
dons de foie afin de Tifoler > c’éft de la grandeur
de ce conduCteur que dépend la force de
Y électricité 8 c de la commotion ; ce conducteur
doit communiquer à celui de l'a machine
au moyen d’une chaîne qui les joigne T u n 8c
l ’autre. On conçoit qu’ayant une. farface fort
étendue , il fe charge d’une grande quantité de.
matière électrique j il faut un peu plus de teras
pour le charger entièrement.
On doit avoir auffi un tabouret ( i ) compofé
d’une planche d’environ un pied quarré , fou-
tenu fur quatre pieds de verre $ il fert à ifoler
les personnes qu’ on veut éleCtrifer ; il faut joindre
à ces pièces quelques bouteilles de drE
férentes grandeurs, garnies de métal , 8c quelques
plateaux de verre ou de foûfre pour les
ifoler lorfqu’il eft befoin.
Nota. Les pièces ci-deffus font celles qui com-
pofènt en général la machine éleCtrique} celles
qui font relatives aux amufemens qui fuivent ,
feront décrites à mefure que leur ufage fé présentera.
Remarque*
’ Quelqu’ ingénieufe que foit cette conftruc-
tion j j ai cru ( dît M. Guyot ) devoir y faire
quelques changemens ,, non-feulement pour me
la rendre plus commode , mais encore pour obtenir
une plus grande quantité d’ élettricité j à
eet e f fe t , au lieu des deux boîtes Z & Z , je
fais ajufter à charnière, aux deux extrémités, de
la re A 3 C.j% i l & 9 pé 13. ). "un double peigne
de cuivre qui reçoit Y électricité des deux fur-
faces du plateau 5 j’incline cet axe de manière
que ces peignes fe trouvent proche des couf-
1m s , ou j’ai remarqué que le fluide éleCtrique
eft toujours beaucoup plus abondant. Au lieu;
d-’employer pour conducteur un tuyau de cuivre ,
je me fers d’un globe D (fig. n ) de cuivre
creux-,. de cinq à fïx. pouces de diamètre ,
ifblé for un cylindre de verre , ce globe eft
fnrmonté d’ un anneau qui s’y ajufte à vis , &
du côté G eft un- trou taraude dans lequel- fè
yiffent les pièces propres aux differentes expériences
Sc amufemens : indépendamment de ces
changemens , je fais vernir à cinq à fîx couches
là monture en bois- qui porte le plateau , &
j’ ifole la planche H avec quatre fupports de
verre qui :yr font maftiqués , ainfî que fur
h planche I. Cette dernière, planche fe viffe
fur une table lorfqu on veut faire ufage de cette
machine. On. verra, dans quelques-unes des récréations
qui fuivent l’avantage que je. tire de
cette nouvelle conftruCtion.
[1] On fe fert également d*un gâteau de refîne ou de
ibüfre de trois à. quatre pouces oépaiffeur,.
Charger le conducteur de matière électrique 3, &
l'en décharger en diverses manières.
La machine éleCtrique dont on vient de donner
la conftruCtipn étant bien fixée, fut une
table foiide efluyez avec un linge fin 8c fec
(2): le plateau , les couffins 8c toutes les autres
parties qui en dépendent ; 8c ayant établi avec
la chaîne une communication à un conduCteur
de fer-blanc (3} ifolé fur des cordons de foie }.
8c fufpendu au plancher ; mettez avec un petit
tampon de ferge de l’amalgame de vif-argent
8c de blanc d’JËfpagne (4) fur les deux faces du,
plateau aux endroits qui frottent fur les couffins
; ferrez les vis qui les font appuyer fur le
plateau jufqu’ à ce qu en tournant la. manivelle
fon mouvement ne vous femble pas trop rude
(5.) .3 éleCtrifez par ce moyen le conduCteur.
Si vous faites cette expérience dans l’obf-
curité, vous appercevrez une lumière fort vive
& blanchâtre qui fortira des couffins & entrera-
pàf les pointes des boîtes ou peignes qui tranf-
metent la matière- électrique au conduCteur j
vous verrez ce même fluide fe répandre quelquefois
fur toute la furface du plateau ; ce qui
fera d’autant plus feniible ,. que le rems fera plus
favorable 5 & dans un tems f e c , il fe formerai,
mêïne des. éclairs continuels 8c fucceffifs fur toute
fa fûrface. .v
Le conduCteur étant éleCtrifé, fi vous en approchez
le doigt à un endroit quelconque ,
il en fortira une étincelle lumineufe 8c pétillante
, qui vous caufera une piqûre fort fenfi-
ble 3 fi vous en approchez un corps de quelque
métal que ce foit 8c dont l’extrémite foie
arrondie , l’étiheelle s’élancera de même vers
ce corps , 8c dans l’un ou l’autre cas toute IV-
lettricité accumulée fur le. conduCteur fera attirée
( 6 ) y & fi l’on veut tirer une deuxième:
; étincelle , à peine fera-tfelle fenfibie.
! Si à une diftance- plus ou moins grande, dit-
conduCteur , fuivant la force de Y élettricité >
on préfente une pointe de métal que l’ on tient
(v) S\ le temps étoir un peu à l'humidité, il fau*
droit faire chauffer le linge..
; (3) On peut fe difpenfer dè mettre ce deuxième
conduCteur, lorfqu’on n'a pas-befoin d’un grand effet.
(4);Il faut.prendre du teint dè derrière les vieilles-
glaces, le bien mêler avec un peu de blanc d’Efpa-
-gne qu’on aura bien fait lécher, & le conferver bien
fec dans une boîte.
.; [y] Il ne fàut pas trop'ferrer les couffin s,cela ne
fert qu’à donner de la fatigue, .fans augmenter beaucoup
la force de l’éleCtricité.
[6] On fuppofe qu’on a ceffé de faire tourner fe
plateau au moment qu’on tire l’étincelle,
ifcns la main , on tirera de même une partie de
la matière éleCtrique dont il fera chargé > avec
eette différénee qu on ne la verra pas fortir de ce
conduCteur j on appercevra feulement un petit
point lumineux à l’extrémité de cette pointe
par où fe précipite ce fluide. Enfin fi au lieu
de tenir cette pointe dans fa main on la place
fur le conduCteur , ce même fluide s’échappera
par cette pointe en forme d’ aigrette lumi-
rieufè , ce qui aura lieu pendant tout le tems
qu’on fera tourner le plateau , 8c a l’inftant
qu’on cefiéra, cette aigrette difparoîtra 8c le
conduCteur ne fera que très-peu chargé.
Les expériences ci-deffus font voir , premièrement
, que l’atmofphère éleCtrique, dont
■ je conducteur eft chargé, eft également répandu
fur toute fa furface § puifqu’ à quelqu’efidroit
qu’on en approche le ‘doigt ou quelqu’autre corps
non éleCtrique , l’étincelle part auffi-tôt & à la
même diftance. Secondement, que cet atmof-
phère , quelqu’etendu qu’ il f o i t , s’échappe en
entier dans un même inftant, 8c fe répand de
proche en proche fur tous les corps non électriques
qui communiquent à celui qui lui a été
prefenté , jufqu’à ce qu’ il' fe rende aux corps
mêmes qui l’ont fourni au plateau & au conduCteur
j en fuppofant néanmoins que cette communication
ne fe trouvât pas interrompue par
quelques corps non électriques j car fans cela
les corps qui auroient tiré l’étincelle feroient
eux-mêmes furchargés de matière éleCtrique au-
delà de ce qu’ ils en contiennent naturellement,
& le conduCteur ne feroit pas- alors entièrement
déchargé. Troifièmement, que ce fluide
éleCtrique entrant avant tant de facilité par les
pointes qui fe trouvent placée^ dans fon atmo-
fphère , on en peut conclure que Je plateau ou
plutôt le verre , "a la propriété de pouvoir raf-
fembler continuellement, autour de lui une quantité
de matière éleCtrique qui lui eft fournie par
les corps non électriques qui l ’environnent, & que
cette même matière lui eft enlevée fucceffivement,
par les pointes que lui préfente les boîtes du
conduCteur , de la même manière qu’une pointe
prefentée à ce même conduCteur la lui: enlève
a fon tour.
Attirer un corps léger nageant fur .Veau,
Une bouteille , ou un tube éleCtrifé ayant la
Vertu d’attirer les corps légers qu’on lui pré-
ttite j. ayez un flacon de cinq à fix pouces de
on8 J garniffez-en l’extérieur jufqu’ à un pouce
0 i°nr ° llverture avec de l’étain en feuilles dont
en îe fett pour mettre les glaces au teint (1 ) 3
d^tain peUC * ^ ^on veutj ^ttpenfer. de le garnir
fermez-le avec un bouchon de métal où foit
aiufté un petit fil de laiton qui plonge dans l'eau
dont vous devez emplir aux trois quarts ce flacon
j mettez ce flacon dans un é tu i , de'manière
que fon couvercle ne touche pas n’approche
pas même trop près du bouchon 5 éleCtrifez cet
étui en préfentant fon bouchon au conduCteur
de la machine éleCtrique.
Si ayant jette fur un baflin ou fur un plat
rempli d’eau un corps léger quelconque qui
p.uifle y nager , vous en approchez à quelque
petite diftance le bouchon de ce flacon , vous
attirerez ce corps & le conduirez fur la furface de
l’eau , avec la même facilité que vous attireriez
une aiguille avec un aimant, ce qui paroîtra
fort extraordinaire à ceux qui n’ imagineront
pas que ce flacon que vous tirez de votre poche
a été -éleCtrifé.
Nota. 11 faut éleCtrifer ce flacon très-peu de
tems avant que d’en faire ufage , attendu qu’ il ne
peut conferver long-tems fa vertu éleCtrique, à
caufe de fon peu de volume.
Pluie lumineufe.
Conftruifez un petit guéridon ou fupport de
cuivre A B , {fig 7 , pl. 1-3 ) ou Amplement de
bois mais dont la plaque A foit couverte de
métal j donnez à cette plaque deux à trois
pouces de diamètre, & qu’elle foit montée fur
une tige qui entre dans le pied B , afin de pouvoir
commodément l’élever ou l’abaiffer à vo^
lo n té , au moyen de la vis -F 3 couvrez cette
plaque d’un tube de verre G , de deux pouces
de hauteur (2). j ayez une autre plaque de cuivre
D , dont le diamètre foit plus petit que celui
de la plaque B , ceft-à-dire, qu’eliê puiffe entrer
librement dans le tube G 5 fufpendez cette plaque
au conduCteur , au moyen d’un fil de métal
ou d’une petite chaînette 3 répandez fur la plaque
B une pincée ou deux de limailles de cuivre ou.
des petites parcelles de cuivre dont on fe fert'
pour dorer & que vous aurez découpé très>-
fin j placez ce fupport fur la tab le, de manière
que la plaque D entre plus ou moins dans le
tube , fuivant la force de la Machine éleCtrique r-
éleCtrifez le conduCteur.
Les petites parcelles de métal que vous aurez-
femées fur la plaque inférieure A , étant attifées
& éleCtrifées par la plaque B , font repouf-
fées auffi-tôt fur celle À , où s’étant dépouillées
de leur éleCtricité , elles font attirées &
repouflees de nouveau j 8c comme à chaque
contaCt toutes ces parcelles tirent une étincelle-
(i)_ On peut pour cet- effet faire couper la partie
fugérieuïe d'un gobelet de y erre,