
le grand, l'invincible Louis , à qui t j §M § g g
eâtVnné mille coeurs, Ce trouve maintenait Jans
coeur. ' ' . ' 1 B
Je rappellerais ce que dit le P:. Cauffin dans
U a m r f a i n t e , lavoir, que les hommes H
; la tour de B a b e l , & les femmes la tour de b a b u .
Je citerois enfin, ce prédicateur qui prouva
dans fon premier point, que S. Bonaventure e
le d o&eur d e s S é r a p h in s , & , dans fon fecon
point, qu'il eft le S é r a p h in d e s d o c teu r s .
Mais toutes ces citations, ne prouveraient peut-
être autre chofe, finon que le mauvais goût a
régné dans tous les fiècles, & que les plus granas
hommes lui ont payé de tems en tems un tribut
momentané : ««pendant 1 faut convenu que,
ordinairement fervir à farte un pitoyable calent
bourg de cette manière. La mitraille, M M R
.laMtchaudière, Camidonmer, M {lami Jrattttoe
lame Lice, l'ami Chaudière, ftoM Dvnmer) U *
certain monfieut de 1 Miane dinqit un jour -vec
plufisurs de fes amis, qui lui * foient de ' f * 1*®1?
tems : A ta faute Vami-âne. Un allemand, qui
etoit de la compagnie, e ro pnt quon lui difoit
A ta famé l’ami âne, & n'ofant
ami, fe contenta de lui dite refpeiftueuf-ment.
a votre fanùé M*, Ane.
fur les mille & un e pointes que chaque jour voit
éclore, il s'en trouve fouvent jufqna deux ou j
trois de palïables ; par exemple, qui eft-ce qui
fer oit fâché d'avoir fait les vers fuivans de V oi-
taire à Deftouches?
Auteur folide , ingénieur ,
Qui du théâtre êtes le maître ,
Vous, qui fîtes le Glorieux
Il ne tiendrait qu’à vous de 1 etre. .
Les fatyriques-emploient fouvent le jeux de
! mots pour diftiller leur fie l, & pour mettre a la
raifon des gens qui n'entendent pas le langage
j du bonfens,; l'homme d’efprit s en fert finement
pour changer de propos, & pour mettre fin a
F une converfation ennuyeufé. L homme de lettres
les étudie quelquefois, comme un marin qui cher-
! che fur la carte les écueils qurl veut éviter.
L'homme du monde les recueille fans diftinc-
tion, pour briller dans I des focictes ou. le bon fens; ferait tourné ën ridicule, 8e le lavant cher-
I che à les connoïtre, pour avoir le droit de les
| mép’rifêr.
Eien des gens fe croient riches en fait de bel
-efprit parce qu'ils ont pris la peine de faire une
I grande colleâion de jeux de mots^Pour leur
[ prouver queleur tréfor n'eft compofe que de la
II monnoie la plus commune, nous allons indiquer quelques-unes des fources abondantes & mul-
* tipliees, où chacun peut 3 en un inftant 3 taire
une ample prôvifion.
Nous donnerons d'abord quelques règles particulières
pour la facture des calembourgs 5 en-
fuite , pour foulager la mémoire, nous réduirons
toutes ces règles à un feul principe gene- ,
rai, à l'aide dftquel les amateurs des jeux de mots
pourront en faire plufîeurs centaines par heure.
Première règle particulière,
T es nmns rnmmencant par mi OU nttll peuvent
Deuxième règle.
Réciproquement, tout nom propre qui , lorf-
I qu'il eft précédé de mi, forme un mot françois-ou
j un mot .quelconque qui fe prononce comme
en françoit peut fervirà faire un calembourg, on
peut dire à M. Liffei bon jour l ami L ife , la
“ L ï ir e ) .U n g f f î » de calembourgs avoir un ami
qui s’appelloit M. Graine ; il difoit qu il n etoit
jamais fi «ornent que lorfqu'il avoirlame Graine,
j'Ja migraine').
Trai fiente règle.
Tous les noms mafeulins commençant par per,
& les noms féminins commençant par E g j g g y
tante, bé, contés, & c . peuvent fervir a faite un
calembourg de la manière, fuivante :
Le perroquet, aime h merluche
Le père O quel aune la-mire Lucke.
Le perturbateur aime 1 amertume.
Le pire Tùrbatekr aîme la mire Tume.
La contejiation eft pour la béquille.
U.camtefe Tatianx&fom l'abbé Quille.
La tentation pour la bécaffe. ■
La tante Ation pour l’abbé Café.
Dans- une foeiété, on-parloir un jour, du mariage
du doge de Venife avec la mer Adriati-
ouei ( la mer Adriatique-) Un mauvais p aifant dit
alors qu’ il avoir affilié à un mariage bien pins
fingulier, favoir , celui du Pérou & de lAm e -
rique , ( du père Ou- 6' de la mere Ique}
Quatrième règle.
-Les noms françois commençant par c , p , v ,
I t 8 tc ., & dont on peut retrancher cette pre-
| mière le t t r e , de manière que ce qui refte fe
I prononcé comme un autre nom trançois, lont
l une friurce abondante de calembourgs. Exem-
pies-pour la lettre a cinq anans G* vingt-cinq
1 armes (cina canons & vihg-ànq carmes).