
La vendange ferait-elle bonne?
Combien ai-je d’argent ?
Tîgnore.
D i x r o u ç e s.
Ma niaîtreffe eft-elle fidelle?
Gagnerai-je mon procès ?
Serai-je heureux au jéû ?
Comptes-y.
N e u f r o u g e s.
L e Dieu le plus malin?
Quel étoit-l’amant de Piïché ?
Un enfant très à craindre?
Cupidon.
H u i t r o u g e s .
Qu’eft-ce qu’ on ne peut arrêter ?
Que doit-on employer utilement ?
Une'chofè fort ancienne ?
Le Temps.
Il eft aifé de v o i r , par l’arrangement donné
aux queftions ci-deffus, relativement à la couleur
Sc à la figure des cartes fur lefquelles elles ont
été tranfcrites, quen connôiffant ces cartes, on
connoît aufti la pofition qu'il convient de donner
à la boîte fut,l’une ou l’autre face du plateau,
pour faire indiquer par les aiguilles les diverfes -
réponfes qui y (ont analogues, c’eft-à-dire, que
pour avoir la réponfe à une queftion tranfcrite fur
fin as noir, il faut pofer l'angle A de la boîte vers
l ’ angle A du plateau ; fi au contraire elle eft tranfcrite
fur un s-dame noire , il faut pofer ce même
angle A vers l’ angle C du plateau, en faifant attention
feulement qu'un des côtés de ce plateau eft
relatif aux, cartes noires & l’autre aux rouges.
Récréation.
On donne à une perfonne toutes les cartes^ fur
lefquelles font tranfcrites les queftions , afin qu elle
en choififfe fecrettement une à fon g ré } on lui
préfente enfuite le côte du plateau analogue a la
couleur de la carte qu’elle a choifie , & on lui dit
d’y pofer la carte fans faire voir cette queftion j
on pofe alors la boîte fur le plateau dans la direction
qui a rapport a la figure de cette carte , &
on ouvre la boîte un inftant après pour faire remarquer
que les aiguilles indiquent chacune une
le ttre , dont l’ affemblage fucceflif forme un mot
qui répond à cette queftion.
Nota. Lorfqu on connoît de mémoire tous les
mots que produifent les différentes difpofitiops
de b boîte fur le plateau, on peut faire écrire?
une queftion à volonté par une perfonne , &: indiquer
de même la réponfe, attendu quil.eft peu
de queftions ordinaires auxquelles on ne puiffe
adapter (plus oii moins jufte cependant) les quatorze
réponfes ci-deffus. Lorfqu’il arrive qu’on
peut donner une réponfe parfaitement analogue
a la queftion, cette récréation paroît très-extraordinaire.
L e p e t it Ma g ic ie n .
Cette pièce eft confiruite pour faire fon effet étant placée
fur la table méchanique de la Sirene , dont la def-
çription fe trouve ci-devant.
ABCD [ fig. i l . pi. il,, amufemens de phyfiq.f eü.
un cercle de glace ou tout Amplement de carton
fort liffe, dont le diamètre eft d’environ 4 pouces
plus grand que celui du cercle aimanté renfermé
dans la table magnétique décrite ci - deffus ;
vers l’endroit E eft placé un petit édifice , en
forme de pavillon , de ç pouces de longueur fur
8 à 10 de hauteur : à chacun de ces deux côtés
F & G eft ajuftée une petite porte de carton très-
mince , dont les charnières font faites de fil de
fo ie , enforte que la moindre chofe peut les faire
ouvrir 5 elles fe referment d’elles - mêmes, au
moyen d’une pente légère qu’ on leur donne.
L’une de ces deux portes F s ouvre en dehors,
& l’ autre G en dedans. La partie fupérieure H
de ce pavillon fe lè v e , & en laiffe voir l’inférieur
5 fur le plancher de cette partië H ,
eft un cadran [fig. 16. ] 5 fa circonférence eft
divifée en 12 parties égales, & numérotée depuis
1 jufqu’à 12 5 au centre de ce cadran, eft placée
une aiguille aimantée tournant fur fon pivot.
Cette même partie H [fig. 11. ] eft garnie de verre
de tous côtés pour laifler paffer la lumière dans
fon intérieur,& ces verres font couverts en dedans
d’une gaze , excepté vers le côté qui fe trouve
vers l’édifice , afin que celui qui fait cet amufe-
ment foit à portée & puiffe diftinguer feul la
direction de l’aiguille ci-deffus.,
Douze tablettes de carton de grandeur à pouvoir
couvrir les unes ou les autres le deffus de
l’édifice intérieur, font garnies d’une lame ai-
manfée différemment difpofée, & de manière à
faire agir l’aiguille aimantée, & à la diriger fur
les 12 divifions du cadran ci-deffus , qui , étant
renfermé dans la partie fupérieure H , fe trouve
au - deffus du carton placé vers I , lorfqu’ on
recouvre cet édifice. Sur chacune de ces. tablettes
, font encore tranfcrites différentes
queftions.
Le cercle de carton ou la glace ÀBCD [ P"oyei
fig. i l . même planche. ] eft garni d’un baffin qui en
occupe le centre 5 ce baflin eft ainfi placé pour
fervir de prétexte à faire mouvoir circulairement
la figure ci-après. Sur les bords de ce même cercle
,^font placés 12 petits vafes de fleurs qui s’ouvrent
, & dans lefquels on insère les réponfes
qui font analogues à chacune des queftions ci-.
deffus, c’eft-à-dire , eu égard à l'ordre Zi à la
difpofition des lames aimantées contenues dans
les tablettes : l’efpace circulaire compris entre
ces vafes & le bafiin forme le chemin que doit
parcourir la figure ci-apres $ cet efpace doit fe
trouver fous le paffage des pôles du cercle aimanté
, rénfermé dans la table magnétique.
La figure 12 eft le plan de cette pièce ,'fous laquelle
eft le cercle aimanté.
A figure 15 eft une petite figure de trois pouces
de hauteur, peinte des deux côtés fur une carte,
& découpée y elle repréfente un petit magicien
tenant en main une baguette. Elle eft foutenue
fur une petite lame d’acier plate a b , du côté où
elle pofe fur la table ; cette lame doit être fort
polie & bien aimantée -, afin qu’elle puiffe gliffer
facilement fur le cercle de carton, en fuivant la
direction des pôles du cercle aimanté caché dans
la table, au-defibus delquels elle refte toujours
[ eonftamment fituée. :
Lorfque cette petite figure eft renfermée dans
le pavillon, & qu’on fait feçrettement tourner le
■ cercle aimanté du côté de la porte F [ Voye% fig.
i l . ] , la partie de cercle où font les pôles l ’entraîne
de ce même côté , & en fortant, elle
; pouffe cette porte , & continue fon chemin fans
I ceffer de refter au-deffus de ces pôles , en avançant
ou reculant, fuivant le mouvement qu’on
donne à ce cercle. Si on la ramène vers G , elle
i rentre dans le pavillon en pouffant en dedans la
I porte (1) qui fe trouve placée de ce côté , au
moyen de quoi celui qui la fait agir peut la faire
entrer & fortir à fon gré , & la diriger vers celui
des vafes qu’ il juge convenable.
i D’un autre c ô té , lorfqu’on’a pofé une tablette
fur l’édifice inférieur, on peut, après l’avoir re-
| couvert de la partie H , connoître, au moyen du
[ cadran qui y eft renfermé , quelle eft la queftion
qui s’y trouve tranfcrite,& on eft en état par con-
| féquent de diriger la figure vers le vafe qui en
contient la réponfe.
Récréation.
1 Après avoir pofé exactement cet édifice fur la
\ table magnétique, on préfentera à différentes
perfonnes les douze cartons, & on annoncera
u’il renferme un petit magicien qui en va fortir
... e lui-meme , & indiquer l’endroit où fe trouve
la réponfe aux queftions qui y font tranfcrites ;
«m fera mettre un des cartons choifis fur l’édifice
inférieur , fans le v o ir , & on le recouvrira avec
la partie fupérieure j on fuppofera qu’ on le place
de cette façon, afin d-’ ignorer foi-même quelle
eft la queftion , & pour que le petit magicien
^renfermé dans l’édifiee puiffe l’examiner 5 on fera
. (1) Ces portes doivent être fituées dans la direction
du cercle aimanté.
enfuite agir le cerclé de manière à faire fortir la
petite figure > & après l’avoir fait aller & venir
a diverfes reprifas, comme fi elle cherchoit le
vafe convenable, on^ la fera arrêter vers celui
qu’on aura reconnu devoir en contenir la réponfe
} on le fera ouvrir par la perfonne elle-
meme, afin qu’elle la voie ; & faifant enfuite
agir le cercle , on fera rentrer, cette petite figure
dans fon pavillon , & on répétera de. même cette
recréation fur les autres queftions qui auront été
choifies.
Nota. On peut appliquer cette pièce à quantité
d autres amufemens , & particulièrement à tous
ceux qu’on a indiqués pour la Syrène , il fuffit
feulement ^de. faire cette pièce de, manière qu’ on
puiffe en oter les vafes pour y fubftituer d’autres
objets.
Botte aux dez_ par réfection.
Faites faire un petite cage de bois ABCD
lfig-pr, emiere ^ pl. 12. Amufemens de phyfique. ] ,
d’environ dix pouces de longueur fur deux de
largeur & de hauteur ; élevez & placez à couliffe
fur ces deux extrémités fupérieures A & B , deux
petites boites cubiques I & L , d’environ 20 lignes
en dedans , afin de pouvoir y inférer un dez.
de bois creux de même dimenfion : que les petits
côtés EF [ Voye£ fig. deuxieme. ] foient entière^
ment fermés, & qu’ils puiffent fe lever à couliffe j
ménagez-y en outre un petit paneau\mobiIe M ,
qui puiffe s’abaiffer & s’élever d’une ligne feulement
, afin de pouvoir découvrir & mafquer
par fon moyen un petit trou N , par lequel vous
puiffiez fecrettement regarder dans l’inteneur de
cette cage.
Couvrez le deffus de cette cage qui le trouve
compris entre les deux boîtes cubiques ci-deffus',
ainfi que fes deux grands côtés , avec des verres
fous lefquels vous colerez un papier très-fin pour
cacher entièrement ce qui doit y être contenu ,
comme il va être d i t , & éclairer néanmoins ftiffi-
famment fon intérieur.
Placez à demeure dans ces deux boites [fig. 1.
& 2. ] lès deux miroirs OP & QR , que vous in-
chnerez a 45 degrés, en telle forte que vous
puiffiez appercevoir par les petits trous faits aux
panneaux. M , le deffous de chacune des deux
boites cubiques I & L 5 partagez le deffous de
ces boîtes en quatre, parties égales par deux
diagonales tirées d’angles en angles , 8c divifez
en fix parties égalesle côté qui regarde les petits
cotés de la c a g e } indiquez lur chacun de ces fix
parties les fix différens points que l’on peut
amener avec un dez ; placez au-deffus des deux
boites cubiques I & L un petit pont de cuivre
m c que vous difpoferez comme il eft indiqué
a la figure 3 , ê i fur lequel vous ajufterez un pivot
qui d®it fe trouver exactement placé au centre 4u