
ces coupss, dont chacun eft marqué par un tro u ,
leur nombre, dis-je, fur une longueur déterminée
de ce papier mobile , fert à déligner la force du
v en t , ou plutôt la vîteffe de la circulation du moulin
, qui lui eft à-peu-près proportionnelle. Mais
on doit voir dans les mémoires de l'académie cités,
le développement de tout ce mécanifme , dont
le peu de place que nous avons ne nous permet de
donner qu'une légère idée. -
Confiruftion d'un pefort, au moyen duquel on puijfe
fans poids mefurer la pefanteur des corps.
* . Nous allons donner ici les deferiptions de deux
inftrumens de ce genre, l’un portatif, 8c deftiné
à mefurer des poids médiocres, comme de i à 25
ou 30 livres s le fécond fixë> pour des poids beàu-
coup plus confidérables, 8c même de plufietirs
milliers. On en voyoit un de ce dernier genre à
la Douane de Paris,où l'on s’en fervoit avec beaucoup
de commodité pour les poids qui .font entre
-1000 8c 3 ©00,livres.
Le premier de ces pefons eft repréfenté par la
fig. .xo,/»/. 7. Il eft compofé d'un tuyau ou canon de
( métal A B , auquel ori peut donner environ 6 pouc
e s de longueur & 8 lignes de diamètre. Ce tuyau
.eft repréfenté ouvert dans la plus grande partie de j
fa longueur, pour laiffer voir au-dedans un reffort
.d’acier en fpirale. Il y a au bout d’en haut A , un
trou quarré qui laifle paffer une verge de cuivre
aufli quarrée, dont le reffort eft traverfé , eifforte
qu’on ne peut la retirer fans comprimer le,reffort
Contre le fpnd fupérieur du canon. Le bas de ce
canon porte enfin un crochet, pour .y fuCpendre
iles corps que l’on veut pefer.
Il eft maintenant fenfible que fi l ’on applique à
.ce crochet, pendant que lé pefôn eft retenu par
fon anneau , des corps de differente .pefanteiir,
51s entraîneront plus .ou moins du canon , en
forçant le reflott contre fon fond fupérieur. Ain.fi
l ’on divifera la verge , en fufpendant fucceffive-
ment ail crochet des poids de différente pefanteur,
comme une liv re , deux livres, & c . jufqu’au.plus
grand qu’ on puiffe pefer : l’on examinera & marquera
d’un trait,, accompagné du numéro du poids,
la partie de la verge qui fprtira du canon j & l’-inf-
trument fera préparé. Lorfqu’enfin on vpudras’en
fe r v ir , on n’aura qu’à paffer le doigt dans l'anneau
de la verge, foulever fe poids attaché au crochet,
& regarder fur la face divifée de la verge la division
qui eft iufte contre le trou; elle indiquera le
nombre de livres que pèfe je corps propose.
Le fécond pefpn annoncé plus haut, eft formé
de deux barres adoffées l'une à l'autre, ou d'une
feule , ABCDE , courbée comme l'on voit dans
Ja ( fig. 9 , pi.-y ). La partie AB eft fixement attachée
à une poutre, & la partie. DE eft terminée
en E par tin crochet propre à fufpendre les poids
qu'on veut pefer. Cette partie ED porte dans fon
îrolongement une verge ae fer dentelée en crérmif
ere , qui engrène dans un pignon, lequel porte
une roue dentée, 5c cette roue dentée s'engrène
dans un autre pignon dont l’axe porte une aiguille,
qui fait une révolution jufte , quand au crochet E
eft fufpendu un poids de trois iniliers. Car il eft
aifé de voir que l’on ne peut fufpendre en E un
poids , fans que le reffort D C B foit ouvert plus
ou moins ; ce qui donne à la crémaillère DF un
mouvement qui fait tourner le pignon auquel elle
s'engrène, & , par fon moyen, la route dentée &
le fécond pignon auquel l'aiguille eft attachée. Il
n'eft pas moins facile de fentir qu’on p eut, ea
conftmifant la machine, donner a fon reffort une
telle force , ou combiner fes roues -de manière
qu'un poids déterminé , comme de 3000 livres,
raffe faire à l'aiguille une. révolution complette.
Le centre du mouvement de cette aiguille eft enfin
celui d'un cadran circulaire , qui fert à porter les
divifions & indiquer les poids. Ces divifions doivent
être faites en fufpendant fucceffivement des
poids moindres que le plus grand, en progreffion
arithmétique, comme 29 quintaux, 2 8 ,2 7 , &c.
cela donnera les divifions principales, qu'on pourra
du refte, fans erreur confidérable , fubdivifer en
parties égales.
Ce tte conftru&ion faite, pour pefer un poids
au-deffous de trois milliers , il n’y a qu'à le fufpendre
au crochet E , l'aiguille marquera fur le
„ cadran fa pefanteur en quintaux .& en livres.
Il eft bon d'obferver qu'une pareille manière
de pefer ne fauroit être entièrement exaéle, qu’en
fuppofant la température de l’ air la même; car
dans le froid les refforts font plus roides, 8c dans
la chaleur ils le font moins. Je ne doute point,
par cette xaifon, que le même poids pefé én hiver
& en été au pefon de la douane de Paris, ne pré-
fentât des différences. Il doit paroître pefer moins
en hiver qu’en été.
fabriquer une voiture dont un goutteux puijfe fe fervir
pour fe promener, fans feeours d'hommes ou dt
. çheyaux.
La ( jHg. i ct ,p l. 7 , Arriufemens de Mécanique)y
repréfente le deffm d’une femblable voiture. On y
; reconnôîtra facilement,
i ° . Deux grandes roues, qui doivent avoir environ
44 pouces de diamètre, avec une jante d’une
feule pièce , recouverte auffi d’une bande de fer
d’une feule pièce. Cette jante doit êtreuh peii
la r g e p o u r moins enfoncer;
29. Vers les deux tiers de chaque râlé, eft appliqué
un rouleau d’un pouce d’épaiffeur , 8c de}
pouces 4lignes.de diamètre,, tournant fur fon axe,
qui eft implanté par un bout dans le rais , 8c de
Vautre dans un cercle de fer p la t, qui fert à les
retenir tous au moyen de vis & écroux.
30. Sur chaque brancard., au-deffusde l'endroit
où il eft traverfé par l’effieu des deux roues , eft
implanté un fupport en forme de fourchette,
fervant à foutenir-l’axe d’une manivelle , lequel-
porte à Ion extrémité une roue à quatre dents taillées
en épicyclo.ïde, lèfquelles s’engrènent avec
les rouleaux çi-deffus , 8c fervent à fairetourner la.
roue. Le bras de la manivelle doit avoir feulement
8 pouces de longueur..
4°. On voit dans la ( fig. 2«-) , qui repréfente
lés mêmes chofes en plan , la-forme du brancard
qui eft compofé de deux pièces de bois parallèles,
un peu concaves en enhaut, que tient parderrière
une barre de bois tournée, 8c pardevant une piece
de fer. Ces deux traverfes ferrent à foutenir les
deux foupentes deftinées à porter uupetit fauteuil
garni de fon doffier & de fon marche-pied. On
pourra, .fi l’on v e u t, le furmonter d’un parafai en
impériale. Il doit ê tre, • comme on v o it , un peu
en arrière , pour que le poids de la perfanne ne
faffe.pas tomber la voiture en-devant. Le deffous
du marche-pied,., qui eft fermement attaché à l’ef-
fieu des roues , eft au furplus garni d’une pièce de
fer recourbée, qui,.dans le cas,où la machine pencherait
en-devant,. fert à la retenir en s'appuyant
fur le pavé. Pour retenir la machine par-derriere,
il yinfie roue plus petite, attachée au milieu , de
là traverfe de derrière,, par un mécanifme femblable
à celui des roulettes qu'on met fous les pieds
des lits , & dont l'axe vertical eft.embraffé , pour
plus de folidite. , par une barre'-de fer attachée à
l’eflieu des grandes roues.( Enfin, les extrémités dès
brancards font garnies par-derrière de deux mains,
pour faciliter à un domeftique le moyen depouffer
dans lès,-endroits plus difficiles ; 8c au-devant il y
a deux étriers, fervant à y paffer affujettir les :
deux bras d ’un brancard ordinaire, .pour atteler un
cheval à la voiture, fi on le juge à propos.
Conftruttiôndlnine petite figure qui, livrée a elle-même,
defcend fu r fes pieds & fe s mains le long d un petit •
efcalier.. . j
On a.apporté des Indes, il ÿ a quelquesannées-, ,
cette petite machine qui . eft fort ingénieufement
waagmée à laquelle on donne le nom de f iu *
triant, parce que fon mouvement eft alféz rëffem-
blant à celui de ces fauteurs qui fe renverfent en
arrière fur leurs mains , .relèvent leursq>ieds , &
achèvent le tour-en fe.remettant debout. Mais-le
fautriaut ne peut exécuter- ce mouvement qu’en
jjêfcendant, & lé long d’une forte d’efcalier.'Voici
1 artifice de . cette petite, machine..
AB eft une planchette de bois léger ( fig. 1 -, pi.
Amufemens.de Mécanique , d’environ 20 lignes
de longueur, 2 d’ épaiffeur, & 6 de hauteur. Vefs
fes deux extrémités font percés les deux trous C
& D , qui fervent à y placer deux petits axes , autour
defquels doivent tourner les bras & les jambes
du l'autriaut. Aux deux extrémités de cette
planchette 3 font deux petits réceptacles , de la
Forme que l’ on voit dans la figure, c ’eft-à-dire à-
peu-près concentriques aux trous C & D> avec
un prolongement oblique vers le milieu de la planchette.
Des extrémités de ces deux prolongemens
F & G,.partent deux canaux G g , F ƒ , percés dans
l’ epaiffeur de la planchëtte, .& d’ une ligne à-peu-
près de diamètre.
: On bouche enfuite les deux réceptacles par
i deux feuilles de carton très-léger, appliquées fur
■ les rcoiés 5 & l’on met dans l’un d’eux du mercure,.
enforte qu’ il fo it , à peu de chofe près, rempli..
-On place fur l’axe quipaffe par un des'trous, Ç , .
deux fupports recoupés en forme de jambe , avec
des pieds-un.peuallongés, pour leur donner plus
.d’amète fur l ’axe paffant par l’autre trou D ,,
on place deux fupports figurés en bras , avec leurs
■ mains dans-la. fituation propre à fervir de baie
lorfque là machine, eft retournée, en arriére. On:
■ applique enfin à la partie G H , une efpèce de maf-
jque de moelle de fureau, que l ’on coiffe à la manière
des fa.uteurs1: on figure au-deffous un ventre
;avec de la même matière ; & l’on revêt cette £4
• gure d’une efpèce de jaquette.de taffetas , defcen-
]dant, iulqu’au milieu,des - ciriffés. Voilà là petite
machine, à peu..de chofe près conftruite. En voici :
le,jeu..
Concevons- d’abord la figure poféé debout fùr *
: fes jambes, comme on voit ( fig. 2 , pl. 8 , ou dans;
lafig. .3, n° 1 ). Tout le poids étant d’un même côté
: de l’axe de rotation C , à caufe du mercure dont
le réceptacle de ce côté eft' rempli, la .machine
doit trébucher de ce. c ô té , & fe renverferoit totalement
en arrière, fi lés bras ou les fupports tour^
nans autour dé Taxe D , ne fe préfentoient verti-
calemènt ; mais , comme' ils font plus courts que
les jambes, là machine prend la pofition de la
(fig. 3 , nQ 2)3 & alors le mercure trouvant le
petit carrai G g incliné à l’horizon , . coule aveec
impétuofité dans le réceptacle placéldu cô«té D.
Suppofôns . donc -qu à cet unftânt. là" machine •
'xepqfe fur-les appuis ou bras(DL,*tqurnansautour-*
de raxe D ; i l eft; évident que fi la machine vuide •
'eft fort'légère*, lé mercure , qui fe trouvera tout
au-delà du point dé rotation D , ! l'emportera ' par -
;fa prépondérance confidérable, 8 c fera.tourner Ja 1
machine autour..-de l’axe D ??ce qui la releyera , &
là. fera-retournerjje l ’ajitr.e côté. Mais comme lest
appuis CK doivent néceffairement être plus longs
.que les autres D L , afin que là ligne CD ait i’i! - -
clinaifon convenâble pour que le mercure puifie
couler par le petit canal F / d ’un réceptacle à l’au--
tr e , i i faut que-la bafe faffe-un refiàut double-eu.*