
5 2 4 . C A R
d 3 g» ? , o ; avec u n i u n i ^ , e , / , m , n , v ,•
avec u n o ^ u n f l j i , d> g^ p , 5; avec un r 3 u n ^
h» m j n , p 5 avec u n a 3 un z7 , / i, //, & c . Il n’y
a que des lettres d 3 ƒ , g3 m3 p 3 v 3 x 3 y 3 ç , qui ne
peuvent 1b changer. Si donc on écrit fur des cartes
avec, de l'encre ordinaire des mots dont ces
lettres foient fufceptibles de changemens il eft
aifé de fentir que ces changemens faits avec l'encre
fympathique ci-deffus 3 & vivifiés à l'aide de
la Chaleur 3 donneront des mots tous différens
de ceux qui auront été choifis 3 par exemple, au
lieu des mots or3 roi 3 air 3 on trouvera table 3
jardin 3 argent.
Tours de cartes magnétiques.
C ’eft ici l'aimant mis en jeu qui donne aux récréations
fuivantes un air de merveilleux.
D ’abord faites conftruire une boîte quarrée, de
quatre pouces 8c de 7 à 8 lignes de profondeur 5
que le carton qui la couvre ait une ouverture de
la largeur & de la longueur d'une carte. Au ceris
e de cette boîte & fous le carton , qu'il y ait un
jvot 3 fur lequel pofe un cercle de carton mol
l e g a r n i d une aiguille aimantée , aux deux
côtés de laquelle feront peintes deux cartes différentes.
Il faut avoir en même temps un jeu de
cartes dans lequefune des deux cartes tracées fur
le cercle du carton foit d'une ligne plus longue
que ^ le jeu , 8c l'autre d’une ligne plus large.
Après avoir mêlé le jeu , on fera enforte de faire
tirer ces deux cartes à '1 différentes perfonnes 5 on
pofera enfuite fur la table la boîte ci-deffus bien
fermee d un couvercle 3 8c tenant indifféremment
la baguette magnétique ( V oyez Jeu DE L’ AIMANT),
on demandera à une des perfonnes qui ont tiré une
carte dans lè jeu , fi elle veut que ce foit fa carte
ou^celle de l'autre perfonne qui paroiffë dans la
boite j alors on touchera la boite avec la baguette
magique j & on la pofera fur la table comme
pour s'en débarraffer 3 afin d'ouvrir plus facilement
la boite 5 & après avoir laifïe un moment
d intervalle 3 afin de donner le temps au cercle de
fe fixer 3 eu égard au pôle de la baguette qu'on
aura préfenté, on ouvrira la b o îte , & on y fera
voir la carte demandée : pour faire paroître l'autre
carte ^ on préfentera de ce même côté de la boîte
l'autre poie de la baguette.
2°. Inférez dans l'intérieur d'une carte à jouer
Zz fur fa longueur une petite lame de relTort de
montre bien aimantée, & la plus mince qu'il fe
pourra 5 &c faites enforte qu'il ne paroifife aucunement
qu'elle y ait été renfermée 3 cette carte
étant un peu plus longue que les.autres préfen-
tez le jeu de maniéré à la faire tirer de préférence 5
enfuite vous donnerez tout le jeu à la perfonne
en lui donnant le choix ou de la garder, où de la
remettre dans le jeu. Après quelle aura fait fecret-
tement 1 un ou 1 autre , vous lui direz de pofer elle-
C A T
même le jeu fur la table, 8c alors fans y toucher1
vous la regarderez avec la lunette magnétique *
voye% ce mot 3 connoîtrez fi elle a mis la carte
dans le jeu.
Voyez aux articles AUTOMATES , CatOPTRH
que, Escamotage , Piquet , 8cc. 8cc.
C A R T E S 3 probabilités de certains, jeux d@
cartes. ( Voyez A rithmétique. )
CAR TE S : ( Voyez E c r i t u r e occulte.
CASCADE E L E C TR IQ U E : ( Voyez éleg«;
TRICITÉ ).
CATO PTR IQU E. ( la ) Cette fcience nous
enfeigne à connoître & à déterminer les différentes
dire&ions que doivent tenir les rayons
de lumière qui fe réfléchiffent à la rencontre des
corps polis 3 c’eft-à-4ire, à quel endroit eft réellement
placé un objet que nous appercevons par
réflexion dans un miroir , ou en quel lieu de ce
miroir doit paroître celui dont la pofition eft
connue.
Suivant les principes de la Catoptrique, les
rayons de lumière qui tombent fur les corps opaques
8c parfaitement pc4is , tels que les miroirs
de verre ou de métal, fe détournent 8c fe réfli-
chiffent en formant l'angle de leur incidence égal
à celui de leur réflection 3 ce qui ne s-'applique
cependant qu'aux miroirs plans , fphériques,
cylindriques ou coniques 3 les miroirs paraboliques
ou ceux dont la forme n’eft pas celle des
corps réguliers n'ayant point cette même propriété.
Lorfque les corps qui nous renvoyent l'imagé
des objets ne font pas parfaitement polis , nous
les appercevons alors d'une manière fombre 8c
confufe , attendu que les rayons qui les tranf-
mettênt à nos yeux s’éparpillent irrégulièrement
à caufe des inégalités qui fe trouvent fur- la fur-
face des corps qui nous réfléchilfent. Là même
chofe arrive auffi lorfque les furfac-es réflëchiffan-
tes ne font pas parfaitement régulières : c’eft dans
la fuppofition que les miroirs dont on fe fert n'ont
aucun des défauts ci-deffus , qu’eft établie la
théorie ci-après.
Lorsqu’un rayon de lumière tombe fur un miroir
, il eft toujours perpendiculaire ou oblique
fur fa fur face 5 dans le premier cas , il revient
fur lui-même} dans 1e fécond, l’angle de fa* ré-
fleéticn eft toujours égal à celui de fon incidence,
ce principe général eft la bafe de toute la Catoptrique
8c füffit pour connoître tous les effets que
peuvent produire les miroirs de quelque figure
qu’ils foient.
C A T C A T
lafuuation d’un point de quelqu objet, & l endroit
d‘ou il doit être regardé par réflexion fur un miroir
‘ plan, étant connue, déterminer celui ou i l doit
puroitre fur un miro ir plan .
Soit A B , {figure première , planche première 3
Amufemens de Catoptrique ) le miroir qui réfléchit
l'objet D au point de vue C , & fur lequel on veut
trouver le point de réflexion 3 abaiffez du point
D , fur le miroir A B , la perpendiculaire D E.prolongée
jufquen F , 8c faites la. ligne E F égale à
celle D E 3 tirez enfuite du point de vue C au
point F , la ligne C F , qui tombant fur le miroir
au point G , déterminera celui de réfteétion de
l'objet D , c’eft-à-dire , l’endroit de ce miroir où
il fera apperçu, lorfque l ’oeil fera placé au point
c.
En'tirant la ligne D G , il eft aifé 4e voir que
fuivant la conftru&ion ci-deffus , l’angle C G A
eft égal à celui E G F , qui eft lui-même égal à
l'angle D G E 3 d’où il fuit que l’angle de réflection
C G A & celui d’incidence D G E font égaux
entre eux.
Corollaire. \
Il réfulte de cette démonftration , que l’objet
D doit paroître. autant enfoncé dans le miroir
qu’il en eft éloigné, puifque la ligne D E eft
égalé à celle EF , & que la diftance du point de
vue C à l’objet vu en F , eft égale aux rayons de
réfleétion 8c d'incidençè C G & G D ; les deux
côtés GD , &r G F des triangles D G E & F G E
! étant égaux 3 d’où il fuit encore que la diftance
de l’oeil à un objet qui eft fucceffivement réfléchi
par plufieung miroirs, eft égale a la fomme de
tous les .rayons d’ incidence & de réfleélien par le
moyen desquels il parvient à nos yeux.
Le point de vue, & celui où Von veut quun objet
paroijfe fur un miroir plan étant donné , trouver fa
pofition fur une furface,déterminée.
Soit A B , (figure deuxième 3 pl. première, Amifc- •
mens de Catoptrique) le miroir fur lequel on demande
qu’ un point d’un objet paroiffë au point
D; 8c foit E F le plan fur lequel on veut repré-
fenter cet objet 5 tirez du point C à celui D la
ligne C D , & du point D à celui G là ligne D G ,
en faifant l’angle B D G égal à celui C D A , 8c
ce point G indiquera fur le plan E F l’endroit où
doit être peint l objet que l’oeil placé au point C
appercevra au point D , comme il a été fuffifam-
toent démontré au Problème précédent.
Obfervation.
Il eft effentiel de remarquer ( pour bien entendre
là conftru&ion des pièces de Récréations ci-
sprès ) , qu’ un rayon ainfi brifé & réfléchi fe
trouve toujours dans un même plan5 ce qui a lieu
également dans tous lés différens miroirs dont la
furface eft tégu'ière.
Les miroirs plans dôfit on fê fe'rt pour lés R é créations
qui fuivent font dé glaces étamées à
l ’ordinaire, ils font moins coûteux 8c d’un poli
plus v i f , 8c plus durable que les mîrôi'r's qui font
faits de métal 3 on n’emploie ordinairement ces
derniers que pour ceux qui né pêüvèïit être construits
avec du verre ( i) 3 cependant comme tous
les miroirs de glace donnent line fecofide 8c foibl©
image de l’objet occafionnée par la réfleétion qui
fe fait fur la furface qui n’eft pas étàmée, il fa u t,
pour remédier à ce petit inconvénient, n’employer
que des -glacés fort minces où cet effet èft toujours
beaucoup moins fenfible.
Galerie Perpétuelle*.
ConfiruStion..
Faites conftruire utie boîte A B , {fig. troifême,
)pl. première , Amufemens de Catoptrique') d’environ
dix-huit pouces de longueur, fur un pied de
largeur 8c huit pouces de hauteur, ou de telle
autre dimenfion que vous jugerez convenable,
pourvu que vous ne vous éloigniez pas beaucoup
de ces proportions.
Placez en-dedans de cette boîte 8c fur chacune
des deux faces oppofées A 8c B , un miroir plan
de même grandeur 5 ôtez le teint du miroir que
vous devez placer vers B , c ’eft-à-dire, feulement
de la grandeur d'un pouce 8c demi vers l'endroit
C , où vous devez faire au côté B de la boîte
une ouverture de même grandeur , par laquelle
vous puifiiez facilement (2) regarder dans tout
fon intérieur.
Couvrez le deflfus de cette boîte avec un chaf-
fîs dans lequel foit encadré un verre que vous
couvrirez d'un morceau de gaze du côté qui doit
être tourné vers le dedans de cette boîte : faites
à cette boîte 8c fur fes deux grands cotés oppofés
deux couliffes (3) E E pour recevoir les cartons
peints ci-après.
Faites peindre artiftement des deux côtés &
fuf les faces oppofées de deux cartons, ( voyez
fig. quatrième 3 ibid. .) un fujet tel que vous vou-
. (1) Les miroirs convexes & concaves fe four de glace
ou de métal, mais ceux qui font cylindriques ou coniques
, ou qui fervent pour Jes télefeopes , doivent être
abfolument de métal.
(z) Il faut faire l'ouverture en élargiffant vers le côté
extérieur de la boîte«
(3) On peut faire un plus grand nombre de cou-
lifies, eu égard à la variété des fujets qu’on defire de
repiéfentcr.