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pl. 14 . ) d'environ fep't à huit pouces de longueur' |
fur deux pouces de largeur t coupez un papier de
même grandeur & tranfcrivez-y, en caraétères
i alloues & ma-ulcules , les cinq lettres qui for-
m.nt le mot AM OU R ; donnez-leur un pouce
& demi de hauteur ; pofez enfuite votre bande
de \ erre fur ce papier, & ayant délayé dans de
Peau un peu dé blanc de’ cériife , fervez-vous èn
pour tracer avec un petit pinceau ces mêmes lettres
fur le verre., ' 1 .
Examinez enfuite avec attention 1a figure des
traies que forment ces lettres , 8e de quelle maniéré
vous devez particulièrement difpofer les petits
conduéteurs qui doivent ( en vous facilitant d e-
viter les lignes courbes -rentrantes'), établir ünè
continuité de petits quarrés, depuis le commencement
de la lettre A jufqu’ à la fin de la lettre
R , & vous reconnoîtrez que les petits quarrés
q ii doivent r.epréfenter la lettre A , ne formant
point de continuité , à caufe de la ligne a b qui la
iraverfe , ne peuvent par confisquent etre appliqués
fur la meme face du verre , quainfi il faut
faire communiquer le premier conducteur A a au
point a de cette traverfe a b , Sc pofer des petits
quarrés fur cette meme face fupérieure depuis à
jufqu’en b , d'où on doit enfuite faire partir le
peut conducteur bed, qui, fe reployant fur la face
inférieure du verre, conduira fccrettement 1 etin
celle éleCtrique au point d Sc procurera la facilité
de terminer fur cette même face le refiant de ,1a
lettre A , au moyen dés petits quarrés qu'on'appliquera
depuis -d jufqu en e ; vous verrez que ,1a
liane qui forme la lettre M,offrant une continuité,
peut être défignée en entier fur cette face inférieure
, au moyen du petit conduCteur courbe ef,
qui doit alors être entièrement pofé fur cette
même face : la lettre O ne pouvant être, indiquée
fa r une même face du verre , vous verrez qu'il
faut établir une communication de cette, lettre à
la précédente', au moyen du conduCteur gh, afin
de pofer (fu r cette même face, inférieure ) la
partie h i de cette lettre O , 8c terminer l'autre
partie mn fur la face fupériëurè , au moyen du
cinducteur reployé i lm ; vous placerez eu n un
autre* conducteur qui joindra fur cette même
face fuperieute & au point o la lettre U , que
vous ferez communiquer avec la partie q r de la
1 ;ttre R , au moyen du conduCteur p q 3 & alors
15 conducteur reployé r/r vous conduira au peint
t ‘ Sc terminant cette dernière lettre, vous ajuf-
t /rez à fen extrémité u le conduCteur u B : de
c 7tte manière tous les quarrés qui forment le mot
AMOUR 3 offrant au palfage du fluide éleCtrique
une liene continue j.feront'défignés par l’étincde
électrique qui la traversera entièrement , lorfque
tenant le verre à l'endroit A , vous présenterez
le petit conduCteur B à-celui de-la machine électrique
( i ) .
Ci'i Si l’électricité eft forte, ce tableau étinceieroit
Quoique l’exécution de ces fortes de tableaux?
étincelans demande beaucoup d’attention & de
précifion, particulièrement lorfqu’ ils font chargés,
de lettres ; on peut néanmoins faire paroître plu-
I fleurs mots fur un même verre ; mais comme les
étinceles paroiffent • & difparoiffent prefque au
J même inftant, on n’a pour ainfi dire pas le temps,
| de les li r e , & il arrive même quelquefois que
! : le tableau n’étincele pas en. fort entier , fur-tout
quand l’ ëlèCtricité n’en: pas allez forte.
Si on vouloit les faire paroître & difparoître
à volonté, il faudroit alors ajulter le tableau fur
un pied de bois AB. (fig. f i , pl. 14,) fans que fa
partie A touchât à aucuns des petits conducteurs,
- & le fituer de manière que le petit conduCteur
B;, foit à très-peu de diftance de celui de la machine
éleCtrique 7 alors ern feifant approcher le
doigt d’ une perfonne vers le petit conduCteur A,
le tableau étinceieroit auflî-tot & même pendant
tout lé temps qu’elle y tiendroit le doigt & que
le -conduCteur feroit éleCtrifé.
Si: celui qui fait .cet amufement vouloit faire
ceffer à fa volonté les étinceles, il fuffiroit qu’il
touchât fecrettement, pendant cet intervalle, le
conduCteur ou feulement quelque fil ou partie de
métal ifolé qui y communiquât, ce qui pourroit
produire un amufement affez extraordinaire fl la
machine éleCtrique étant placée dans une chambre
voifine cornmuniqùGit fon éleCtricité à un globe
de fer-blanc fufpendu au-deüfus de la table où
l’on exécuteroit ces fortes, de récréations. Pour
y r é u f î ï r i l eftnéceffairé que ce globe D (fig.
1 , pl. 74. ) foit fufpendu a un fil de laiton FB
AE , coudé aux endroits A 8c B , & qu’ il cbm-
muniquât par fon extrémité E au conduCteur de
la machine éleCtrique : un tube de verre C que ce
fil traverferoit, ferviroit à l’ ifoler à l’endroit où
l’on auroit percé la-cloifon G qui fépareroit les
deux chambres} on ifoleroit eh outre ce même fil
aux endroits A & B , avec dès:cordons de foie
H & I fufpendus àu plancher r on pourroit encore
mafquer la. partie, de ce fil CB , au moyen d’un
'ornement L,, placé - au-deffous de lui : avec pareille
difpofition , le globe D devenant un con-
dücteur y fe chargeront d’éleCtricité , & on pourvoit
s’en fêrvir pour, exécuter fur la table M >
( au-deflus de laquelle il feroit fufpendu ) toutes
.fortes d’amufeméns électriques , fans que les fpec-
tateurs en appei-çoivent la c au fe ,1 ce qui auroit
certainement fon agrément vis à-vis de ceux qui
ne çonnoiifent pas encore les effets de l’ électn-
icité. •
Voyei É c r i t u r e e n c a r a c t è r e s d e feu.
rie même en le présentant Ji quelque partie du corps
! d’une' perfonne qu’on ckCtiifêroic,
E L E
P t u f o u r s queftions ayant ctclibremcnt 6 -fccrettement
' choif.es, on faire paroître les réponfes en. lettres
étincelantes.
T r a n fc r iv e z fu r d ix - h u i t c a r te s b la n c h e s le s
oueftions é n igm a tiq u e s ( t ) . q u i fu iy e n t Sc au x quelles
tro is m o ts d iffé ren s p e u v e n t fe r v i r d e r é -
poiife. , - j >■
Q u elle e ft fo u v e n t la c a u fe d e n o s pla ifirs Sc de
nos peines ! ^ |
Nommez l’écueil où vient quelquefois echouer
la fageffe? ;’ ‘ ,
1 1 1 .
En quoi confifte ordinairement l’amufement le
plus agréable de la jeuneffe ?
I V . ,
Quelle eft la chofe aufli commune aux rois
qu'aux bergers ?
E L E m
, X i .
Qui fait mieux rendre un portrait que le plus
excellent peintre ?
X I I.
Quel eft celui qui peut faire voir à chacun ce
qu’ il n’ a pas lui-même7
. Réporife: Le Miroir.
Troifiemes Queftionsi
, X I I I .
Quelle eft là'chofe qu’on ne vend point,qu’on
donne encore moins, qu’on ne peut faire, & dont
cependant on /ie peut fe paffer ?
X I V .
Quel eft l’ objet qu’ on aime ardemment & qu’on
change néanmoins à chaque inftant ?
XV.
Comment fe nomme celui dont l’ empire eft le
plus étendu ?
V I.
Quel eft celui qui caufa les malheurs des
Troyens ? ' ,
Réporife. L’Amour.
Autres Queftions.
V I I .
. Quel eft celui auquel nos Narciffes modernes
vont fouvent rendre vifite ?
Que méprife le philofophe., Sc dont il a fou-
vent grand befoin ?
X V I I.
Le moyen le plus sûr pour parvenir à fe faire
aimer des belles ? .
X V I I I.
Quelle eft la cle f avec laquelle on ouvre toutes
les ferrures?
V I I I. Réporife. y L’Argent.
Quel eft celui qui ne flatte ni ne ment à la
cour?,'
I X.
• Qui eft affez hardi pour repréfenter aux rois ce
qu oh ii’ofe leur dire ?
•X. .
Q u i p e u t n o us d o n n e r d es 'e on fe ils fans no us
parler ? ' |
(t) Ces queftions r.e font mifes ici que pour exemple,
ciiacun pouvant, en, compefer à fon, gré & auxquelles
«autres motspüiflerit fér'vif de fépoîifc.
Les cartes fur lefquelles ces queftions feront
tranferites, doivent être rangées fuivant l’ordre
des numéros cLdeflus.
Sur trois bandes de v e r re , fftg . è , pl. 14.) de
huit à nèuf pouces .de lo n g , fur. deux pouces de
large, difpofez avec des petits cercles ou mouches
d’étain les trois mots qui fervent de réponfes
aux queftions ci-deffus, & fuivez à cet effet la
méthode qui a été enfeignée dans la précédente
récréation, en évitant que les petits conducteurs,
qu’on eft obligé de réployer, ne fe trouvent pas
vis-à-vis les uns des autres lorfque ces bandes-
feront placées lés unes à côté des autres & à deux
lignés de diftancé entr’ elles : Joignez ces bandes1