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placerez à demeuré fur une confole L , appliquée
a la cloifon M 3 que ce vafe foit creux dans fpn
intérieur, & que cette ouverture foit divifée en
cinq parties CDEF & G , en forte que dans chacune
de celles C 6c D , vous puifhez y inférer
un jeu de cartes, 18c dans celles- EF & G une
feule carte, qui néanmoins puiffe y entrer fort
aifément.
Attachez un gros fil ou cordon dé foie à l ’endroit
FI j lequel caftant- de l’autre bout par l’ouverture
D j & de-là fur la poulie I , traverfe
l’ intérieur de la confole L , 8c forte par derrière
la cloifon M.
Prenez enfuite trois cartes dans un jeu de
piquet, & placez-le dans chacune des ouvertures
EF & G ( i ) , ayant foin de faire palier
par delfous chacune d’elles le cordon de foie ci-
delîus, de manière qu’ en le tirant par derrière
la cloifon, ces cartes puilfent fortir- l’une après
l ’autre de ce vafe ; mettez dans l’ouverture C ,
le jeu dans lequel vous avez Ôté ces trois cartes.
Ayez auffi un autre jeu de piquet où les trois
cartes femblables à celles inférées dans le vafe
fe trouvent placées les premières , & que la dernière
carte de ce jeu ( c ’efl-à-dire celle qui eft\
delfous ) foit plus large que toutes les autres.
Récréation.
Vous mêlerez ce jeu de cartes de manière que
les trois cartes de deffus, 8c celles de delfous
ne foient pas dérangées de leur pofition, & après
avoir donné le jeu à couper à une perfonne, vous
étalerez les cartes , & lui donnerez à tirer celle
qui fe trouve alors au delfous de la carte large (2) > ■
vous ferez .tirer à une autre la deuxième carte,
Çc à une troifième perfonne l’autre carte.
Ces cartes, qui font femblables à celles placées
fous le cordon du v afe , ayant été ainli tirees par
ces trois différences perfonnes, vous leur donnerez
le reliant du je u , afin quelles puilfent,
en les y remettant elles-mêmes, les mêler à leur
fantaifie ; vous placerez enfuite le jeu dans l’ouverture
D du vafe, & vous préviendrez que ces
trois cartes vont fortir d’ellés-mêmes du jeu les
unes après les autres, ce qu’exéastera la personne
cachée derrière la cloifon en tirant lentement
le cordon ; ces trois cartes étant fprçies
vous retirerez du vafe le jeu que vous aviez placé
( i) Ces ouvertures doivent avoir un peu plus, de 3
pouces de profondeur , afin que ces carces y foient
entièrement cachées,
[i] Cette carte fert à faire connoître quelles font les
trois cartes qu'on doit faire tirer 3 on les préfente de
préférence vis-à-vis les doigts des perfonocs. qui doivent
la prçqdre, un peu d’adtçffe fûific,
M E C
dans l’ouverture C , & vous ferez voir que ces
trois carte?' n’y font plus, afin de perfuaaer da.
vantage qjie ce font effeélivement celles qu’on a
tirées qui font forties du jeu que vous avez mis
en leur préfence dans le vafe.
Nota. Il faut que ce vafe foit placé au-deffus
de la hauteur de l’ oeil des fpeélateurs. On peut
difpofer derrière la cloifon M le volant N , en
forte que le cordon P , qui pafferoit fur la poulie
Q , fe roule fur l’axe O , auquel on fufpendra
le cordon S 8c fon -poids R., de cette manière
on fe pafferoit d’ un fécond, & il fuffiroit alors,
de lâcher une détente qui fit marcher ce mouvement.
Pendule magnétique.
Faites faire une boîte ou cage de bois {fig. n ,
pi. %. Amufemens de Mécanique ) dont fa longueur
A B , & fa largeur foit d’environ 8 à 9 .pouces 5
que fa hauteur ait trois pouces & demi : ajuftez-y
un tiroir G , d’un pouce & demi de profondeur,
qui puiffe couler entre le Tond de cette boîte,
8 c un faux fond d’une ligne d’épaiiTe'ùr qui doit être
placé en A , c’ efl-à-dire, directement au-deffus
de ce tiroir 3 au fond de ce tiro ir , 8 c vers fou
centre, une ouverture d’ un pouce de diamètre;
que le deffus ABCD de cette boîte ait un ouverture
circulaire, de fix pouces de- diamètre,
dans laquelle on puiflè placer un baffin de cuivre
de même grandeur, dont le delfous pofe fur le
; faux fond H. Tracez le cadran LM fur la partie
! du deffus de cette boîte qui eft autour du bsffin,
I & mettez au fond du tiroir un femblable cadim
I dont les heures y répondent exactement. Couvrez |
cette boîte d’un chaffis de verre OPQ d’ un pouce
de hauteur,.
Ayez un mouvement provenant d’ une groffe i
montre ancienne AB (fig. 12,, même pi. ) qui ne
foit pas à minute 3 ôtez-*en l’aiguille 8 c le cadran^
8 c ajuftez-y du côté où eft le*balancier les trois
petits pieds de cuivre CD 8 c E , afin de pouvoir i
au moyen de trois petites v is , l’attacher fur le ■
fond du. tiroir au-deffus de l’ouverture qui doit
être ménagée à fon centre pour pouvoir commodément
remonter tous les jours ce mouvement.
Faites forger un cercle d’acier ABC >■ (ƒ£•
même p l.) de 4 pouces 8 c demi de diamètre, & une
ligne d’épaiffeur 3 qu’ il foit ouvert d’un demi pouce
vers* A C ; trempez-le, & après l’avoir bien poli
aimantez-le : montez ce cercle fur la règle de
cuivre D E , qui doit porter à fon extrémité E
l’aiguille F 3 ajuftez fur cette règle un petit c a-
non G , qui ptiiffé entrer facilement, 8 c néan-»
moins avec un peu de frottement, für la tige de
ce mouvement qui portoit l’aiguille des heures !
enfin, difpofez le tout de manière que ce pouj
1 veinent; éçant monté faffe tourner çe çercle &
M E C
douze heures, de même qu’il faifoit tourner fon
aiguille j ce qui ne pourra manquer de réuffir, fans
y faire rien autre, fi le cercle aimanté & la règle
qui le foutient, ne pefent pas plus d’une once
& demi j un plus grand poids pouvant la faire
un peu retarder.
Ayez en outre une petite tortue de liège,
(fig. 9, même pl.) dans laquelle vous inférerez
une petite lame aimantée de fix lignes de longueur,,
& d’une ligne quarrée.
Le baffin étant rempli d’eau , fi on y met
cette petite tortue, le barreau qui s’y trouve
contenu étant attiré vers les pôles du çercle
aimanté, la dirigera exactement au-deffus de l’aiguille
F , dont il fuit qu’elle indiquera fur le
cadran fupérieur, la même heure qu’indique cette
aiguille F , fur le cadran intérieur renfermé dans
lé tiroir.
Manière de fe fervir de cette pendule.
Après avoir monté le mouvement, on mettra
fur l’heure l’aiguille F , 8c on fermera le tiroir 3
verfant enfuite.de l ’eau dans le baffin, on y jettera
cette petite tortue qui ira auffi-tôt fe placer fur
cette même heure,•& fuivra fucceffivement cette
aiguille, de manière à indiquer exactement l’heure
fur le cadran fupérieur, de même que l’indiquera
l’aiguille F , fur le cadran intérieur, ce qui pa-
roîtra fort étrange à ceux qui ne connoîtront pas
le moyen dont on fe fert pour la faire agir ainfî.
Nota. Il faut que cette pendule foit pofée fur
un endroit fiable, 8c on doit avoir foin de la
tenir toujours couverte de fa cage, afin d’éviter
que la pouffière ne trouble 8c n’épaiffiffe l’eau ,
ce qui lui ôtant fa fluidité, fuffiroit pour empêcher
la régularité du mouvement de cette tortues
il faut auffi avoir foin de changer l’eau de
temps en temps 5 & fi l’on pouvoit fe procurer
lin baffin de verre , cela feroit plus avantageux.
On peut faire cette pendule d’une autre manière
, .en fupprimant le baffin , & en y fubfti-
tuant en fa place un cadran de verre fort mince,
dont les heures fuffent peintes en delfous , 8c fur
lequel on poferoit une mouche d’acier aimantée,
qui indiqueroit 8c fuivroit également l’heure ,
pourvu néanmoins que la pièce aimantée fut très-
WÇ&j du cadran j on doit prévenir cependant que
1 exécution de cette pièce eft beaucoup plus
difficile.
Coffre qui s3 ouvre a volonté.
H y a dans ce coffre une poupée dont la car-
cafle eft un reffort à boudin 5 c’eft-à-dire, un
«1-d’archal ployé en fpirale 3 par ce moyen, la
petite figure, quoique plus haute que le coffre,
peut s’y tenir debout quand on le ferme, parce
M E S £f)j*
que fon corps Te refferre & fé raccourcit au be-
foin. Le coffre eft appuyé fur les bafcules qui
communiquent leurs mouvemens au pêne de la
ferrure. Auffi-tôt que la gâche en eft dégagée,
le reffort dont nous venons de parler ne trouvant
plus d’autre réfiftance que le poids du couvercle,
le force facilement à s’elever.
MÉCANISME DE SÛRETÉ. Plûfieu» mar-
• chands 8c habitans de. Londres , en garde contre
les voleurs qui y font nombreux, font doubler
leurs portes en fer ; & pour le^ empêcher d’entrer
par la fenêtre avec une échelle, ils y font adapter
des fonnettes ou des cordons qui aboutiffent à
un battant d’une cloche au haut de la maifon 5
mais les voleurs qui favent qu’on prend contre
eux cette précaution, font quelquefois un trou
au mur pour entrer par cet endroit fans mettre
les cloches en branle, 8c e’eft encore pour s’en
défendre que des bourgeois placent dans divers
endroits de leur maifon des fufils 8c des pifto-
lets qui , par des cordons de renvoi, partent
d’eux - mêmes fur les voleurs , quand ils
effaient d’ouvrir des bureaux & des armoires..
( y ° y el fig- 3 ■> P* 1' 1© * de Magie blanche ,
Tome V I I I des gravures). ( DÉCREMPS ).
MÉMOIRE ARTIFICIELLE. ( Voyt^'a Van.
ticle C o m b i n a i s o n ) ,
MÉRIDIENNE. .( Voye% h l ’article A s t r o n
o m i e ) .
MESURE.
Mefurer la hautehr d’une tour à la largeur d ’une
rivière.
\ oici deux procédés fimples qui peuvent être
compris de tout le monde, & par lefquels dh
peut gagner un pari dans certains cas, en me-1
furantj pour ainfi dire, d'un coup-d’oeil, la hauteur
d'une tour & la largeur d'une rivière. Pour,
cela, il ne faut d'autre appareil qu'un carré parfait,
tracé fur un morceau de carton ou de bois ,
ou tout Amplement fur la couverture d'un livre.
On y trace la diagonale A D , & on attache au
point A un fil portant une balle, ( fig. ié , p/. I0
de Magie blanche , Tome V I I I des gravures'. ) Ce
carré doit être porté for un bâton qu'on plante à
terre; le fil tendu par la balle doit defeendre
le long de^ la ligne A O ; on s'éloigne de la
tour jufqu'à ce que l’oeil placé au point D puiffe
voir ie Commet H , de manière que le rayon vifoel
paffé dans là ligne A D ; alors on peut être affuré
que la diftance du point D à la tour eft égale à
la hauteur de la tour; cependant, pour plus de
précifion, il faut ajouter a cette diflance la longueur
de la ligne B E , qui for un terrein hori