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baguette par. defïus en raclait fur les b ord s ,
ÇQ.iir faire tomber, tous les, grains fur la table. ,
a l'exception de ceux qui font collés fur le fond
du boiffeau , & le boiffeau femble toujours
plein.
Quand on le couvre avec ’un chapeau , on
profite de l'occafion pour le retourner fens-def-
fus dv.iTous, fans que perfonne s'en apperçoive y
afif qu'il p iroîfle vuide lorfqu’ü fera mis à *dé-
couveit.
Le gobelet qui contient le millet doit être
mis fur la table , fans que perfonne y faffe at-
te^ntion j pour cela , il faufr, quand on: exécute,
la-dernière métamorphofe des groflfes balles,
renverfer un gobelet en le faifant. tomber fur
fesr genoux « comme par mégarde ; alors , au
lieu,de remettre fur la table le gobelet qui vient
tomber , on y met- celui qui contient le
millet 3 & qui reffemble. extérieurement au.pre-
mier.
Manière -de faire changer de main un anneau , &
de le faire venir fur tel doigt que Von voudra de
la, main. oppofée.
Vous demanderez, à une perfonne de la compagnie^
un anneau, d'or j vous lui recommodere^ ■
en même temps d'y faire une marque pour lé
'reconnoitre.
Vous aurez foin d’avoir de votre côté un anneau
d'or 3 que vous attacherez par le moyen
d'üne. petite corde a boyau, à un petit tambour
de montre , que vous ferez coudre dans la manche
de votre habit * du côté gauche.
Vous, prendrez de.la main droite l'anneau qu’ on
vous prefentera.; puis prenant avec dextérité à
rentrée de votre mançhe * l'autre anneau attaché,
a i\.barillet, vous.le tirez ;ufqu'au bout des doigts
de votre main gauche , fans que l'on s'en ap-
perçoive : pendant cette.opération , vous cacherez^
entre vos doigts de là main droite l'anneau
que.l'on vous aura donné 3 & le poferez adroitement
fur un petit crochet attaché fur votre
vefte près de la, hanche, & caché par votre habit ;
vous montrerez enfui te l'anneau que vous tiendrez
de la main gauche 5. puis vous demanderez
à la .compagnie » a quel .doigt • de l'autre, main
l'on., défi re qu'il paffe. Pendant,cet intervalle *
aufii-tôt. ja réponfe faîte vous mettrez ïe_
doigt indiqué fur votçe,, petit crochet, afin d y
placer .l'anneau j dans: le même inftant vous lâcherez
l'autre anneau., en ouvrant Jes doigts, :
îe-refîbrt qui eft dans le barillet n'étants plus: contraint
f fe .contrariera ;&L.fera, rentrer l’anneau
fous, laornanche«, fans.que 'perfonne fe voie , pas
même ceux qui vo.us tiennentJes Jjras, quin'ayant
attention^qu'à^,empêcher vos^ mains de fe com- |
muni que r-, Vous juijfefons faire les mouvemens !
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qui voust feront néceffaires. Ges. mouvemens devront
être précipités , & toujours accompagnés
d’un frappement de pied.
Après cette opération, vous ferez voir à Paf-
femblée que l'anneau eft venu fur l ’autre main ,,
vous ferez remarquer aufli que c'eft bien le même
que l’on vous a donnée , üc où la marque faite
doit fe trouver.
Il faut employer beaucoup de..célérité & d’a.
dreflfe pour réumr dans ce tour récréatif , afin;
que l ’on ne puifte foupçortner votre fupercherie.
( P i n e t t i )
Bougies éteintes & allumées par un coup de pifiqlet>
Rien n'eft plus fimple que 1°opération qui produit
cet effet, qui paroît.tenir au merveilleux-
Il faut i ° . que les bougies foient entières &
récemment éméchées.
2q. Vous mettrez au milieu de la mèche de celles
qui devront s’allumer, & que vous,partagerez,
foit avec une épingle, foit avec un curedent,
gros comme un grain de millet de phofphare
d'Angleterre, que vousy introduirezavec la pointe
d'un couteau.
Vous vous placerez enfuite à 5 ou 6 .pieds de-
diftance ; puis vous tirerez votre coup de pif-
tolet-fur les bougies allumées que la poudre éteindra
j tandis quelle fera prendre feu au phofphoie
qui allumera les deux autres.
On peut de même. aHumer une bougie, fur
la mêcne de laquelle on a aufïi mis du phof-
phqre , par le moyen d'une é.pée que l'on aura,
bien fait chauffer dans, une chambre voifîne. Il
fuffit pour cela de préfenter la pointe de l'épée
a la mêçhe de la bougie, en, lui commandant de
s’allumer.
Nota... Il faut avoir attention - de ne point fe>
fervir de;fes doigts pour toucher le phofphoFe,.
on peut fe . fervir de là pointe d'un couteau , ou.
d'unè.: petite; pin,ce. Il faut-également avoir foin
d’attendre-que la mêçhe , de, la bougie que vous,
venez d'émêçher foit refroidie,, avant d'y pofçr
le phofphore ; fans quoi il s'enflameroit fur-le-
champs ( P i n e t t i )►
Figures difpofées de façon que l ’une éteindra une bovr
gie 3 & q u e l autre la,rallumera.
Vous prendrez deux : petites-; figures de bois
ou de terre , ©u.de telle.autre matière que vous
voudrez 5 vous, aute.Zv.fe.ulemehî attention quif.
fe trouve un petit trou à la bouche de chacune.
Vous mettrez dans la bouche de l'uné quelques
grains .de pouclre , & un petit morceau ae phof-
phore d’Angleterre drns la, bouche de.l'autre
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vous aurez foin que ces préparations foient faites
à l’avance.
Vous prendrez une bougie , que vous préfen-
terez à la bouche de la figure ou eft la poudre ,•
qui, prenant feu , l’étindra : préfentant enfuite
votre bougie, dont la mèche fera encore chaude,
elle fe rallumera fur-le-champ , par le moyen du
phofphore.
Vous pourrez propofer de faire produire le
même effet par deux figures deffmées fur un mur
avec du charbon , en appliquant de même avec
un peu d'empois , quelques grains de poudre à
bouche de l'une 3 & du phofphore à celle de
l’autre. ( P i n e t t i )
faire tomber une hirondelle pendant fon vol 3 par
le moyen d’un -coup de fufil 3 chargé ài/ec de la
poudre connue d Vordinaire, & enfuite trouver le
moyen delà rappeller a, la vie.
Vous prendrez, 3 pour faire cette expérience,
un fufil ordinaire ; vous y mettrez. la charge
de poudre accoutumée , en obfervant feulement
de mettre enfuite au lieu de plomb une dëmi-
charge de vif-argent.
Vous amorcerez pour être prêt à tirer votre
coup de fufil quand il fe préfentera une hirondelle
; pour peu que vous approchiez d ’elle 3 car
jl n’éft pas néceffaire de la toucher ; cet oifeau
Te trouvera étourdi & engourdi au point de
tomber à terre àfphyxié. Comme il doit reprendre
fes fens au bout de peu de minutes , vous
failirez cet inftant pour aire que vous allez lui
rendre la vie , ce qui' étonnera beaucoup : lès
dames ne manqueront pas de s'intéreffer en faveur
de l’oifeau_, & de demapder fa liberté j vous
vous ferez encore un mérite auprès d’elles, en
l’accordant à leurs follicitations. ( P i n e t t i )
Manière <£éteindre une 'bougie a quatre cent pas de
diflànce par le moyen <£un coup de fufil chargé a
balle* ; ; •
\ On peut s’amnfer facilement avec cétte expérience
à la campagne, ou même à la v ille , dans
nn jardin un peu grand: l'on peut faire défi au
plus adroit tireur , & être fur de remporter la
viéfoire. .
Vous prendrez un fufil } vous y mëftrèz la
eharge ordinaire de poudre, & une balle de
plomb. Votre adverfaire en fëra autant de fon
cote; vous le îaifferéz tirêr 1e premier, pour lui
fon cou p , attendu qu’ il eft très-
aifficile à une pareille diftance d'avoir l'oeil aflez
Juite pour parvenir à éteindre une bougiè.
Après l'avait badiné fur fon adreffe prétendue,
Vous vous mettrez en devoir de tirer votre coup}
vouis éteindrez la bougie au grâtid étonnement
des fpeèlateurs qui vous auront vu charger votre
fufil à l’ordjnaire ; avec poudre & balle, mais
qui ne fe feront point apperçus que votre balle
etoit percée de part en part en forme de c ro ix ,
comme le repréfente la fig. 7 , ( /?/. 11 , de magie
blanche 3 tom. WHI des gravures ) .
Tout le merveilleux de cette expérience coh-
fiite dans cette balle percée, où l'ëlâftici’té de
1 air. qui la chafle acquiert Une forcé divergente
en paifantpar les troiis de cette balle, & lui donne
lés moyens de produire cet effet furprenant.
Manière d’enlever la chemife a quelqu'un, fans 'le
déshabiller. ‘
.. Ce tour n’ exige c^uë de l’adrefle, & cependant,
d ît M. ‘Pinetti ,Torique je l'ai exécuté fur le théâtre
des menus plaifirs, tout le monde a été per-
feadé que la përfonne à qui j'a vois ôté la chemife,
étoit d'intelligence avec moi.
Voici le moyen de faire ce tour : il faut fèu-
lément obfërvër que la perfonné à qui l ’on ôtera
la chemife foit habillée iargeniént.
Vous ferez ôter Amplement le col de moufle-
line , puis déboutonner la chemife, enfuite ôter
les boutons de manche , & vous attacherez un
petit cordon à une des boutonnières de la manche
gauche enfuite , paflant la main dans le dos
de la perfonne, vous tirerqz la chemife de la
culotte 3 & vous lui ferez pafler enfuite par-def-
fus la tête.; puis-, la tirant egalèment par devant,
vous là Iaifferéz fur Teftomac : Vous païférez en-
fuite a la main droite ; vous tirerez cette manche
en avant, de façon à en faire fortir le bras:
la chemife fe trouvant alors en tapon -, tant dans
la manche droite que furie devant de i’eftomac ,
'vbiiS faites ufage du petit cordon que vous avez
attache a la- boutonnière de la manche gauche ,
pbür ratràppër la manche qui doit être remontée
, & pour tirer la totalité de ce côté,
Quand vous voudrez cacher vôtre façon d’ opérer
à la perfonne a qui vous ènleverez la cHe-
mife , & a 1 affemblée , vous lui mettrez unman-
trëlët fer la tête , dôhtvôùs tiendrez un bout entre
lès dents. Pour être plus à vôtre àife , vous
monterez fur une chaife, & ferez tout votre
manège fous le rnantelet. Te l eft le môyén dont
je me fuis fervi en faifant ce tôiir publiquement.
( P i n e t t i ) .
Trois canifs ayant été mis dans un gobelet et argent l
faire fauter Vün dés trois du commandement du
fpeftateur.
On-demande trois canifs à différentes perfonnes
de la compagnie 3 on les met dans un gobelet fur
une tabie ; on fait remarquer que -ia table n'a au-
S f f a