
couvrons de nouvelles chofes auxquelles ôn avoir
fait d'abord peu d'attention , & il en eft fans
doute beaucoup d'autres qui font réfervées pour
ceux qui yfendront après1 nous. Une »découverte
qui dans fon abord a paru d une bien, petite con-
féquence , a conduit <à des'choies de la; dernière
utilité.
A y ez une bouteille'de verre,A (fig'.jo f pi. jv.
Amiftmeris (je Catoctrjque jq ü i Contienne dë Keait
depuis le forid^iifqu^ei^&j. dont fa' partie ,fnérieure
BC; fcût.vUide'j tiüe cettfe Sdutè^ï|e fMt
ouchée a 1°ordinaire ::prëfe_htez-Ù ën. Yace d*uÀ
miroir côncave* & en-déçaivdu,fo^èr'des raÿp'ns
parallèles, afih qde fon imàgë pafoïffe. être’ ren-
verfée & en-deça du miroir ; plate Z-vo us piiii
loin du miroir que,• cette bouteille 4 & vous la
verrez, renyerfée telle qu'elle eft en abf. mé-mq,pi. r
- Mais; ee.-.qu il yi^ dé; fîîigulier :8 q à&iépr&età.
traordi.naire dans Jà .riepréfentatiôn irehverfée ' de
l'image de cette bouteille,,:.c'eft jque »Keaaïc,: qui,
fuivant toutes le $ »règles de la datopttique /: St
fuivant toutes lés) obfervations. & >e’xpeïdèrtG.es
faites fur d'autres /objets. vifibles, devrait paraître
en ai> qui, eft iimags:ds la même .‘partie? AB :<ie la
bouteille ABC qui la contient, eft v.uekauxon> ,
traire enfie; qui eft l'image BC- de*- cette bouteille
qui.fe tr-bqVë vuide ën céFépdiblt 8e1fa partie :
ao d'è l'image parçît vuidë pendaiitqué.lâpartiè
AB de la bouteillequ'elle réprefentëëft ?pîeïn§, ~ ■
Si on renverfe la bouteille^<voyeç. fig. ï i lymême j
planche) étant bien bouchée, fon image.jparoît-
droite & dans fa lrtuation naturelle, maisFeaujqui
fe trouvé alors, dans la bouteille occuper laparrie
BC;, paroît dans l'image : être: contenue dans la
partie ab3 & celle de la bouteille AB qui eft. vuide;,
paroît- être pleine dans la partie de l'image çb, .
Si pendant que la bouteille eft placée dans cette
fituation renyerfée, on ôte fon bouchon & qu'on
laifle écouler doucement l'eau , il fembiera que
pendant que la partie BG le vuide., celle de1 Kir
mage a b f e remplit j &- ce qu'il y a de fort
remarquable ; c'eft qu'aufficôt que la bouteille
fe trouve entièrement vuide , l'illufion. ceffe *
& la bouteille, ac qui eft l'image de celle .AC ,
paroït aLors entièrement vuide. Il arrive aufii que
n la bouteille eft entièrement pleine, il n'y a plus
dès-lors d'illùfion.
Si pendant qu’on tient la bouteille! renverfée, ;
n'étant -pas, entièrement pleine., il y a quelques |
gouttes d'eau au fond de cette bouteille qui tombent
vers la partie B C , il fembiera qu'il fe forme-,
au fond de la partie ba de l'image , une bulle d'air,
qui monte d’a en. -. qui eft la partie de l'imagé de
cette bouteille qui parqît pleine d'eau.
Il eft d'autres circoAftançéS;mc>ins extraordinaires
à remarquer en répétant cette .expérience^ r, .
Tous ceux auxquels o» fera- voir cette fin-
1 gulijèrô' illufion s'imagineront voir tomes ce«
chojfes ; telfes- qu'onviein.t de fies rapporter : ce
quJils- trouveront d'extraordinaire dans cé phéno-
! mène , e'qft premièrement de. voir non-feulement
un objet où il n'eft pas, mais e'hc.ore où fon image
n'eft pas non plus, & dans un endroit où.aucuns
des rayons qui-,viennent d ej'ob jet & font réfléchis
par le miroir , me peuvent paffer avant que
dè parvenir dahsBoeiK’*Seçoncfêmèdt, o.ùe de deux
•objets" qfii!rfôqt tçds' les' dénltréëUëmëni dans un.
même éndfoHtfols foùé fe fùrfàèë 'du Verre, &
ééllft'd'q Kgavt- qu’cllelcontient % Qffjeniappèrçoit
^n; -4an§ un éhdcoit, &; Kautreddaffls un autre
qnckoit-différent & ^ cependant on« voit le verre
danjjd^bem deibmdmageji & l t e a uo ù ni l'eau
ni; fqn image ne font point.,.
' -iicxi* c: lü iv. Qhjfervaünnl.
< :c€}n 'pèùtt î'dortjfeélurer av ec fondement que la
paufeyqùi/produit cette illufion. vient de ce qu'é-
îfen.t Açé$>lùtuvriéiaf -ne '-.pâmais rv-oif- l'eau/ fiïfpeaduè
en l'air daoCaucun y a ie , majsoxïujpurs précipitée
- vers le fond ; & d ailleurs la couleur de l'air &
celle de l ’eau: étant'il peu différentes entr'elles,
fgut un jugement: 'tcès-naturël-, ■ à rap-
•pcytër la plaiceide Beau ôùr elle»éft?ordinairentent,
Jk cela»maigri Jkiéflexîohi &Tle raifpnnembnt qui
dëyroleht hcfusd?oIriv.èincîÊTdii ccmtnriiie j. cela.eft
J| vrai , que fi locTqu’on fait cette expérience ,fon
met dans lq bouteille une liqueur cal orée,, cette
illufion n’a plus lieu ,. attendu que l'oirjuge alors
que la liqueur eft au même,endroit où,elle fe
trouve placée dans Je verre.
Faire prendre fèü à. wt corps,combufii-bte parta réûéc-
’ Xïori de deux miroirs concaves.
Les rayons d’une lumière niife au foyçr d’un
miroir concave fè réfléchi fiant par désalignés parallèles
entr’élles , fi; off place en f^cddë, cesjray.onS
un autre miroir parallèlement dppofë à. ce.pre-
mier, & qui en rê'çoîVê' fousjjèjs^yqns ds. fe
réuniront,à fon foyer au poinf d"ëcHalifier 8c d’allumer
même des matières corfibuftibles.' •
ConfiruStioru
Ayez deux miroirs concaves A & Br,’ (fig. 14,
pk :y. Arpufemens de Catoptnque ), éloignés entr'ciîx
dé douze à quinze. pieds, & dont llaxe'EF foit
commun j mettez au foyer G d'un de ces miroirs
un charbon ardent, & au foyer D de l'autre mi*
roi r un peu de : poudre à çanqp. 5, avec un foufflet
dont le bout fom recourbé, & qui forme un vent
continuel, tel que ceux qui fbnt à deux vents,
fouffléz le charbon, & aùftîtêt, malgré la diftance
qui fépare le charbon allumé & la poudre', elle
jsfenôammera j iln'eft pas néceffaire-qjie'ce^miroirs
fpient def mêtal ou de glacé.> .des mirèjrs de bois oh
de carton dores peuvent fufEre pour cette expérie»'
C A T
cé qui a quelquefois réuffi jufqu'à cinquante pieds Récréation.
demftance , en-employant alors des miroirs d’un
pied & demi jufqu'a deux pieds de diamètre'.
i Çettè expériencé réuffit difficilement a des d i f
tafiçes plus éloignéés /foit parceque la mafie d'air
flûi fe trouve interpofée'entre Ges deux miroirs
occàfîonne dè néceflîté du :féFtoidifiemënt dans
ces rayons î, foit aufl] parce que la totalité des
rayons n'eft pas. entièrement réfléchie fur le deuxième
miroir : elle réuffiroit peut être mieux, fi
l’on mettoit entre leurs Foyers un long tuyau de
fer blanc d?un diamètre égal;à celui dè cés miroirs,
commé il eft aifé d'en faire l’expérience.
L ’Androïde du fiée le.
La plus grarîde partie des effets que produit
la lumière étant relatifs au'fort , qui1 fe féfléchit
néceflairement fuivant les mêmes principes“, c'eft-
à-dire, en faifant lés angles d'inçidencë égaux à
cèux de réfleétion 5 on peut par leur moyen exécuter
la récréation ci-après.
ConfiruEtlon. ..
Elevez verticalement le miroir concave. A B
(fio- ï'fa'Pt Sr Amufimens de Catoptrique. ) de deux
pieds dé diamètre ( i ) '& d'une courbure telle que
le point de reunion des rayons qui y tombent
parallèlement foit à douze ou quinze pouces de
fa furface réfléchifiante,} difpofe2 une petite figure
dont la tête D fe trouvé placée direéiëment au
foyer de ce' miroir.
Qbfervez qu'il faut que cè' miroir foit pofé à
line diftànce qe hüit à dix pieds / ou même plus,
d’une cloifoh ËF parallèlement oppofée à fa fur-
face , & qu’elle doit être ouverte dé cette même
grandeur , & mafquée d’une tapiflèrie très-légère,
afin que le fon ÿ puiffe facilement pénétrer*
'
Ayez aufli un deuxième miroir de même forme
GH que vous placerez, derrière & à deux ou trois
pieds dë cette cloifon, & qu'il foit difpofé en
lace du premier.f
Lorfqu'une pèrfonne placée au foyer D , ou :
î d'un de ces miroirs, ayant la face tourné«
du coté du miroir, parfera, même à voix baffe
une autre perfonnê qui fera placée au foyer di
niiroir oppofe^ entendra très-aiftinéfement toute
les paroles qu'elle prononcera 5 & Cet effet aur:
lieu malgré î'interpofition de la tapifferie placé!
fer h! peut faire ces miroirs de carton doré ou de
bien parfai CCtte r^cr^afi°n n'ezigeant, pas dès miroirs
Ayant fecrettement caché une perfonne intelligente
derrière la cloifon«,' & l ’ayant prévëriue dë
tenir l’OrèHlè vers le foyer du miroir G H , on .
propofera à'une perfonne l e parler bas à la petite
figure, en approchant fa bouche •■ dé la tête de
fe figure, & en la prévenant qu'elle va lui- répondre
la perfonne cachée entendant lés parOr1
les qu’elle aura prononcées., y répondra .fur, le
champ. Cette rép.onfe fera entendue de celle, qui,
â parlé d’abord 5 & ce -qui. lui caufetra d’autant
plus d’ étonnement,, c’eft qu'il lui fembiera que,
ces paroles fortent de cette figure même.
Npta. Pour cacher entièrement ce qui produit
cet e ffet, & le rendre par-là beaucoup (pljus ,extraordinaire
, on peut déguifer la forme; çircu-,
laire donnée au miroir A B , & le coufrir H'une:
gaze qui n'empêchera en au une façon que-le. foir
ne fe réuniffe réciproquement dlun foyex à-l'autre,
de ces deux miroirs.
Faire paroître l'image d'un objet quelconque de
manière que lorfiqu on s'imaginera le ■ tenir en
fa \tnain , on n’en puiffe prendre que l appa~
rence.
Derrière la-cloifon AB-, ( fig. 1 , p l.~ 6 , Ama-
fiemens■ de- Catoptrique , ) élevez un peu oblique-,
ment \p miroir concave E F de dix pouces au
moins de diamètre, lequel doit être éloigné de,
cette cloifon du quart & .demi du diamètre, de-fa-
fphériçité j fe-ites à cette cloifon une ouverture,
de fix à fept pouces:., quarrée ou: circulaire,( i
votre volonté ) & qu'elle fe trouve; en face;,âf;
à la même hauteur que le miroir : diipofez une,
forte lumière derrière cette cloifon, qu'oa ne,
puiflè apperoevoir par cette ouverture , & qui ,
fans donner fur 1e miroir , éclaire l'objet que vous
devez placer en Ç.
Au-deffus de l 'ouverture faite au-devant ' de
cetté cloifon, attachez dans une fituation renver-
féé l'objet C que vous voulëz faire paroîtrë éh
avant du miroir, & que l’oh fuppoie être ici'
une fleur : devant la cloifon & au-deffous de
cette ouverture , placez un petit vafe D , dont
la partie fupérieure doit fe trouver de niveau
avec la partie itiférieurè dé cette même ouverture
, afin que l'oeii p acé en G puiffe appercevoir
cett'e fleur en- avant du miroir, deoflîêmè
que fi fa tige for toit du vafe D . ■ : 'V q .v
A y ez foin que l'efpace contenu entre le derrière
de la cloifon & le miroir foit peint ep noir , afin
d'éviter les réfleétions de lumière qui pourrofent
être renvoyées fur ce miroir , & faites enforte
de difpofér le :tout; de façon J'qtf'if fé ttouve ;le
moins éclairé qu'il fera pôffibfei “ ' > ■?■“ .