
mière perfonne) de paflerfous celle de la fécondé*
& réciproquement au roi de pique (qui paroît
avoir été mis fous la main de la fécondé perfonne)
de palier fous celle de la première 3 vous faites
-lever les mains & remarquer que le changement
s’.eft fait.
Nota, Les deux cartes femblables , & l'attention
qifon a de faire remarquer à la fécondé per-
fbnne , le roi de piqué, fait paroître cette récréation
aflèz extraordinaire.
Deviner les points des cartes de dejjfbus trois tas que
Von a fait faire.
Dites à une perfonne de choilïr à fa volonté,
trois cartes dans un jeu de piquet, en la prévenant
que l'as vaut onze points, les figures d ix , &
les autres cartes félon les points qu'elles marquent 5
lorfqu’elle aura choifi ces trois cartes, dites-lui
de les pofer fur la table, & de mettre au-deffus
de chaque tas, autant de cartes qu’il faut de points
pour aller juftpi’ à quinze 5 c’eft-à-diré, que dans
l ’exemple ( fig. 15), pi. 2 , fuite des nombres magiques
& cartes.) elle doit mettre huit cartes au-deflus
du fep t, quatre cartes au-deffous de l'a s, & cinq
au-deffus du dix. Faites vous remettre le reliant
des cartes, & comptez ( en faifant femblant d’y
examiner autre choie) combien il en refte s ajoutez
feize a ce nombre , & vous aurez le nombre des
points de trois cartes de défibus, comme on le
voit dans cet exemple, .011 il relie douze cartes,
auquel nombre ajoutant feize, le total vingt-huit/
ell le nombre des points portés fur les trois cartes.
: Nota. Si on fait cette récréation avec un jeu
de cadrille, il 'faut alors ajouter huit au nombre
des cartes qui relient.
Les vingt cartes.
Prenez vingt cartes & les mettant deux à deux
lùr la table, dites à plufieurs perfonnes d’en retenir
fecrettement chacune deux 5 e’eft-à-dire , les
deux cartes: d’un des dix tas que vous avez faits 3
reprenez enfuite tous ces ta s , mëttez-les l’un
fur l ’ autre' fans les déranger, & difpo fez les cartes
[ la règle de ces quatre mots
M U T U S
1 1 3 4 S
D £ D / T
6 7 8 9 10
N O M E N
i l i z i y Mÿ i S
C <E c I S.
16 «7 18 i 10.
Le, -premier tas de deux cartes fe met aux nu,
méros 1' & 13 , le fécond aux numéros 2 & 4, je
troifîëme aux numéros 3 & 10 , & ainfi de fuite
fuivant l’ordre des deux lettres qui font femblables
5 & lorfqu’on déclare que les deux cartes que
l’on a penfé, font ( par exemple ) au fecond rang),
vous reconnoiffez que ce font celles placées aux
numéros 6 & 8. Si on vous dit qu’ellesfont aux
fécond & quatrième rangs, vous voyez de même
que ce font celles placées 9 & 19 , attendu que
ces quatre mots font compofés de vingt lettres,
dont chacune d’elles en a une femblable.
Les quatre rois indivifibles.
On prend quatre rois : deffous le dernier on met
deux autres cartes indifférentes que l’on cache
exactement j enfuite on montre les quatre rois,
& on met ces fix cartes fous le jeu 5 on prend un
roi que l’on met dêffus 5 une des cartes indifférentes
que l’on met vers le milieu du jeu, l’autre
que. l’on place de même, &: on fait voir qu’il relie
un autre roi deffous 3 on fait couper, & comme
il ell relié trois rois deffousgje je u , les quatre
rois fe trouvent alors réunis enlemble au milieu
du jeu.
Faire changer une carte tirée d’un jeu en divers objets,
d? la faire revenir enfa première forme.
Ayez un jeu de cartes, au milieu duquel foit;
une carte plus large que les autres, (par exemple)
un valet de pique, placez fous ce valet un fept
de carreau, & fous ce fep t, un dix de trefie ;
difpo fez fur le deflus du jeu différentes cartes
femblables à cest deux dernières , & d’ autres fur
lefquelles foient peints divers objets , en obfer-
vant l’ordre indiqué ci-après.
Première carte. Un oifeau.
2 ........................ ........................ ........................ ........................ ........................ ........................ .Un fept de carreau.
3 . . i .. . . . . . . . .Une fleur.
4 ........ ............Un autre fept de carreau.
y ......... ..............U n oifeau.
6 ...................... .Un dix de trefie.
7 ..........Une fleur.
8 ..........................Un autre dix de trefie.
Sept à huit cartes indifférentes, 3 le valet de pique
, carte la rge, le fept de carreau & dix de
trefie , & le refte , toutes cartes indifférentes.
On.fait tirer à deux perfonnes différentes, les
deux cartes qui font fous la carte large 5 c’eft-ar
dire, le fept de carreau, & le dix de trefie 3 on
prend le jeu dans la main gauche , on l’ouvre a
l’ endroit de la carte large comme fi on ouvroit un
liv re , & on dit à celle qui a tiré le fept dé car-
reau , de le placer dans l’endroit ouvert ; on »
fait enfuite fouffler fur lé'jeu 3 & fans le fermer ,
©n fait au même inflant gliffer fur cette carte, »
carte qui eft far le jeu & fur laquelle efl peint un
oifeau ( i j > on dit alors à cette perfonne de regarder
fa carte , & on lui fait obferver ce changement
î on la lui fait remettre, & la faifant
fouffler une fécondé fois fur le jeu , on y fait re-
paffer le fept de carreau qui efl alors fur le deflus
du jeH, & on lui fait voir que fa carte efl revenue 5
on agit de mêmepour la Faire de nouveau changer
en fleurs, Sc revenir dans fon état naturel 5
enfin, on fait-la même chofe avec la fécondé
perfonne qui a tiré le dix de trefie.
Npta. Tout l'artifice-confifle à faire gliffer avec
le doigt mouillé la carte qui efl au-defîus du jeu ,
& la mettre toujours fous la carte large , ce qui
eft très facile. On doit obferver qu'il nè faut pas
quitter la partie duîjeu que l’on tient dans la main.
Cette recréation demande très-peu d’adrefle & fe
trouve par-là très-facile à exécuter.
Faire trouver une carte dans un oeuf.
Roulez une carte le plus ferré que vous pourrez
, & introduifez-la vers A dans un "petit bâton
A B , (fig* 9 > pl- 1 , des tours de gibecière tom. %,
des gravures ). Ce petit bâton efl femblable à celui
dont on fe fert pour jouer des gobelets , excepté
qu’i! doit y avoir dans toute fa longueur un
tr®u ü environ trois lignes de diamètre , afin
qu’une petite baguette C de même longueur,
terminée par un bouton D femblable à celui A ,
puiffe y couler librement.
Faites tirer par une perfonne une carte femblable
à celle qui a été cachée dans ce bâton , &
faites-lui remettre dans le jeu 3 préfentez-lui enfui
te plufieurs oe ufs, & demandez-lui‘ dans lequel
fflfouhaite que fe trouve'la carte qu’elle a tirée:
prenez alors le bâton en le tenant par le côté B ,
cafiez l’oeuf choifi avec celui A , & enfonçant
un peu le bâton dans l ’oeuf , pouffez fubtilement
le bouton-B avec la paume de la main , afin d’y
faire gliffer la carte 3 ouvrez entièrement l’oe u f,
& déroulant la carte que vous y avez introduite ,
faites-lui voir que c’ eft celle qu’elle a choifi "dans
Je jeu.
* Nota. 11 faut efeamoter fubtilement la carte qui
a été tirée, afin de faire voir qu’elle 'n’efl plus
dans le jeu.
petit fur un papier : que l’anneau de cette bague
foit affez grand pour qu’elle puiffe tourner facilement
dans le troifième ou quatrième doigt de* la
main gauche.
On fait tirer par une perfonne une carte fem-r
blable a celle qu’on a introduite fous l ’une des
deux pierres de cette bague & on lui dit de la brûler
à une bougie 5 pendant cet intervalle, on fait
voir cette bague qu’on a au d o ig t, en ne préfen-
tant que le côté oiife trouve la pierre fous Laquelle
n’eft point la petite carte, j on prend enfuite avec;
le doigt de la main droite un peu de cendre de la
carte brûlée , & fous le prétexte d’en frotter la
pierre 3 on fait retourner la bague dans fon doigt,
on la montre enfuite diicôté où eft la petite carte ,
& on y fait remarquer la carte qui a été brûlée
qu’on fuppofe avoir fait reparoïtre par le moyen
de ces cendres.
Faire, paroître dans une lunette plufieurs cartes qui
ont été tirées d‘un jeu.
Faites tourner une lunette d’yvoire tranfpa-
rente , de telle forme que vous voudrez, excepté
qu il faut que la place du verre objeélif foit couv
e r te , & que le Verre oculaire n’ait que deux
pouces de foyer , afin qu’une petite carte de huit
a dix lignes de longueur étant mife au fond (2) de
cette lunette, parciffe pour lors de la grandeur
d’une carte ordinaire.
A y ez un jeu de cartes dans lequel il y ait une
carte plus large, & femblable à celle que vous
avez inférée dans la lunette ci-deffits : ayant mêlé
le jeu , faites tirer cette carte qu’il vous fera facile
de reconnoitre & de préfènter de préférence ;
lorfque la perfonne aura vu fa carte , donnez-lui
le jeu afin qu’elle y remette elle-même cette carte,
& qu’elle mêle le jeu 3 reprenez le jeu & faites
encore tirer cette même carte à une afitre perfonne
(3) ; dites-lui de la remettre de même dans
le jeu 3 préfentez enfuite la lunette à la première
perfonne, & demandez-luifi elle y voit fa carte,
elle répondra tout fimplement oui 3 montrez cette
même lunette à la fécondé perfonne, en lui faifant
femblable queftion à laquelle elle répondra de
même.
Faites faire une bague à deux chatons oppofés
entre eux A & B , ( fig. 10 , pl. 1. ibid. ) , dont
1 un & l’autre foient garnis d’une pierre ou cryftal !
rectangula ire de même grandeur 5 difpofez l’une j
de ces deux pierres dé façon qu’on puiffe y appliquer
par-deflbus la figure d’une carte peinte en * 01
[1] Pour la faire paffer facij ement, il faut mouiller
e doigt du milieu de la main gauche, avec lequel I
011 d0lc l’amenet légèrement fur le jeu, i
Nota. 11 faut fur le champ amufer avec une
autre récréation , afin d’éviter que ces deux perfonnes
venantjà nommer leurs cartes n’empêchent
par là le refte des fpectateurs de s’imaginer que
les deux cartes qui ont été vues dans la lunette
font différentes l’une de l’autre.
[z] Le fond de cette lunette doit être noir, afin que
la carte foit plus apparente.
Jj] Il ne faut pas la faire tirer à une perfonne qui
foit placée auprès de celle qui a tirée la première carte,