifant remarquer que le mot roi
y eft défigné, & on propofera de faire récipr®'
quement paffer ces mots d’un papier fur l’autre >
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te afin qu’on n’imagine pas qu’on fubftitue T un à
l 'autre, on y fera faire telle remarque qu’on voudra
* alors apportant les deux vafes fur la table,
on prendra le papier où eft écrit le mot r o i , (,on
le fera voir) & après l’avoir un peu rou lé , on
Je mettra dans le vafe dont, le cylindre aura été
chauffé, afin de faire paroître en fa place le mot
amour\ on pofera de même l’autre papier dans le
vafe dont le cylindre aura été réfroidi (i ) afin
qu’il n’y par oifïe plus que le mot roi. Quelques inf-
tans après on retirera ces deux papiers, & on fera
voir que les mots qui y étoient tranferits, ont
bafle d’un papier fur l’autre, puifque les papiers
qu’on a présentés confervent la marque qui y a
été appolée.
Nota. Cet amufement ne laiffe pas que de caufer
beaucoup de furprife, particulièrement quand le
rapport des Jettres a été fait avec foin, 2e dans un
caractère un peu gros.
On peut faire retrouver les mots tels qu’on les
a piéfentés j il ne s’agit que de les changer de
vafes pourvu néanmoins qu’ ils confèrvent encore
allez de chaleur Sc de fraîcheur.
. Rofe changeante.
Prenez une rofe rouge ordinaire, & qui foit
entièrement épanouie j allumez de la brade dans
uu réchaud , & jettez-y un peu de fouffre commun
réduit en poudre ; faites-.en recevoir la fumée
& la vapeur à cette r o f e & elle deviendra blanche
fil on la met enfuite dansi’eau, peu d’heures
après, elle reprendra fa couleur naturelle.
Portrait magique.
Ayez une glace, telle qu’on eft d’ufage de fe
fervir pour couvrir le portrait d’ un bracelet,
c’eft-à-dire, qui foit un peu concave, 8c une fécondé
glace ordinaire de même grandeur , qui
foit fort mince : rempliffez le côté concave delà
première, avec une compofition faite avec du
fain-doux, & une très-petite partie de cire fondue
& mêlée ënfemblej appliquez enfuite bien exactement
ces d’eux glaces l’ùne fur l’autre, afin de
renfermer entre elles la compofition ci-deflus j &
après en avoir bien effuyé les bords, joignëz-les
avec une petite bande de veflie de porc que vous
collerez avec la colle de poiffon j laiffez-la bien
fecher, & après avoir nettoyé ces verres, appliquez
furie côté plat un portrait, ou tel autre
fujet que vous jugerez A propos 5 renfermez en-
iuite le tout dans un cadre qui cache la partie
qui a été bordée.
1, 0 ° doit efïiiyer le cylindre en le tirant de
fuffir’ a”n 9e mouille pas le papier, la fraichcur
um ant pour faire difparoître l’encre fympathique.
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Lorfque vous chaufferez un peu ce petit tableau
, la compofition que vous avez introduit
entre les deux verres, ( q u i , mafqtiant le portrait
, produifoit le même effet que s’il y avoir
au lieu d ’elle un papier blanc)', venant a fe liquéfier,
deviendra entièrement tranfparente ôç on
appercevra affez diftinêlement ce portrait j il dif-
par.oîtra auifitô.t qu’elle -fera refroidie , & on
pourra le faire reparoître autant de fois qu’on
youdra.
Nota. Si le verre eft fort p e tit, «omrne feroit
celui qu’on voudroit mettre fur une tabatière o-u
dans une bague 5 i l fuffira, pour rendre liquide
cette compofition , de le frotter avec la main.
Tableau changeant..
Il faut peindre fur un papier un peu fin, &r avec
des traies & des couleurs fort légères, un fu je t
difpofé de manière qu’ en le peignant plus fortement
de l ’autre côté" de ce papier, on le puifie
déguifer entièrement ; on couvrira enfuite ce
dernier côté d’un papier blanc, pour mafquer cm
fécond fujet, h on ajuftera le tout dans ùne bor7
dure en le renfermant, fi l’on v e u t, entre deux
verres. '
Lorfqu’on regardera ce tableau au travers le
jo u r , 09; apperc.evra un fujet tout différent de
edui qui paroît lorfqu’o n l e regarde naturelle'
ment. La fig. 5 , pl. I , ( Traits occultes ou trompeurs
), peut donner unç idée de cè tableau.
Cadran myjlçrieux , ou le Secrétain diferet.
Tracez fur un carton quatre AB CD {fig. 6 3pl,
1. Traits occultes ou trompeurs.') -le cadran EEGH ,
qu’il faut exa&ement divifer en fix parties égales,
dans chacune defquelles vous tranferirez les vingt-
quatre lettres de l’ alphabet, & les deux confon-
nes J & V ; ayez un autre cercle de carton ILMN,
mobile au centre commun O , c’eft-rà-dire , qui
puiffe tourner librement fur ce cen'fe; divifèz-
le en un même nombre de parties égales que le
premier, & tranferivez-.y pareillement les lettres
de l’aîphabet, en obfervant feulement, qu’à ce
dernier cadran , il n’eft pas néceflaire qu’elles
foient rangées par ordre alphabétique , comme au
premier de ç e ï cadrans.
Lorfqu’on aura fixé le cadran mobile ILM N ,
de manière qu’une des divifions ou lettres qui
font tranferites fur le premier de ces cadrans ,
réponde à une' de celles de ce fécond cadran,
chacune des vingt-fix divifions d’un des cadrans
répondra exa&ement aux divifions de l'autre*
( ?a fi&' 6 >^1' 1 • )
Récréation,
Lorfque vous voudrez vous fervir de ce