r» àçs .perfojinp i ’un ^ectaixi-rang ? G’eft une foifon;
>> pénlleufo., où. les DajtQons : ne'font pas encore'
. ■ » genée-s. .par les bîejaiçauçés jqfe la, grandeu r , &, où -
» elles {ont,facilitées;par fon ‘aùtçrité. G’eiï. une
» cpijjohdure fatàleV où le vice n’a rien de. difficile,
I » ni de hodteux ; où ie .plaiilr_.efl autorifé .par.
» Yufage ; Yufâge., foutenu par des exemples qui
tiennent lieu de lo i; Us exemplesiri -facilités par \
?> la. pitiffdnceg 8ç.ia^pUiffiuxce,,, pifo';"en oeuvFe !
» par les- emportements de l-ige., par toute la viva- j
» cité du coeur# »
. .ConcatémitJoii jnyerlè : ( Oraif. film. de Louis
le grand. Fart. I . ) et .À quel point de perfedion
» les Sciences & lès Arts ne dirent-ils pas portés? |
» Vous èn ferez les monuments éternels , Écoles ,
» fameuïès, raflemblées autour du trône, & qui.en
» afsûrez plus l’éclat & la ma j elle que les fpixante '
.» vaifl aqts qui environnoient-le trône de Salomon!
.^ L'émulation y forma. le goût ;/«.«■ j-écompenfes
» augmentèrent Yémuïation ,• le mérite , , qui fo
» ■ nmUipljoit,,.. mpl tiplia les : récompenfes, »
La Concaténation eft yéritablement inverfo dans
ce dernier exemple , parce que l’ordre des membres
y eft renrerfé; : 'commencez par le dernier , en
! remontant jufqu’au premier ; & vous aurez une ;
Concaténation direde. Ce fera le contraire dans, le
premier exemple.: il -vous renverfez l’ordre des
membre« , en .remontant du dernier jufqu’au. premier
r vous; aurez une Concaténation anverfè*
lue terme de -Concaténation eft latin ; dî fîgnifîe
Lnchainure oxx^Enchaînement, & convient très--bien
à Tëfpèçe de figure dont il s’agit ici. Cependant
j’ofê le premier l’emprunter de la Philofophie ,pour
caradérifor cette .figure , .que l’on nomme communément
Gradation , & que l’onj^confond ainfî avec
une .-figure de penfee très-différente de celle - ci.
G r a d a t io n . J’efgère que Jes grammairiens
& les rhéteurs qui aiment la précifion dans les idées
& la jufteflè dans;le langage, approuveront une
innovation néçeflaire aux vues du langage didactique.
(JL Beauzêe.)
CONCERT Sp ir it u e l . C ra. Belles-Lettres>
Poéfie, ‘Nous appelons ainfî un fpedacle où l’on
n’entend guère que des fymphoni.es Se des chants religieux
, & qui, dans certains jours eonfâcrés a la
piété, tient lieu des fpedacles profanes : il répond à
ce qu’on appelle en Italie OràtÔfioj mais il s’en faut
bien que la mufîque vocale y foit portée au meme
degré de beauté.
Comme ce font les muficiens eux-mêmes, qui, fer-
vilement attachés à leur ancienne coutume, prennent,
comme.au -hafârd, un des/pfeaum**s ou des cantiques
, & , fans 'fo donner d’autre liberté que de
l ’abréger quelquefois, le mettent enxhant tout de
fuite, & le divifont tant bien que mal en récitatif,
en duo, &; pn choeur ; il arrive que , for les verfots
qui n’ont point de caradères, ils font obligés de -mettre
un chant qui rte dit rien ou dit tout autre chofè :
c’eft aififî qu’après çp débutüfublime, Coeli enàrr.ànty
vient ce verfot , JVon_ firnt loquelte , for lequel
,. Mondonville a mis- précifémeiit le babil de deux
commères ; c ’e ff ainfî,qu’à côté de ces grandes images.
} A facie dominé mot a eft terra, JLare vidit &
le meme; mufîcien a fait fauter dans une
ariette les montagnes & les collines , en jouant for lès
mots, Exultaverunt fiait arietes , & ficut, -agni
ovium. L-’on, font combien ce; fauxgoût eft éloigné du
ïCaradère fîmple-& majeftueux d’un cantique'.
, ;Qu el;génie & . quel art n’a-t-il pas .-fallu à Pergo-
i;l&focppur varier le Siab.at ?, encore dans ce. morceau
unique tout,n’effi-ii pas d’une égalèsbeauté. rLa' plus
belle profo de l’Églifo , le Dies iree, qui devroit
-être l ’objet de'l’émulation de tous .les grands mufî-
ciens , auroit beibin. lui-même d’être abrégé pour
. être mis en mufîque» flùes deux cantiques de Moifo.,
.tout foblimes qu’ils font , demanderoient qu’on fît
un .choix dé leurs traits les plus analogues à l’ex -
.pre^ion muficale. Dans tous les pfoaümés de David^
Jl.n’.y ,ën a peut-être pas un, qui, d’un bout à l’autre,
foit fofoèptible des beautés du chant & des con-
traftes qui rendent ces beautés plus fenfibies & plus
frappantes.
Il foroit donc à fouhaiter d’abord qu’on abandonnât
l ’ufoge de mettre en mufîque un pfoaume tel
qu’il fo préfonte , & qu’on fo donnât la liberté de
choifîr , non; foulqnignt dans unemême pfoaume,
mais dan.s tous les pfoau/nes ,]& fîft’on YOuioit même,,
dans tout le texte des livres fàints, des verfots analogues
,à ; Une idée principale", & /affortis entre -eux
pour-former une belle foite de chants ; ces verfots-,
pris, ça & là & raccordés avec intelligence, eom-
-poforoiént un riche mélange de fentiments & d’imag
e s, qui donneroient à la Mufîque de la couleur 8s
Pmeafadère , & le moyen de varier-fos formes & do
difpofor à -fon gré l’ordonnance de fos tableaux.'
- 'La-difficulté fo réduit à vaincre l’habitude, & peut-
être l’opinion. Mais pourquoi ne feroit-on pas dan#
un Motet cè qu’on a fait dans les formons , dans le#
prières de rÉglifo,où , de divers pafîàges/derÉc.ri-
ture rapportés à un même objet, on a formé un fon#
•analogue & foivi ?
Mais une difficulté plus grande pour le mufîcien;
c’eft,d’èlever fon ame à la hauteur de celle du pro-?
phêté ; de fo remplir, s’il-eft poffible , du même efo
prit qui l’animoit; & de faire parler à la Mufîque. un
langage foblime, un langage divin. C’eft là que tous
l;es charmes-de la Mélodie , toute la-pompe de la
déclamation, toute la puiffance de l’harmonie, doivent
fo déployer avec-magnificence : un beau Motet
doit-être un ouvrage in fpi ré; & le mufîcien qui com-
pofo de jolis chants 8c des choeurs légers for les paroles
de David, me fomble profaner ïâ harpe'. -
Au lieu du moyen que je propofo, pour former
des chants religieux dignes -de leur objet, on a imaginé
eh Italie de faire.de petits drames pieux, qoi ,
n’ét-ant pas repréfontés mais- feulement exécutés en
Concert , font affranchis par l'à de toutes les contraintes
de la foène ; ces drames font en petit ce que
font en graûd , fur no$ théâtres, Athalie a Efther,
Jephtë: on les appelle Oratorio ■; 8c Métaftafo ën a
donné des modèles-admirables ,1 dont le plus célèbre
e ft, avec raifon, le fàcrificé d’Abraham;
• On a fait au Conceft fpirituel ' de Paris quelques
foibles ,effais dans ce genre ; mais à préfont que la
Mufîque va prendre en France un? plus grand efîôr,
Sc qu’on fait mieux ce qu’elle demande * pour être
touchante &\füblifnè, il y a tout lieu de croire qu’elle
fera dans le fàcré les mêmes progrès que dans le
profane. Foy, L y r iq u e , 8cct(Jf;Marmontél.)
- (N.) CONCESSION, f. f. Figure de penfée par
faifonnement, qui çonfîfte à accorder quelque chofo
à-celui - contre" qui fon parle , pour en tirer enfoite
un plus grand avantage. Vôiêi comment Maffilloh.
détermine lès bornes du refpeét humain/ ('Mardi dë‘
la II. fomaine dé Carême f'Süf le Rejpect humain.-
Part. î . )
» Je fais qu’il'•eft des biênféances inévitables, que
» la piété la plus attentive ne peut.rpfufor aux.-ufo-
» gès ; que la c h iit e eft prudente & [prend diffe-
» rentes formes ; qu’il faut fàvoir quelquefois être
» foible avec les foibles ; & qu’il y a fouvént de la1
» vertu & du mérite à fàvoir être à propos, pour
» ainfî dire, moins vertueux & moins parfait. Mais
»• je dis que tout ménagement qui ne tend qii’à per-
» foader au Monde que nous approuvons encore fos
» abus & fos maximes , & qu’à rfous mettre à cou-
» vert de la réputation de forviteurs d e . Jéfos-Chrift
» - comme d’un titre de honte & d’infamie , eft une
»o diffimulation criminelle , injurieufo *à la majèfté
« de la Religièn , & moins digne d’exeufo que le
» dérèglement ouvert & déclaré. «
Voici unautre exemple de Boileau; (Sat, V . g-io.)
Je veux que la valeur de Ces aïeux antiques
Aie fourni de matière aux plus vieilles chroniques ;
Et que l’un des Capeçs, pour, honorer leur, nomt
Ait de trois fleurs de lis doté .leur écufTon.
Que fert ce vain amas d’une inutile gloire ,
Si de tant .de héros , célèbres dans l’Hiftoire ,
11 ne peut rien offrir aux yeux de l’univers -,
Que de vieux parchemins qu’ont épargnés les vers :
Si, tout forti qu’il eft d’une fource.divine,
Son coeur dément en lui Ya fûperbe origine ;
Et n’ayant rien de grand qu’une fotte fierté, . -
S’endort dans une lâche Sc molle oifivçté ?
(Quelques-uns donnent à cette figure le nortigrec
d'Épitrope , qui veut dire Permijjion, & qui a par là
le même fons qne Côncefjion : mais' je Crois qu’il
vaut mieux conlàcrer le nom d’itpitrope à une autre
figure, voifine en effet de la Conceffion, mais qui
en eft très-différente. ( Voyeg^ É p it r o p e : ) D’autre?
la nomment Parhomologie ,• mot inutile pour nous ,
puifque l’ufàgé a prévalu en favelir de Conceffion.
( Voye\ P arhomologie. ) !f M . B eaxjz&e. )•
CONCETTI , f m..:(! Grdmm. & Rhét. ) Ce
mot nous vient des italiens , chez qüi il n’eft pas
pris- eft mauvaifo part comme parmi ' nous. Nous
nous en fommes forvis pour défîgner indiftinde-
ment toutes, les pointes d’efprit recherchées^ que
le bon goût proforit. (JL Diderot.)' 1
(N.) CONCLUSION, CÇNSÉQUENCE. Syn.
Ces deux termes font fynonymeS , eh Ce qu’ils
défîgnent également des'idées dépendantes;, de quelques
autres idées»
Dans un raifonnemént, là" Côhclàfipif eft l a ’ pr'b'^
pofîtion qui foit de celles qu’oti1 a employées comme,
principes , & que l’on nomme Prém is ses ; la' Confé-
quencé eft là liaifon de la Cohclufion, avec les
prémiffos.
, Une Conclpfion peut être, vraie , ,quo,ique la .Con-
feqûence foif faufïe : il foffit, pour l’un, qu’elle énonce
une vérité réelle1; & pour l’autre , qtifoÿe; ii’ait- aucune
liaifoh avec les prémiffes. Aù. cûhtraire une
Conciujzon peut êtcefàuiTé1, quoique la^Cohféquence
î foit, vraie. : c’eft ^üé , d’utfepart elle pèùt'ênoncér
un jugement faux; & de l’autre part, avôit une liaifon
nécëlîàire avec lés ' prémiffês , dont Tüne au
moins dans ce cas eft elle-même fauffe.
Quand la Conclujtôn èfiforalë , & la Cotiféquencé
fauftè ;■ on doit nier la ConféqUence , & ion lè peut;
(ans bleffer là vérité- de la. Càncliifiôh : c’eft qù’alors
la négation ne tombe qhe for là liaifon de cetté pro-
, pofîtion avec les prémiffes. Quand au Contraire la
Conclujîon eft fauffe , & la Conféquencè vraie ; on.
peut accorder Iz Conféquen'ce fans admettre'la fauf-
foté énoncée' dans la Coiicliifioii t ce ‘qu'on accorde'
ne tombe alors que foir la liaifon de céttè propqfîtiôh
avec lès prémiffes , §cndn for la valeur: ihêhie de’là
prqpofiüori. J
Pour un raifonnement parfait;, il faut de là vérité
dans toutes les propofîtions , & une Cdïtféfiience
jufte entré les prémiffes 8c la Conclufion; ' Là plus .
mauvaifo efpèce foroit celle dont la Conclufion &la
Conféquence foraient également fàuffefc ; cé ne foroit
pas même un raifonnemént.
La Conclufion d’un ouvrage en eft quelquefois la
récapitulation ; quelquefois ceft le fommaire d’une
dodrine dont l’ouvrage à expofé ou établi les principes.
Lés diverfes propoTitions qui énoncent:cette
dodrine fondée fur les''principes dé l’ouvrage , fans
y êtré expreffément comprifës, font ce qù’on en appelle
les Conséquences, ( JL. Beauzêe, )
(N.y CO NCLUSION, CONSÉQUENT. Syn.
i C’eft, fous deux noms & fous dèux àfpéds différents
, la: prôpôfîtion déduite des prémiffes d’un
raifonnement. Quand on l’appelle Conclufionon
la regarde fimplèment/comme poftérieure aux prémiffes
, dans lefquèlies elle doit être comprifo :
quand on l’appelle Confisquent , - on la regarde
comme déduite '^des prémiffes , dont elle eft . une
fuite' nëc'èffàiré. '
- ■ Lorfqu’on admet certains principes., on en' tire
dés Cdhciufidns àbfordes. »par des raifonnements en
bohne forme : alors Tabfurdité du Conféquent re*
L U x