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d e Milaft tendit un de ces doublets quatre-vingt
dix mille livres , & que la tromperie fut très
long-temps à fe découvrir » cependant il eft un
moyen infaillible d’en connoître la fauffeté. Lorsqu'on
a des Soupçons Sur .une pierre de couleur
$elle quelle puiSSe être * il Suffit de la regarder de
D R A
côté par un de Ses angles, & on reconnoît '{
l’ inftant fi c’ eft un doublet ou non : fi c’en eft un,
le cryftal ou le verre paroifSent clairs, & Sans couleur
, & la fraude eft découverte.
DRAGON VOLANT : {voyez a l ’article A ir.)
4 * 5
E.
E a u d {voyez à l'article HYDRAULIQUES )
£ pièces ].
ÉCHECS, [ jo u e u r d ’ J { voyez A u t o m a t e .)
ÉCHECS, [ parties extraordinaires d’ ] ( voyez
I l article COMBINAISONS MERVEILLEUSES).
ÉCHO : {.voyez A c o u s t i q u e dans c e d ic t io n naire.
)
ÉCLAIR.
Manière de repré fenter un éclair dans une chambre.
Il y a quelque temps que l’on croyoit encore
.que les éclairs étoient produits par l'inflammation
de vapeurs Sulfureufès. Mais les expériences ^
modernes, qui démontrent une grande analogie
entre la matière éledrique & le tonnerre, donnent
lieu de penfer que l’éclair n’eft que l ’étincelle
éledrique dans les mains de la nature. Quoi
qu’il en Soit, fi l’on veut imiter ce phénomène
de la nature, il faut que la chambre Soit petite ,
obfcure & fermée de Sorte que l’ air n’y puiffe
entrer facilement. Cette chambre étant ainii disposée/
mettez dans un baffin de l’eSprit-de-vin
avec du 'camphre que vous ferez bouillir, jufqu’à
cè qu’il ne refte plus rien dans le baffin. Si quelqu’un
entre enSuite dans cette chambre avec une
bougie allumée , il fe formera tout-à-coup un
éclair, qui ne fera pourtant nuifible ni à la chambre
, ni aux Spectateurs. Çet effet eft produit par
l'inflammation Subite des'particules volatiles du
camphre, rédaites en vapeurs Subtiles par l’ébullition.
Blaife de Vigenere , dans Son traité du
feu & du Sel, prétend que.fi l’on fait cette expérience
avec de bon vin vieux, du Sel de nitre &
du camphre, que l’ évaporation Se faffe dans une
armoire bien fermée, de manière que l’air ne
puiffe plus y entrer, & que la vapeur ne s’évante
pas, au bout de d ix , vingt & trente ans, y introduisant
une bougie allumée, on verra une infinité
de petits feux voltiger comme ces éclairs qu’on
apperçoit dans les chaleurs de l’été, & qui ne Sont
accompagnés ni de tonnerres, ni dé pluies, ni de
vents, ni d’orages.
inflammation qui imite très-bien les éclairs ; il nô
faut pas qu’on voie la flamme, mais Seulement 1%
réfleCtion de la lumière.
Le lycopodium eft préférable à la poix-réfine ,
parce qu’il ne laiffe aucune odeur.
Voyez a l'article ÉLECTRICITÉ.
ÉCLIPSES : {voyez * l'article A S T R O N O M IE .)
É c l i p s e H o r i s o n t a l e »
Expérience qui rend raifon de Véclipfe horifontale oît
l'on voit le Joleil & la lune en même-temps.
Il eft certain chez les aftronomes que lesTvapeurs
humides, Soit de la terre ou de la mer ,
caufent de grandes réfraCtions, & font voir beaucoup
de chofes autrement qu’elles ne font en
effet } comme quand le Soleil ou la lune paroiffent
quelquefois de figure ovale à leur coucher ou-, à
leur le ver, elles les font auffi voir Sur l’horifon
avant qu’ils y Soient montés, & par la raifon de
cette réfraction l’éclipfe de lune qu’on nomme
horifontale, paroît avant même que le Soleil Soit
couché., & que la lune Soit actuellement levée ;
en forte q^on y voit ces deux aftres en même-
temps, ce qui ne Se devroit pas, puifque l’éclipfe
de lune ne fe fait que par l ’interpofition de la
terre entre l’une & l’autre. Ce qui caufe un effet
fi étrange eft que les vapeurs humides font voir
par réfraétion l ’ un de ces deux aftres, ou tous
les deux, après leur coucher ou avant leur lever.
Cela Se prouve par'Une expérience facile à faire.
Prenez un verre a boire , mettez-y une pièce de
vingt-quatre Sols f. & l’empliffez d’eau 5 enSuite
mettez Sur une affiecte un petit morceau de cu ir ,
& pofez ainfi cette affiette Sur le verre : la main
Sur l’affiette , & tenant le tout bien fermé, renversez
l’affiette & le verre enfemble, en Sorte
que l’affiette fe trouve deffous & le verre deffus ;
alors la pièce d’argent vous paroîtra Sur l’affiette,
& en même temps vous en verrez une autre de
la grandeur d’une pièce de douze fous qui nagera
Sur l’eau, tellement bien faite, que, laiffant l ’eau
en repos, il fera difficile à celui qui ne Saura
point quelle pièce on y aura mife , de Savoir
quelle eft la véritable des deux.
ÉCRANS MAGIQUES. On a donné le nom
emphatique de Palingénéjies-magiques à des écrans
fur lefquels d’abord on n’apperçoit> par un artifice
caché , que l’ efquiffe froide , Seche & dénuée de
toute couleur d’une fleur quelconque 3 mais qui