
enfemble trois parties de falpétre, deux parties
de Tel de tartre , & une partie de fleurs de ioufre,
mettez-en fur une pelle de fer autant qu’ il en peut
tenir fur un fol marqué j expofez la pelle fur un
feu clair près le fond de la cheminée. Sitôt que
le mélange commencera à bouillir, il fulminera
de manière que le feul mouvement fubit de l’air
élaftique contenü dans le tuyau de la cheminée,
fera tomber fans aucun dommage, ni danger ; la
fuie auffi-bien & même mieux que pourroit le
faire un ramoneur.
Si le premier coup ne fuffifqit pas pour nettoyer
le tuyau aufli-bien qu’on le délire , on peut répéter
l’opération.
SULTAN ( le ) OU LE PE TIT TUR C :
( Voyez Automate ).
TABLE
T.
T AELE MAGNÉTIQUE'. ( Voyez à ia n ich
A imant ).
TABLEAU CHANGEANT. ( Voyez Catcp-
TRI^UE , DlOPTRlQUE , ECRITURE , ELECTRICITE
).
TAB LEAU MAGIQUE. La furprife que caufe
ce petit phénomène de l’mduftrie, dépend de la
manière dont eft taillé le verre de la lunette à travers
laquelle on regarde , & de l’adrefie qu’on a eue
de peindre le tableau , de façon à lui faire prO'
duire 1 effet qu on admire. Pour y parvenir , on
fait tailler par un lapidaire un verre ou polièdre
a douze facettes , ayant pour hauteur les deux
tiers de fon diamètre j fur-tout qu’il foit bien plan à
fa bafe, que fesfacettes foiejjt bien polies, fes angles
bien vifs & le morceau de vtrre blanc ou de cryftal
bien net & fans bouillons; ce verre fera placé dans
un tuyau de lunette. Nous ne parlerons pas ici delà
maniéré de compofer le tableau qui 3 vu à travers
le polièdre ci-deffus 3 préfente tout autre objet
que ceux que les yeux y appercevoient auparavant.
Nous nous contenterons d’obfèrvef que la lunette
& le tableau doivent être fixés en face l’un de
1 autre , d une manière folide , de façon que leur
polition refpeétive ne puiffe changer ; il eft indiffèrent
que la pointe ou la bafe du polièdre foient
•au cote de 1 oeil ou du tableau 3 celui-ci doit
etre a quiqze pouces de diftance du verre à facettes.
Le cabmet des curiofités de fainte Genevieve pof-
iedoit deux pièces de ce genre très-bien exécutées
: l une qui préfente un grouppe de perfon-
nages, regaraee a travers la lunette , n’offre plus
qu une tete de mort ; l’autre pareillement group-
pee prefente a travers une pareille lunette , une
vierge tenant 1 enfant-Jéfus dans fes bras. On
Yolt a,H™ derrière cette deuxième pièce un en-
fant-Jefus féul au milieu d’ une gloire. Au lieu d’ un
poliedre , on peut également fe fervir d’ un verre
pyramida! de fix à huit faces , ce qui donnera plus
de facilite dans l’exécution. On peut encore faire
un tableau magique très-agréable & avec peu
de peine, en fe fervant d’ un verre qui ait la forme
d une portion de prifme coupé parallèlement à
ion axe , lequel auroit en totalité trente-deux
cotes égaux, dont cecte portion formeroit huit
facettes j la bafe de ce prifme ayant alors quatre
pouces , on pourra lui en donner autant de hauteur
, & chacune de ces huit facettes auroit alors
eimron quatre lignes de largeur, ce qui donnera
Amufemcns des Science* .
à ce verre ainfï taillé une grandeur fuffifante pour
y repréfenter un fujet plus étendu & plus détaillé
que ceux qu’on eft en ufage de faire en fe fervant
de poliedre. Il fera auftî beaucoup plus facile
de trouver des ouvriers qui puiffent tailler ce verre
prifmatique avec régularité, au lieu qu’on a beaucoup
dé peine à en trouver qui puiffent bien faire
un polièdre > & que d’ailleurs ces fortes de verres,
lorfqu’ ils font bons , font fort chers : à l ’égard
de la diftance de ce verre prifmatique , elle doit
etre d’environ un p ied , & celte de l’oeil à ce
verre , d’ environ quatre à cinq pouces.
On voyoit en 1768 fur les boulevards dans le
cabinet de la Hollandoife , une récréation affez
plaifante. Après avoir préfenté à quelqu’un de la 1
compagnie plufieurs tableaux repréfentants différents
fujets , on enfermoit fécrettement le ta-
1 bleau choifi dans une boîte , & l’on faifoit
voir dans une autre boîte un peintre qui avoir fait
une copie exa&e du même tableau 5 on donnoit
à cette récréation , dont tout le jeu corififte
dans l’effet de l’aimant , le nom de peintre habile.
( Voye^ Peintre Habile a Varticle A imant
).
On peut encore varier cette récréation en fai-
fant peindre fur le carton au lieu d’un peintre
un chaffeur prêt à tirer ; à quelque diftance de la
pointe du fu f il, il y auroit une ouverture fous
laquelle on feroit palier une perdrix ou un lièvre,
ou toute autre piece de gibier j on donneroit à
quelqu’un de la compagnie le choix de la pièce\
de gibier qu’on veut faire trouver au bout du
fufil du chaffeur, &: cette pièce difparoîtroit l’inf-
tant d’après.
TAB LEAU MAGIQUE DES CONJURÉS :
( Voyez Électricité ).
T a bleau x qu’on change de toile. ( Voyez a V article
Secrets ).
TALISMAN. U faut avoir une petite boîte
triangulaire, dont chaque côté ait environ quatre
à cinq pouces de lo n g , dont le fond foit revêtu
de métal ; cette boîte fera couverte d’une ef-
pèçe de chapiteau , & fera ornée en dehors de
chiffres ou cara&ères extraordinaires , pour donner
au talifman un air encore plus myftérieux.
On aura différents morceaux de papier de même
forme que la b oîte, & qui puilïènt y entrer exac-r