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formé de deux q u i, s’emboîtant Tun dans l’autre,
puiffents’alongèr ou fe racoueir , fe^on le tbefoin >
a .Touverture antérieure du premier] tuyau..,, vous
adapterez deux lentilles convexes des deux côtés.,
de fept pouces environ de diamètre, de. manière
qu’elles fe touchent prefque, beau trou, intérieur
vous en placerez une autre de cinq ponças, en.7
viron de foyer > vous difpoferez perpendiculairement
vers le milieu de la .longueur de cette boite,
un papier huilé G H , attaché fur un chaffisienfin,
vous ménagerez au côté oopofé, .au tuyau une
ouverture en I , allez grande pour recevoir les
deux. yeux. ...
Quand vous voudrez voir quelques-objetsV vous
tournerez le tuyau garni de fes lentilles vers ces
objets-, & vous les ajufterez de manière que l’image
foit peinte diftin&ement fur le papier huilé >
ce à quoi vous parviendrez, en retirant ou alon-
geant le tuyau mobile.
Voici la defeription d’une autre chambre obf-
cüre, invenrée par M. s’Gravefande, qui l’a donnée
à la fuite de fon ejfai de perfpettive.
. Cette machiné a la forme à-peu-près d’une chaife
à porteur > le deffus en eft arrondi vers le derrière ;
8c par le devant elle eft bombée y 8 c faillante dans
le milieu de la hauteurr.(- Voye^ figure-7 même
planche ) qui repréfente cette machiné dont le côté
oppofé à la porte eft enlevé , afin qu’on puiffe
voir l’intérieur
- i° . Àu-dedans, la planche A fert de.table > elle
tourne fur deux chevilles de fer portées dans .!?
devant;de la machine, & eft fautenue. par, deux
chainettes, pour pouvoir être le v é e , 8 c faciliter
l’entrée dans la machine. ,
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derrière de la boîte a vers le bas une ouverture
quarrée N , d’environ quatre pouces, qui peut,
quand on le veut, fe fermer par une petite planche
mobile..
• y0. Au-deffus de cette ouverture quarrée, eft
une fente parallèle à l’horizon , 8 c qui tient toute,
la largeur de la boîte. Elle fert à faire entrer dans
.là boîte un miroir plan qui gîiffe entre deux règles,
enforte que l’angle qu’il fait avec l’horizon da
jcôté.de la porte B , foit de H 2 ° ,f, ou de cinq
quarts de droit.
6 *. Ce même miroir peut, quand on le veut,
fe placer perpendiculairement/à l’horizon, comme
on voit en H , au moyen d’une platine de^er
adaptée fur un de fés côtés, & garnie d’ une vis de
fer , qu’ on fait entrer dans.iine fente pratiquée ail
toit delà machine, 8 c qu’on ferre avec un écrou..
: 70 « Au-dedans de Ja boîte eft un autre petit miroir
LL , qui peut tourner fur deux pivots fis un
peu au-defius ae la fente du n° 5 , 8 c qui étant tiré
ou pouffe par la petite verge S , peut prendre toutes
les inclinaifons qu’ on voudra à l’horizon.
8. Pour avoir de. l’air dans cette fmachine, 011
adaptera à un descqtés, le .tuyau de fer:blanc recourbé
vers les deux, bouts, fig, 8 , pL T , qui-
donnera accès à l’air fans.Ie donner à la lumière.
Si cela né paroifïoitpas fuffifant, onpourroit mettre
' fous le liège un petit foufflet, qu’on ferôit .àgif
. avec il? pied. De, cette, manière on pourra renou-
vellër l’ air continuellement., Voici préfentement
les divers ufâges de là machine.
I; Préfenter îles objets dans leurJituation naturelle.
. i ° . Au derrière de.la machine, en dehors , font !
attachés quatrepetits fers, C , C , C , G , dans
lefquels fe glifîent deux règles de bois D E , DE ,
i de la largeur de trois pouces au travers defquels \
paffent deux lattes, fervant à tenir attachée upe- .
petite planche F , laquelle, par leur moyéri^ peut*
avancer ou reculer.
30. Au-deflfus de la machine eft une échancrure;
PM O Q , longue de neuf ou dix poucès ^ 8c large:
de quatre , aux côtés de laquelle font -attachées
deux règles en forme de queue d.’aronde , ..entre
- lefquelles on fait gliffer une planche de même
longueur, percée dans fon milieu d’ un trou rond j
‘ d’environ trois pouces de diamètre, 8 c garni d’un i
—écrou qui fert A...éieye.r .& ,,abailfer un ^cylindre
garni de la vis correfpondante, 8c d’environ qua-- j
? tre pouces de hauteur. C ’ eft ce cylindre qui doit ,
porter le verre convexe.
■ • - . . - .,-r. m { J
1 40. La planche mobile, ci-deffus décrite, porté 1
encore avec elle une boîté quarrée X-, large d’en*-
viron fept à huit pouces , & haute-de d ix , dont ,
le devant peut s’ouvrir par une petite portée 8 c le J
Quand on voudra repréfenter les objets dans
cette machine, on étendra.un papier fur la table,
o u , ce qui-eft mieux , on en aura un bien tendu,
& attaché fur une planchette ou un carton fort ,
qu’on mettra, fur cette table , 8 c qu’on y fixera fo*
hdement 8c invariablement.
Ôn garnira le cylindre C , { fig. 7 ) d’un verre
convexe, dont le foyer foit à-peu-près, a une.dif-
tance égale à la hauteur de la machine au-deffus.de
la table 5 on ouvrira le derrière de là boîté X , &
l’on fupprimera le miroir H , ainfi que la planche
F & les règles DE j enfin l’ on inclinera le miroir
mobile L L , enforte qu’ il faffe avec l’horizon un
angle à-peu-près de 4 f ° , s’il s’agit de préfenter
des objets fort éloignés 8c formant lë tableau'perpendiculaire:
alors tous les objets, qui enverront des
rayons fur le miroir LL , qui peuvent être‘réfléchis
fur le verre convexe ,.fe peindront fur le papier»
8 c l’on cherchera le point de la plus grande diftinc-
tion, en élevant ou abaiffant, par le:-nioyen de là
v is , le cylindre qui porte le verre convexe.
On pourra , par c e moyen y rbpiéfenter avec
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la plus grande vérité un payfage, une vue de
ville, 8cc.
Repréfenter les objets , ehfaijant paroitre a droite ce
qui eft a gauckp , & au contraire.
La boîte ,X étant dans la fituation repréfentee
dans la figure , il faut ouvrir la porte B , mettre:
le miroir H dans la fente 8c la fituation indiquée
plus haut, élever le miroir LL de manière qu’il
faîte avec l’horifon un angle de i ï ç £ : alors , en
tournant le devant de la machine du côte des
objets à repréfenter, que noüs.fuppofons fort éloignée
I on les verra peints, fur le papier , 8 c feule-
II fera quelquefois utile de former un deffin
dans c e 'fens j par exemple , fi on ' fe propofôit
de le faire graver j car :là planche renverfant le
defiin de- droite'à gauëhe feulement, elle remet-
.troit lès objets dans leur pofitioii naturelle.
III. Repréfenter tour-a-tour tous les objets qui font
auiï environs & autour de là màckirte.
Il faut placer le miroir H verticalement, comme
on le 'vôit daris-la figure , 8C lé miroir L fous
Un ahglé àè : alors,-en fàifant tourner- le
premier verticalement , on verra fuccëffivemènt:
fe.peindre fur le papier les objets latéraux; ‘ ;
La fécondé, qu’ il faut diminuev cette ouverture
lorfque les objets font fort éclairés j 8c au contraire.
C ’eft une précaution néçèffaire, que.de couvrir,
le miroir H d ude boîte de carton, ouverte, du
côté des objets, commeaulïi, du côté 4 e î ouver-.
; t'uré-VN. de4,a kqîW X y car , fi on laiffoit le miroir-,
entièrement expofé , il réfiéçhiroit fur le miroir;.
L beaucoup .de, rayons latéraux; qui affoibliroient,
? cônfidérablement la reprefentation.
IV . Repréfenter des peintures ou des taille-douces.
I l , faudra; les attacher contre la planche F , du
côté qui Regarde le miroir L , 8c en forte qu’elles
foient- éclairées par, le foleil., .Mais , comme alors
fobjët.ferâ extrêmement proche, il faudra garnir"
lè cylindre d’un verre d’un foyer dont la Ion-:
gueur foit à peu près la moitié de la hauteur de
, la machine au deffus du papier 5 8c alors^, .fi la
diftance du tableau jufqu’au verre eft égale à celle
dû verre jufqu’au papier , lès objets du tableau
feront peints fur ce papier précisément de la même
gràndepr. ’
. On faifira le point d^ diftinétion, en avançant
ou reculant la 'plàhchëtté 'F jüfqu cë": ijtrè la
yepréfentation foit bien diftiriâé.
:
U troifième , que les traits, paroiffant plds
diftinêts lorfque l’ouverture eft petite que quand
elle eft plus grande , lorfqu’on voudra defluner., -
il faudra donner au verre la plus petite ouverture
poflible, avec cette précaution de ne pas
trop exténuer la lumière ; c’eft pourquoi il faudra
avoir, pour ces différentes ouvertures, differents
cercles de cuivre ou de carton noircis, qu on emploiera
fui van t les circonftances.
Expliquer la maniéré dont fe fait la vifion , & fes•
principaux phénomènes.
Pour expliquer comment l’on apperçoit les objets
, il eft néceflaire de commencer par une
defeription de l’organe merveilleux qui ferr à cet
ufàge*
L ’oe il éft un globe creux formé par trois membranes
qui enveloppent des humeurs de differentes
denfités, 8c qui fait à l’égard des objets extérieurs
l’effet .d’une chambre obfcüre. La plus extérieure
de c^s-membranes eft appellée; hrfclé-
■ rotique , ' 8c n’eft qu’un prolongement de odlle
qui tapiffe l’intérieiire des paupières. La féconde,
qu’on nomme la- choroïde , eft une prolongation
de la membrane qui couvre le nerf optique., ainfi
que tous lès autres nerfs. La troifième enfin ,
qui tapifle Tintérièur de.l’oe il'y eft une. expansion
du nerf optique : c’eft ceïte membrane toute
nerveufe quteft l’organe de la vifion; caryquel-
ques expériences qu’on ait alléguées pour .attribuer
cette fonétion à la choroïde , on ne fçauroit
chercher le fentiment ailleurs que dans les nerfs 8c
dans les parties nerveufes.., -
Au devant de l’oe i l , la felérotique changé de
| nature , & prend une fo'rme plus convexe que le
globe de l’oeil ; . c ’eft ce qu’on appelle \zcornée
■. tranfpàrente: La choroïde f y en le prolongeant au
deffous de là cornée, doit conféquemment lai>ff;r
uri petit vuide : c’eft ce vuidequi forme la chambre
- antérieure de l’humeur aqueufe. Ge prolongement
• de la choroïde vient fe terminer à une ouverture
. circulaire-, connue.' .de tout le monde fous le nom
de la prunelle. La partie colorée qui environne dette
.? r ouVerture -, eft ce qu’on nomme-/’/rw ou l'uvée :
i elle yeft. fufceptible d’extenfion Sc de refferre-
ment ; en forte que , lorfqu’on eft expofé à>une
grande lumière, l’ouverture de là prunelle feref-
rfêrrej 8c au contraire elle fe dilate , quand on eft
dans un endroit obfcur.
Il y a,quelques attentions à avoir relativement
à l’ouverture .du verre cohvexè.
La preniière eft.qu’on peut ordinairement don,T:
ner a'u ve/rè la meme ouverture qu’ à:une'lunette
de ihemè' iongueur.
•Cette ouverture de la prunelle eft proprement
l’ouverturë dé' la Chambre Ôbfcüré. perrièrë’ elle
•eft fufpendu, pàr-un ligament circulaire, un corps
tranfparent d’une certaine confiftance , foit en
forme de lentille j -c’ eft ce-qu’on nomme, le cryfial