
2.4§ C II A
te reffembler, ont le meme cara&ére & concourent
au même but.
Le choeur des compagnons d’Hypolite, dans l’opéra
de Phedre, par M. Lemoine, eft aufii fur un
mouvement de cnaffe, mais modéré, en quelque
forte, par l'intention religieufe des paroles adref-
fées à Diane. Les couplets chantés par Hypolite
feul ont quelques tournures de chant & de modulation
d’un genre un peu françois, & les paroles
n’y font pas toujours fort à l’ailé. Mais ie premier
chant :
O Dianet chu [le déeffe,
•qui revient en refréin & en choeur, eft de l'effet le
plus heureux.
Des morceaux de ce genre , placés à propos, &
lorfque le fujet les exige , contribuent à Fillufion,
& font une fource de variété. Mais il ne faut pas
les prodiguer, fi l'on veut leur confier ver ce dernier
avantage. ( jSI Ginguenè. )
CHEVR OT TER . v. n. C ’e f t , au lieu de battre
nettement & alternativement du gofier les deux
fons qui forment la cadence ou le trille, (voyez-ees
mots ) en battre un feul à coups précipités, comme
plufieurs double-croches détachées & à l’uni (Ton ;
ce qui fe fait en forçant du poumon l’air contre la
glotte fermée , qui fert alors de foupape : en forte
qu’elle s’ouvre par fecouffe pour livrer paffage à cet
air, .& fe referme à chaque inftant par une mécanique
femblable à celle du tremblant de l’orgue.
Le ckevrottement eft la désagréable reffonree de ceux
qui n’ayant aucun trilleen cherchent l'imitation grof-
Ifière ; mais T oreille ne peut fupporter cette lub-
ftitution, & un feul ckevrottement au milieu du plus
beau chant du monde fuffit pour le rendre infup-
portable & ridicule. ( / . /. RouJJeau. )
CHIFFRER. Ç ’eft écrire fur fes notes de la
baffedes çhjflres ou autres caraâères indiquant les
accords .que ces nof:es doivent porter 1 pour fervir
de guide à l’accompagnateur. ( Voyez Chiffres,
s4ccord.) ( J. ] . Rouffcau.')
CHIFFRES, ÇaiaRères qu'on place au deffuj ou
aû-deffous des notes de la baffe, pour indiquer les
accords qu’elle doivent porter. Quoique parmi ces
caractères il y en ait plufieurs qui-pe font pas des
chiffres, on leur en a genéralemenr donné le nom
parce que c’eft la forte de figues qui s’ y préfeote lë
plus fréquemment.
Comme chaque accord eft compofé de plufieurs
fons, s’ il avoit fallu exprimer chacun de ces fons
par un chiffre, on aurait téllement multiplié & embrouillé
les chiffres , que l’acoompagnateur n’auroit
jamais eu le tems de les lire au moment de l’exécution.
On s’eft donc appliqué , autant qu’on a pu, à
caraftérifer chaque accord par un feul chiffre ; de
forte que ce chiffre peut fuffire pour indiquer , rela-
tiventent à la baffe, l’efpèce de l’accord, & par
conféquent tous les fons qui doivent le compofer,
îl y a même un accord qtfi fe trouve chiffré en ne
le chiffrant point ; car félon la précifton des chiffres,
toute note qui n’eft point chiffrée, ou ne porte
aucun accord, ou porte l’accord parfait.
Le chiffre qui indique chaque accord eft ordinairement
celui qui répond au nom de l’accord:
ainfi l’accord de fécondé fe chiffre a ; celui de
feptième 7 ; celui de fixte 6 , &c. Il y a des accords
qui portent un double nom , & qu’on exprime
aufii par un double chiffre : tels font les
accords de fixte-quarte, de fixte-quinte, de feptième
& fixte, & c. Quelquefois même on en met trois;
ce qui rentré dans l’inconvénient qu’on vouloit
éviter ; mais comme la compofition des chiffres eft
venue du tems & du hafard , plutôt que d’une
étude réfléchie, i l n’eft pas étonnant qu’il s’y trouve
des fautes & des contradiâions.
Voici une table de tous les chiffres pratiqués
dans l’accompagnement; fur quoi l’on obfervera
qu’il y a plufieurs accords qui le chiffrent diverfe-
ment en différens p a y s , pu dans le ipême pays
par différens auteurs , ou quelquefois par Je même.
Nous donnons toutes ces manières, afin que chacun,
pour chiffrer, puiffe choifir celle qui lui pa.
rpîtra la plus claire; & , pour accompagner, rap,
porter chaque chiffre à l’accord qui lui-convient,
félon la manière 3 e chiffrer de l'auteur.
T A B U
C H I
T A B L E G É N É R A L E
D e to u s l e s C h if f r e s de V A c c om p a g n em e n t ,
tr. S. On a ajouté une étoile à ceux qui font plus ufités en France aujourd'hui.
Chiffres.. Noms des accords
» ......... 1 . Accord parfait.
8 .......................
5 . . .. . • » ♦ • I . Idem.
3 . . . . . . . . i . Idem. P|
» i .................... • . Idem.
3 1
3fc. . . . . . . . . . Accord parfait tierce mi-
neure.
1 3 . . i Idem.
; t ..................... . . Idem.
^ r a
• . Idem.
3 * .................... . . Accord parfait tierce ma-
jeure.
s 3 . . • Idem.
* $ . . . Idem.
H .................
. . Idem.
3 5 . . . • . t . . . Accord parfait tierce natu-
relie.
* 3 .................... . • Idem.
* * .................... . • Idem.
S }
m ....................
■ ................. . . Accord de fixte;
3 >
.* 6 . . . . . . .
Les différentes fixtes dans
cet accord fe marquent par
un accident au chiffre ,
comme les tierces dans l’accord
parfait.
r a r a
4 i
6 ..............; ;
7 ~)
5 > • • — • :
3 3
; . ; Idem,
Mif/îjuet Tome ƒ.
Chiffres*
i2 } ‘
l i r
a
7 1 . .
* 1 7 ; : ; :
7^................
. . . . . .
7 k i • • • •
fe 7 ............... K
* 2 7 ; ; ; ; ;
7 * • i i * •
Noms des Accords.
Idem.
Idem.
Septième avec tierce mai
jeure.
Avec tierce mineure;
Avec tierce naturelle;
Accord de feptième mi«
neure.
Idem.
Accord de feptième ma*
jeure.
Idem.
D e feptieme naturelle*
Idem.
Septième avec la quinte
faufte.
Idem.
Septième diminuée;
Idem.
Idem.
Idem.
Idem.
Idem.
Idem,
Idem.
& c .
Septième fuperflue;
i Idem,
l \