& par conféquent ma longitude obfervée le 23, rapporte'e au 26,
me donneroit 49J 5 o', ce qui fait une différence de 5 o minutes.
• En prenant donc un milieu, la longitude de Socotora
ne feroit que de........................................................... 4 9 8 25'
Selon de i ’ Ifïe , elle eft de 4 9 * 2 r *
Selon d’Après. . . . . . . . . . . . . . . »■ » , * 51 . 58. o.
Cartes faites fous M . de Maurepas ( 1 7 4 0 ) , , , . , 50. o . o.
Le 24, nous nous trouvâmes retenus par Jes calmes entre l’île
de Socotora à l’Efl & plufieurs autres à l’Ouefl & Sud-oueft;-nous
n’étions à fix heures du matin qu’à quatre lieues de Socotora : la
pofttion étoit très-favorable pour répéter les obfervations de la
veille , mais toutes ces Ifles 111e cachoient l’horizon à i’Eft &
à l’Oueft ; la feufe obfervation qu’il me fut permis de faire fut une
hauteur du bord fupérieur de la Lune au méridien pour avoir la
latitude de Socotora; je trouvais le Soleil trop voifin du Zénith.
J’obfervai donc la hauteur méridienne de la Lune de 5 3J 9' 0".
Jvi. le Brun trouva la même quantité avec Ion quartier Anglois.
La Lune dut pSffer ce jour-là au méridien de Socotora, à 6h 7' 59'
du matin : ayant fait pour çe moment tous les calculs néceffaires,
je trouvai la déclinaifon de la Lune de 24“1 1' 5" *^; & ayant fait
à ma hauteur obfervée toutes les efpèces de réduélions néceffaires,
je trouvai la latitude ( i ) de t2J 35' 43"; la carte à grand point
du pilote Maure que nous rencontrâmes lp 20 de Mai, la donne
de 12J 40'.
Le 28, le temps ne fitt pas favorable aux obfervations ; le ciel
fut prefque toujours couvert & je les fis à la hâte, : je ne vous les
envoie point parce que je ne les ai point calculées; je crois, au
refie, en avoir aifez pour établir la longitude de Socotora & de I|
çôte d’Afrique.
Selon les pofitionsque je vous envoie on peut dope fixer la longitude
y*/J Cette latitude feroit ceiie que je chercheis s’il n’y avoit point d’erreur dans les
Tables de la Lune; au refte elle ne peut s'écarter de plus d’une minute ou minute
{k demie. Je n’ai point trouvé à Paris d’obfervation correfpondante, M. 4’Aprèi h
donne de i ad 3 c/f *
de fa partie de 1 Oueil de Socotora de 49^ 20’ à peu-près, & par
conféquent ia différence des méridiens entre ia baie des Nègres &
cette Ille, de 4d 5'. Les cartes de M. de l’Ifle qui donnent cette
même différence de 4<l 1 5' s’accordent avec moi, mais M. d’Après
ne donne que 3d 6';’ & les cartes du Dépôt, fous le tniniftère de
M. de Maurepas ( 1740 ) , 2-1 5 5' feulement. Au reile, il y a une
chofe qui a dû influer fur le calcul de mes obfervations , c’eft fa
latitude dont vous voyez que je ne puis pas être auifi certain que fi
j’euffe été dans des meps moins remplies de courans, ou bien à terre •
je crois malgré cela, Moniteur, que je fuis afflué de ces deux points
(la baie des Nègres & Socotora) à un demi-degré ou trois quarts de
degré au plus ; cette détermination eft préférable , à mon avis ,
Monfieur, à celle que M. d’Après n'ous a donnée, fondée fur des
routes très-incertaines de Vaifîéaux; car fi je m ’en rapportois au
chemin que fit notre Frégate , je ne placerais Socotora qu’à 48J 26‘
dé longitude, c’ell-à'dire, 10' encore plus à i’Ouefl que 11e fait
M. d’Après; & en effet nous primes dans fa carte à grand pojnt notre
départ de la partie de l’Ouefl de cette Ifle,
I ................... jH 36'
Le 1^ Mai à midi, nous comptions 7 2 . 9,
Donc chemin de la Frégate depuis Socotora, . . . . . 20 . 3 3 .
Selon Féclipfe j ’étois, le 19 à midi, par 68. 59.
Donc longitude de Socotora déduite du fdlage de
la F r é g a t e . . ...................... V . . . 4 8 . 26,
Si je fuis fort éloigné de M. d’Après , je fuis d’accord avec
M. de l’IUe : ce grand Géographe avoit une fagacité (h) fingulière
& unique pour les combinaifons Géographiques. Dans un temps ou 1 on n’avoit pas autant d’obfervations exatfies que l’on en peut avoir
aujourd’hui , de l’Ilîe fixe ia longitude de la côte de Malabar à
Mont- dély,
iPe *,*,*’ .......................................................... 7 2 d 48" o".
Pard’éclipie je,l ’ai trouvée d e . . , 7 2 . 2 9 . 30..
(m Voyez tome I, page 226,