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.colle derrière, elles du papier, en forte .qu’elles ne
foienjtiplus qu’ à demi-tranfparentes ; enfuirez avec
des: emporte-pièces de différeris'qualibres , on
perce de petits trous dans les lieux oc fur lès lignes
où l’on a coutume de pofer des lampiohs , comme
le long des appuis de fenêtres ; fur aes corniches*,
des baluftrades, & ç . On a l’attention .de faire ces
trous de plus en plus petits & plus ferrés , félon
la dégradation perfpe&ive de l’ eftampe. Avec
d ’autres emporte-pièces plus grands, on figure
dans d’autres endroits des lumières plus fortes ,
comme des p ots -à - fe u , 8 cc. On.découpe en
quelques endroits les carreaux de cvoifées de fenêtres
3 & l’©n colle derrière du papier trànfparént,
jrouge ou v e r t, peur figurer des rideaux dé croifées,
tirés devant elles., & cachant un appartement
éclairé.
Cette eftampe étant ainfî découpée, on la place
au-devant de l’ouverture d ’une efpèçe de petiç
théâtre fortement éclairé par derrière, & on la
çonfidère au moyen d’ un verre convexe d’ un foyer
un peu long s comme ceux de ces petites machines
qu’on nomme des Optiques. C e petit fpeétaçle eft
affez agréable quand les eftampes font bien en
perfpeâive , & que le goût a préfidé à la diftri-
bution & à ^dégradation des lumières., On peut
l’entre-mêler dé quelque pièces du fpeétacle pyro-
.technique décrit ci - délais , qui y conviennent
d’autant mieux , que les illuminations accompagnent
d’ordinaire les feux d’artifice.
*
Qltarrés magiques.
appelle'quatre magique 3i un* quarté,di?:
vijfé en plufieurs ipetits’ quartés égaiu?) ou celr:,
1 qu’on ’’remplit des fermés d’ uue: .nrogreft :
fièn quelconque dé nèrAbres 3 ordinairement
arithmétiques , en ' têlle"for te que ceux de cha-
qüe bande j foit horizomjale * foit verticale 3
foit diagonale, falïent toujours la même fo.mme.
Il y a aulfi cfes quartés dans lefquels le produit de
tous les termes, dans chaque bande horizontale,
verticale’ ou diagonaîê’/reftë tonjqurs l^ même.
j’O n a donné à-ces quartes le nom* de magiques, * \
parce que les anciens leur attribuo^nt de grandes-;
vertus, 8 c que cette difpofition d§ nombres for-h
mpit la bafe & le principe de plufieurs dé;leurs'
tattifinans: -
‘‘Suivant eu x , le quatre, d’une càfe rempli par
l?ûnité j, était lé fymbole'de laMiviinit^, à caufei
die l’unité de Dieu &rde fon immutàbiîite > car ils.
remarquoient que ce^quarré; étoitcunique & im-
ipuable par fa .nature le--produit?de ru ni te' par
ellermême étant toujours l’unité mêmë.’ Lfe quatre'
de la racine 2 étoit le Jÿmbole de la madère irn-
pârfané tant à cfufè dès quàtré élémëns, que
de l’ impolfibilité d’arranger ce quarré magiquement;:
x. \
■ /Lé1 quarré de'rtéiif cafWéfoit àttribiji'qu £©n-’
facré a, 'Sa.turne'; celui dé- feîze à j Jüpite r 5 qK
a voit dédié ‘à Mars cèlüi'de vmgtaeïriq* au.Sçdeii
celui detrente-fix; à Vénus, celui de quarante-
neuf ; à .Mercure , .celui de.-foixanta-quatre ; &
enfin à là Lune,.celui de quatre.vingt-un?, ou de
neuf dépoté.» •
Il falloir enfnite 1av,oir| Lefprit .biet> enclin aux
vifions , 5pour! trouyer aucune relation efntie les
planèteslj&' cëFdifppfîtions dé ( nombres ; |mais tel
étoit le non 4 ë la philofophié myïférieufe fies Jam-
bliquesdes-Porphyres & de leurs dif cibles. Les
mathématiciens modernes en slamufant de ces
arrangement , quxê^igent' uaefprit.de xombi nai fon
affez étendu, n,e leur donnent que l’importance
qu’ils mfritent. J
On d$yil3s Ies^quàrr^ magiques^ en pairi 8 c impairs.
Lés premiers font ceux dont la racine, eft un
nombre .pâïr, i f , ’ 8 , ^c*'ffés autres
font ceux qui ont une racine impaire , par une
fuite- néceflaire P uanôtrîbré- impair dé cafés, ‘ou
cellules y tels font les quarrés de.3’, y-, y f^ y è e c .
■ QuqrrJs magiques impairs.
'-‘Il 'fè plufieurs fèglés pour la conftruéfion de ces
: qûâfrés ; mais dé'toutes la plus fimple & la plus
; commode- ; f pafof-t être celle que M. de la Lou-
bë’rè- nrous à- rapportée d’après les Indiens de
!Surate§ auprèscdëfqtiels les quartés magiques pa-
roififent n’avoir pas eu moins de crédit que parmi
'les'rêvèurs'anciens dont nous avons parlé plus
haut.r! m
^Le quarré étant impair, par exemple, celui de
la racine | , qu’ il eft queftiqn de remplir des yingt-
cinq premiers nombres natitçéls,,
;on .commence a
plgèer: f unifédap^ H café , W ß M 1 8 1 *s
du milieu de là bande h-ô-
Vizoqtàle dfen haiit puis.
onva de, gauche à droite
en ipontaut ^ Lçomme
on fort du qüâfrë '3 p n ■
tranfporte le 2 à la plus
baffe; eafé ..deJ-arbande vert
ie fe où illfe trbuveroit :
251 j. | ? 1 1 4 1 16,
4 ! | 1 ? 1 -Q 1 1 1
n i î i :‘A 1 1
1 1 1 iS 1 1 L e.
on continde oîj-fnohtant ,de ,gauché à. Jdtojté; 8 c
le 4 fortanj: du quarré , o a ’lé trynfpbfte à la’çël-
lule la plus éloignéq de la bande horizontale ou il
fe trouveroit :*on fnferit y dans la .cellule lui-
vante, en montant de gauche à droite ; , comme
la-.rC4||,fqÿîqnfe^ tomberôit le é", f e ’ trouve
4éja remplie par 1, on, place le 6 immédiatement au
deflous de j : on va de-Ià en montant, fuivant
la .règle gqnér^le, &.pn infcrit. les nombres 7 & 8
•dans les-càfe_ÿ'où rprxlès vèiiLpuiss en vertu de la
première °r¥ele dfe^trân^ofitidn , -9 411 bas de la
dernière('banae vertlèale; enfuité /o ,,.en-vertu de
la;deuxième a la câfe,1a plus à gauche de la deuxième
bande horizontale, enfuite' n au de'fibus ,
p àfîâ tioiftèfiie re'gle t après quoi l’on continue à
reiT^jr4a-^4iagp^e.,..des nornbre’s '1 1 , 12 ; Ï3 ,
14 J i r {combine il n’y a plus -moyen de monter
| 8 c- qu’on -fb:rtiro'it dû quarré dans tous les
fensL/.'Oifc met le nombre fui vant, ré :3 au deflous
de |y-rcpîïtiçuanÉ enfiin , félon lemêrfie procédé,
on fempilit‘fans nouvelle .difficulté le reftant des
càfè| du quâ'ÊféT comme on le-!voit plus haut.
Des quarres magiques‘pairs.- ■
La conftruétion de ces quarrés n’eft pas aufïî
facile que celle des impairs ; ils ont même diffé-
rens degrés de difficulté , fuivant qu’ils font pai-
rement ou impairement paits ; c ’eft pourquoi i l
faut en faire deux claffes.