
(comme le défigne la figure) avec deux doubles
lames de verre FG & Hf de la largeur d'un demi
pouce (1) ; remarquez que les petit.s conducteurs
placés aux- endroits A C & £ qnirreçoivent le feu,
& ceux BD & F qui le laifi'ent échapper ( lôrl-
qu'il a traverfé & fait paroitre le mot) , doivent
etre collés par-deffus ces petites larnes.
- - Lorfque-tenant lé -verre; ainfi cdnftrtiit à l'endroit
B j -vous préfente re^-le petit tondu&eyr A
à celui delamachineéleétrique, le mot l’AMOUR
piroîtra fur-le-châmp en lettrés>lümmeures &
étincelantes ; il en fera de même-des deux autres
mots j en tenant ce irïême verre aux endroits D
& F j & en préfentant au conducteur de la machine
les petits conducteurs C '& E : d'où il luit
que yous ferez Je maître de faire paroitre de cette
manière celui de ces trois mots» qüè vous jugerez
convenable : ' d'un autre côté , les Cartes étant
difpofées fi.iiv.ant l'ordre des‘ numéros ci- deffus ,
en donnant à une perfonne les fix premières , à
une deuxième les fix'qui fuivent , & à une dernière
les fix qui refirent 5 quelque choix que chacune
d'elles puiffe faire dans les queftions qui y
font transcrites , vous eonnoîtréz toujours très-
facilement quel eft le mot qui doit leur fervir de
reponfeA
On diftribuera ces dix-huit cartes (comme il
vient d'étre dit) à trois différentes perfonnes,^on
leur dira de jetter un coup d'oeil fur les queftions
qui y font tranfcrites & d'en choifir fecrettement
une à leur gré ; on reprendra lé reliant des cartes,
Bc on fera voir à chacune d'ellés la réponfe à la
queftion qu'elle aura choifie 5 il fuffira , à cet
effet , d'approcher du conducteur celui des petits
conducteurs propres à la faire étinceler.
Nota, i f eft facile de rendre cette récréation
plus fingulière , en difpofant ces dix-huit cartes ,
enforte qu'ayant été mêlées à une ou deux repri-
fes 3 elles fe trouvent toujours rangées fuivant
l'ordre des numéros placés ci-delfus en tête de
chaque queftion.
Si on veut les diftribuer après un premier
mélange , il faut les difpofer avant de les mêler,
ainfi qu’il fuit.
Numéros 8. 5?. 6 . 7. 10. 11. 12. 4. 5. 13 14.
i j . 2. 3. 1 6 . 17. ï-8 & 1.
Si au contraire o.n veut les mêler deux fois
avant' de les diftribuer ; il faudra les difpofer dans
l ’otdre fuivant.
(1) On peut coller ces bandes avec de la gomme
arabique, & on doit les choifir d'un verre bien blan'q
il feroir encore mieux d'employer des- glaces fort minées,
tant pour les lames que pour les bandes, ■
Numéros 4.: ƒ. ï i . 12. .13,. 14. i j . 7. 10. 2. y,
i'6. f . 6. Ï 7 V 1 8 . 1 & 8 ,
Aigrettes tumineufes.
Afin qüe les pointes puiffent former de belles
aigrettes , -il ne faut pas qu'elles foient aiguës :
celles qui font produites par de petits cylindres
creux de deux à trois lignes de diamètre, s’étendent
beaucoup plus loin.
Ayez un ‘petit cercle dé cuivre A , '(fig. 7 3 pl,
"14. ) d'un pouce de diamètre & de 2 à 3 lignes d'é-
paiffeur ; ajuftez fur fa circonférence fix rayons ou
petits tuyaux de cuivre creux d'un pouce de long
& également efpacés entr'eux 5 foùtenéz le tout
dans une fituation verticale au moyen du fil de
laiton courbe B (fig. i l 3 même planche. ) & placez
cette pièce fur l'extrémité du conducteur de la
machine élêClrique. -, ,
On 1 ailiê ordinairement un trou fur l'e-xtrémité
du conducteur de la machine pour y placer, félon
le befôin, différentes pièces.
Pendant tout le temps quon éleCtrifera le conducteur,
il fortira de l’extrémité de chacun de
. ces petics tuyaux une aigrette dont les rayons
feront divergens, & ils prendront, en fe joignant
par les côtés, la forme defignee par cette Figure,
ce qui fera aflez agréable à voir, fi l'on fait cet
amufement dans l'obfcurité.
Nota. On peut encore fe procurer avec ces
aigrettes un amufement aflez agréable, en appliquant
fur une régie de bois arrondie vers les
bords, couverte de métal, ifolée & fufpendue
horifontaiement au-deffous du conduCteur, des
lettres de deux pouces de hauteur , découpées
avec du drap (2) ; alors, en préfentant le doigt
à quelque dilfence de_ cette plaque & fuceef-
fivement vis-à-vis chacune de ces lettres , on
lès' verra entièrement couvertes de petites aigrettes
lumineufes., & on fera par conféquent le
maître de faire paroître l’une ou l'autre d’entre
elles à volonté.
Moulinet a aigrettes électriques.
On peut multiplier le nombre des -aigrettes,
les faire voir en mouvement., & procurer parla
un fpeClacle des plus curieux & des plus agréables.
On place vers le bout du conducteur-de cuivre
qui eft de forme cylindrique , & terminé par une
pommé ronde , ann qu'il laiffe échapper'le moins
{%) Toutes fortes de draps n’étant pas convenables
pour obtenir cet effet, il faut en eflayer plufieurs, u
l’on veut fe procurer cet amufement.
pofllblê la matière électrique, <^ui , comme nous
Pavons d it, tend toujours a s’échapper par les
pointes 5 on place, difons-nous' à l'extrémité
dans un trou pratiqué exprès une pointe de métal,
qui lert de pivot, fur laquelle on met un moulinet
de cuivre, compofé de deux tiges recourbées par
les extrémités, & dont on augmente le nombre
éuand on veut pour en former une étoile.
Dès qu'on a tourné la, manivelle de la machine
de rotation, la matière ëieélriquecherchant à's’échapper
par les pointes, fait tourner le moulinet
fur fon pivot 5 il va avec tant de rapidité , que
les aigrettes - électriques qui fortent par les deux
pointes font l’effet d’un cercle de feu. Lorfqu’on
en forme une étoile, il tourne moins rapidement,
mais la -matière éleêtrique fortant par un grand
nombre de pointes, préfente auffi le même
fp.e&aele.
11 eft effentiel d’obferver que lorfqu'on veut
faire naître de belles aigrettes , il faut émouffer
les pointes des branches du moulinet; car on are-
marqué que quoique la matière électrique cherche
toujours à s'échapper par les pointes & qu'elle
y forme toujours de très belles aigrettes,.cependant
à l’extrémité , aiguë de la pointe on n'apper-
çoit que des points lumineux, qui s'élancent trop
peu au-delà de la pointe', pour que la divergence
de leurs rayons devienne fenfible. On prétend
qu'on rend les aigrettes plus brillantes, en trempant
l'extrémité des aiguilles du moulinet dans
du foufre fondu. On peut auffi rendre le cercle
lumineux plus large en tenant l’un des côtés de
l’aiguille plus court que l’autre, fans préjudice à
l'équilibredans lequel il eft néceffaire de maintenir
le moulinet; car alors les révolutions des
aigrettes fe faifant concentriquement l’une à côté
de l’autre , les apparences de leur lumière -feront
du double plus larges.
Pyramide éle Etriqué.
Au lieu de difpofer les aiguilles du moulinet
en étoile, fi on a une tige droite à laquelle on
adapte plufîeurs aiguilles en forme pyramidale ,
elles tourneront fur elles mêmes ; & cet affem-
blage éleêlrifé dans un lieu obfcur fera voir une
pyramide compofée de plufîeurs cercles lumi-
neux, parallèles .entre eu x , & terminés .par une
aigrette qui fortira de l’extrémité d e là t ig e ,
fur-tout fi elle eft foufrée.
pied ; écarter ces fils par en haut, de maniéré
qu’ ils forment autant de branches, que l’on coupera
plus courtes les unes que les autres, & qu’on
limera en pointes un peu moufles ; attachéz-y des
fleurs naturelles ou artificielles ; ayez attention
que les pointes de métal les dépauent de quelques
lignes. En éledtrifant ce bouquet dans i’obf-
curicë , vous le verrez- par femé d’aigrettes lu mineures
; & ces feux feront encore plus éclatants ,
fi vous avez trempé les pointes de fer dans du
foiifre fondu.
Autre Cerf-volant électrique.
On a déjà parlé du cerf-volant électrique dont
nous donnons ici une explication plus développée
avec des figures relatives.
Faites un cerf-volant de taffetas ( 1 ) , de quatre
à cinq pieds de hauteur, fuivant la forme dé-
figne'e par la fig. 8 , p l. 14 , que fes deux branches
A & B foient mobiles aux endroits C & D , afin
de pouvoir le reployer & le transporter plus commodément
en ôiant la baguette ÉF qui doit fo-u-
tenir ces branches lorfqu'on en fait ufage : attachez
le long de la baguette G , une petite-tringle
de fil de fer pointue vers H , où elle dojt excéder
le cerf-volant de trois ou quatre pouces,terminez-
la vers G parune petite boule de cuivre; mettez
à ce cerf-volant une attache comme à l'ordinaire
& quelle foit faite avec la ficelle ci-après.
Faites filer avec un brin de fil de laiton mince
& délié , une bonne ficelle en trois brins, d'environ
cent cinquante toi fes de longueur, conf-
truifez un dévidoir porté fur ^quatre roulettes
, { fig. 17, pi. 14. ) fur lequel cette corde puiffe
fe devider elle-même lorfque votre cerf-volant
prendra le vent & commencera à être un peu
élevé : attachez au pied de ce dévidoir un fort
double cordeau de foie A , de deux toifes de
long, afin de pouvoir le' rouler où vous jugerez
à propos, & l’affujettir en place au moyen d’une
cheville B , que vous enfoncerez en terre à l’extrémité
de ce cordeau ; que cette ficelle foit terminée.
par un cordon de foie de dix pieds de long,
qui doit être attaché au dévidoir, afin que cette
ficelle foit ifolée lorfque ce cerf-volant fera entièrement
enlevé : fufpendez à l’endroit où la ficelle
joint le cordon de fo ie , un petit conduêleur ou
globe de fer-blanc, de trois à quatre pouces de
diamètre.
Bouquet EleEtrique.
Il faut mettre enfemble fept ou huit fils de fer
dont la groffeur furpafîe un peu celle d’ un épin-
8*0 j & qui aient à-peu-près fix à fept pouces de
onçiieur , en former un faifeeau qu’on lie -avec
ü ni jufqu’à la moitié de fa hauteur , l ’établir
lur lme petite plaque de plomb qui lui ferve de
Si on enlève ce cerf-volant par un terris un peu
orageux & favorable à l’éleélricité, la pointe
placée vers fa tête attirera de l’éleélricité des
nuages qui pafleront au-deffus de lu i , de même
(r) On peut également fe fervir d’un cerf-volant
dej papier, tel qu’on les fait ordinairement; maison
ne pourroit l’enlever dans les temps de pluie ou d'orage.