
nfos y avec l Accufatif. Ta wfoç , ( cci ad.
nos ) ce qui nous concerne ; srpW *.wa îipk , dahs les
temples publics ; srpW ro y£p«s\, en la vieillefîè ;
vpynv, par colere; srpW «xp/©Wy, avec exaéritude.,
6, T Va , avec /d Génitif, ïV i tüç çtytjç, ( fub
teclo ) dans la mai (on ; . avâxdlos v*rb ^p^uajm , tù
v7ro yfovm, è <po.5» , infohfïble aux richeffès,
à la volupté, à Ja crainte*
3fV**> avec /d D a t if i ’-sto yîj , fo u s t e r r e ; vssrV
TrzpFwi, .d e p u is l e s p e r le s ; wp’‘W ? à ! , y è ) e n
( a p u iflà n c e .
ï V « j avec VAccüfatif 'ï’zro ty,v 7roXtv, ( fub ur-
bem ) près de la ville ; fzro ras- «wrW %povgç., vers
les mêmes temps.
Puifque le Génitif, le Datif, & PÀccufatif fervent
également en grec à caràdérifer les compléments
de diverfos Prépofîtions ; ces trois Cas font
également complétifs : & fi on les trouve employés
fans Préposition, il eft néceffaire d’en foppléer une
pour rendre raifon de la phrafo. Par exemple , le
Génitif latin , après un nom appellatif, eft à fà
place, parce que c’eft un Cas adverbial ; metus
fupplicii : mais le Génitif grec, étant cômplétif,
ne peut être que dans la dépendance d’une Préposition
; -sretTiiç fass (pater mei ) , c’eft à dire ,
■ srp\ f&ts ( père pour moi , père à l’égard de moi ) ;
ÇiXûç -/jpw ( amicus noftrûm ) , c ’eft à dire , tplxoç
73-po y, fiât ; tfûs ( major me) , c’eft à dire , pe-iltf,ov
e-zr) ou -zs-po \fii. On doit dire la même chofè du Datif
g rec, & pour la même raifon : puifque c’eft un
Cas cômplétif, il foppofo une Prépofition ; au lieu
que le Datif latin, étant adverbial , renferme eh
foi la valeur de la Prépofition.
Mais les latins ont fubftitué , au Datif des grecs,
deux autres C a s , dont l'un a confèrvé le nom de
Datif & l’autre a pris celui d’Ablatif : lequel des
deux eft plus analogue au Datif grec ? lequel en eft
plus éloigné? Voilà , fi je ne-me trompe, fous un
point de vûe plus jufte & pins* précis, la queftion
qui fait la matière d’un chapitre dans la Méthode
grèque de P. R. (L iv. viij. Ch. z, ) , & que M. du
Mariais a difoutée en deux endroits différents de
Y Encyclopédie, ( Aux mots A b l a t if & D a t if . )
Le Datif des latins a confèrvé le nom de celui
des grecs, c’eft le plus ancien des deux Cas qui
y ont rapport : voilà fans doute ce qui a fait croire
à quelques grammairiens que le Datif latin répond
L>atif g rec, & non pas l’Ablatif : voilà pourquoi
Prifoien a décidé que celui-ci eft propre aux româins,
parce que la terminaifon en étoit plus récente que
celle du Datif; quia novus videtur à latinis .invendus
, vetujlati reliquorum Câfiium concefîit. ( Lib.
y . de Cafu. H p -
Mais l’analogie des Cas doit fè décider par celle
de leur deftination ; & cela pofé , l’Ablatif latin ,
nonobftant fon nom & la nouveauté de l’ulâge qui
l ’a introduit, eft bien plus analoguf au Datif grec,
que ne peut l ’être le Datif latin. Celui-ci eft un Cas
adverbial; au lieu que l ’Ablatif latin & le Datif grlc
font deux Cas complétifs, fuppofànttous deux quelque
Prépofition, & fouvent des Prépofîtions analogues. De-
là vient que Cicéron a eu raifon ds mettre à l’Ablatif
les apjedifs q,u il vouloir mettre en concordance avec
des noms grecs au Datif , & d’employer le Datif
grec avec des Prépofîtions latihes-qui régifïent l ’Ablatif
: nunquam in majore oesr.opo& fu i ; quels hifio-
rlas de A _f-caxB-.ua habss ; in ttoXithcc ; non enim
Jejuncîus locus ejlphilologid & quotidianâ ru&nfeet.
» Je réponds , dit M. du Mariais, que Cicé-
>f ron a parle félon l ’analogie de fa langue , ce qui
» ne peut pas donner un Ablatif à la langue grèque.
» Quand on emploie dans fà propre langue quel-
» que mot d’une langue étrangère, chacun le confo
» truit félon l’analogie de la langue qu’il parle , fans .
» qu’on en puifïè raifonnablement rien inférer par
» rapport a Petat de ce nom dans la langue d’où il
» eft tiré. C ’eft ainfî que nous dirions qu’Anmbal
» défia F a b iu s au combat, ou que Sylla contrai-
» gtiit M a r i us de prendre la fuite ; fans qu’on en
» put conclure que Fabius ni que Marins fuffenc
» a 1 Accüfatif latin, ou que. nous euftïons fait un
» folécifme pour n’avoir pas dit Fabium après défei,
» ni Marium après contraignit. »
Ce que dit ici le grammairien philofophe eft
vrai fans doute quand on tranfporte un nom , d’une
langue qui a des Cas , dans une autre langue qui
n en a point, comme du latin dans le françois : nous-
ne marquons les relations des mois à l’ordre de l’énonciation
, que par la place même ou nous les employons
; .& la place devient ainfî le fîgne du rapport
correspondant au Cas de la langue d’où le met
eft emprunte. Mais fi l’on tranfporte , d’une langue
à C as, dans une autre langue à Cas, un nom déclinable
; on doit le décliner félon l’analogie de la
première langue , & le conftruire félon l’analogie
de la féconde : c ’eft ainfî que Cicéron a dit à.7S-0$VTYipi!p
nihil alfius ( rien de plus frais que l’endroit des
bains où l’on fè déshabille ). L ’ufàge du latin eft de
mettre, après le comparatif, le-nom à l’Ablatif,
comme complément de.la Prépofition proe, quelquefois
exprimée & plus fouvent fousentendue ; &
pour fàtisfaire à cet ufàge , Cicéron a dit ù-iro forain ,
qu’il a jugé apparemment être l’Ablatif grec , ou
du moins le jufte correfpondant de l’Ablatif latin :
s’il avoit Voulu conftruire & décliner félon l’analogie
grèque , il auroit employé le Génitif ùvoé'vrjptu
parce que c’eft en grec le régime du comparatif, à
raifon de l ’une des deux Prépofîtions fousentendues
\%i ou Tcp'o, comme on l ’a vu ci-devant.
Les grecs n’ont donc que cinq C a s , 8c aucun
des cinq n’eft connu dans leur Grammaire fous le
nom d.’Ablatif : mais il meparoît démontré que leur
Datif répond plus exactement à l’Ablatif latin qu’au
Datif même , malgré l’identité des dénominations,:
je crois qu’en parodiant ce mot dé Caninius
( FLoWeniim.pag. 87.) Ablativiformagroeci carent,
non vi ; on s’exprimera avec la plus grande exactitude
fi l’on dit, A blativi nomine groecfa carent ,
non forma ; & par rapport au Datif, Dativi. forma
grce ci carent, non. nomine. J’ajoute que les grammairiens
grecs feroient peut-être mieux de donner ,
Amplement le nom d’Âblatif au Cas grec que i’on;;)
nomme Datif, & qu’en cela l’innovation de P. R. ]
étoit ou pouvoit être utile , fiirtout fi l ’on avoit fup- !
primé entièrement le nom de Datif.
M. du Marfais s’eft donc mépris en foutenant
la négative contre Sandius & P. R. ü pouvoit i
cenfurer les mauvaifés preuves qu’ils., ont don-
nées de leur opinion : mais R A n ’ e ^ d.evoit point i
alléguer contre eux, que l’on put rétorquer contre
lui-même ; comme il fèroit aîfe de le faire voir, en
pofànt d’abord les principes que ion vient détablir,
II .prétend encore- (Voye\ A c c u s a t i f ) que ce
n’eft-que par un ufàge arbitraire , qu’on met à tel
ou lÉj* Cas le complément d’une prépofition. » Car
a, au fond , dit-il, ce n’eft que la valeur du nom
qui détermine la Prépofition ; & comme les noms
sa latins & les noms grecs ont différentes terminai-
03 foïis-, il failoit bien qu’alors ils en etlffent une :
sa l’Ufàge a confàcré la terminaifon de l’Accufàtïf
03 après certaines Prépofîtions & celle de l’Ablatif
après d’autres; éc en grec il y a des Prépofîtions
„dj qui fè conftruifént au fît avec le Génitif. «
Il fèmblé que ' ce. philofophe veuille infînuer ,
que les Cas ont reçu d’abord une deftination primi- .
tive toute différente , & qu’enfùite, par prérogative
, on les a attachés arbitrairement, les uns à
certaines Prépofîtions , 8c les autres à certaines^ autres.
Mais dans les langues qui fè font ménagé la
liberté des inverfîons , il étoit indifpenfàble d admettre
des Cas complétifs , qui n’euflént abfolument
quecetfe fonétîon : & voilà l’origine de l’Accufàtif &
de l ’Ablatif, dans la langue latine; du Génitif, de
l ’Accufàtif, & de l’Ablatif (fi je fois foffifàmment autorisé
à le nommer ainfî ) , dans la langue grèque,
M. du Mat-fàis-riui-même n’a pas trouvé d’autres
ufages à l’Ablatif latin, puifqu’il rejette , & avec rai-
_ fon, la doêfcrine de l’Ablatif abfolu. (M . F eauzée.)
. (N.) OATACHRÈSE, f. f. L ’intelligence des hommes
eft tellement dépendante des organes matériels,
que, fi toutes nos idées ne nous viennent pas par les
portes des fèns, ce que je ne dois ni ne veux examiner
ic i , on peut dire au moins que c’eft par là que
nous en acquérons le plus grand nombre. Mais
quelle que puiiïe être l ’origine de nos idées & de
nos connoiflànces ; dès que nous voulons les rendre
fènfîbles par la parole , nous fomnies réduits à des
moyens, bornés, comme ceux de notre intelligence :
& de là vient que les langues les plus riches ne peuvent
avoir un aftéi grand nombre de mots , pour
exprimer chaque idée par autant de termes propres.
Ainfî , l’on eft fouvent obligé de recourir, à l’emprunt
, & de défîgner une idée par un terme primitivement
deftiné à en exprimer une autre ; ce qui
fè fait fortout par le moyen des Tropes. ( Voye\
T rope ). Par exemple , nous difons Aller à cheval
fu r un bâton, comme Horace a dit (II. Sat. iij. 246.)
jEquitare in arundine longâ ; cela veut dire , Aller
fur un bâton jambe deçà,'jambe delà, comme on
eft for un cheval : c’eft à la Métaphore que l’on doit
cet emprunt ( Foyeç Mé tapho re ) ; & l’ufàge qu’on
eft forcé d’en faire faute d’un terme primitivement
deftiné à caraéleritér cette idée, prend le nom de
Catackrèfe, qui veut dire Abus. Ka? a.%py,Fiç, abufusç
de x.xTa"'poto{ca4, abutot. RR. y.ara contra ; Sc^aoucef,
utori on fait du mot un ufàge contraire à fa deftination
primitive.
La Catachrlfe eft donc, félon l’exaâe vérité ,
l’ufàge qu’on eft forcé de faire d’un Trope, pouE
exprimer une-idée par un ternie primitivement deftiné
à l’expreffion d’une autre idée qui a quelque
relation à la première.
Un aveugle eft un homme privé du fèns de, la
vûe : le nom Aveuglement, dans fà fîgnification primitive
exprimoit cette privation. Mais la comparai-
ion , que l ’on fait a fiez naturellement, de la manière
dont l’efprit apperçoit les idées & leurs relations ,
avec celle dont nous appercevor.s les corps par l’organe
de la vû.e, a fait tranfporter du corps à l’ef-
pris le mot Aveuglement j & dans.ee nouveau fèns
il fîgnifie Le trouble & Vobfaiircijfement de la raifon,
qui empêche d’apoercevoir les véritables idées des
chofés ou les véritables relations de ces idées : c’eft:
une. Métaphore. Ce ne fèroit pas autre chofè , s’il
étoit pomble d’exprimer cet état de l’efprit immédiatement
& fans recourir à une eomparaifon z
mais la chofè n’étant pas poffibie , la néceftïté de
rendre l’idée par une Métaphore établit \z Cata-
chrèfe ; & il en eft arrivé que le_ terme d’Aveuglement
, qu’elle avoit emprunté, lui eft demeuré
en propriété , & qu’on a formé du latin le mot de
Cécité, pour lignifier la privation du fèns de la vûe z
on ne fe fort plus aujourdhui du mot Aveuglement
dans le fons primitif, que dans le langage de l ’Écriture
& de la Religion; Dieu le frappa d'un aveuglement
foudain.
03 La langue, dit M. du Marfàis ( Trop. II. /. ) ,
33 qui eft le principal organe de la parole, a donné
os fon nom, par Métonymie ( Voye\ Métonymie. )
as & par extenfion , au mot générique dont on lh
39 fort pour marquer les idiomes, le langage des
33 différentes nations : langue latine , lan g u e
33 françoife. «
Le même grammairien dit ailleurs ( Trop IL
x x j. ) que 33 C ’eft le rapport de reffèmblance qui
33 eft le fondement de la Catackrèfe & de la Mê-
03 taphore. On Ndit une feuille d’arbre, & , par
33 Catackrèfe, une feuille de papier ; parce qu’une
33 feuiiie de papier eft à peu près aufïi mince qu’une
33 feuille d’arbre. La Catackrèfe eft la'première
33 efpçce de Métaphore. «
Il eft vrai que la Catackrèfe par laquelle on dit
une feuille de papier, une feuille de fe r blanc, , une
feuille d’or , une feuille de carton , une feuille
d’ardoife, &c. eft fondée for une Métaphore ; mais
celle par laquelle on dit langue latine, langue françoife,
&c. eft fondée for une Métonymie, qui ne
foppofe ni rapport de reffembiance ni Métaphore.
Il eft donc évident que la Catackrèfe n’eft s i ane