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Noir. Le roi à la café de fon cavalier.
Blanc. La dame à la feptième café de fon fou,
donne échec.
Noir. Le roi à la café de fa tour.
Blanc. La dame à la fixième café de fon cavalier.
Noir. Le pion de la tour prend la dame.
Blanc. Le pion de la tour à fa pénultième café.
Noir. Le pion prend la tour.
B l a n c Le roi à la fixième café de fon cavalier.
Noir. Le pion de la tour un pas.
Blanc. Le roi à la fixième café de la tour de fa
dame.
Noir. Le pion de la tour un pas.
Blanc. Le pion du cavalier un pas.
Noir. Le pion de la tour un pas.
Blanc. Le pion du cavalier donne échec 8c mat
à fa feptième café , ayant que le noir puiffe faire
une dame.
5 e. Position de pièces sur l ’ é c h i q u i e r . *
Jeu du blanc.
Le roi à la café du fou du roi contraire.
La tour à la café du fou de fon roi.
L ’autre tour à la café de fa dame.
Le cavalier i la troifième çafe 'du fou de fon
toi.
Un pion à la quatrième café de fon roi*.
Jeu du Noir.
Le roi à fa troifième café.
La dame à la quatrième café de fa tour.
La tour du roi à fa fécondé café.
L ’autre tqur i la troifième café du cavalier dç
ùl dame.
Le cavalier a la troifième café du cavalier de fa
dame.
Un pion à la quatrième café de fon roi.
Le jeu étant dans cet é ta t , le blanc dit au
®oir y que ma’gré qu’ il foit lui-même au moment
d’être mat , & qu’il foit de beaucoup inférieur
en pièces , il le fera mat ,* ce qu’ il exécutera de
cette forte :
(y) Voyez figure cinquième (planche I , combinaisons
magiques
Blanc. Le cavalier à la quatrième café du cava*
lier de la dame contraire, donne échec.
Noir. La tour eft obligée de prendre ce ca-
valier-
Blanc. La tour donne échec a la troifième café
du fou du ro i, contraire.
Noir. Le roi eft force de prendre la tour.
Blanc. L’autre tour à la troifième café du roi
contraire, donne échec 8c mat.
6e. Position des pièces sur l’échiquier.*
Jeu du Blanc.
Le roi à la café du cavalier de fon roi.
La tour à la feptième café du cavalier de fon
roi.
Jeu du N o in
Le roi à la fixième café de fa tour.
Un pion à la cinquième cale du cavalier de fpn
roi.
Un autre pion à la feptieme café de ce même
cavalier.
La tour k la café de fon ro i, ou en toute autre
place également convenable.
Le jeu étant dans cet é ta t , le blanc dit au
noir qu’ il f e r a ' c e qu’il exécutera comm^îl
fuit.
Blanc. La tour donne échec à la deuxième cafo
de la tour de fon roi.
Noir. Le roi à la fixième café du cavalier de
fon ro i, ne pouvant jouer autrement.
Blanc. La tour à la feptième café de fon roi.
Noir. Retire fa tour pour que le blanc ne foit
pas pat.
Blanc. La tour continuellement vis-à-vis la toifr
du noir pour forcer le pat.
Observation.
Si l’on veut fe récréer avec ces fins de parties
dont le jeu ne laide pas que d’être caché, il faut
difpofer les pièces fur l’échiquier comme le dé-
lignent les figures, & chercher à découvrir h
combinai fon des coups avec lefquels on peut parvenir
à faire le mat comme il eft propofé > h
marche étant connue, on propofera ces fins de
parties par forme d’amufement à ceux qui font
QO Voyez figure fixieme ( planche I i combinaifons
magiques)
au fait de ce jeu } ces combinai fous fervent à
faire voir combien font étendues les reifources
qu’il offre entre les mains de ceux qui le connoif-
fent à fond, & qu’il eft quelquefois des moyens
de fe tirer d’un mat qui paroit inévitable j elles
font tirées d’ un excellent traité italien fur les
échecs 11) qui eft fort rare. On en trouve de ce
genre dans un livre intitulé : E jfa ifu r les échecs ,
par Philippe Stamma qu’on nomme affez communément
les cent parties défefpérées.
Sur un vers la tin , qu on peut retourner de plus de
trois millions de maniérés , on fa i t une opération
par laquelle i l femble q u i l eft pojjible de prévoir ou
de 'contraindre la penfée d'autrui. Autre opération
myftérieufe fu r deux cents mots , dont les définitions
réunies forment un logogryphe très - feienti-
fipe.
M. Decremps rapporte ainfi (dans fa magie
blanche dévoilée') l’explication de cette combi-
naifon magique.
M. Van Eftin préfenta à M. Hill une boîte
oblongae où fe trou voient onze, tablettes portant
chacune un des mots fui vans :
Rex, lux-y dux , f a x , fo l» fpes , fons » vas 3fios ,
via 3 Jefus.
On voit que ces mots forment enfemble un
vers hexamètre , q u i, à la vérité , n’eft pas bien
élégant j mais il a la propriété fingulière d’exprimer
lës principales épithètes données au meme ,
tant dans l’ancien que dans le nouveau teftament,
& de pouvoir fe combiner de„3 millions i 6$3y io
manières, fans qu’ il foit poffible d’en altérer le
fens ou la mefure. On fent que toutes les tablettes
font mobiles , à l’exception de celle qui porte le
mot via 3 qui refte toujours clouée a fa même
P™ * pour former dans toutes les combinaifons
P ombles le daétyle du cinquième pied.
( Ceux qui voudront vérifier par le calcul, le
nombre des combinaifons que nous venons d’annoncer
, font priés de faire attention , i®. que le
mot Jefus y étant de deux fellables, tient la place
e deux autres, 8c qu’il faut le mettre fur une
tablette deux fois plus large, pour qu’on puiffe ,
? e tranfpofant , mettre deux autres mots à la
P aeequ il occupe j 2°. que par cette même raifon,
ne peut jamais être place le neuvième dans la
/ îîcf 3 Parce qu’alors il ne refteroit qu’une feule
Ihc 6 P.0l*T k fpondée du fixième pied : fans ces
in&HwmEs ^ quelques autres, ori trouveroit
»air™ ement un plus grand, nombre de combi-.
liions que nous n’ avons dit. )
ïiocoÎ1? î? t u- jeI, •jinventione , c arte liberale del
Uno. NiipoS d° tt0r Alclïan<lr0 SaIvio Napoli-
M. Van-Eftin s’étant approché de M. H i l l ,
pour lui dire un mot à l’ oreille , lui remit entre
les mains un papier cacheté ; enfui te il me pria
de prendre la boite , pour arrangera ma fantaiiîe ,
les dix tablettes mobiles, me promettant en même
temps de dire après , fans ouvrir cette boîte ,
quel feroit l’arrangement que j’aurois formé. Je
combinai les mots au hafard , & je lui remis la
b o îte , fans faire attention à l'ordre que je venois
de leur donner. Je lui dis dans ce moment, que
la différente épaiffeur, ou le. différent poids des
tablettes, pouvoit faire fortir plus ou moins ,
hors là boîte , divers petits clous , & qu’il con-
- noiffoit peut-être par cé moyen l'arrangement des
tablettes : (nous avons parlé de ce moyen à l’article
de la baguette divinatoire ; ) mais il nous
prouva bientôt le contraire ÿ car il nous fit couvrir
la boîte d’une ferviette avant de s’en approcher.
Enfüite , il la lorgna avec une lunette
d’yvoire , & nous dit que les quatre premiers,
mots étoient fons , vas , flos , Jefus. Je penfai
alors que cette expérience étoit la même que
celle de la boîte aux chiffres j je crus qu’il y avoir
dans chaque tablette un barreau d’acier aimanté ,
8c dans la lunette une aiguille de bouffole , qui ,
fé tournant vers différens points de l ’horifon ,
félon la direction des barreaux , faifoit connoître
par-là quel étoit l’arrangement des tablettes. Je
ns part de cette idée à M. Van-Eftin , qui me dit
que ce n’étoit pas là fon moyen. Cependant ,
comme il paroiffoit embarraffé , je crus que
j’avois bien rencontré, & je perfiftai dans mon
opinion. Je m’emparai de fa lunette , qu’il avoit
laiffée négligemment fur la table, & je la démontai
, dans l’efpérance d’ y voir une bouffole j mais
jg fus bien furpris de n’y rien trouver.
Vous avez voulu m’attraper , me dit M. Van-
Eftin , 8c c’eft moi qui vous attrape : yous me rappeliez
le proverbe anglois : •
An old fox underftand trap ,
Un vieux renard connoît les piégés.
Pour vous prouver , ajouta M. Van-Eftin ,
que je peux connoître , fans luriette, l’ arrangement
des mots ; je vous annonce que j ’ai dit
d’avance à M. Hill , quel feroit le fixième m o t,
& que le papier que je lui ai donné , pareillement
d’avance, contient aufli par écrit le mot que
vous avez dû mettre à la fin du. vers ; alors M.
H ill, prié de dire quel étoit le fixième mot ,
répondit que c’étoit Rex , 8c M. V a n -E ftin ,
décachetant le papier qu’ il avoit donné à garder à
M. Hill, nous ht voir qu’ il contenoit la prédi&ion
Suivante :
« Le vers formé dans la boîte , finira par le mot
sa dux ». Enfin, il leva le couvercle pour nous