
çère qu*une autre* à laquelle on la compare à
égal volume. Pour conftruire çelui-ci, prenez une
bouteille de verre de deux pouces de diamètre ,
dont le col Toit long & étro it, 8c appliquez-y une
petite bande de papier divifée par plufieurs lignes
( i ) j pefez exactement cette bouteille, 8c
empliffez-la ( jufqu’ à la hauteur d’ une de ces
divifions ) avec une des deux liqueurs dont vous
voulez comparer la pefanteur j pefez-la une deuxième
fois : vuidez enfuite cette première liqueur
, 8c verfez-y la deuxième, obfbrvant d’ en
mettre exactement jufqu’à la même hauteur }
pefez-la de même, & ayant fouflrait de ces deux
quantités le poids de la bouteille , faites - en la
comparai fon.
Exemple.
Soit la pefanteur de la bouteille
8c de la première liqueur, 1810 gr.
Celle de la boutéille , 1120
Refte pour celle de la première
liqueur, 690
Soit la pefanteur de la bouteille
& de. la deuxième liqueur, 179S
Celle de la bouteille', 1120
Refte pour la pefanteur de
la deuxième liqueur à égal volume
que la première , 678
D’où il fuit que la pefanteur fpécifique de la
première liqueur eft a la deuxième comme 690
eft à 678 , o u , ce qui eft la même chofe, comme
2 3 0 2 1 16 . On p eu t, par ce moyen, connoître la
différence qui fe trouve entre toutes les liqueurs |
8c par conséquent quelles font les eaux les plus
légères & les plus pefantes, cette règle pouvant
indiftinClement s’appliquer à tous les fluides.
JJne bouteille remplie de vin , étant entièrement enfoncée
dans unvafe plein d'eau , faire que ce vin
forte entièrement de la bouteille > fumage Veau , U
que cette bouteille fe remplijfe de V eau contenue dans
ce vafe.
Ayez une petite bouteille A B (fig. y , pl. 1 ,
Pièces Hydrauliques .)', dont le goulot foit très-
étroit.(2), & un vafe de verre C D , qui excède la
hauteur de cette bouteille d’un pouce ou deux ;
ayez auffi un petit entonnoir avec lequel vous puif-
fiez y verfer du vin.
(1) Une marque tracée fur bande fuffit également.
(z) L’ouverture du goulot de cette bouteille ne doit
pas avoir plus de deux lignes de diamètre.
Cette bouteille ayant été entièrement remplie
de v in , fi on la pofe dans le vafe CD , également
rempli d’eau, de manière qu’elle foit plus élevée
que le deffus du goulot de cette bouteille , on
yerra auffitot le vin fortir par ce g ou lot, & s’é-.
lever en forme d ’une petite colonne fur la fin-face
de l’eau, on appercevra en même tems au fond dé
la bouteille, l’eau qui prend la place du vin. Ce
déplacement vient de ce que les parties de l’eau
plus pefantes que celles du v in , s’infinuant dans
la bouteille , élèvent alors 8c déplacent celles du
vin qui font plus légères, 8c les lorcent à remonter
naturellement au-deffus de la futface de l’eau,
C e même effet a lieu avec plufieurs autres liqueurs
lorfqu’elles font d!inégâles pefanteurs.
Il en eft de même , fi au lieu de remplir cette
bouteille de vin , on la remplit d’eau Sc qu’on la
plonge dans un verre plein de vip rouge, le vin
monte alors dans la bouteille, 8c l’autre defceud
& va fe placer au fond du verre.
Vajè dont Veau s ’échappe par-deJfou$ aujfitot quon
le débouche
Faites faire un vafe de fer-blanc de deux ou
trois pouces de diamètre, & de cinq à fix pouces
de hauteur , (fig. 8 , pl. 1 , Pièces Hydrauliquesj
dont le goulot ait.feulement trois lignes d’ouverture
; percez le fond de ce vafe d’ une grande
quantité de petits trous de grofieur à y paffer une
aiguille à coudre.
C e vaiffeau ayant été plongé dans l’eau, le
goulot étant ouvert & s’ en étant rempli, fi on j
bouche exactement cette ouverture, 8c qu’on le
retire de l’eau , elle ne fortira en aucune façon ;
mais fi on là débouche, l ’eau s’échappera auffitôt
par lès petits trous faits au fond du vafe.
Nota-t Si les ouvertures faites au fond du vafe
excédoient une ligne de diamètre, ou quelles
fuffent en trop grande quantité , l’eau s’échappe-
roit, quoique ce vafe fut bouché, l’air qui preffe
de tous côtés la bouteille trouvant alors le moyen
d’y pénétrer. Ê
On fait une expérience à-peu-près femblable
avec un verre qu’ on remplit d’eau , 8c fur lequel
on pofe-une feuille de papier .5 on renverfe ce
verre en foutenant ce papier avec la main qu’on
retire aufli-tôt, 8c l’eau y refte fufpendue.
Fontaine intermittente.
Faites faire un vafe de fer blanc ABC', ( fig-
p l. 1 , Pièces Hydrauliques ) de quatre pouces -de
diamètre , & de cinq pouces de hauteur ; qu'il
foit fermé vers le hautj faites-y fouder vers 1®
fond AB , le tuyau DE de dix pouces de long &
■ demi-pouce de diamètre 5 obfervez qu’il foit ou*
vert par fes deux extrémités : faites ajufter à ce
même vafe AB , cinq à fix petits tuyaux F par
où l’eau qui s’y trouve renfermée puiffe s’écouler
lentement ; donnez à leurs ouvertures une ligne 8c
demie de diamètre.
Placez ce vafe fur une éfpèçe de vaiffeau plat de
fer- blanc GH , qui foie percé en fon milieu d’un
trou dè quatre à cinq lignes de diamètre ; faites
fouder au bas du tuyau D E quelques fupports
pour foutenir le- vafe ci deffus fur ce vaiffeau 8c
obfervez exactement que l’ouverture D du tuyau
DE doit être diftante de deux à trois lignes feulement
du trou fait au vaiffeau GH ;. ayez auffi un
autre vafe fur lequel vous poferez la pièce ci-def-
fu$ j fans qu’elle^ y foit fixée à demeure.
Les petits tuyaux-Fi qut font placés aux bas du
vafe îàiffant échappeù plus d’éau qu’ il n’ én peut
Ifortir dans un même intervalle de tems par le trou
fait au va'iffeau G H , l’eau s’y é lè ve , 8c couvrant
l’ouverture inférieure du tuyau D E , e l!e empêV
che.qu'il n’entre de. nouvel air dans la bafé A B C ,
ce qui fait cefter alors ( un inftant après ) l’eau de
[couler par les petits tuyaux} cette eau contenue
dans le vaiffeaii GH continuant à couler , s’ abarffe
& découvre, le .bas dii tuyau D E , où l’air piné-
Itranc, fait réchapper de nouveau par les petits
tuyaux l’eau contenue dans le vafe A B C , Sc cette
alternative continue tant qu’il s’y trouve de l’ eau..
Comme il'e ft facile de connoître par l’élévation
de l’eau qui fe trouve dans le vaiffeau, l’infi
[tant où les petits tuyaux doivent ceffer de cou- -
uèr, & celui auquel l ’eau doit s’échapper de nouveau
, on peut fuppofér que cette fontaine coule
ou s’arrête au commandement & à la volonté de
[celuiqui fait cette récréation 5 l’habitude d’ailleurs-
fait connoître le tems .qui s’ écoule entre ces deux
[ùifférens effets.-
mflrument pour connaître combien i l tombe : d'eau
Y pendant une . pluie , ou un orage , dans un efpace
[ déterminé.-
Faites faire un baffm de fer-blanc A B , fig. i©3
f j: 1 > Pièces Hydrauliques ) , de vingt pouces de
diamètre , 8c dont les records aient deux pouces 5
pjuftez à fon centre C un tuyau de verre de deux
|ouces de diamètre*en-dedans, ;8c d’ un pied 8c
Menu delongueurjquil foit exaèbement bouché vers -
P bas ; fouteaez le. tout fur le bâtis 8c les pieds
r L> comme le défigne la figure..
L Appliquez furie dehors-du tuyau dé verre C , & j
r dans toute fa longueur , une bande de papier
Raâem mt divifée .en dix-huit pouces , & chaque
pouce en lignes*.
[ -a furfaçe du diamètre du- baffm à celle dii
I étant comme un eft-à cent, eu égàrd à la
dimenfîon qui leur a été donnée , il s'enfuit que
ce baffm ayant été expofé à une pluie ou à un
orage j s’ il eft çombé fur fa furface une ligne
d’eau , cette eau s’étant écoulée dans le tuyau , y
aura monté à la hauteur de 100 lignes. Ôn peut
donc , en laiffant ce baffm expofé à la pluie 8c en
lein a ir, connoître quelle quantité d’eau eft tomee
dans une année, pourvu qu’ on ait foin d’ôter
l’éau aufli-tôt que la pluie eft ceffée, & de tranf-
crire à chaque rois la hauteur à laquelle elle s’eft
trouvée dans le tuyau: le réfultat de toutes ces
hauteurs diviië par cen t, devant donner le nombre
des lignes d’eau tombées pendant le tems de,
d’obfervation.
C eit: e<périèhce étant faite exa&ement en divers
lieux 8c pendant une même année , on pourvo
it facilement, par un calcul fort Ample, con--
noître affez • précifément la quantité d’eau qui
peut tomber dans une année, fur toute la furface
i de la terre.
• Multiplication des malheurs par un diable qui met la '
divifion dans Le ménage. - •
Le palais infernal des =encha'ntemens eft un
petit édifice carré, foutenu fur douze colonness
de v erre, dont trois à chaque angle {fig. 6 spl. ix>
, de Magie blanche , tome VIII des gravures .
Au milieu de là partie inférieure ou fôubafiè-
ment au point A3 eft un petit: monticule rocailleux
qui fert de trône à Pluton & à Proferpine, .
8c autour de ce rocher eft un baffm circulaire. Au
centre du palais H , eft fufpendue une principale*-
lampe de cryftal à quatre branches. Les colonnes >
font remplies de fluides de diverfes couleurs , &
l’on voit en-dedans une petite figure de diable qui
fe remue au commandement par des moyens hy--
drauliques inufités jufqu’à ce jour. Voici comment
j’ ai vu exécuter ce tour par un phyficien ingénieux
, qui, fe livrant à la gaîté de fes ; idées , ■
contrefaifoit aifément le ton emphatique des prétendus
magiciens. Meflîeurs 8c dames., difoit-il ,
vous allez, voir courir, à -mes ordres-un animal :
qui n’a ni père ni mère, 8c dont il n’eft point
parlé dans l’hiftoire naturellë , quoiqu’il ait toutes »
les bonnes'8c mauvaîfes qualités au fuperlatif 5
car il a , dit-on, de l’efprit comme un diable $.
il eft méchant, hardi 8c gourmand comme un :
diable 5 je lui ai rendu fervice en le tirant du fe u , -
mais il eft tombé de fièvre en chaud mal 5 c a r ,
en le mettant .dans l ’eau -3 je l ’ai rendu: mon ef--
cîave. •
Notre magicien, armé d’un tube dè verre , .
pria quelqu’un de la compagnie de faire des questions
- au petit diable , 8c -répétant enfuite ces -
ueftîons dans fon tu b e , il-ordonna à la- petite
.. gure- de répondre >• ce qu’elle fit en montant 8c "
en defcéndant, plus ou moins vite , dans des c o -