& pareille à celle de i’Iiîe-de-France, c’eft-à-dlre, n’ayant
aucune forme régulière & très-difficile à ouvrir ; ies reffifs en
font couverts, & on a beaucoup de peine à les en détacher.
Une fécondé elpèce très-large, faite en forme de crête de
coq, mais qui ne i’eft pas ; je n’ai pu m’en procurer d’entières
: on la trouve auffi à l’Ille-de-France, mais elle y eft
fort rare. Une troifième elpèce, dont le rebord ou bourlet
en-dedans eft d’un très-beau rouge; elle n’eft pas commune,
& lorfqu’on cherche à la détacher du rocher, fouvent on y
en laifle une partie. L ’elpèce marquée de la lettre I dans la
■planche X L V I I de Rumphius : je n’ai pu me la procurer.
Une elpèce épineufe, la crête de coq, dont j’ai trouvé beaucoup
de fragmens, fans avqir pu m’en procurer d’entières.
Une grande elpèce fingulièrement faite , très-épaiffe 8c
tics-plate; elle vit dans la baie ; on ne peut l’avoir qu'eut
plongeant.
Coquilles de terre.
J ’a i trouvé fur la prefqu’île du Fort-dauphin, de fort
beaux limaçons en forme de buccins ; ils ont la lèvre mince,
trois pouces & demi à quatre pouces de longueur, fur moitié
moins environ de groifeui; par en haut, & huit fpires d’un
fond gris - blanc, avec de grandes bandes couleur de feu
qui traverfent ces fpires; ils habitent dans des touffes d’une
.elpèce d’épine, dont il y a beaucoup au FortTdauphin.
Ces limaçons ont quatre cornes; ioriqu’ils le renferment
dans leur demeure, ils en bouchent rentrée avec un tiiîk
fort ferré , pu elpèce d opercule qu’ils forment avec une
liqueur gluante qu on leur voit quelquefois répandre» i cet
-opercule détruit ajfément, étant friable fous le doigt..J’en
trouvai plulieurs de vivans qui étaient ainfi renfermés ; ayant
caffé leur opercule, cela les réveilla ; ils fe promenèrent
enfuite pendant près de quinze jours dans l’appartement où je
les avois mis, puis ils fe renfermèrent : au bout de quatre
mois d’un pareil état, ils étoient encore vivans.
On trouve encore une autre elpèce de limaçon , pareille
en beaucoup de chofes à la première , mais une fois plus
grande ; ils ont la lèvre fort épaiffe & font encore moins
communs.
Je n’en ai point trouvé avec l’animal ni avec fa .couleur
primitive ; peut - être que, ces limaçons ne font que la
première efpèce dont l’animal feroit mort de vieilleffe.
Dans les bois qui conduifent à l’étang, j’en ai trouvé de
trois fortes très-bien confervés, cependant fans l’animal.
La première eft plate & ovale : ces limaçons avoient trois
pouces de longueur fur deux de largeur; leur bouche a un
bourlet, & elle eft faite en forme d’ovale qui n’eft point
fini par en - bas. : ils font ombiliqués.
La'féconde elpèce approche beaucoup de celle-ci; elle
n’en diffère que parce qu’elle eft prefque ronde ainfi que
ià bouche, & qu’elle eft d’une fragilité fingulière, fur-tout
dans fes lèvres qu’il eft très-difficile de conferver fans
altération. »
La troifième elpèce eft une belle vis de trois pouces de
longueur , de la groiîeür du pouce environ, formée pat
onze ipires , & ayant la pointe émouffée naturellement
& arrondie. .
Ces trois efpèces font couvertes par un épiderme d’un
brun-marron , & "lorfqu’il eft enlevé, elles ont une belle
¡couleur blanche.