femme, depuis la ceinture ou les reins jufqu’e» haut., ayant
deux ¿ras & deux mains., comme l’elpèce humaine ; mais
par Ja pai'tie d’en bas fe terminant en poiffon.
Le poiflon-femme (je n’ai point vu le mâle, .mais fou*
cette dénomination on entend aux Philippines, le mâle &
la femelle ) reiîèmble a l homme & à la femme, feulement
dans les parties de la génération ; la femelle a , fur la poitrine.,
des mamelles ou tetons-très-bien conformés, qui lui fervent à
nourrir fes petits & à fes -mettre à l’abri, comme une mère
.tendre qui met fon petit dans fon fein; tout fe refte d e four
corps eû poiffon, & les traits en .font très-irréguliers.: ces
animaux ont le corps très-long ;& -trèsTgrand, ja queue très-
longue & très-groffe, -comme les .chiens de-mer-; le tour de
k tête & du vifage rond; mais l’un & l ’autre-eû plat avec
de vilains traits, leur bouche .étant très-grande, le mufHe ou
■ txtreinte aurium fib ra , qute iX auri-
f ule, noininaqtur, ex cartilaginea carne
. eleganter veflitte,. qüarum intcriorpqrs
ampliffimis firmata anfiraélibus ve-
- ram hominis refart aurem ; oculos fuis
crnatos pqjpebris , fituque , j x , cglore
mn pifeis , f id hominis judicares ; naß
nonnihiläberrat, malam inter utramque
non ufquequaque eminet, fed levi tramite
.bìpartìtur , fu b co yerò libra
magnitudine,fpeciequemfirisfimillima,
dentium non quales infunipifcium generi
jfervatilium, fed planorum ¿X tandiffi-
morum continuaferies i peélus alba cute
fontext/um, bine atquéìànc paulo latiùs
quàm pro .corpore., in iqàrntnas fxhu-
heranss ncque eas utfiemfnispendulas,
fe d quales, virginibus fihbofas, p lem
lati is candidijjimi ; brachià-non. longua,
fed lata, ad natandutn apta, null/s ta -
men ipfa ciibitis, ulnis,-tnqnibus , arti-
culifque dìjlìnóìa ; in, adminifirisfobolis
propaganda membrìs in utroque fix ti
nulla ab humanis dijìinólio,-pofi luce in
pifeem cauda definit.
Atquehtec.efl ferma pifcium, qvam
oretenus igihi P. Didacus Bobadilla,
Infilarum .Philippinarum, ubi diélte
beliate capìuntur, procurator¿X oculatus
tefiis defer ipfit : hujus pifeis ojfahabent
mirabi/em quondam vim ,.iX c .
Athanafii Kircher!, Societatis Jefii
-.Magnes, five fie Afte Magneti«
opus Tripartitimi editto, tenia. Iiom<et
■M, DCLIV,
fe mufeau fort gros, & tombant à la manière des lévriers
«Angleterre & d’Irlande, & des mâtins; ils ont auffi des
dents femblables à celles des mâtins , avec deux défenfes de
chaque côté qui leur fortent de la bouche : les côtes de ces
poîffons reffemblent fort à celles de l’homme ; leurs narines
font ouvertes comme celles des chiens de mer : ils ont à 1»
vérité une forme de bras jufqifau coude feulement; le relie
eil comme -dans les autres poillbns, des ailerons ou nageoires t
& dans l’eau, le tout forme comme fi c’étoient des mains
& des doigts,-mais iis n’ont ni l’un, ni l’autre; le poil qu’ils
■ont fous le ventre eû blanc & doux ;_ celui, du dos elt comme
celui des chiens de mec., fort âpre. C e poiffon ne. parle point,,
il ne chante point, quoique quelques perfonnes prétendent
que ce foi! la Syrène célébrée par les Anciens.; lorfqu’on le
tu e , il pleure &pauffe quelques cris lamentables : il ne vit.
pas hors de l’eau ; mais h on ne le tue pa s i l eft encore
affez long-temps lâns mourir..
Il y a. des Huîtres aux Philippines, mais on ne les mange
point; elles font d’une grandeur confidérabie, fur-tout l’eipèce
appelée le Bénitier ; je puis affiirer en avoir vu de beaucoup
plus grandes que ne i’eit celle qui fort de bénitiers à Saint—
Sulpice : on y trouve des Tortues, la Remore, là Baleine,,
le Cheval marin, la Raie & i’Eipadon, & beaucoup d’âutres:
elpèces de poiifons : il y a plulieurs elpèces de Lézards. Le
Crocodile ou Caiman eû très-commun aux Philippines cef.
animal fe plaifant dans les climats chauds & h um id e s ils y
font monflrueux ;. on y en voit qui ont plus de 20 coudées,
d e longueur (3 0 pieds) : on y voit auffi une autre elpèce
de Lézard, parfaitement femblabie au Crocodile ou Caiman ,,
mais elle eû beaucoup plus petite,, & habite communément