
S , celle nf. 6 . Si au côntraire c'eft le fud de ^aiguille
qui indique la lettre R , c'eft alors la question
n . 7 , & ainfi de fuite , fuivant Tordre des
lettres i juftju'au n°. 12 , que défigne dans cette
deuxième circonftance la lettre S.
Ayant reconnu ce nombre , il fera fort facile
d'inaiquer une des cinq réponfes qui fervent de
folution à la queftion, & on pourra la choifir à j
fon gré , favorable ou fâcheufè 5 & cela fans aucun
calcul embarraffant , puifqu'il ne s'agit que
d'indiquer dans le livret le nombre qu’on a reconnu
, ou d'ajouter à ce nombre 1 2 ,2 4 j 36 ou
48.
Exemple.
Si l'aiguillé a fait connoître que la queftion eft
n°. 11 , on indiquera ce même n°. dont la réponfe
eft agréable , ou ceux 2 3 ,3 j ,4 7 & J 9 , dont
les réponfes deviennent plus fâcheufes dans les n°*.
les plus forts. ( Voye[ la table des réponfes ci-apres y
Récréation.
On préfentera les douze queftions à une. per-
fonne , afin quelle en choifilfe une à fon gré
& qu'elle l'enferme fecrètement dans la boîte 5
avant repris cette boîte , on pofera l'autre au-
defîus , on l’ouvrira auffi-tôt , & ayant reconnu
fur le champ le numéro de la queftion, on lui re-
méttra le petit livret en lui indiquant celui des
cinq numéros qu'on, jugera convenable de faire
Servir de réponfes. Cette facilité de choifir foi-
même la réponfe donnera fouvent occafion de
l'appliquer fort jufte , & contribuera beaucoup
à rendre cette récréation fort amufante.
Ordre des douçe quefiions & de leurs réponfes.
Q U E S T I O N S .
fa \ . i . S’il réufûra cUhs fes impurs.
2. Si la yeuvp. fe remariera.
3. Si.la femme eft fidèle à fon mari.
4. Quel mari elle éppufera.
y. Si l'enfant lui appartient.
6 . Si la fille eft.pucelle.
7 . .Si la maîtrefïe aime fon amant.
8. Si l'amant aime fa maîtreffe,-
ç>. Quel parti il embraflera.
10. Si la fille eft propre, au couvent.,
j i . Si le m ari .eft fidèle .à fa femme.
11 . Combien elle aura d’enfans.
R é p o n s e s »
N°. 1.
Tu goûteras tous les plaifirs
Dont l’amour favorife une flâme fi belle ;
L’objet que tu chéris, n’ayant pas d'autre zèle
Que de répondre à tes defirs.'
N°. 2.
Ne tiens pas ton choix fufpendu;
Préféré au célibat, l’état du mariage ;
Le tems que l’on différé, à fe mettre en ménage .
Eft un temps de plaifir perdu.
N°. 3.
Jufqu’à préfent fois convaincu ,
Qu’elle ne fouffre pas qu’aucun homme la touche
Mais fi par les defirs on peut fouiller la couche,
Elle t’a fouvent fait cocu.
N°. 4.
Dans les plaifirs les plus charmans,
On te verra finir de cours de ta carrière ;
Et tant que ton époux gardera la lumière,
Vous vivrez comme deux amans.
N°. y.
On t’y remarque trait pour trait ;
Un fi jufte rapport avec ta reffemhlance,
Fait connoître aifément Tauteur .de fa naiffancc,
Puifque. c’eft ton portrait-tout fait.
N°* 6 .
Jufqu’à préfent Ta vertu
A confervé fon coeur auffi bien que fon ame.
Sans que le feul p enfer d’une impudique flâme.
Ait jamais fon coeur combattu.
N 9. 7 ..
Elle t’aime avec tant d’ardeur ,
Que fi pour te prouver la force de fa flâme ;
Elle, etoit. en pouvoir d.e .te donner Ton ame.
Tu l’aurois ainfi que fon eqeur.
m 8,
» Ne, crains .pas que d'autres appas
Puifient forcer £bn coeur a devenir volage ;
'N°. 17.
Douter qu’il ne foit pas à toi,
C’eft faire un tort crueTà lliônneur de fa mère
Dont la flâme pour toi toujours tendre-& fincère,
Ne t’a jamais manqué de foi.
fa*. î8.
Cette pucelle eft en danger ,
Et l’amour dans fon coéür certains defirs fait naître ,
Par lefquels un amant s’en rendroit bientôt maître,
S’il favoit l’heure du berger.
'N°.
Perfévère dans ton amour,
Et crois que cet objet dont ton ame eft captive,
En reffent dans fon coeur une ardeur aufli vive ,
Quoiqu’elle n’ofe la mettre au jour.
N°. 20.
U te chérit d’un feu fi beau ,
Que fi quelqu’accident tè privoit de la vie,
Le chagrin qu’il autoit de te la voir ravie ,
Le feroit aller au tombeau.
N°. 21.
Tourne vers l’autel ton penchant,
‘ C’eft le meilleur parti que ton coeur puiffe prendre ;
Pour les biens temporels & la paflïon tendre ,
Ce n’eft pas un pofte méchant.
N°. 22.
Elle a trop de grâces & d’appas,
Pour choifir d’un couvérït lâfévère obfervanee;
En vain on lui veut faire aimer la continence ,
Elle n’y confentira pas.
Autant que fon amour, Ton étoile 1 engage
A t’aimer jufqu’au trépas. -
N°. 5>-
Pour joindre l’honneur aux plaifirs ^
Embraffe le parti des enfans de Bellônne, ]
Et tu fauras que Mars flous produit 6c nous donne J
De quoi contenter nos defirs.
N®. IO.
C ’$ft où fon inclination,
Pepuis quelle fe fert de ]fa raifon, la portée
Cette envie avec l’âge , eft en elle fi forte,
Qu’elle y fera profdfion.
N*, i i .
Pour fà châfte & chère moitié ,
II reflent toujours un amour fans partage ;
Si quelquefois ailleurs fà paflïoh l’engage,
Ce n’eft que par fimple amitié.
N p. 12.
Elle peut en efpérer deux,
Dont le bon naturel & la haute fageffe ,
La doit récompenfer un jour- dans fa vieilleffe,
Des foins qu’elle aura pris dL’eux.
N*. 13. - .
Profite du temps & des lieux ;
Sois timide au grand jour, & hardi fui là. brune ,
Et fâche que l’amour, ainfi que la fortune ,
Favorife l’audacieux.
N°. 14.
Quoique fort ardente au plaifir,
On la verra refter pendant quelque temps veuve ;
Mais de plufieursamans ëlle fera l’épreuve,
Afin de pouvoir mieux choifir.
N 9., i j .
Tu n’en es pàS hots de (Tafîgër ;
Souvent on pouffe à bout la femme la plus fage ;
Et par le même endroit dont on reçoit l ’outrage ,
Il eft bien doux de fé venger.
N°. 16.
Tu feras les plus grands defirs
Du plus aimable époux qui foitdans le royaume ;
Mais tu le trouveras un peu trop édoflÔhfe",
Pbùr ta fctoùrfe éc pour tçs-pia$fil&;-
N°. 23.
Ce foupçon eft injurieux ,
A l’amour qu’en tout temps cet homme vous témoigne,
Et je crains que de vous votre époux ne s’éloigne,
S’il fait ce defir curieux.
N°. 24/ \
Il leur en naîtra dé très-beiiùx,
Avant même que l’an achève fa carrière ;
D’eux , un très-beau gàrçoh lécevra la lumière,
Ou cet oracle feroit faux.
fay.t 2 j.
Il ne faut pas té rebuter,
Contre tous ces refus, arjn'e-toî de confiance;