
la confufion* on place l’inftrument avec la vifière,
de manière à voir tous les objets qu’on veut
defliner.
On pofe enfuite devant foi le papier ou la
toile fur laquelle on veut defliner fon payfage ,
ayant eu foin auparavant d’y tracer des quarrés
en même nombre que ceux qui font fur le petit
cadre ; on place l’oeil au trou de la vifière , 8c on
obferve comment les objets du payfage font litués
par rapport aux quarrés au cadre j pour lors; on les
trace dans la même pofition fur les quarrés cor-
refpondans de la toile * en opérant ainfi fur tous
les objets dont on veut former fon payfage, on |
obtient une perfpeétive aufli exaéte que lî on 1
eût fuivi les règles les plus ftri&es de l’optique , ;
& on donne plus ou moins de grandeur à fon
payfagê , en fuivant les rapports qui font -entre
les quarrés de la toile fur laquelle^ on a defliné ,
& ceux qui font fur le cadre du point de vue.
Quelques peintres font ufage de cette méthode
mécanique , lorfque par exemple ils veulent
mettre en grand la copie d’un petit tableau *
pour que les_ rapports foient bien exaéts , ils
placent fur le petit tableau un petit cadre à ré- -
feau, conftruii comme on vient de le dire * ils
tracent fur leur grande toile, le même nombre
de quarrés , mais plus grands que ceux qui font
fur le\cadre : le aeffmateur obferve dans quel ,
quarré du petit cadre eft placé chaque objet du
tableau qu’il veut copier, 8e la quantité d'ef- :
-pace qu’il y occupe* il cherche fur fa grande toile
les quarrés correfpondans , & donne à l’objet
plus d’étendue, mais toujours dans la proportion
qui fe trouve entre chaque quarré du cadre
de fon grand tableau , avec le quarré correfpon-
dant du petit tableau * en fuivant cette méthode
pour chaque partie du tableau qu’il co-.
pie, il eft sûr de donner plus de grandeur à chaque
partie, mais toujours dans l’exaéte proportion
où elles font dans le petit tableau. On peut employer
la même méthode pour réduire en-petit
avec une exa&e proportion, la copie d’un grand
tableau.
PAYSAGES. ( Voyeç a Varticle DESSIN ).
PEINTRE HABILE. [ le ] ( Voyez a l'article
A i m a n t ) .
PEINTURE. ( Voyez à l'article D e s s i n )«
PEINTURE SUR VERRE. ( v Æ a l'article
D i o e t r i q u e ) .
PENDULE SONNANTE. ( Voyez a l'article
A imant ).
PENDULE MAGNÉTIQUE. ( Voyei a l'article
Mécanique ).
PERMUTATIONS A RITHMÉTIQUE S"
( Voyez aux anicl&s A r i t h m é t i q u e , C a l c u l ) .
PERSPECTIVE. '
La connoiffance des principes de la perfpedlive
eft une des parties efîentielles d e . la peinture *
& leur application en produit toute l’illufion.
Cette fcience èft d’une nëcefllté indifpenfable
dans les tableaux d’archite&ure 8c de payfages :
on ne peut s’écarter à leur égard des règles qu’elle
prefcnt, fans que l’oeil n’en apperçoive auflitôt les
défauts j elle ne devroit pas moins être employée
dans tous les tableaux où l’on traite des- fujets
d’hiftoire * mais comme il n’eft guère polfible de
marcher,1a règle & le compas à la main, lorf-
qu’on a pour guide le feu du génie * l’oeil attentif
du peintre qui connoît fuffifammerit cette fcience,
le conduit 8c fupplée à l’exa&itude des règles,
que le fujet qu’il traite ne lui permet pas toujours
d’obferver régulièrement.
Tout tableau peut être confidéré comme un plan
tranfparent, élevé verticalement entre l’objet qui
s'y trouve repréfenté , (3c l’oeil de celui qui le regarde.
On peut fuppbfer qu’il part de tous les
différens points de cet objet des lignes qui vont
directement àŸoe il, & qu’en traverfant ce plan
elles y laiffent les traces de l’apparence de chacune
des différentes parties dont il eft compofé * en
forte que fi une perfonne regardant cet objet d’un
point détermine & àu travers une glace , y deffi-
noit avec un pinceau toutes ces différentes apparences
, cet objet fe trouveroit exactement mis en
perfpeétive furcette glace.
Des lignes & points dont on fefert dans la perfpetâive,
La bafe du tableau ABCD, (fig. 4 , pl. 7. Amu-
femens 'cl Optique) fur lequel on veut tracer quel-
qu’objet en perfpeCtive, fe nomme ligne de terre,
telle eft la ligne CD.
La ligne horifontaie GH fe trouve toujours placée
fur le tableau à la hauteur de l’oeil du regardant
& parallèlement à la ligne de terre* cette ligne
peut-être confidérée comme étant le Terme de la
plus grande étendue de la vue.
L& point de vite (1) X , eft pris fur la ligne hori-
fontale a l’endroit où eft fuppoféë y tomber perpendiculairement
la ligne qui part de l'oeil..
Le point de diftance Y ou M eft indifféremment
lacé de côté ou d’autre fur cette même ligne
orifontale , a une diftance du point de vue I ,
égale à celle que l’on a déterminée entre l’oeil 8c
ce point de vue. -
On entend par plan perJpeBifle tableau ABCD
fur lequel on doit tracer l’apparence de l’objet, 8C
(i)On appelle quelquefois point de vue l’endroit
d'où l’on regarde un objet.
0 s
.par plan géométral, celui CHEF fur Lquel le plan
înême de l’objet a été tracé.
La ligne de terre CD eft fuppoféë commune au
plan perjpeÏÏif Sc au plan géomctral.
Le point de vue & celui de diftance étant détermine ,
trouver fur le tableau pctfpcSlif l'apparence d'un
point pris fur le plan géométral..
Soit X (fig. \ , p l * 7 ) le point de vue,Y celui de |
diftance £c qui faille trouver fur le tableau ABCD |
l’apparence du point O qui fe trouve placé à l'ex- J
tremité de la ligne PO fur le plan géométral
CD,EF. ‘ j
Abaiffez du point O fur la ligne de terre CD la j
perpendiculaire OQ, 8c décrivez du point Q & à !
l’ouverture de compas QO , le quart de cercle
OPt qui fe termine en 1\ fur la ligne de terre Ci>*
tirez du point R au point de diftance Y la ligne
R Y , & au point Q au point de vue X la ligne
QX , 8c alors le point 0 où fe coupent ces deux
lignes fera celui où doit-être indiquée l’apparence
du point" O pris fur le plan géométral.
Il fuit de ce problème, qu’on peut indiquer par
cette même méthode l’apparence de toute ligne
droite tracée fur le plan géométral, puifqu’il ne
s’agit que de trouver celle des deux points qui en
forme les ex trémités,tirer enfuite une ligne de
l’un à l’autre, comme on peut le voir, fur cette
même figure à l'égard de. la ligne PO,-dont l’apparence
fur lé plan perfpeétif eft celle p 0 , attendu
que la repréfentation de toute ligne droite du plan
géométral eft également droit fur le plan perspectif.
On peut encore par cette même méthode tranf-
porter fur le .plan perfpeéUf l'apparence de toutes
fortès de figurés planes terminées par des lignes
droites , comme il eft démontré par cotte même
figure où l’on a décrit lés arcs & les.lignes nécéf-
faires pour trouver fur le plan perfpeCtif A.BCD
les trois points n o p , qui donnent l’apparencè de
ceux qui terminent les trois angles du triangle NOP
tracé fur le plan géométral CDËF.
Nota. Toutes les lignes qui terminent les figures
qui peuvent fe trôuver tracées fur le .plan géo-
htétral n’ëtànt pas toujours dés lignes droites, il
eft aifé de concevoir que pour avoir l’apparence
de celles qui font courbes & irrégulières, il faut
chercher celle de plufîeurs des points dont elles
font compofées', ahn de mener enfuite une ligne
courbe qui paffe par tous ces mêmes points.
Lorfqu’on met qüelqu’objet en perfpeétive, il
faut tracer au crayon 8c très-légèrement toutes
les lignes qui ne doivent pas refter fur le tableau ,
afin de pouvoir lès effacer lorfque [’ouvrage eft
£ni.
Amufemens des Sciences.
Connpijfant la hauteur d'une ligne perpendiculaire fur
un point quelconque du plan géomctral, déterminer
fa pofition & fa hauteur apparente fur le plan ou
tableau perfpcttif.
Soit fur le plan géométral CDEF {fig- f 7 *
Amufemens d'Optique.) te point ! , U fa repréfentation
fur le plan perfpeétif celui / qui y a été tracé
fuivant ce qui a été enfeigné au precedent problème
, & qu’il faille y déterminer la hauteur d’une
ligneperpendiculaire fuppoféë élevée fur ce point ï.
Elevez fur la ligne de terre CD (en un point éloigne
quelconque tel que P) la- perpëndiculairè PM
égale à la ligné propofée* tirez des deux extrémités
de cette ligne P & M , à un point quelconque N
de la ligne horifontaie GH , les lignes PM 8c
MN* menez enfuite du point i à la ligne PN ,
celle % b , parallèle à la ligne de terre C D , 8c tirez
du point b au point c la ligne h c , parallèle à celle
PM * menez enfuite la ligne indéfinis cd , 8c élevez
au point i la ligne i'e perpendiculaire à la ligné
de teire CD , & le point de fedlion e où elle rencontrera
la ligne c d\ vous donnera la ligne ou diftance
i d y pour l’apparence de la ligne éîeyee au
point I fur fe plan géométral, qui a été fuppoféë
égale à la ligne PM.
On peut, fuivant cette même méthode , trouver
l’apparence d’ un quarré éleyé .,perpendiculairement
fur le plan géométral CDEF 8c fi tue parallèlement
à la ligne de terre C D , comme il eft aifé
de voir parles autres lignes tracées fur cette même
figure qui donnent la repréfentation c f d’une ligne
égale à celle L M , fuppoféë élevée fur le plan
géométral au point O , d’où il fuit qu’en joignant
ces deux lignes par celles ƒ e & o i 3 on aura la
repréfentation perlpedtive d’ un quarré élevé fur
le plan géométral, dont la ligne O I feroit le
l côté.
!I Pour peu qu. on. exa.mi ne avec attenti- on ile pro-
I blèmè ci-de{lus 8c celui qui le précède , on verra
■ qu’ils doivent contenir tout le principe de la
' peupedlive, puifquon peut déterminer par leur
j moyen en quel endroit du tableau perfpeélif doit
I être placé un point quelconque , dont on con-
1 noît la pofition ou l'élévation fur le plan geo-
j métrai.
I Mettre en perfpellive un cube 3 dont un des cotes eft
parallèle a la ligne de terre.
j Soit l im n ( fig. .8 , p l 7 - Amufemens d* Optique )
la repréfentation perfçedtive du quarré I IMN.
I tracé fur le plan geométral C D E F , qu’on fuppofe
ici être la bafe du cube propofe , dont un des côtes
IL eft parallèle à la ligne de .terre C D , & avoir été
tracé fur le plan perfpe&if A B CD , fuivant la méthode
enfeignée au premier problème.
i Elevez aux points i & l les lignes io &: lp égale*
F f f f f