
A S T )
1791.
' 16 feptetnbrê , ÿh | du matin , éclipfe de fo-
l e i l , partiale.
l 7 9 1 -
i f février, 1 ih du. fo ir , éclipfe de lune , partiale
, y doigts & î .
y feptembré m id i, éclipfe de foléil, partiale
6c confidérable.
1794.
; 1 janvier , midi, éclipfe de foleil, partiale
très-grande.
14' février, ioh v du fo ir , éclipfe de luae ,
totale & centrale.
179 S-
. 4 février , o11 7 , du matin , éclipfe de lune ,
partiale, 7 doigts.
j i juillet j 8h du foir, éclipfe de lune, partiale,
| doigts.
1796,
Nulle éclipfe vifible à Paris,
»797- :
24 juin, 4h \ du foir , éclipfe de fo le il, partiale
& petite.
4 décembre , 4h 5 du matin; éclipfe de lu n e ,
totale,
1798.
' 29 M a i, é h j du fo ir , éclipfe de lune, tptale
& vifible fur la fin.
*75>9 -
Nulle éclipfe.
1800.
. 2 pdobre , ioh du foir s éclipfe de lune > palS
'tiidë'j $ doigts.
P R O B L E M E X V I | I*
Obferver une éclipfe de lune.
Pour faire une obfervation d’ éçlipfe de lune ,
3ui l'oit utile à la géographie ou à l’aftronomie ,
fjiut premièrement avoir une horloge ou pendule
, ou une montre qui marque les fécondés ,
Ar.quifoit affez bonne .pour être alluré que ion
mouvement eft uniforme : on la réglera quelques
jours d'avance,au moyen d’un méridien , fi,l’on
en a un tracé $ ou par quelques-unes des méthodes
tâté es par lés agronomes j & l’on reeonpoïtra
de èombien elle avance ou retarde dans les 24
heures, pour en tenir compte lors de l’obfer.
ration.
On doit aulfrêtre pourvu d’une lunette de quelques
pieds , foit à réfra&ion , foit à réflexion :
plus elle fera longue, plus on fera alluré de <fif-
cerner exa&eraent le moment des phafes de l‘é-
clipfe. Il eft aulfi à propos qu'elle foit garnie d'un
micromètre , du moins ii l'on veut ôbferver h
quantité de l'éclipfe.
Lorfqu’on vèrra lè moment de réclipfe approch
e r , ce qu'on connoîtra toujours i foit par les
almanachs ordinaires 3 foit par les éphémérides
que les aftronomes publient en divers endroits de
l'Europe , on examinera avec attention l'inftant
où l'ombre de la terre entamera le difqùe de la
lune. On doit être-prévenu qu'il y aura toujours
à cet égard quelque incertitude , à caufe de la pénombre
> car ce n'eft pas une ombre épailfe &
noire qui commence a couvrir le difque de la
lune,elle eft précédée pat uneombre imparfaite,
& qui s'épaiflit par degrés} ce qui vient de ce que
le difque au foleil eft occulté par degrés à la lune ;
& cela fait que l'on ne peut fixer exactement la
limite de la vraie ombre & de là pénombre. Ici,
comme par-tout ailleurs , l'habitude fait beaucoup
pour diltinguer cette limite, ou ne commettre
qu'une erreur légère. -
Lorfqu'on fera alluré que le difqüë de la lune
eft entamé par la vraie ombre , on en marquera,
le moment, c'eft-à^-dire l’heure, la minute & la
fécondé à laquelle oela eft arrivé.
On fuivra de cette manière l’ombre furie difqu®
de la lune, &: l'on remarquera à quelle heure,
minute & fécondé, cette ombre a atteint les taches
les plus remarquables du difque lunaire > ce dont
on tiendra note.
Si l’éclipfe n’eft pas totale , l’ombre , après
avoir couvert partie du difque de la lune , diminuera
; & l’on obfervera de même les moment
où l'ombre abandonnera les tâches qu’elle avoic
couvertes, & enfin le moment où le difque de la
lune ceflera d’être touché par l’ombre : ce fera 1»
fin de l’éclipfe.
Si l'écjipfe ; eft to ta le , & avec, féjour dans
l'ombre , on marquera le ipomçnt où elle a été
totalement éclipfee , ainfi que celui où elle commencera
à être éclairée , & enfin ceux où chaque
tache fera abandonnée par l'ombre.
Cela faitj. fi l’ on retranche l'heure du com*
mencement de réclipfe de celle de fa fin, ou
aura fa durée } & fi l'on prend la moitié de cette
durée, & qu'on l’ajoute au moment du commeit»
cernent, on aura le milieu.
Pour faciliter ces opérations, les aftronomes
on; donné des noms à 1* plupart des taches dors
te difque de la tune eft couvert. La dénomination
U plus ufitée eft celle de Langrenus , qui leur a
donné, pour la plupart, les noms des aftronomes
& philofophes fes contemporains, ou qui avoient
: vécu avant lui. On y en a depuis ajoute quelques
autres; mais il n y a pas eu place pour les p us
I célèbres des modernes, comme les Huygens, les
'Dèfcarres les New ton , les Caffini. Heveli us ,
i à mon gré plus judicieux, a donné à ces mêmes
■ taches des noms tirés dés lieux de 1a terre les plus
remarquables: ainfi la plus, haute montagne de la
l il l'appelle le mont Sinai 3 &cc. Cela- eft au
I furplus allez indifférent, & ü fa&t qu'on s'en-
| tende. Nous-joignons ici. une figure de là lune ,
I ( fis I? J7/* 1 3 Amufemens d J Afironothie. ) âu
| moyen de laquelle, & du catalogue qui fuit-.,
on pourra facilement lès rec.onnoitre , en conle-
| rant les numéros de la planche avec ceux du ca-
! talogue.
1— Grimaldi.
2— Galilée.
3— Ariftarque.
4— Kepler.
.5— Gaffendi.
é— Schickard.
y— Harpàlus.
8— Héraclide.
9— -Lamberge.
io— Reinholde.
11 —Copernic.
12— Hélkon.
13— Capuanus.
14— Bôuillaud.
14— Eratoftenes;
16— Timocharis. ,
17— Platon.
18— Archimède.
19— L'isle du finus
moyen.
20— Pitatus.
A — Mer des humeurs.
B;— Mer des nues.
Mer des. pluies.
D— Mer de neêtar.
21— Tycho.
22— Eudoxe.
23— Ariftôte.
.24— Manilius.
2y— Menelaus.
%6—»Hermès.
27— Poflldonius.
28— Dionyfius.
29— Pline.-
30— Catharina, C y r illus,
Theophilus.
veut cônfidérer le foleil immédiatement avec fes
yeu x, on aura foin de fé munir d un morceau de
glace noirci à la fumée d’une chandelle} ou mieux
encore de deux petits morceaux de glacé j dont les
côtés enfumés feront tournés l’un vers I autre, fans.
• fe toucher, au moyen d’un petit diaphragme de
carton mis entre-deux. Ces deux petits morceaux
de glace peuvent en fui te être maftiqués fur leurs '
bords , de manière à ne pouvoir fe féparer} ce qui
eft à-la-fois commode & durable. Au .moyen de
: ces verres, 8c en les interpofant entred oeil & la
lunette, on considérera le foleil fans aucun nique
pour la vue.
On examinera donc avec attention, vers le
temps où réclipfe doit commencer le moment
où le difque du foleil commencera à être écorne
par le difque de la lune} ce fera, le commencement
I de l’éclipfe. S’ il y a fur la fur face du foleil quelque
31— Fracaftor.
3 2— Prom ontoire aigu.
33— Meflala..
34— Promont, des fong.
2c— -Proclus.
36— Cléomede.
37— Snellius 8c Furner.
38— Petau.
, 39— Langrenus.
40 Taruntius.
Er-Mer de tranquillité..
F— Mer de férenité.
G— Mer de 'fécondité.
H— Mer des crifes.
P R O B L E M E X I X .
Obferver une éclipfe de foleil.
i 9 On prendra les mêmes précautions ^relativement
à iamefuredu temps, que pour leséclipfes
de lune , c’eft-à-dire qu’on aura foin de régler au
foleil une bonqe pendule , la veille 8c le jour
même de l’ éclipfe.
tache, on obfervera. aufli le moment ou la
difque de la lune l'atteindra, 8e enfuitta-la biffera,
paroître. Enfin l’on obfervera avec toute 1 attention
poffible , l'inftant où le difque de la lune
ceffera, d'écorner le bord du difque du foleil ; ce
fera la fin de l 'éclipfe.
Mais fi , ,au lied d'ôbferver immédiatement
avec les yeux , on veut, faire une obfervation. fuf-,
ceptible d’être vue par un grand nombre de per-
fonnes à-la-fois, attachez à votre lunette , du
côté, de l'oculaire, un fupport qui porte uneplan-
chette ou un carton bien plan , à la diftançe de
quelques pieds. C e carton doit être perpendiculaire
à l’axe de la lunette-, & s’il n’eft pas fum-
famment blanc, on doit y coller deffus une feuille
de papier blanc. On fait paflhr le bout de la lunette
qui porte l'o b je â if, par l’ouverture, d’une
chambre obfcure, ou confiderablement obfcurcie
alors, fi l’ on dirige l’axe de la- lunette âu fo le il,
l’image de cet aftre.vient fe peindre fur lë carton ,
8c d’autant plus grande , qu il fera plus éloigne.
On aura, aurefte, eu foin de tracer fur ce carton
un cercle de la grandeur à-peu-près convenable ,
enforte qu en avançant ou reculant un peu le carton
, l’image du foleil foit exaélement comprife
dans le cercle. C e cercle doit être divifé par douze
autres cerclés.' concentriques , à égales défiances
entr’eux , enforte que le diamètre du plus grand
. foit divifé eh 24 parties égales, dont chacune re-
préfentera un demi-doigt.
Il eft maintenant aifé de vo ir , que fi , un peu
avant l’éclipfe, on fixe attentivement 1 image du
foleil , on verra le momeat où elle commencera
d’être écornée par l’entree du corps de la lune ,
8c qu’on pourra pareillement en* ôbferver la fin ,
ainfi que la.grandeur.
2° On aura une bonne lunette, c’eft-à-dire au
tnoins de trois ou quatre pieds , qu’on dirigera
au foleil fur un fupport commode. Alors , fi Ton
Amufemens des Sciences.
On ne doit pas, au refte, fe flatter d’atteindre
par ce moyen, à la même exaêlitude qu’en em- J ployant le premier, fur-tout fi , en faifant ufage